Direct terminé le 8 mai 2024 à 20h30 TU
Direct démarré le 8 mai 2024 à 5h10 TU

DIRECT - L'Ukraine dénonce de nouvelles attaques russes "massives" contre ses infrastructures énergétiques

L'Ukraine met en garde contre de possibles coupures de courant en fin de journée après une nouvelle attaque russe "massive" contre son réseau énergétique. Ces attaques ont visé des sites de production et de transmission d'électricité dans les régions de Poltava (est), Kirovograd (centre), Zaporijjia (sud), Lviv, Ivano-Frankivsk et Vinnytsia (ouest).

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Des policiers examinent un cratère après une attaque de missile russe à Zaporijjia, ce 8 mai 2024.

Des policiers examinent un cratère après une attaque de missile russe à Zaporijjia, ce 8 mai 2024.

© AP Photo/Andriy Andriyenko
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19H46
Tournée européenne

Après la Serbie, Xi Jinping arrive en Hongrie

Le chef d'État chinois entame l'ultime étape de sa tournée en Europe, où il ne s'était pas rendu depuis 2019.
"Sommet sino-hongrois, nous sommes prêts", avait écrit plus tôt sur les réseaux sociaux le Premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui accueille son homologue jusqu'à vendredi.

Accueilli avec faste à Paris, Xi Jinping avait toutefois eu des échanges francs avec le président français Emmanuel Macron sur les différends commerciaux ou les liens Pékin-Moscou, vus avec suspicion par les Occidentaux sur fond de guerre en Ukraine.

Mais la Serbie, puis la Hongrie - membre de l'Union européenne - entretiennent des relations proches avec la Russie et la Chine. Le géant asiatique a investi des milliards d'euros dans les deux pays, notamment dans les secteurs minier et manufacturier pour l'un, dans les batteries et véhicules électriques pour l'autre.

Signe de la solidité des relations Pékin-Belgrade, les deux pays ont signé l'an passé un accord de libre-échange. Accompagné de son épouse Peng Liyuan, Xi Jinping a été accueilli aujourd'hui par le président serbe Aleksandar Vucic sur tapis rouge.

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Les dirigeants ont ensuite salué une foule de milliers de Serbes enthousiastes agitant des drapeaux des deux pays, selon la télévision officielle chinoise CCTV, qui parle de 15.000 personnes. Aleksandar Vucic a souhaité la bienvenue à son hôte et l'a qualifié "d'ami de la Serbie". "Le respect et l'amour qu'il trouvera ici, dans notre Serbie, il ne les trouvera nulle part ailleurs", a-t-il lancé d'après la chaîne étatique serbe RTS.

17H30
sanctions

L'Union européenne envisage de cibler le GNL russe

Les Vingt-Sept envisagent de cibler le gaz naturel liquéfié (GNL) russe dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions contre Moscou, en interdisant son transfert via l'UE en direction de pays tiers, selon des sources diplomatiques.

Destinée à pénaliser encore davantage les revenus russes tirés des hydrocarbures, une proposition de la Commission européenne visant pour la première fois le GNL a été débattue mercredi lors d'une réunion des ambassadeurs des Etats membres, selon plusieurs diplomates.

Le terminal de gaz naturel d'Obergailbach, France

Le terminal de gaz naturel d'Obergailbach, en France dans une photo d'octobre 2022. Via ce terminal, la France livre du gaz à l'Allemagne.

© AP Photo/Jean-Francois Badias

Mais les pourparlers n'en sont qu'à leurs débuts, a souligné l'un d'eux.
L'Union européenne a déjà adopté treize paquets de sanctions contre la Russie, pour tenter de restreindre les revenus dont Moscou dispose pour financer sa guerre contre l'Ukraine - notamment en bannissant les importations dans l'UE de pétrole russe tout en plafonnant le prix du baril ailleurs, avec un succès mitigé.

La nouvelle proposition de l'exécutif européen vise à interdire les opérations de transbordement - de navire à navire - effectuées dans des ports de l'Union européenne en vue de rediriger le GNL russe vers des pays tiers, selon le texte consulté par l'AFP. De même, il serait interdit "de fournir, directement ou indirectement, une assistance technique" et d'autres services - approvisionnement de navires, changement d'équipage, services de remorquage - "au profit d'un navire transportant vers un pays tiers du GNL originaire de Russie", propose Bruxelles.

La Belgique, la France, les Pays-Bas et l'Espagne sont les principaux points de livraison de GNL en provenance de la péninsule sibérienne russe de Yamal, selon une étude de l'ONG environnementale allemande Urgewald. De même source, le port belge de Zeebrugge et le terminal méthanier français de Montoir-de-Bretagne (port de Nantes) constituent des plaques tournantes cruciales pour les acheminements de GNL russe vers la Chine, Taiwan ou encore la Turquie.

Bruxelles souhaite par ailleurs bannir "les nouveaux investissements" européens dans des projets de GNL en Russie. En revanche, il ne s'agit pas d'interdire ou de restreindre les importations de GNL russes dans l'Europe, qui ont bondi en 2023 alors même que s'asséchaient les acheminements de gaz russe par gazoduc.

L'Union a importé l'an dernier pour 8,2 milliards d'euros de GNL russe, selon le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA). Après des informations de presse sur la proposition de Bruxelles, la Hongrie a exprimé de vives réserves, augurant d'âpres tractations, l'unanimité des Vingt-Sept étant requise.

Ce nouveau paquet de sanctions en discussion pourrait par ailleurs étendre la liste noire de l'UE à davantage d'entités chinoises accusées de fournir des technologies militaires à la Russie, a indiqué un diplomate, sans détails.

16H13
"enseignement patriotique"

Dans un musée de Moscou, des enfants éduqués dans le culte de la victoire

Le souvenir de la Grande Guerre Patriotique, le nom donné au conflit en Russie, reste la source d'une immense fierté dans le pays. Les célébrations omniprésentes de cette victoire sont un pilier essentiel du patriotisme militariste prôné par Vladimir Poutine, qui justifie l'actuel conflit contre l'Ukraine comme une lutte existentielle contre des "néo-nazis".
"Mes deux grands-pères ont fait la guerre", explique à l'AFP Arina, 36 ans, dont ce n'est "pas la première fois" qu'elle emmène ses fils au musée. "Nous sommes venus (...) pour honorer la mémoire de nos ancêtres", ajoute-t-elle, insistant sur le besoin de transmission de la mémoire.

À l'intérieur de l'imposant bâtiment blanc, plusieurs classes d'élèves de primaire se succèdent, calot militaire sur la tête et ruban de Saint-Georges aux rayures noires et oranges sur la poitrine, un symbole de la victoire de l'Armée rouge. Les petits garçons et petites filles écoutent attentivement le récit fait par la guide. "Kiev est reprise en novembre 1943, puis en mai 1945, l'armée va libérer Berlin des nazis", explique-t-elle devant une gigantesque fresque représentant la prise du Reichstag par les troupes soviétiques. "Hourra !", crient tous ensemble les élèves, avant de se prendre en photo devant un char allemand en modèle réduit. "Je suis un soldat !", lance un garçon tout fier de lui.

Plus loin, la majestueuse "salle de la Gloire" accueille les noms de centaines de soldats tombés au combat. "Sans le passé, point d'avenir", peut-on lire à l'entrée. À la veille du 9 mai, dans toutes les écoles du pays, des concerts patriotiques ont été organisés. Les autorités y mettent les moyens : le budget annuel fédéral alloué à "l'enseignement patriotique" a été multiplié par 14 entre 2021 et 2024, à environ 500 millions d'euros, selon des chiffres officiels.

Alexandre Soskov, un grand-père de 69 ans, est venu au musée avec sa fille Polina et deux de ses petits-enfants. "C'est notre histoire", juge-t-il. "C'est dans notre sang."
Comme le Kremlin, il dit voir un parallèle entre la Deuxième Guerre mondiale et le conflit en Ukraine face à "des fascistes". Sa petite-fille Daria, 8 ans, écoute attentivement. Timide, elle dit avoir appris à l'école l'histoire du siège de Leningrad, l'actuelle Saint-Pétersbourg (nord-ouest), où plus de 800.000 personnes avaient succombé à la famine, la maladie et aux bombes entre 1941 et 1944. 

Non loin, Egor, 6 ans, accompagne sa mère, Marina, qui juge "importantes" les célébrations du 9 mai. Dans le musée, la maman a montré à son fils "les panoramas montrant les différentes batailles, le déroulement de la guerre". "La Russie, c'est la liberté!", vante Egor. 

Répétition de la parade du 9 mai, sur la place Rouge, Moscou le 5 mai 2024.

Répétition de la parade du 9 mai, sur la place Rouge, Moscou le 5 mai 2024. 

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

Demain matin, ils regarderont en famille le grand défilé militaire sur la place Rouge en présence de Vladimir Poutine, qui a donné comme mission mardi lors de son investiture d'"éduquer les jeunes générations qui renforceront la puissance de la Russie". Le jeune Savieliï semble lui déjà prêt à défendre "la patrie": "Je suis né ici, j'y ai mes habitudes depuis longtemps et je ne veux pas l'abandonner." Quitte à devoir prendre les armes ? "Oui".

16H12
JO-2024

La Russie utilise le sport pour sa "propagande", accuse un ministre ukrainien

La Russie "ne respecte pas les principes de l'olympisme" et utilise le sport "à des fins de propagande", comme le montre sa volonté d'organiser les jeux de l'amitié en septembre, dissidents des jeux Olympiques, accuse le ministre ukrainien du Sport Matviy Bidny dans un entretien à l'AFP.

Ces jeux de l'amitié sont considérés par les Occidentaux comme une réponse au bannissement de la Russie et du Bélarus des JO de Paris, où seuls quelques athlètes de ces deux pays seront admis, à titre strictement individuel, sans pouvoir arborer leur drapeau ni faire résonner leur hymne. Les deux pays sont exclus des Jeux en raison de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine depuis février 2022.

"La décision russe, au plus haut niveau, de financer ces soi-disant 'Jeux de l'amitié' et de créer une 'association internationale de l'amitié' pour les organiser, prouve au monde entier qu'elle ne respecte pas les principes de l'olympisme", affirme Matviy Bidny. "C'est juste une tentative d'utiliser le sport pour sa propagande, de cacher sa guerre agressive derrière une façade de relations publiques sportives", poursuit le ministre.
"Il n'y a pas d'alternative aux Jeux olympiques", dit-il, "c'est pourquoi nombre de pays, dont le Brésil, l'Inde et la Chine ont refusé de participer à ces faux JO, condamnés par le CIO".

Le CIO a accusé la Russie de "politiser" le sport, et voit dans l'organisation de ces Jeux alternatifs "une tentative cynique" d'exploiter les athlètes "à des fins de propagande politique".

16H10
troupes en Ukraine

Salvini dit à Macron de "se faire soigner" après qu'il ait évoqué d'envoyer des troupes en Ukraine

Matteo Salvini, vice-chef du gouvernement italien, juge "dangereux" le président français Emmanuel Macron et estime qu'il doit "se faire soigner" après avoir de nouveau évoqué la possibilité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine pour combattre la Russie.

Matteo Salvini

Le vice-Premier ministre Matteo Salvini lors du G7 des ministres des Transports à Milan, le 13 avril 2024. 

© AP Photo/Antonio Calanni


Coutumier des déclarations à contre-courant de la politique pro-Kiev de la Première ministre Giorgia Meloni, le chef de La Ligue (extrême droite) réagissait devant des journalistes aux récentes déclarations d'Emmanuel Macron et de l'ancien président du Conseil italien Mario Monti, selon qui il pourrait être "nécessaire", à terme, d'envoyer des soldats en Ukraine. "Ils doivent se faire soigner", a lâché ce proche allié de Marine Le Pen. "Ceux qui sont de cet avis et le disent comme si c'était quelque chose de normal, et cela vaut pour Macron comme pour Monti, sont dangereux". "S'ils ont tellement envie de se battre, alors qu'ils aillent en Ukraine, demain, ils les attendent", a-t-il ajouté.

En mars, déjà, il avait accusé Emmanuel Macron de "représenter un danger pour notre pays et notre continent". Il a en revanche salué le discours du président russe Vladimir Poutine lors de son investiture au Kremlin : "Hier, Poutine a, entre autres, invité au dialogue et j'espère que 2024 sera l'année de la paix, pas des soldats partis mourir en Ukraine".

Salvini a surmonté début avril une motion de défiance déposée au parlement par l'opposition reprochant à La Ligue de ne pas avoir coupé les ponts avec Vladimir Poutine et son parti Russie unie après l'invasion russe en Ukraine.

Admirateur de longue date de Poutine, il avait signé le 6 mars 2017 un accord de cinq ans avec Russie unie, qui s'est renouvelé automatiquement en 2022. S'il a condamné l'invasion russe de son voisin, il a aussi tenu des propos controversés sur la réélection de Poutine ("Quand un peuple vote, il a toujours raison") ou la mort en prison d'Alexeï Navalny, principal opposant au président russe, estimant qu'il revenait "aux médecins et aux juges" russes de faire la lumière sur les circonstances de son décès.

Invité à réagir aux propos de Salvini, le chef de la diplomatie Antonio Tajani, lui aussi vice-président du conseil, s'est contenté de rappeler que Rome n'avait pas l'intention d'envoyer de soldats en Ukraine. 

Pour l'eurodéputé de La République en marche Sandro Gozi, "Salvini est très inquiet pour son avenir au gouvernement, au point de saisir toutes les occasions pour devenir le porte-parole du Kremlin".

15H11
210 milliards d'euros

Accord "de principe" dans l'UE pour utiliser les avoirs russes gelés

Les Vingt-Sept sont parvenus à "un accord de principe" sur l'utilisation des revenus provenant des avoirs de la Russie gelés dans l'Union européenne afin d'armer l'Ukraine, a annoncé la présidence belge de l'UE. "Cet argent servira à soutenir la défense militaire et la reconstruction de l'Ukraine", a indiqué cette source sur le réseau social X après une réunion des ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles, sans autres détails.

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Cet accord, qui devra encore être confirmé au niveau des ministres de l'UE, intervient après de longs et âpres débats sur la façon d'utiliser les avoirs de l'État russe bloqués après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui représentent environ 210 milliards d'euros dans l'UE.

"Il ne pouvait y avoir symbole plus puissant, ni un meilleur usage pour cet argent que (d'y recourir) pour rendre plus sûr l'Ukraine et l'Europe toute entière", a aussitôt salué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dans un message sur X.

Selon le plan adopté, 90% des revenus saisis seront destinés à la Facilité européenne pour la paix (FEP), qui finance des achats d'armes, cruciaux à un moment où Kiev réclame des munitions et des systèmes de défense aérienne pour contenir une armée russe à l'offensive. Les 10% restants seront versés au budget de l'UE pour renforcer les capacités de l'industrie de défense ukrainienne.

Parmi les Vingt-Sept, certains États avaient cependant indiqué redouter les conséquences d'une telle saisie, craignant le précédent que cela pourrait créer sur les marchés financiers, et les répercussions judiciaires qu'elle engendrerait. La Russie avait d'ailleurs menacé en mars l'UE de lui intenter des poursuites judiciaires "sur des décennies" en cas d'utilisation des revenus de ses avoirs gelés au profit de l'Ukraine, ce qui s'apparenterait selon Moscou à un "vol".

L'immense majorité de ces avoirs russes gelés se trouve en Belgique, où ils sont administrés par Euroclear, un organisme international de dépôts de fonds. Ce groupe a pu en tirer des revenus totalisant l'an dernier 4,4 milliards d'euros - une somme taxée par l'État belge au titre de l'impôt sur les sociétés.

Selon une source diplomatique, l'accord des Vingt-Sept consistera à saisir ces revenus des avoirs russes après imposition, mais la Belgique s'est engagée à ré-allouer à l'Ukraine l'ensemble des recettes fiscales générées sur son territoire par ces revenus exceptionnels.

Elle assure avoir déjà consacré ces recettes fiscales pour aider Kiev en 2022 et 2023 via la création d'un fonds national dédié à l'Ukraine. En 2024, l'impôt prélevé en Belgique sur les avoirs russes pourrait atteindre 1,7 milliard d'euros, dont environ 1 milliard est déjà alloué à l'assistance militaire à l'Ukraine. Par ailleurs, selon l'accord, les frais qu'Euroclear facture pour la gestion de ces avoirs russes seraient de nouveau fortement réduits, à 0,3% - contre un taux initial de 3%.

13H28
Mobilisation

Le Parlement ukrainien adopte un projet de loi permettant la mobilisation de détenus dans l'armée

Les députés ukrainiens adoptent un projet de loi permettant à certaines catégories de prisonniers d'aller combattre sur le front en échange d'une amnistie, au moment où Kiev cherche à mobiliser plus de soldats face à la Russie.

La députée Olena Chouliak, du parti de Volodymyr Zelensky, a précisé sur Facebook que cette mesure concernera uniquement les détenus volontaires, et ne sera pas applicable pour des condamnations pour crimes graves, notamment meurtres, violences sexuelles ou atteintes à la sécurité nationale. Selon elle, le texte a été adopté par 279 voix "pour" en deuxième lecture.

13H21
Haute trahison

La fuite d'un juge polonais au Bélarusse, une haute trahison selon Donald Tusk

La fuite d'un juge polonais qui avait accès à des informations classées et a demandé l'asile à Minsk pourrait relever d'une "haute trahison", déclare le Premier ministre, Donald Tusk. Il appelle à passer au crible les influences russes et bélarusses sur la politique polonaise.

Juge à la cour régionale de l'administration de Varsovie, considéré proche des nationalistes populistes au pouvoir jusqu'en octobre dernier, Tomasz Szmydt a demandé lundi l'asile au Bélarus voisin, pays allié de Moscou et qui entretient des relations tendues avec Varsovie. Arrivé au Bélarus, le magistrat a affirmé craindre d'être poursuivi en Pologne dans une "affaire fabriquée d'espionnage". Le parquet polonais a ouvert une enquête sur son cas et le chef du gouvernement demande la levée, "possiblement immédiate", de l'immunité de Tomasz Szmydt qui, formellement, reste magistrat dans son pays.

"Il s'agit d'un homme dont les actions portent la marque d'une haute trahison (...) tout porte à croire qu'il aurait pu être une source très précieuse pour les services étrangers", affirme Tusk, à l'issue d'une réunion d'urgence des responsables des services spéciaux.
D'après le Premier ministre, "les relations de Thomas Szmydt avec les Bélarusses sont anciennes" et ne se limitent pas aux "derniers mois". Le Premier ministre appelle à la création d'un "organisme efficace" pour enquêter sur l'influence de la Russie sur la politique polonaise. "On connaît la situation sur le front (en Ukraine, ndlr), on connaît la situation à la frontière polono-bélarusse. Il n'y a pas de temps, pas une seconde à perdre", insiste-t-il accusant le gouvernement précédent d'avoir "dévasté" les services spéciaux polonais.

L'affaire a provoqué un choc en Pologne, où les services de renseignements ont entamé un contrôle de l'étendue des informations classées auxquelles le juge avait accès.
Le juge Szmydt avait notamment statué sur des affaires liées à des informations classifiées concernant l'Otan, l'UE ou l'Agence spatiale européenne (ESA). Il a travaillé aussi au ministère de la Justice et au registre du commerce. Il a également participé, avec son ex-femme, à une campagne orchestrée sur internet contre les juges opposés aux réformes judiciaires introduites par le pouvoir précédent et qui avaient suscité l'inquiétude à Bruxelles ou Washington.

12H25
mort d'Arman Soldin

La Russie "ne peut pas" enquêter sur la mort du journaliste de l'AFP Arman Soldin en Ukraine

"La Russie ne peut pas mener d'enquête ici. Il est probablement nécessaire de s'adresser à la partie ukrainienne", a déclaré Dmitri Peskov, interrogé à la veille du premier anniversaire de la mort du coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine. "Si je comprends bien, au moment de son décès il se trouvait sur le territoire étant sous le contrôle du régime de Kiev", a-t-il ajouté.

Lire Ukraine : "Le monde a une dette envers Arman" Soldin, réagit la Maison Blanche après le décès du journaliste français

Arman Soldin est mort à 32 ans lors d'une attaque de roquettes alors qu'il était en reportage à Tchassiv Iar, près du front dans la région de Donetsk (est), avec des soldats ukrainiens. Il couvrait alors la bataille la plus active du conflit, celle pour la ville de Bakhmout, située à une dizaine de kilomètres de Tchassiv Iar et conquise fin mai 2023 par la Russie après plus de neuf mois de combats. Phil Chetwynd, directeur de l'Information de l'AFP, a salué hier la mémoire de ce "jeune et brillant journaliste". "La force de son caractère, son humanité et son humour ont laissé des souvenirs indélébiles", a-t-il dit.

Le parquet national antiterroriste avait ouvert en mai 2023 en France une enquête préliminaire pour crime de guerre afin de déterminer les circonstances du décès d'Arman Soldin et l'origine des tirs.

Une quinzaine de journalistes ont été tués en Ukraine depuis le début de l'assaut de l'armée de Moscou en février 2022, selon des ONG spécialisées. La Russie a, de son côté, accusé à plusieurs reprises l'Ukraine d'avoir visé des journalistes russes, dont certains sont morts. Mais elle dément sa responsabilité des décès de reporters imputés aux frappes de son armée.

12H18
Espion ?

Londres va expulser l'attaché de défense russe, accusé d'espionnage

Le Royaume-Uni a durci le ton mercredi face aux "activités malveillantes" et d'espionnage imputées à la Russie, en annonçant l'expulsion prochaine de l'attaché de défense russe, présenté comme un "officier de renseignement militaire non-déclaré". Ce faisant, Londres entend "cibler et démanteler les opérations de recueil de renseignement", selon un communiqué du gouvernement.

Devant le Parlement, le ministre de l'Intérieur James Cleverly a présenté l'attaché de défense comme "un officier de renseignement militaire non-déclaré".
La Russie a réagi en faisant valoir que la décision britannique était fondée sur des "mensonges purs et simples". "Londres a décidé d'utiliser des mensonges purs et simples pour justifier ses mesures antirusses", a déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Maria Zakharova. "Notre réponse sera ferme et adaptée", a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

Un attaché de défense est un membre des forces armées servant au sein d'une ambassade et qui représente le secteur de la défense de son pays à l'étranger.
Le patron du "Home Office" a en outre annoncé que plusieurs propriétés russes sur le sol britannique, que Londres soupçonne d'avoir été utilisées "à des fins de renseignement", perdraient leur statut diplomatique.

James Cleverly a également dévoilé de "nouvelles restrictions sur les visas diplomatiques russes", notamment en limitant le temps que peuvent passer les diplomates russes au Royaume-Uni. Selon lui, les mesures mises en place par Londres et ses alliés ces dernières années "font déjà du Royaume-Uni un lieu d'opération extrêmement difficile pour les services russes de renseignement".

Figurant parmi les principaux soutiens de Kiev, le Royaume-Uni accuse de longue date la Russie de mener des activités hostiles sur son sol, à l'image des empoisonnements des ex-agents russes Alexandre Litvinenko en 2006 et Sergueï Skripal en 2018.

12h13
Diplomatie

Volodymyr Zelensky dénonce la "terreur russe"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce la "terreur russe". Ce mercredi 8 mai, "jour de la commémoration de la victoire contre le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, Poutine le nazi a lancé une attaque massive contre l'Ukraine", s'est-il insurgé.

Dans un message distinct, il a ensuite indiqué s'être entretenu avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen sur les moyens de renforcer le système énergétique et les défenses antiaériennes de l'Ukraine.

11h28
Conflit armé

Moscou dit avoir frappé le réseau énergétique ukrainien "en réponse" à des attaques de Kiev

Le ministère russe de la Défense assure avoir conduit des frappes de missiles et de drones contre des cibles militaires et énergétiques en Ukraine "en réponse" à des attaques de Kiev contre ses propres infrastructures.

"En réponse à la tentative du régime de Kiev d'endommager les infrastructures énergétiques russes, les forces armées de la Fédération de Russie ont lancé une frappe groupée (...) contre des installations énergétiques et des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien", affirme le ministère russe dans un communiqué, Kiev ayant dénoncé des attaques "massives" dans la nuit.

10h54
Conflit armé

L'armée russe revendique la prise de deux localités de l'est et du nord-est

L'armée russe affirme s'être emparée de deux nouveaux villages ukrainiens situés dans l'est et le nord-est, ses troupes profitant du manque de munitions et de recrues des forces ukrainiennes pour gagner du terrain. Le ministère russe de la Défense a déclaré dans un communiqué avoir "libéré" les villages de Novokalynové, dans une zone de la région de Donetsk (est) où ses soldats progressent ces dernières semaines, et celui de Kyslivka, dans la région de Kharkiv (nord-est).

8h36
Conflit armé

L'Ukraine s'attend à des coupures d'électricité

La compagnie nationale d'électricité Ukrenergo prévient que des coupures de courant sont possibles en fin de journée en raison d'une attaque russe "massive" sur le réseau énergétique ukrainien. "De 18H à 23H, des coupures de courant sont possibles en Ukraine", écrit-elle sur Telegram, demandant aux Ukrainiens d'"utiliser l'électricité avec parcimonie" pour faire face à une situation qui devrait être "particulièrement difficile".

7h44
Conséquence de la guerre

La police des frontières polonaise arrête un déserteur russe passé en Pologne

La police des frontières polonaise a arrêté un déserteur de l'armée russe passé illégalement en Pologne depuis la Biélorussie, proche allié de Moscou. "Nous avons arrêté un déserteur de Russie. Il avait ses papiers militaires sur lui", indique la porte-parole des garde-frontières, Katarzyna Zdanowicz.

"Il s'agit d'un homme de 41 ans qui a traversé illégalement la frontière du Bélarus vers la Pologne, dans le nord-est polonais", ajoute-t-elle sans apporter d'autres précisions. Selon les médias polonais, l'homme était vêtu en civil et ne portait sur lui aucune arme.

Katarzyna Zdanowicz n'a pas été en état d'indiquer s'il s'agissait du premier cas du genre depuis le début de l'agression russe en Ukraine en 2022. La Biélorussie et la Russie sont membres d'une alliance militaire qui regroupe plusieurs pays de l'ex-Union Soviétique. 

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AFP