Direct terminé le 28 septembre 2023 à 22h
Direct démarré le 28 septembre 2023 à 7h

DIRECT - L'Ukraine continue sa lente contre-offensive et réclame des armes à l'OTAN

Volodomyr Zelesky recevait le secrétaire général de l'OTAN à Kiev ce jeudi 28 septembre qui s'est félicité de la contre-offensive ukrainienne contre la Russie. Le président ukrainien a réclamé à nouveau des systèmes de défense anti-aérienne. Au même moment Moscou annonce une hausse de 70% de ses dépenses en matière de défense signalant être prête à une "guerre hybride" longue en Ukraine.

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Jens Stoltenberg reçu par Volodymyr Zelenskyy avant leur réunion à Kiev ce matin.

Jens Stoltenberg reçu par Volodymyr Zelenskyy avant leur réunion à Kiev ce matin.

© Présidence ukrainienne via AP
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17H50
Tensions entre voisins

Le Bélarus accuse un hélicoptère polonais d'avoir violé sa frontière

Le Bélarus, un allié de Moscou, accuse un hélicoptère polonais d'avoir violé à deux reprises sa frontière, dernier incident en date entre les deux pays voisins, en pleine période de fortes tensions.

"Vers 15H20 (12H20 GMT), l'appareil a franchi la frontière du Bélarus sur une distance d'un kilomètre et demi. À 16H22 (13H22 GMT), l'hélicoptère a de nouveau violé la frontière d'Etat, après s'être enfoncé de 300 mètres" dans le pays, a indiqué le ministère bélarusse de la Défense sur Telegram.

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué le chargé d'affaires polonais à Minsk et avoir "vivement protesté" contre cette "nouvelle violation".

L'armée polonaise a de son côté démenti tout franchissement de la frontière, dénonçant une déclaration "fausse" des autorités bélarusses.
"Les enregistrements faits par les stations de contrôle de vol et les stations radar le confirment : un tel événement n'a pas eu lieu", a affirmé le commandement opérationnel de l'armée polonaise sur X (ex-Twitter). "L'armée polonaise respecte et suit toutes les dispositions et réglementations relatives à l'inviolabilité des frontières", a-t-il assuré, dénonçant "un élément de provocation et de désinformation".

Minsk avait précédemment assuré que "le déni d'un fait évident serait franchement ridicule de la part des dirigeants polonais" et réclamé une "enquête objective immédiate".

Un incident similaire était déjà survenu à la frontière bélarusse le 1er septembre, lorsqu'un hélicoptère militaire polonais Mi-24 avait réalisé une brève incursion, selon Minsk.

Les tensions entre le Bélarus, pays allié de Moscou, et la Pologne, Etat membre de l'Otan, ont décuplé depuis le début de l'offensive russe contre l'Ukraine en février 2022 et la crise avec les Occidentaux.

Les autorités des deux pays s'accusent mutuellement régulièrement de préparer des provocations militaires.

La Pologne s'inquiète notamment de la présence de combattants du groupe paramilitaire russe Wagner au Bélarus, et accuse Minsk d'aider des migrants à franchir la frontière illégalement afin de déstabiliser les pays européens voisins.

De son côté, Minsk assure que ces États européens traitent de manière brutale et dégradantes ceux qui tentent de passer la frontière.
 

17H05
SANCTIONS

Le Kazakhstan assure ne pas aider la Russie à contourner les sanctions

"Le Kazakhstan a affirmé, sans ambiguïté, qu'il suivrait le régime des sanctions", a déclaré le président Kassym-Jomart Tokaïev à l'issue d'un entretien à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le président Kassym-Jomart Tokaïev à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz ce 28 septembre 2024.

Le président Kassym-Jomart Tokaïev à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz ce 28 septembre 2024.

© AP Photo/Markus Schreiber

"Nous avons des contacts avec les organisations compétentes pour nous conformer au régime de sanctions", et "il ne devrait y avoir aucune inquiétude, du côté allemand, concernant d'éventuelles actions visant à contourner le régime de sanctions", a ajouté le président Tokaïev.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a obligé les cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan), membres de diverses alliances avec Moscou, à trouver une position équilibrée.

Ces pays, qui conservent des liens politiques, économiques et militaires étroits avec Moscou, affichent leur neutralité diplomatique et veillent à garder de bonnes relations tant avec l'ex-puissance tutélaire russe qu'avec l'Occident.

Mais le Kazakhstan, proche allié économique et militaire de la Russie avec laquelle il partage la plus longue frontière terrestre ininterrompue au monde (plus de 7.500 kilomètres), a été régulièrement accusé d'aider son voisin à importer certains biens, en violation des sanctions.

Par ailleurs, le président kazakh a assuré ne pas craindre d'éventuelles revendications territoriales de la part de Moscou. "La frontière entre le Kazakhstan et la Russie a été délimitée, en grande partie démarquée, confirmée et ratifié par les Parlements des deux pays. Nous n'avons donc aucune inquiétude quant aux revendications territoriales de la Russie", a déclaré le président Tokaïev, cité par son service de presse.

Ces derniers mois, des citoyens kazakhs ont été jugés pour séparatisme pro-russe au Kazakhstan, principalement dans le nord du pays, tandis que des propagandistes et élus russes ont menacé à plusieurs reprises le Kazakhstan d'être la prochaine cible des velléités expansionnistes du Kremlin.

Dans son onzième train de sanctions, l'Union européenne a cherché à réprimer les réexportations de marchandises sensibles par des pays tiers vers la Russie, avec une mesure lui permettant de restreindre certaines exportations vers des États qui ne coopèrent pas.

Si l'économie russe est fragilisée, elle ne s'est jusqu'ici pas effondrée sous le poids de ces sanctions. Selon certains experts, cela est lié au moins en partie au fait qu'elles sont contournées grâce à des pays tiers.

Profitant de l'affaiblissement de la Russie, puissance historique en Asie centrale, les pays occidentaux cherchent à jouer un rôle plus important dans la région.
En plus de Tokaïev, le chancelier Scholz, dont le pays cherche de nouvelles sources d'approvisionnement énergétique après avoir vu sa dépendance aux hydrocarbures russes prendre fin, accueillera demain  les dirigeants du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan, du Turkménistan et du Tadjikistan pour des entretiens communs.

Ce sera ainsi la première fois qu'un pays de l'UE réunit conjointement les cinq dirigeants d'Asie centrale.

14H40

Le missile qui a tué deux civils en Pologne en 2022 était ukrainien

Le missile qui en novembre 2022 avait tué deux civils dans le village polonais de Przewodow, près de la frontière avec l'Ukraine, était bien ukrainien et non russe, a confirmé le ministre polonais de la Justice.

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L'explosion malheureuse sur le site d'une installation de séchage de céréales, près d'une école, à environ six kilomètres de la frontière ukrainienne, a eu lieu au moment où la Russie menait des frappes massives sur les infrastructures civiles ukrainiennes, dans l'ensemble du territoire d'Ukraine.

"L'enquête menée par des procureurs polonais a conduit à l'opinion univoque que ce missile était ukrainien", a déclaré Zbigniew Ziobro qui occupe aussi le poste du procureur général polonais. "Étant donné l'endroit d'où il a été tiré et par quelle unité militaire, c'était un missile ukrainien", a-t-il précisé, tout en indiquant qu'il s'agissait d'un projectile "de fabrication soviétique, russe". Ziobro a regretté en même temps que "depuis des mois il n'a eu aucune coopération dans cette affaire" avec Kiev.

La chute du missile sur le village polonais avait fait craindre un instant à l'époque que l'Otan soit entraînée dans le conflit et une escalade majeure dans la guerre en Ukraine, car la Pologne est protégée par un engagement de défense collective de l'Alliance atlantique.

Après une période d'interrogations sur l'origine et les risques d'escalade, Varsovie avait fini à l'époque par estimer "hautement probable" qu'il s'agisse d'un "accident malheureux" dû à un projectile ukrainien.
Le procureur général Ziobro n'a évoqué aucun responsable de l'incident.

En revanche, le parti polonais d'extrême droite Konfederacja, antieuropéen et antiukrainien, a réclamé le versement "des indemnités" par Kiev, à quinze jours des élections législatives en Pologne où ce groupement peut compter sur un soutien d'environ 10% des électeurs.

12h17
Diplomatie

Comment la France compte-t-elle ancrer son aide en Ukraine ?

Face à une guerre qui se prolonge, la France veut ancrer son aide à l'Ukraine dans la durée et passer d'une logique de cession d'équipements militaires à la mise en place de partenariats industriels entre les deux pays. En déplacement à Kiev, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a insisté sur la nécessaire "endurance" dont doit faire preuve Paris dans son soutien à l'Ukraine.

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"On le sait, cette guerre va durer. Comme elle va durer (...) il faut faire en sorte que demain on continue d'être fiable dans notre aide à l'Ukraine", affirme le ministre peu après s'être recueilli devant le "Mur des héros", un mémorial à Kiev consacré aux militaires tués sur le front. Au cours de sa visite, Sébastien Lecornu doit rencontrer son homologue Roustem Oumerov, le ministre des Industries stratégiques Oleksandr Kamychine et le président Volodymyr Zelensky.

11h38
Diplomatie

L'Ukraine "plus proche de l'OTAN que jamais"

L'Ukraine est "plus proche de l'Otan que jamais", affirme le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, lors d'une visite surprise dans ce pays, qui combat l'invasion russe depuis février 2022. "L'Ukraine est maintenant plus proche de l'Otan que jamais", déclare Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse à Kiev avec Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a, de son côté, assuré que l'adhésion de Kiev à l'Alliance n'était qu'une "question de temps". 

11h18
Diplomatie

La contre-offensive ukrainienne gagne du terrain selon Stoltenberg

Le contre-offensive ukrainienne contre l'armée russe "gagne du terrain petit à petit", déclare à Kiev le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, tout en dénonçant les "délires impérialistes" de Moscou. "Aujourd'hui, vos forces avancent. Ils font face à des combats acharnés, mais ils gagnent du terrain petit à petit", déclare Stoltenberg. "Les Ukrainiens se battent pour leurs familles" et "leur liberté" et "Moscou se bat pour ses délires impérialistes", ajoute-t-il. 

11h03
Défense

Zelensky demande des systèmes antiaériens à l'OTAN

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame auprès du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Kiev plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les "attaques russes sur les infrastructures" énergétiques du pays attendues en hiver.

"Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider", pour "mobiliser les membres de l'Alliance", affirme Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec Jens Stoltenberg. "Nous devons traverser cet hiver ensemble, pour protéger nos infrastructures énergétiques et la vie de nos concitoyens", déclare-t-il.

11h00
Diplomatie

Zelensky affirme que ce n'est plus "qu'une question de temps" pour une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN

L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'est qu'une "question de temps" déclare le président ukrainien Volodymyr Zelensky en recevant à Kiev le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg. 

"C'est une question de temps quand l'Ukraine sera de jure membre de l'Alliance. Nous faisons tout pour rapprocher ce moment", déclare Volodymyr Zelensky alors que les alliés ont refusé de donner à Kiev un calendrier de son adhésion lors du dernier sommet en juillet en Lituanie. 

10h40
Diplomatie

Le secrétaire général de l'OTAN reçu par Zelensky à Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky reçoit à Kiev le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, en pleine contre-offensive de l'armée ukrainienne contre les troupes russes. "Je suis content d'avoir eu une conversation significative", déclare Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec MJens Stoltenberg. 

10h36
Armement

Pourquoi les dépenses militaires du Kremlin augmentent ?

L'explosion des dépenses militaires russes prévue en 2024 est "nécessaire" à cause de "la guerre" menée contre Moscou, affirme jeudi le Kremlin, actant ainsi s'attendre à un conflit long en Ukraine. "Il est évident qu'une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride", déclare à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Je veux parler de la guerre hybride qui est menée contre nous. Et cela nécessite des dépenses élevées", fait-il valoir.

9h53
Justice

Comment l'Ukraine joue sa bataille juridique contre la Russie ?

Quelques jours à peine après la brutale invasion de l'Ukraine, une équipe d'avocats ukrainiens se retrouvait dans un train près de Kiev pour relever un défi: engager, très rapidement, une procédure contre la Russie devant la Cour internationale de justice (CIJ). "Ce n'était bien évidemment pas la plus facile des tâches, deux ou trois jours après l'invasion russe, mais nous l'avons fait", se souvient Anton Korynevych qui a lancé ce recours le 26 février 2022 devant la juridiction de La Haye, où il est le principal avocat de l'Ukraine.

"Nous savions que le principal champ de bataille se situait sur le front mais nous avons aussi compris, en tant qu'avocats du gouvernement, que nous devions aussi faire notre travail pour que justice soit faite", déclare-t-il depuis l'ambassade ukrainienne à La Haye. Selon le recours de Kiev devant la CIJ, le président Vladimir Poutine a détourné la convention de l'ONU sur les génocides en justifiant l'invasion de l'Ukraine par un prétendu "génocide" dans l'est du pays. Moscou conteste l'ensemble de la procédure et notamment la compétence de la Cour. 

9h15
Commerce

L'Ukraine et la Pologne n'ont pas besoin de "guerre de céréales"

Ni l'Ukraine ni la Pologne n'ont "besoin de cette guerre de céréales", déclare le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans une interview à l'agence Interfax-Ukraine. "Nous n'avons pas besoin de cette guerre de céréales, la Pologne non plus", déclare Dmytro Kouleba. "Nous n'avons pas créé cette crise et nous sommes absolument enclins à y mettre fin", ajoute-t-il. Il estime que les tensions polono-ukrainiennes actuelles étaient dues à la campagne électorale en vue des élections du 15 octobre en Pologne. 

6h02
Frappe de drones

31 des 39 drones russes employés lors d'une attaque détruits

L'armée ukrainienne affirme que la Russie avait lancé une attaque "massive" de drones au cours de la nuit et que 31 des 39 drones russes employés avaient été détruits. Natalya Gumenyuk, porte-parole du commandement militaire du sud de l'Ukraine, a déclaré que les drones russes avaient été interceptés au-dessus des régions côtières de la mer Noire et qu'ils visaient des zones plus à l'intérieur des terres.

Par ailleurs, Serguiï Lysak, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk (centre-est), déclare que les forces russes ont "tiré près de 20 obus" sur le district de Nikopol au cours de la nuit. "Les gens sont sains et saufs", mais les dégâts sont en cours d'évaluation, ajoute-t-il.

4h59
Diplomatie

Le ministre français des Armées en visite à Kiev

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est arrivé à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer. Au cours de sa visite, le ministre doit rencontrer son homologue Rustem Oumerov ainsi que le ministre des Industries stratégiques Oleksandr Kamychine.

Les représentants d'une vingtaine d'entreprises françaises spécialisées dans la production de blindés, d'artillerie, de drones, le cyber ou le déminage doivent pour leur part discuter et signer des partenariats avec l'industrie ukrainienne. Il s'agit par exemple de développer la production sur place de pièces de rechange permettant d'entretenir des équipements livrés par la France.

4h31
Frappe de drones

30 drones détruits par l'Ukraine lors d'une attaque russe

La défense aérienne ukrainienne a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi plus de trente drones lors d'une attaque russe dans les régions d'Odessa et Mykolaïv, dans le sud du pays, déclare une porte-parole. "Cette nuit, plusieurs groupes de drones d'attaque ont été lancés" dans ces régions, explique Natalya Gumenyuk, porte-parole du commandement sud de l'armée ukrainienne. Elle évoque "une attaque massive".

Cependant, le travail de la défense aérienne a été assez efficace. Plus de 30 drones ont été détruits. Des estimations plus précises seront fournies par l'armée de l'air.

Natalya Gumenyuk, porte-parole du commandement sud de l'armée ukrainienne

"L'ennemi n'arrête pas d'attaquer, n'arrête pas la pression et la recherche de nouvelles tactiques, notamment avec l'utilisation d'attaques massives", ajoute Natalya Gumenyuk.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Le président ukrainien Zelensky reçoit le secrétaire général de l'OTAN à Kiev à qui il a réclamé plus de systèmes antiaériens pour l'hiver. Les ministres de la Défense britannique et français étaient présents aussi.

Selon le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, la contre-offensive ukrainienne contre l'armée russe "gagne du terrain petit à petit".

L'Ukraine affirme avoir détruit 31 des 39 drones lancés par la Russie cette nuit dans les régions d'Odessa et de Mykolaïv.

Le budget de la Défense russe "explose" avec une hausse des dépenses de près de 70% en 2024 selon un document du ministère des Finances publié ce jeudi.