Direct terminé le 17 octobre 2023 à 20h00 TU
Direct démarré le 17 octobre 2023 à 6h00 TU

DIRECT - L'Ukraine revendique des frappes destructrices sur des aérodromes de l'armée russe

Alors que Vladimir Poutine est à Pékin, l'Ukraine affirme avoir frappé des aérodromes russes à Lougansk et Berdiansk. Le président Zelensky déclare avoir utilisé pour la première fois des missiles de longue portée ATACMS.

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Un missile longue portée ATACMS semblable à ceux tirés par l'Ukraine ici lors d'exercices conjoints entre l'armée américaine et l'armée sud-coréenne, en Corée du Sud, en octobre 2022.

Un missile longue portée ATACMS semblable à ceux tirés par l'Ukraine ici lors d'exercices conjoints entre l'armée américaine et l'armée sud-coréenne, en Corée du Sud, en octobre 2022.

© Ministère de la
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18H53
Force de frappe

Washington assure que ses missiles ATACMS vont "doper" les capacités militaires ukrainiennes

Les missiles à longue portée ATACMS que l'Ukraine a commencé à utiliser vont "doper de manière significative" les capacités militaires ukrainiennes, déclare une porte-parole de la Maison Blanche, "sans mettre en danger" la capacité de réaction américaine.

Les États-Unis ont fourni des missiles d'une portée maximale de 165 kilomètres qui "donnent à l'Ukraine la capacité de frapper en profondeur" des objectifs russes sur son propre territoire, a précisé Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, dans un court communiqué.

Une information confirmée par le président Zelensky qui affirme avoir utilisé ces missiles pour la première fois sans donner plus de détails. "Les accords que nous avons conclus avec le président (Joe) Biden sont en train d'être mis en oeuvre. Ils sont mis en oeuvre de manière très précise : les ATACMS ont fait leur preuve", s'est félicité le président Zelensky dans son allocution quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.

L'annonce officielle de l'arrivée des ATACMS en Ukraine intervient au moment même où des sources russes assuraient que l'armée ukrainienne avait eu recours dans la nuit de lundi à mardi à ces missiles sol-sol de longue portée.
Vladimir Rogov, un responsable de l'administration mise en place par les Russes dans la région de Zaporijjia en Ukraine, avait ainsi affirmé sur Telegram que "des sous-munitions en grappe M74 du missile américain ATACMS avaient été trouvées à Berdiansk".

17H25
Environnement

Destruction du barrage de Kakhovka: des dégâts estimés à 13 milliards d'euros par l'ONU

La destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, en juin dernier a entraîné des pertes et des dégâts "considérables", estimés ce soir par l'ONU à 13 milliards d'euros.
La destruction par des explosions du barrage de Kakhovka aux premières heures du 6 juin, en amont sur le Dniepr, avait provoqué d'importantes inondations dans la partie méridionale du territoire ukrainien, qui ont fait des dizaines de morts.

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Moscou et Kiev se sont rejetés la responsabilité de cette catastrophe mais le barrage se trouve en zone contrôlée par les Russes, et l'armée ukrainienne estime que ceux-ci cherchaient à freiner une contre-offensive en inondant la région.
"Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La destruction du barrage de Kakhovka a entraîné des pertes et des dommages considérables", a déploré Christophoros Politis, l'un des responsables du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Ukraine.

Lors d'une présentation à Kiev, l'ONU a ainsi chiffré les dégâts et les pertes à 13 milliards d'euros, en prenant en compte notamment le coût environnemental.
La destruction du barrage "dépasse les préoccupations humanitaires immédiates" et "devrait avoir des conséquences graves et durables sur l'environnement, l'économie et la société ukrainienne", indique un rapport de l'agence onusienne.

L'impact durable de la destruction du barrage sur l'environnement est la "plus grande préoccupation", souligne ce rapport.
De son côté, la Banque mondiale avait déjà chiffré en mars dernier à près de 390 milliards d'euros les coûts totaux de l'invasion russe pour l'année 2022.
"Les chiffres sont énormes et alourdissent le fardeau économique de l'Ukraine", a déploré lundi Politis, soulignant que "tous les secteurs ont été lourdement touchés".

La zone autour de Kakhovka dans la région de Kherson est en partie occupée par la Russie et l'ONU a dit lundi ne pas pouvoir estimer les dégâts dans cette zone.
Côté ukrainien, les autorités de Kiev assurent déjà tout faire pour reconstruire la zone sinistrée.

"Il est nécessaire de fournir de l'eau à la population dès maintenant et un soutien est en cours pour cela, ainsi qu'en (ce qui concerne) la construction d'infrastructures", a déclaré le vice-ministre ukrainien de l'économie, Oleksiï Sobolev. "Le redressement prendra des années mais qu'il a commencé aujourd'hui", a de son côté assuré Christophoros Politis.

Les Nations unies soutiennent ainsi la reconstruction du barrage ou l'installation de systèmes d'énergie renouvelable à moyen terme.
"L'occasion est unique pour l'Ukraine de repenser l'avenir de toute cette région d'une manière 'plus verte', moderne, durable et respectueuse du climat", a affirmé face à la presse M. Politis.

16H14
Le beurre et l'argent du beurre

Sous sanctions, l'oligarque Fridman veut pouvoir entretenir son manoir et payer un chauffeur

L'oligarque russe Mikhaïl Fridman conteste devant la justice britannique le gel de ses avoirs imposé en raison de la guerre en Ukraine, estimant devoir entretenir son manoir à Londres et payer un chauffeur.

Mikhail Fridman, fondateur d'Alfa-Group à Moscou en septembre 2019

Mikhail Fridman, fondateur d'Alfa-Group à Moscou en septembre 2019. Alfa-Groupe est une des conglomérats les plus importants en Russie ayant des intérêts dans le pétrole, le gas naturel et la finance. 

© AP Photo/Pavel Golovkin, Pool, File


L'homme d'affaires âgé de 59 ans, qui réside à Londres, a intenté cette action devant la Haute Cour de Londres après que le bureau d'application des sanctions financières - l'OFSI, qui dépend du Trésor britannique - a refusé d'autoriser des paiements mensuels de 30.000 livres (34.500 euros) pour couvrir les frais d'entretien de sa propriété d'Athlone House.

Le Manoir d'Athlone dans le quartier de Hampstead Heath. Restauré par la firme d'architectes SHH.

Le Manoir d'Athlone dans le quartier de Hampstead Heath. Restauré par la firme d'architectes SHH.

© SHH

L'OFSI a également bloqué des transactions visant à payer le salaire du chauffeur de Mikhaïl Fridman et du personnel de cette maison victorienne d'Highgate, dans le nord de Londres, dont la valeur a été évaluée à 65 millions de livres (75,5 millions d'euros).

Les avoirs du milliardaire de nationalité russo-israélienne, sous le coup de sanctions européennes et britanniques, ont été gelés au début du conflit. Il conteste depuis lors sa proximité avec le pouvoir russe et lancé plusieurs procédures pour s'opposer à ces sanctions.

Lors d'une audience ce mardi, les avocats de Mikhaïl Fridman ont soutenu que ces décisions étaient illégales. "Une propriété de la taille, de l'âge et de l'importance culturelle d'Athlone House nécessite un entretien considérable pour éviter le délabrement", a indiqué son avocate Rachel Barnes dans ses conclusions écrites.

L'oligarque a également a besoin d'un chauffeur pour des "raisons de sécurité", a-t-elle poursuivi, ce que l'OFSI lui a refusé au motif qu'il est "capable de se déplacer grâce avec les transports en commun".

Le bureau d'application des sanctions financières, qui a par ailleurs autorisé le paiement pour la sécurité de la demeure, dit avoir bloqué ces transactions pour éviter que l'oligarque continue "de jouir du style de vie qu'il avait auparavant".
Selon les conclusions écrites du représentant de l'OFSI, Mikhaïl Fridman a une interprétation "irréaliste" de ce qui constitue des "besoins de base" dans le cadre du régime des sanctions.

Mikhaïl Fridman a fait fortune après la fin de l'URSS, et détient un empire allant des hydrocarbures à la banque, en passant par les télécoms ou la distribution.

13H29
Il s'occupe des morts

Zenyk, le croquemort du Donbass qui "ramène les héros chez eux"

Zenyk et Nyk sont inséparables. L'homme et son chien font chaque jour la route du Donbass à Dnipro pour évacuer du front les corps de soldats ukrainiens tués au combat.

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Au volant d'un petit camion frigorifique blanc, siglé "Forces armées ukrainiennes", Zenyk, un mobilisé âgé de 51 ans qui ne souhaite pas donner son nom, vient à l'aube chercher les dépouilles dans une morgue militaire située dans la région de Donetsk (est).

Ventre rebondi, petite moustache et barbe naissante, l'homme a de faux airs de sergent Garcia dans la série Zorro. Caractère affirmé, regard noir et franc, voix aigüe légèrement éraillée, il est salué à son arrivée par tous ceux qui sont présents à la morgue.

Celle-ci est une petite maison discrète, sans inscription apparente, isolée en bord de route, avec un vieux hangar fermé et réfrigéré. Les sacs en plastique noir ou blanc renfermant les corps y sont déposés à même le sol en béton.

Zenyk qualifie son travail d'"atypique" mais qui "doit être fait". "Tu dois ramener les héros à la maison, les morts. Eux aussi doivent rentrer chez eux, où des épouses, des enfants, des parents les attendent", explique à l'AFP cet ancien entrepreneur du bâtiment.

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"Nous essayons de ramener les soldats (ndlr : morts) chez eux le plus rapidement possible". Zenyk conduit, caressant Nyk qui a la tête posée sur sa cuisse. "Ce n'est pas un chien, c'est mon partenaire. Il roule avec moi tout le temps. C'est plus amusant comme ça".

Le quinquagénaire raconte s'être porté bénévole dès 2014 pour rapporter à leurs familles les corps des soldats tués dans les affrontements avec des séparatistes prorusses orchestrés par la Russie.

Avec l'invasion de février 2022, Zenyk a été mobilisé dans l'armée, et n'a plus à aller à la rencontre des foyers endeuillés.
"Le plus dur était de remettre le corps aux proches. Désormais, je ne contacte plus les familles", poursuit le quinquagénaire, dont un fils combat dans la région de Donetsk, et un autre est dans les garde-frontières.

Au loin résonnent les bruits sourds d'explosions d'obus sur la ligne de front, située à moins de 20 km, là où les soldats meurent.

Les sacs funéraires sont apportés à la morgue par des unités dédiées à la récupération des corps sur le terrain, ou bien par les brigades auxquelles les soldats appartenaient.

Zenyk dit s'être "habitué" à son travail, car "si vous restez là et pleurez sur chacun, ce n'est pas supportable". "Vous arrivez et il y a 10, 15 corps. Vous savez qu'il faut photographier (les visages), fouiller (les habits) pour qu'il n'y ait pas de grenades ou de munitions, décrire les corps, et puis les gars chargent le véhicule", une fois les formalités administratives remplies, énumère-t-il.

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Le camion frigorifique de Zenyk aux armes de l'armée ukrainienne apporte son triste chargement à la morgue de l'oblast de Donetsk. 16 octobre 2023

Ce matin-là, il embarque une vingtaine de corps, a constaté l'AFP, pour les emmener à la morgue de Dnipro.

Ni Kiev ni Moscou ne communiquent sur leurs pertes, mais selon les analystes, les soldats blessés et tués des deux côtés depuis le 24 février 2022 se comptent en dizaines de milliers au minimum.

Dans une rare déclaration à ce sujet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait indiqué en juin 2022 dans un média américain qu'entre 60 et 100 soldats ukrainiens mouraient à l'époque chaque jour au combat.
"Au début de l'invasion il y avait beaucoup de morts, maintenant c'est moins", indique Zenyk. "Davantage de corps arrivent en cas d'offensive. Parce que les offensives font toujours plus de victimes", relève-t-il.

Selon lui, au début du conflit "il n'y avait pas de jeunes ici. Mais aujourd'hui, même les plus jeunes commencent à mourir, des gars nés en 2003, 2004".
L'hiver qui arrive rend le travail "moins compliqué (...) car les corps sont préservés avec le gel", ajoute le cinquantenaire. "Lorsqu'il faisait +30 degrés en été, les corps devenaient méconnaissables".

Il lui arrive de transporter aussi des dépouilles de militaires russes, qui sont confiés à l'état-major des armées, pour être échangées contre celles de soldats ukrainiens.

En fin de matinée, Zenyk s'installe au volant de son petit camion et prend la direction de Dnipro, à 200 km de là.

A ses côtés, assis sur le siège passager, son chien Nyk, qui a tout juste un an, récupéré à Bakhmout, ville ravagée par les combats pour laquelle Russes et Ukrainiens s'affrontent depuis des mois.

14H46
Offensive ukrainienne

L'Ukraine revendique des frappes destructrices sur des aérodromes de l'armée russe

Les forces spéciales ukrainiennes affirment avoir mené dans la nuit des frappes destructrices contre deux aérodromes de l'armée russe à Lougansk et Berdiansk, en zones occupées par la Russie dans l'Est et le Sud de l'Ukraine.

L'opération baptisée "Dragonfly" (libellule en anglais) a permis la destruction de pistes de décollage, de neuf hélicoptères, d'un système antiaérien et d'un entrepôt de munitions, selon un communiqué publié sur Telegram par les forces spéciales ukrainiennes.

Celles-ci n'ont pas publié d'images de ces frappes ni de leur résultat. L'armée russe n'a elle fait aucun commentaire à ce stade, mais Moscou n'évoque que très rarement ses propres pertes.

Les chaînes Telegram Rybar et WarGonzo, proches de l'armée russe, ont, elles, fait état d'une attaque à l'aide de missiles ATACMS sur un aérodrome à Berdiansk, sans pouvoir préciser l'ampleur des dégâts. Ces missiles longue portée n'ont toutefois pas encore été officiellement livrés par les Etats-Unis à l'Ukraine.

Selon Rybar, suivi par plus de 1,2 million de personnes, six missiles à longue portée ont été tirés sur Berdiansk, dont trois ont été abattus par la défense antiaérienne russe. Les trois missiles restants ont "atteint leur cible" en touchant un dépôt de munitions et endommageant plusieurs hélicoptères "à des degrés divers", selon cette source.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans évoquer ce cas précis, s'est félicité du fait que ses forces arrivaient à frapper les lignes d'approvisionnement russes, au moment où elles sont engagées dans une très difficile contre-offensive pour libérer les territoires occupés.

Le président ukrainien a remercié "chaque combattant" ukrainien, affirmant qu'ils ont réussi à tenir leurs positions autour d'Avdiïvka et Koupiansk dans l'est ukrainien où l'armée russe a tenté des offensives ces dernières semaines.

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"J'ai eu une réunion avec l'encadrement. Les commandants ont rendu des rapports importants. Je remercie tous nos combattants, toutes nos brigades qui tiennent leurs positions, à Avdiivka, Bakhmout direction, Marïïnka, Chakhtarsk, Koupyansk et Zaporijia. Bravo les gars !"

"Je suis reconnaissant à ceux qui détruisent la logistique et les bases de l'occupant sur notre territoire", a-t-il dit dans un communiqué remerciant aussi ses alliés occidentaux qui lui ont livré des armes "efficaces".

L'Ukraine insiste depuis des mois pour qu'Européens et Américains multiplient les livraisons de missiles de plus longue portée pour pouvoir frapper les Russes loin derrière le front et ainsi désorganiser leur chaîne logistique.

Mais jusqu'ici, les Occidentaux n'ont donné qu'un nombre limité de ses munitions, craignant que l'Ukraine puisse s'en servir pour attaquer le territoire russe directement comme elle le fait déjà avec ses propres drones.

14H07
Kherson bombardée

Huit blessés à Kherson, des drones abattus en Crimée

Au moins huit personnes ont été blessées ce

Un homme devant sa maison bombardée le 29 juin à Kherson.

Un homme devant sa maison bombardée le 29 juin à Kherson.

© AP Photo/Mstyslav Chernov

mardi dans des bombardements russes "massifs" sur Kherson, dans le sud de l'Ukraine, après une attaque de drones ukrainiens repoussée en Crimée annexée au cours de la nuit.

 

Selon Roman Mrotchko, à la tête du conseil municipal de Kherson, la ville a subi "un nouveau bombardement massif par les troupes russes", qui a fait cinq blessés. Une deuxième frappe qui a visé une société de transport à Kherson a fait un blessé, a annoncé sur Telegram Oleksandre Prokoudine, le gouverneur de la région éponyme.

Dans l'après-midi, un troisième bombardement a blessé deux femmes, selon M. Prokoudine.

Les forces armées ukrainiennes ont par ailleurs indiqué avoir abattu six drones russes "Shahed" de fabrication iranienne qui avaient été lancés depuis la Crimée en direction de la région d'Odessa (sud).

Quelques heures plus tôt, les autorités russes avaient annoncé avoir abattu huit drones au-dessus de la Crimée, péninsule annexée en 2014 par Moscou et régulièrement visée par des attaques ukrainiennes.

"Dans la nuit, huit drones aériens de l'ennemi ont été neutralisés par des moyens de guerre électronique ou abattus par des systèmes de défense aérienne", a écrit sur Telegram le gouverneur local installé par Moscou, Sergueï Aksionov.

Trois autres drones ont été abattus lundi soir dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, sans faire de victimes ni de dégâts, selon le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov.

La Russie lance des attaques nocturnes quotidiennes contre son voisin ukrainien, et Kiev s'attend à ce qu'elles s'intensifient dans les semaines à venir, accusant Moscou de vouloir, comme l'an dernier, détruire les infrastructures énergétiques du pays pour plonger la population dans le noir et dans le froid.

L'armée ukrainienne a dit avoir abattu six drones explosifs Shahed au-dessus d'Odessa. Les débris d'un de ces appareils sont retombés sur le Yacht Club, endommageant des bateaux civils, une école de voile et un hangar.
Un missile russe a également été abattu au-dessus de la région voisine de Mykolaïv.

10H56
Force nucléaire

Un bombardier américain B-52 atterrit sur une base militaire en Corée du Sud

Un bombardier américain B-52 capable de transporter des armes nucléaires s'est posé mardi sur une base militaire en Corée du Sud, a annoncé l'agence sud-coréenne Yonhap, signe de l'appui apporté par les Etats-Unis à leur allié de longue date face aux menaces militaires du Nord.

Une photo publiée par Yonhap montre l'avion se posant sur la base aérienne de Cheongju, à quelque 110 km au sud de la capitale, après avoir effectué un vol lundi dans le cadre du salon international de l'aérospatiale et de la défense de Séoul 2023.

Si des bombardiers B-52 ont déjà participé à des exercices conjoints avec les forces armées de la péninsule, c'est la première fois que l'un d'eux se pose dans le pays, depuis au moins l'année 2000 et le début de l'enregistrement de ce type de données.

Un bombardier américain B-52 vole au dessus de la péninsule sud-coréenne le 20 décembre 2022. 

Un bombardier américain B-52 vole au dessus de la péninsule sud-coréenne le 20 décembre 2022. 

© Ministère de la Défense sud-coréen via AP

L'arrivée du bombardier survient moins d'une semaine après la venue, dans le port sud-coréen de Busan (Sud), du porte-avions américain à propulsion nucléaire USS Ronald Reagan - après deux jours d'exercices navals conjoints de la Corée du Sud et du Japon.

Celle-ci a provoqué la colère de Pyongyang, pour qui Washington a ainsi atteint le "stade le plus avancé" de son plan en vue d'une guerre nucléaire.
L'armée américaine, qui compte quelque 28.000 soldats stationnés dans des bases dans le Sud du pays et s'est engagée par traité à défendre Séoul contre une éventuelle attaque de la Corée du Nord, a refusé mardi de confirmer l'arrivée du bombardier.
Les B-52, qui volent à une vitesse subsonique, peuvent parcourir plus de 14.000 km d'une traite à une altitude de 15.000 mètres.

En 2017 Pyongyang avait menacé "d'abattre" des bombardiers américains même hors de son espace aérien.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, actuellement en visite en Chine tout comme le président russe Vladimir Poutine, doit se rendre mercredi en Corée du Nord.

10h12
Télévision

Une série ukrainienne a été tournée en plein conflit

Rappeler aux téléspectateurs du monde entier que "la guerre en Ukraine continue" et touche des gens comme eux, sans tomber dans la propagande, c'est l'objectif de la série ukrainienne "In her car", tournée en plein conflit et projetée cette semaine au Mipcom à Cannes. Le projet, co-produit par Gaumont, avait été dévoilé sur la Croisette l'année dernière pour illustrer la résilience de l'industrie télé ukrainienne, à l'occasion du plus grand marché international de l'audiovisuel. 

Un an plus tard, six épisodes sur dix ont été tournés et une dizaine de diffuseurs européens ont participé à son financement, comme France Télévisions. On y suit Lydia (Anastasia Karpenko), une psychologue qui, au lendemain de l'invasion russe du 24 février 2022, décide de transporter des réfugiés dans sa voiture. A cette séance de thérapie improvisée se mêlent des flashbacks montrant l'ancienne vie des passagers, remise en perspective. 

9h58
Diplomatie

Le traité interdisant les essais nucléaires révoqué par les députés russes

Les députés russes ont approuvé en première lecture la révocation de la ratification du Traité d'interdiction des essais nucléaires (TICEN), nouveau recul en matière de non-prolifération sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux. Lors d'un vote à la Douma, la chambre basse du Parlement, 412 députés se sont dit favorables à la révocation de la ratification de ce texte, datant de 2000 pour la Russie et qui est l'un des trois accords de portée universelle en matière de désarmement nucléaire.

9h39
Conflit armé

Six blessés à Kherson dans un bombardement russe

Au moins six personnes ont été blessées dans des bombardements russes "massifs" sur Kherson, dans le sud de l'Ukraine, après une attaque de drones ukrainiens repoussée en Crimée annexée au cours de la nuit. Selon Roman Mrotchko, à la tête du conseil municipal de Kherson, la ville a subi "un nouveau bombardement massif par les troupes russes", qui a fait cinq blessés.

Une autre frappe qui a visé une société de transport à Kherson a également fait un blessé, a annoncé sur Telegram Oleksandre Prokoudine, le gouverneur de la région éponyme. Les forces armées ukrainiennes ont également indiqué avoir abattu six drones russes de fabrication iranienne "Shahed" qui avaient été lancés depuis la Crimée en direction de la région méridionale d'Odessa. 

9h34
Diplomatie

Rencontre entre Poutine et Orban en Chine

Le président russe Vladimir Poutine exprime sa satisfaction d'avoir la Hongrie comme interlocuteur en Europe, lors d'une rencontre en Chine avec le Premier ministre hongrois Victor Orban, qui s'efforce de maintenir ses liens avec Moscou malgré la guerre en Ukraine. "Du fait des conditions géopolitiques actuelles, les possibilités de garder le contact et de développer les relations sont très limitées. Mais il est satisfaisant que (la Russie) ait conservé des relations avec beaucoup de pays européens, et la Hongrie est l'un d'entre eux", dit Vladimir Poutine à Victor Orban, selon des images de la télévision russe.

8h59

L'arrestation "scandaleuse et illégale" de ses avocats dénoncée par Navalny

L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny juge "scandaleuse et illégale" l'arrestation de trois de ses avocats la semaine dernière, dernier exemple de l'accélération de la répression en Russie. "Hier, j'ai été informé que trois de mes avocats avaient été arrêtés. Évidemment, il s'agit de mesures scandaleuses et illégales", dénonce Alexeï Navalny, cité par le site d'informations Mediazona et s'exprimant depuis sa prison par visioconférence lors d'une audience.

8h14
Armement

Y a-t-il des preuves de livraisons d'armes nord-coréennes à la Russie ?

Le Kremlin estime que les Occidentaux accusaient sans preuve la Russie de recevoir des livraisons d'armements nord-coréens pour approvisionner l'armée russe qui combat en Ukraine. "Les renseignements britanniques disent ça, les renseignements américains disent ça, ça fait longtemps. Ils le disent tout le temps, mais ne présentent jamais de preuve", dit le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, cité par l'agence d’État TASS.

S'il n'a donc ni infirmé ni confirmé les affirmations faisant état de livraisons d'armes à la Russie, Dmitri Peskov souligne que Moscou et la Corée du Nord allaient continuer de construire leurs relations "dans tous les domaines". "C'est notre droit souverain", ajoute-t-il. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, avait dit la semaine dernière que la Corée du Nord a livré dans les dernières semaines "plus de mille conteneurs" de matériel militaire et de munitions à la Russie.

6h30
Conflit armé

Huit drones ukrainiens abattus près de la Crimée

La Russie a abattu dans la nuit huit drones ukrainiens près de la péninsule de Crimée annexée, annonce le gouverneur local, Sergueï Aksionov. "Dans la nuit, huit drones aériens de l'ennemi ont été neutralisés par des moyens de guerre électronique ou abattus par des systèmes de défense aérienne", écrit Sergueï Aksionov sur Telegram. Il appelle les habitants de la péninsule à "garder leur calme".

Trois autres drones ont été abattus hier soir dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, sans faire de victimes ni de dégâts, selon le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov. Ces annonces interviennent alors que l'Ukraine a revendiqué le 4 octobre la destruction d'un système antiaérien moderne S-400 dans la région de Belgorod, après une nuit au cours de laquelle la Russie a annoncé avoir abattu 31 drones et repoussé une tentative de débarquement en Crimée annexée.

3h00
Armement

La production du canon Caesar passée en "économie de guerre" en France

Alignés dans un hall de production de l'usine Nexter de Roanne dans le sud-est de la France, six canons Caesar flambant neufs ont été produits en un temps record pour remplacer ceux cédés à l'Ukraine, illustration affichée par le ministre des Armées du passage à une "économie de guerre". La commande passée par la France remonte à juillet 2022. Quinze mois plus tard, les camions porteurs du redoutable canon de 155 mm capable de tirer six obus à 40 kilomètres en moins d'une minute commencent à sortir des lignes de production. 

L'intégralité des 30 Caesar qui doivent remplacer ceux cédés par la France ou vendus à Kiev depuis l'invasion du pays par la Russie — six autres ont été commandés par l'Ukraine fin septembre — arriveront dans les forces françaises "avant la fin de l'année", selon le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Pierre Schill. Pour cela, Nexter, société du groupe franco-allemand KNDS, s'est mis en ordre de bataille pour répondre à la nécessité de produire davantage et plus vite, exigée par le président Emmanuel Macron afin de pouvoir faire face à la dégradation de la situation internationale et à la guerre en Ukraine.

Qui anime ce direct ?

avec agences