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DIRECT - "L'UNRWA est une planche de salut humanitaire", écrit la mission pilotée par l'ex-cheffe de la diplomatie française

L'ancienne ministre des Affaires étrangères françaises Catherine Colonna a remis son rapport sur la neutralité de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Ses conclusions montrent que les accusations de terrorisme portées par l'État d'Israël envers des employés de l'Unrwa ne sont pas fondées. 

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Catherine Colonna

Catherine Colonna lors d'un point presse à la résidence de l'ambassadeur de France à Beyrouth, le 18 décembre 2023. En février, le secrétaire général de l'ONU a confié à l'ancienne ministre des Affaires étrangères française, la mission d'évaluer la neutralité de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) après des accusations d’Israël.

© AP Photo/Hussein Malla
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19H11
Manifestations contre Netanyahu

Une table de Seder brûlée devant le domicile de Netanyahu pour marquer l'absence des otages

"Une nuit pleine d'amertume" : des manifestants ont brûlé lundi une table, symbole du repas traditionnel du Seder, qui marque le début de la Pâque juive, devant le domicile de Benjamin Netanyahu, l'accusant d'"oublier" les otages détenus par le Hamas.

Près de 500 personnes se sont rassemblées devant les grilles du Premier ministre israélien à Césarée, au nord de Tel Aviv, appelant le gouvernement à libérer les 129 personnes retenues en otages dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. De nombreux manifestants ne mâchent pas leur mot contre le gouvernement, qu'ils accusent de faire échouer les négociations. "C'est le pire Premier ministre depuis la création du pays" en 1948, selon Guy Ben Dror, 54 ans, employé dans la finance. "Il ne veut pas que les otages reviennent car il ne veut pas que la guerre s'arrête, sinon il ira en prison", ajoute ce farouche opposant au gouvernement.

Le 7 octobre, lors d'une attaque sans précédent sur le territoire israélien, les commandos du Hamas ont tué 1.170 personnes - Israéliens et étrangers - et ont enlevé 250 personnes.
Le sort des 129 toujours otages - dont 34 sont considérés morts selon des responsables israéliens - assombrit la Pâque juive, Pessah en hébreu, "la fête de la liberté".

Pessah, l'une des fêtes les plus importantes du calendrier hébraïque, dure une semaine, durant laquelle les familles se rassemblent autour de mets rituels et partagent des récits bibliques.

Lundi en est le premier jour, qui commémore la sortie des Hébreux d'Égypte. Il exige de préparer pour le soir le Seder ("ordre" en hébreu), un repas très codifié. On y lit la Haggadah, texte millénaire relatant l'Exode et le désir ardent des juifs de rejoindre la Terre promise.

Devant le domicile de Benjamin Netanyahu, les manifestants ont installé une immense table symbolique, aux chaises et aux assiettes vides, rappelant que les otages "meurent de faim", explique Yaël Ben Pornat, avocate de 62 ans qui n'avait pas le coeur à se réunir en famille ce soir, alors "nos frères et soeurs sont toujours retenus à Gaza".
"Nous sommes ici pour partager notre deuil et notre douleur (...) cette nuit est pleine d'amertume, il n'y a pas de liberté ni de joie", ajoute-t-elle. Elle ne se voyait pas ailleurs que devant chez le Premier ministre, qu'elle juge "responsable de l'horrible désastre du 7 octobre".

Après avoir lu les textes traditionnels et les prières du Seder, les manifestants ont aussi scandé les noms de tous les otages, avant de mettre le feu à une autre petite table symbole du Seder, pour marquer leur impossibilité à célébrer, en l'absence des otages, le début de la Pâque juive. 

Dans un message publié lundi sur X à l'occasion du début de Pessah, Netanyahu a assuré que sa "détermination à voir tous les otages retrouver leur famille reste inébranlable".
"Ce soir, nous pensons à ceux qui ne peuvent pas rejoindre leur famille à la table du Seder. Leur absence renforce notre détermination et nous rappelle l'urgence de notre mission. Nous ne nous reposerons pas tant que chacun n'aura pas été libéré", a-t-il ajouté. "Les jours à venir verront s'intensifier les efforts militaires et diplomatiques pour obtenir la libération de nos otages", a-t-il conclu.

18H31
Manifestations étudiantes pro-Gaza

Manifestations pro-palestiniennes sur le campus new-yorkais de Columbia, les cours passent à distance

La prestigieuse université new-yorkaise Columbia a décidé d'effectuer tous ses cours en distanciel lundi, alors que des manifestations pro-palestiniennes se poursuivent sur le campus, a annoncé sa présidente.

Des professeurs de l'Université de Columbia s'expriment en solidarité avec leurs étudiants pour protester contre l'interdiction de manifester sur le campus de la prestigieuse université. New York, le 22 avril 2024.

Des professeurs de l'Université de Columbia s'expriment en solidarité avec leurs étudiants pour protester contre l'interdiction de manifester sur le campus de la prestigieuse université. New York, le 22 avril 2024.

© AP Photo/Stefan Jeremiah

"Nous avons besoin de remettre les choses dans l'ordre", a déclaré dans un communiqué la présidente de l'université, Nemat Shafik, à l'attention des étudiants, demandant à ceux qui ne vivent pas sur le campus de ne pas s'y rendre.

Les tensions ne cessent de s'accentuer depuis jeudi, quand une centaine de manifestants protestant contre la guerre menée par Israël à Gaza avaient été interpellés par la police.
Mais des dizaines d'étudiants ont continué à manifester sur le campus, y installant notamment des tentes pour ne pas se faire déloger.
 

Isa Liggans, étudiante du Massachusetts Institute of Technology, prend part à une prière musulmane avec d'autres étudiants pour protester contre le fait que le MIT n'appelle pas à un cessez-le-feu à Gaza. ce 22 avril 2024. Cambridge, Massachussets.

Isa Liggans, étudiante du Massachusetts Institute of Technology, prend part à une prière musulmane avec d'autres étudiants pour protester contre le fait que le MIT n'appelle pas à un cessez-le-feu à Gaza. ce 22 avril 2024. Cambridge, Massachussets.

© AP Photo/Steven Senne

Ils réclament entre autres que l'université, qui a un programme d'échanges avec Tel Aviv, boycotte toute activité en lien avec Israël. "Il y a eu un grand débat à savoir s'il faut ou non mobiliser la police", a dit Nemat Shafik dans le communiqué, les forces de police ne pouvant intervenir sur le campus, une propriété privée, qu'avec l'accord de l'université.

"Aucune forme de violence ne sera tolérée. Les dégâts matériels, quels qu'ils soient. Toute forme de criminalité. Et cela inclut le harcèlement, menaces, (...) ou toute autre chose de ce genre", a déclaré lors d'une conférence de presse lundi Mike Gerber, le responsable aux affaires juridiques de la police new-yorkaise.

Drapeaux ou pancartes pro-palestiniens à la main, des centaines d'autres étudiants ont manifesté lundi dans des campus à travers le pays en soutien aux manifestants de l'université Columbia. "Nous sommes ici pour condamner sans relâche le génocide en cours des Palestiniens de Gaza et le nettoyage ethnique qui dure depuis plus de 75 ans", a déclaré à l'AFP Rayan Amim, 19 ans, étudiant à l'Emerson College, une université de Boston.

Au moins 47 personnes ont été arrêtées à l'université Yale, au nord de New York, lors d'un rassemblement, selon des médias américains. 

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, les campus américains sont le théâtre de tensions et des voix s'élèvent pour dénoncer une montée de l'antisémitisme.
Les républicains se sont emparés du sujet et après une audition houleuse au Congrès, la présidente de l'université de Pennsylvanie Elizabeth Magill, puis son homologue d'Harvard Claudine Gay ont démissionné, respectivement en décembre et en janvier.

Dimanche, le président américain Joe Biden a affirmé que l'antisémitisme n'a "pas sa place" sur les campus.

18H16
Hezbollah

Le Hezbollah affirme avoir visé une base militaire israélienne

Le Hezbollah libanais annonce avoir visé un quartier général militaire dans le nord d'Israël avec des "dizaines" de roquettes Katioucha, "en réponse" à des raids ayant visé des villages du sud du Liban.

La frontière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs quasi-quotidiens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, il y a plus de six mois. Depuis environ une semaine, le mouvement chiite, allié du Hamas, a intensifié ses frappes contre des sites militaires israéliens sur fond de tensions entre Israël et l'Iran.

Dans un communiqué, le Hezbollah pro-iranien a revendiqué le bombardement "du quartier général de commandement de la 3e brigade d'infanterie de la 91e division à la base d'Aïn Zeitim, avec des dizaines de roquettes Katioucha". Il a déclaré que les bombardements étaient intervenus "en réponse aux attaques de l'ennemi israélien contre des villages du sud et des habitations civiles, les plus récentes étant à Srifa, al-Adissa et Rab el- Thalathine". Ces villages du sud du Liban ont été soumis à des frappes israéliennes lundi, a rapporté l'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle).
L'armée israélienne a pour sa part indiqué qu"environ 35 tirs ont été identifiés en provenance du Liban vers la région d'Ein Zeitim, dans le nord d'Israël. Aucun blessé n'a été signalé."

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre dans la bande de Gaza, au moins 376 personnes ont été tuées au Liban, dont 250 membres du Hezbollah et au moins 70 civils, selon un décompte établi par l'AFP à partir de déclarations du parti et de sources officielles libanaises.

Israël a pour sa part dénombré la mort de dix soldats et huit civils.

16H40
Morts

Un responsable de Gaza dit qu'environ 200 corps ont été exhumés de fosses communes d'un hôpital depuis samedi

La défense civile de la bande de Gaza a affirmé lundi à l'AFP avoir exhumé ces trois derniers jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l'intérieur de l'hôpital Nasser de Khan Younès.

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Palestiniens creusant les tombes à la recherche de corps de leurs proches à l'hôpital Nasser de Khan Younès, 17 avril 2024.

"Nos équipes continuent de retrouver des corps dans l'enceinte du Complexe médical Nasser et depuis samedi les corps d'environ 200 martyrs ont été exhumés", a déclaré Mahmoud Bassal, un porte-parole de la Défense civile. Deux autres responsables de la bande de Gaza ont indiqué à l'AFP que 283 corps avaient été exhumés depuis samedi. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat.

Mohammed al-Mughayer, un dirigeant de la Défense civile de la bande de Gaza, a de son côté indiqué à l'AFP qu'un total de 283 corps avaient été découverts dans les fosses de l'hôpital Nasser.

"Jusqu'ici, nous avons retrouvé les corps enterrés de 283 personnes, tuées de sang froid par l'armée d'occupation" israélienne, a également dit à l'AFP Ismail al-Thawabteh, chef du service de Communication du gouvernement du Hamas, au pouvoir à Gaza.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement ciblés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

15H06
Iran

Macron dit à Netanyahu vouloir "renforcer les mesures" face "aux actions déstabilisatrices de l'Iran"

Emmanuel Macron a affirmé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vouloir "éviter" un "embrasement" du Moyen-Orient et réitéré sa "détermination à renforcer les mesures pour faire face aux actions déstabilisatrices de l'Iran", a rapporté la présidence française.

Le chef de l'État a estimé que l'attaque "sans précédent" et "inacceptable" lancée par l'Iran contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril "faisait peser le risque d'une escalade militaire générale", selon un communiqué de l'Elysée à l'issue d'un appel téléphonique entre les deux dirigeants.

"Il a indiqué que la France était disposée à travailler avec ses partenaires pour éviter cet embrasement", a invité "toutes les parties à exercer la plus grande retenue", "et a marqué notre détermination à renforcer les mesures pour faire face aux actions déstabilisatrices de l'Iran".

Emmanuel Macron s'était déjà dit favorable à un renforcement des sanctions européennes contre Téhéran. Dans son échange avec le Premier ministre israélien, initialement annoncé pour le 15 avril mais qui avait été reporté, le président français a "souligné tout particulièrement les efforts de la France", en coordination avec ses partenaires internationaux, "pour travailler à une désescalade sur la Ligne bleue entre Israël et le Liban". Il a par ailleurs réitéré, "face à l'urgence humanitaire absolue à Gaza où la situation des civils était depuis trop longtemps inacceptable, son appel à un cessez-le-feu immédiat et durable". Et redit "sa ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah, qui ne ferait qu'aggraver une situation déjà catastrophique à Gaza et augmenter les risques d'escalade". "Il a également évoqué l'urgence absolue qu'il y avait à garantir une entrée massive d'aide humanitaire par tous les points d'accès à la bande de Gaza", a poursuivi l'Élysée.

Emmanuel Macron a enfin mis l'accent sur "sa vive condamnation de l'intensification des violences et des attaques perpétrées par les colons en Cisjordanie", appelant "les autorités israéliennes à y mettre un terme". "La colonisation constitue une violation du droit international et entrave la perspective de paix fondée sur la solution des deux Etats, et qu'elle doit cesser", a-t-il martelé.

14H30
Rapport indépendant

Le rapport de Catherine Colonna sur l'UNRWA démonte les accusations de terrorisme portées par Israël

Une étude indépendante dirigée par l'ancienne ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna montre que les accusations de terrorisme portées par l'état d'Israël envers des employés de l'agence humanitaire de l'ONU Unrwa ne sont pas fondées. 

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Selon des extraits publiés par le quotidien britannique The Guardian, le rapport Colonna, commandé par l'ONU à la suite des allégations israéliennes, a révélé que l'Unrwa avait régulièrement fourni à Israël des listes de ses employés à des fins de vérification, et que "le gouvernement israélien n'a informé l'Unrwa d'aucune préoccupation concernant le personnel de l'Unrwa", sur la base de ces listes du personnel depuis 2011.

Ce rapport, rédigé avec l'aide de trois instituts de recherche d'Europe du nord et qui doit être publié ce lundi, montre clairement qu'Israël n'a pas encore étayé ses affirmations sur l'implication du personnel de l'Unrwa dans le Hamas ou le Djihad islamique. 

Le rapport note qu'en mars "Israël a déclaré publiquement qu'un nombre important d'employés de l'Unrwa étaient membres d'organisations terroristes", mais qu'il n’a pas "encore fourni de preuves à l’appui de cela." 

Parallèlement au rapport Colonna, indique le Guardian, une évaluation plus détaillée a été envoyée à l’ONU par les trois organismes de recherche nordiques – l’Institut suédois des droits de l’homme et du droit humanitaire Raoul Wallenberg, l’Institut norvégien Christian Michelsen et l’Institut danois des droits de l’homme. Ce document indique que "les autorités israéliennes n’ont jusqu’à présent fourni aucune preuve à l’appui ni répondu aux lettres de l’Unrwa en mars, puis à nouveau en avril, demandant les noms et les preuves qui permettraient à l’Unrwa d’ouvrir une enquête."

13H30
Situation sanitaire

La rapportrice spéciale de l'ONU sur le droit à la santé décrit la situation à Gaza d'un point de vue sanitaire à un "génocide"

Le Docteur Tlaleng Mofokeng dans un point presse à Genève décrit la situation à Gaza comme un "génocide".

"Le système de santé à Gaza a été complètement anéanti et le droit à la santé a été décimé à tous les niveaux. Les conditions sont incompatibles pour que chacun puisse maintenir un niveau de santé physique et mentale optimum", a déclaré le Dr Mofokeng.

Le Dr Tlaleng Mofokeng, ce 22 avril à Genève.

Le Dr Tlaleng Mofokeng, rapporteuse spéciale pour les système de santé à Gaza, ce 22 avril à Genève.

capture d'écran vidéo ONU

Citant les données de l'Organisation mondiale de la santé, elle a déclaré que 520 travailleurs de la santé avaient été blessés et 350 tués lors de l'attaque israélienne sur Gaza, mais a ajouté que ce chiffre était probablement sous-estimé car les chiffres exacts sont difficiles à déterminer. Elle a ajouté qu'il y a eu des cas d'enfants se portant volontaires comme "secouristes dans les hôpitaux et les cliniques".

"Les attaques, le harcèlement, les assassinats de plusieurs de mes collègues, des personnels soignants, la destruction de centres de santé et d'organisations d'aide humanitaire continuent dans des proportions difficiles à quantifier."

La rapporteuse appelle à un cessez-le-feu, "la paix viendra après la libération" dit-elle, "un cessez-le-feu maintenant."


 

13H04
Offensive israélienne

200 jours de captivité pour les otages

"À Pessah, cela fera 200 jours de captivité pour les otages (...). Nous nous battrons jusqu'à votre retour auprès de nous", assure ce lundi le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari.

Après six mois et demi de bombardements et de combats dans la bande de Gaza assiégée, frappée par une crise humanitaire majeure, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, a approuvé hier "les prochaines étapes de la guerre" a ajouté le porte-parole.

Ce lundi l'armée a bombardé les camps palestiniens de Nousseirat et Maghazi, ainsi que le littoral à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et les villes de Rafah et Khan Younès, dans le sud, selon un correspondant de l'AFP. Des bombardements ont aussi visé le quartier de Zaïtoune, au sud-est de la ville de Gaza, et des drones ont frappé la cour d'une école dans le camp d'al-Bureij, dans le centre du territoire.
Dans ce même camp, au moins trois personnes ont été blessées dans le bombardement d'une mosquée, selon des sources médicales.

"À 1h15 du matin, nous avons soudain vu du feu, des débris et des destructions tout autour de nous. Nous avons commencé à courir et nous avons trouvé la mosquée détruite", a raconté à l'AFP un habitant, prénommé Mousaad.

L'armée a annoncé avoir lancé une opération dans le centre de la bande de Gaza et "continuer à éliminer des terroristes et démanteler des infrastructures terroristes".

À Khan Younès, la Défense civile a annoncé dimanche avoir exhumé au moins 50 corps de Palestiniens enterrés dans la cour de l'hôpital Nasser, un des plus grands du territoire, après avoir été "certainement arrêtés, torturés et soumis à de mauvais traitements de la part de l'armée d'occupation". Interrogée par l'AFP, l'armée, qui s'est retirée de Khan Younès le 7 avril, a dit vérifier ces affirmations.

Cette découverte macabre intervient au moment où les Etats-Unis ont approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars pour leur allié israélien.
Pour le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, Washington a donné à Israël le "feu vert" pour continuer à "agresser" les Palestiniens.

Les États-Unis insistent sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat associé à la libération des otages. Mais les négociations menées par l'intermédiaire des pays médiateurs sont au point mort, les deux camps s'accusant de les bloquer.

Les violences se multiplient également à la frontière nord d'Israël avec le Liban, entre l'armée et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, ainsi qu'en Cisjordanie occupée où les forces israéliennes mènent des raids quasi quotidiens, disant vouloir lutter contre des groupes armés palestiniens.

11H30
Meutre d'un berger

Israël dit avoir arrêté un suspect du meurtre d'un jeune berger israélien en Cisjordanie

L'armée israélienne annonce avoir arrêté un suspect du meurtre récent d'un jeune berger israélien en Cisjordanie, où des colons armés avaient en représailles mené des raids meurtriers sur plusieurs villages.

Benjamin Achimeir, 14 ans, avait disparu le 12 avril alors qu'il faisait paître ses moutons, rentrés sans lui à la ferme où il vivait dans l'implantation de Malachei HaShalom, au nord-est de Ramallah. Son corps avait été découvert le lendemain non loin.

En lien avec ce meurtre, des soldats israéliens ont arrêté lors d'un raid nocturne un habitant du village palestinien de Duma, situé à quelques kilomètres de Malachei HaShalom, a annoncé l'armée israélienne, identifiant le suspect arrêté comme étant Ahmed Dawabcheh, 21 ans. "Au cours de son premier interrogatoire, Dawabcheh a revendiqué avoir participé à l'attaque terroriste du 12 avril, près des fermes de Malachei HaShalom, au cours de laquelle Benjamin Achimeir, 14 ans, a été assassiné", explique l'armée dans un communiqué.

Après la disparition, puis la découverte du corps, des colons israéliens avaient attaqué des localités palestiniennes - parfois préalablement bouclées par l'armée - incendiant des domiciles et des véhicules.

Un Palestinien avait été tué et 23 personnes blessées dans le village d'Al-Mughayyir, situé à 500 m de Malachei HaShalom et pris d'assaut par des colons armés de fusils d'assaut et de cocktails Molotov, provoquant la fuite de 86 habitants, selon l'OCHA, l'agence humanitaire de l'ONU.

09h37
Victimes

Nouveau bilan du Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas vient d'annoncer un nouveau bilan. Depuis le début de la guerre le 7 octobre,  34 151 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza. 

En 24 heures, au moins 54 morts supplémentaires ont été recensées, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77 084 blessés en six mois et demi de guerre.

08h07
Attaque

Une voiture-bélier fait deux blessés à Jérusalem

Deux personnes ont été légèrement blessées dans une attaque à la voiture-bélier lundi à Jérusalem, ont indiqué les services de secours et la police, laquelle a lancé une opération pour en retrouver les auteurs. 

Deux civils ont été renversés à Jérusalem, entraînant des blessures légères. Deux terroristes ont fui les lieux à pied et sur leur itinéraire de fuite a été retrouvée une arme artisanale de type "Carlo", un pistolet-mitrailleur fabriqué par des groupes armés palestiniens, a indiqué un porte-parole de la police dans un communiqué, précisant que d'importantes forces de sécurité passaient la zone au peigne fin pour retrouver les suspects.

jerusalem attaque

La police israélienne enquête sur les lieux d'une attaque à la voiture bélier à Jérusalem, le lundi 22 avril 2024. 

AP Photo/Ohad Zwigenberg

Des images de caméras de surveillance, diffusées par la télévision israélienne, montrent une Toyota blanche faire un écart et percuter un groupe de personnes sur un trottoir dans un virage avant de terminer sa course dans des véhicules en stationnement. Deux jeunes hommes sortent alors de la voiture, armes au poing, et semblent tenter, sans succès, d'ouvrir le feu.

Le service médical d'urgence Magen David Adom a indiqué avoir pris en charge et transporté à l'hôpital deux jeunes hommes de 18 et 22 ans souffrant de blessures légères après cette attaque.

07h39
Sanctions

Démission du chef du renseignement militaire

Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, a présenté sa démission en raison de sa "responsabilité de commandement" dans l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, a annoncé l'armée israélienne.

Le général Haliva "en coordination avec le chef d'état-major a demandé à ce que soit mis fin à ses fonctions", indique l'armée dans un communiqué. "Il a été décidé que le général Haliva quitte ses fonctions et prenne sa retraite de l'armée, une fois son successeur nommé".

"Le 7 octobre 2023, le Hamas a mené une attaque-surprise meurtrière contre l'Etat d'Israël (...) le service du renseignement placé sous mon commandement n'a pas rempli la mission nous ayant été confiée", indique le général Haliva, qui compte 38 ans de carrière militaire, dans sa lettre de démission publiée par l'armée israélienne.

"Je porte avec moi ce jour noir depuis. Jour après jour, nuit après nuit. Je porterai pour toujours cette terrible douleur", ajoute-t-il.

05h03
Tensions régionales

Le Liban abat un drone israélien

Un drone israélien s'est écrasé au Liban après avoir été touché par des tirs, a annoncé tôt lundi matin l'armée israélienne, le Hezbollah revendiquant pour sa part l'avoir abattu.

"Un missile sol-air a été lancé en direction d'un drone de l'IAF (l'aviation israélienne, NDLR) qui opérait dans l'espace aérien libanais", a expliqué l'armée dans un communiqué. "Le drone a été touché et est tombé en territoire libanais", a-t-elle ajouté sans préciser de région particulière.

(Re)voir → Affrontements quotidiens entre Israël et le Liban

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De son côté, le Hezbollah a affirmé dimanche avoir abattu un drone israélien de type Hermes 450 survolant le sud du Liban, "dans la région d'al-Aishiyah". La puissante formation islamiste pro-iranienne précise avoir abattu ce drone "en soutien (au) peuple palestinien".

"L'incident fait l'objet d'une enquête", a indiqué l'armée israélienne, qui affirme que son aviation a ensuite frappé le site de lancement du missile.

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AFP