Direct terminé le 28 février 2024 à 21h15 TU.
Direct démarré le 28 février 2024 à 08h00 TU.

DIRECT - Menace de famine imminente à Gaza

L'ONU estime que 2,2 millions de personnes sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire. Pendant ce temps, les négociations pour parvenir à une trêve avant le début du ramadan, qui commence le soir du 10 ou du 11 mars, se poursuivent.

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Des Palestiniens s'entassent dans l'attente d'une distribution de nourriture à Rafah, le 8 novembre 2023. 

Des Palestiniens s'entassent dans l'attente d'une distribution de nourriture à Rafah, le 8 novembre 2023. 

AP Photo/Hatem Ali
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20H46
Répliques israéliennes

Frappes israéliennes près de Damas, selon un ministère syrien

Israël a mené des frappes contre des cibles près de Damas, a affirmé le ministère syrien de la Défense, la dernière attaque en date contre la capitale syrienne attribuée à l'armée israélienne.

Ces frappes ont lieu dans un contexte de tensions régionales croissantes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza en octobre 2023.

"L'ennemi israélien a lancé des frappes aériennes depuis le Golan syrien occupé, ciblant des sites dans la région de Damas", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Nos défenses aériennes ont riposté et abattu la plupart des missiles tirés", a-t-il ajouté sans fournir d'autres précisions.
Un correspondant de l'AFP à Damas a entendu de fortes explosions suivies de sirènes d'ambulances.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a affirmé que les frappes israéliennes avaient visé "des sites où sont basés des groupes soutenus par l'Iran, dont le Hezbollah libanais", dans deux localités proches de la capitale.

L'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie depuis le début en 2011 de la guerre civile dans ce pays voisin. Interrogée sur l'attaque d'aujourd'hui par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas souhaité faire de commentaire.
Israël commente rarement les frappes mais affirme qu'il ne permettrait pas à l'Iran, son ennemi juré, de s'implanter à sa frontière.

Les frappes attribuées à Israël se sont multipliées en Syrie depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, ciblant essentiellement les forces soutenues par l'Iran, un allié du président syrien Bachar al-Assad.

20H31
malnutrition

Deux enfants morts de malnutrition dans un hôpital de Gaza selon le ministère de la Santé du Hamas

Deux enfants sont morts de malnutrition dans un hôpital du nord de la bande de Gaza, menacée par la famine après près de cinq mois de guerre entre le Hamas et Israël, annonce ce soir le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

"Deux enfants sont morts au complexe médical d'Al-Chifa des suites de déshydratation et de malnutrition", a déclaré dans un bref communiqué le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qudra, précisant qu'an total, six enfants étaient décédés ces derniers jours des mêmes causes.

Le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (Ocha) a fait état mercredi de deux enfants morts de soif et de malnutrition à l'hôpital Kamal Adwan (nord), deux décès annoncés plus tôt cette semaine par Ashraf al-Qudra.

L'ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population de Gaza, sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire.

Selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), un peu plus de 2.300 camions d'aide sont entrés dans la bande de Gaza au mois de février, une baisse d'environ 50% par rapport à janvier, et une moyenne quotidienne de quelque 82 camions par jour.

D'après l'ONU, environ 500 camions entraient en moyenne quotidiennement dans la bande de Gaza avant la guerre, alors que les besoins de la population locale était alors moindres.

Des Palestiniens de Gaza ont confié ces derniers jours à l'AFP être forcés de manger des feuilles ou du fourrage pour le bétail, voire d'abattre des animaux de trait pour se nourrir.

Au cours des trois derniers jours, "près de 50 camions" remplis de denrées alimentaires se sont rendus dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué mercredi l'organe du ministère israélien de la Défense qui coordonne les activités civiles de l'armée dans les territoires palestiniens (Cogat).

18H34
préparatifs pour le ramadan

Washington demande à Israël d'assurer l'accès à la mosquée Al-Aqsa pendant le ramadan

Les États-Unis ont demandé à Israël d'autoriser les musulmans à pratiquer leur culte dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem pendant le ramadan, après qu'un ministre d'extrême droite a proposé d'interdire l'accès aux Palestiniens venant de la Cisjordanie occupée.

"En ce qui concerne Al-Aqsa, nous continuons à demander à Israël de faciliter l'accès au Mont du Temple pour les fidèles pacifiques pendant le ramadan, conformément aux pratiques passées", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

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16H05
Primaire américaine

Dans le Michigan, 100.000 votes blancs, mise en garde "claire" à Biden selon des militants

Un peu plus de 100.000 personnes ont mis mardi l'équivalent d'un vote blanc dans les urnes lors de la primaire démocrate du Michigan, après une campagne visant à sanctionner le président Joe Biden pour son soutien à Israël dans la guerre à Gaza, selon les résultats provisoires publiés mercredi.

Il s'agit d'un "message clair et retentissant" à Biden, qui brigue un second mandat, en faveur d'un "cessez-le-feu permanent maintenant", a affirmé à la presse Layla Elabed, l'une des responsables de "Listen to Michigan" (Ecoutez le Michigan). Ce mouvement a activement fait campagne pour un boycott du président démocrate lors de la primaire.

Le chef de l'Etat, qui affrontera probablement l'ultra-favori de la droite Donald Trump le 5 novembre, a obtenu plus de 614.000 votes, soit environ 81% des voix. Le vote "non engagé", l'équivalent d'un vote blanc, a récolté plus de 100.000 voix, soit environ 13% des votes.

L'initiative avait pour objectif de montrer à Biden qu'elle était capable de mobiliser assez d'électeurs pour menacer sa performance lors de la présidentielle, espérant faire pression sur lui afin qu'il appelle à un cessez-le-feu immédiat.

"J'espère, Monsieur le président, que vous nous entendrez. Que vous choisirez la démocratie plutôt que la tyrannie, que vous choisirez le peuple américain plutôt que Benjamin Netanyahu", le Premier ministre israélien, a lancé lors de la même conférence de presse Abdullah Hammoud, le maire de Dearborn.

Le maire de Dearborn (Michigan) Abdullah Hammoud lors d'un rassemblement pour les primaires le 27 février 2024.

Le maire de Dearborn (Michigan) Abdullah Hammoud lors d'un rassemblement pour les primaires le 27 février 2024.

© AP Photo/Carlos Osorio

Cette banlieue de Detroit compte une importante population musulmane et d'origine arabe.

Interrogé sur l'éventualité que la campagne risque de permettre une victoire de Donald Trump, le maire a répondu qu'il fallait "renvoyer" la question à Joe Biden.
"Nous ne sommes pas en train d'élire Donald Trump. (Biden) doit gagner les votes de la circonscription qu'il essaie de servir", a-t-il dit.

Dans le communiqué dans lequel il a réagi à sa victoire, Joe Biden a remercié "tous les habitants du Michigan qui ont fait entendre leur voix", sans mentionner ce vote de protestation.

Abbas Alawieh, porte-parole de "Listen to Michigan", a estimé que le communiqué avait "ignoré" les électeurs ayant voté blanc et dont le message est "clair" : "Cette communauté a besoin qu'il change sa politique avant qu'il ne vienne demander nos voix".

14H50
Faim

Les Palestiniens déplacés à Rafah meurent de faim

Les Palestiniens déplacés dans la ville sud de Rafah de Gaza affirment que les fournitures d'aide sont à peine suffisantes pour survivre. Beaucoup font de longues files d'attente pour recevoir des sacs de farine dans un centre de distribution dirigé par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, (UNRWA).

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Distribution de sacs de farine à Rafah ce 28 février 2024.

Haneen Hamouda témoigne : "Nous sommes une famille de six personnes et nous sommes venus recevoir deux sacs de farine, qui couvrent à peine nos besoins. Il va falloir en acheter un peu plus. Nous logeons sous des tentes devant l'entrepôt (le centre de distribution de l'UNRWA) et recevons uniquement de l'aide. deux fois par mois. Ce n'est pas suffisant pour nourrir les enfants. Nous avons du mal à nous en sortir."

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L'offensive militaire d'Israël a déclenché une catastrophe humanitaire à Gaza et a suscité des inquiétudes mondiales concernant la situation à Rafah, où 1,4 million de Palestiniens ont cherché un refuge aux bombardements quotidiens d'Israël.

La majeure partie de l’aide humanitaire destinée à Gaza passe par le poste frontière de Rafah avec l’Égypte.

Les Nations Unies affirment que 138 camions d’aide sont entrés à Gaza mardi. Les organisations humanitaires ont déclaré qu’elles étaient confrontées à un processus d’inspection fastidieux qui ne permet qu’à un mince filet d’aide d’entrer, même si les besoins augmentent.

Israël dit que ces inspections sont nécessaires pour des raisons de sécurité.

L’ONU affirme qu’un enfant de moins de deux ans sur six dans le nord souffre de malnutrition aiguë et d’émaciation, et que 576 000 personnes à Gaza – un quart de la population – sont à deux doigts de la famine.

13H02
enquête indépendante

Des ONG réclament à l'ONU une enquête sur des frappes israéliennes contre des journalistes au Liban

Des ONG internationales de défense des droits humains, dont Reporters sans frontières (RSF), des familles de victimes et d'autres institutions médiatiques ont réclamé mercredi à l'ONU une enquête indépendante sur les frappes israéliennes qui ont tué et blessé des journalistes en 2023 dans le sud du Liban.

Une enquête de l'AFP publiée en décembre sur le bombardement qui avait tué le 13 octobre Issam Abdallah, un journaliste de l'agence de presse Reuters, et blessé six autres reporters dont deux de l'AFP, Dylan Collins et Christina Assi, dans le sud du Liban, désignait un obus de char israélien.

Le journaliste de l'AFP Dylan Collins

Le journaliste de l'AFP Dylan Collins raconte comment il a été blessé le 13 octobre, lors d'un point presse organisé par Amnesty International et Human Rights Watch le 7 décembre 2023.  

© AP Photo/Bilal Hussein

Et le 21 novembre, Farah Omar et Rabih Maamari, journalistes de la chaîne Al-Mayadeen, avaient été tués dans des frappes israéliennes, selon des médias libanais.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, le puissant Hezbollah libanais cible quotidiennement des positions militaires israéliennes, en soutien à son allié palestinien. Et Israël mène des frappes en représailles.

Dans une lettre adressée au Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, rendue publique à la presse, les signataires font part de leur inquiétude sur "le ciblage apparemment délibéré des forces israéliennes contre des journalistes et professionnels des médias au Liban".

Ils réclament ainsi une enquête indépendante par des experts nommés par le bureau du Haut-Commissaire afin de "déterminer les responsabilités" dans les attaques ayant blessé ou tué des journalistes.

Figurent notamment parmi les signataires RSF, Human Rights Watch, the Committee to Protect Journalists, la famille d'Issam Abdallah, des journalistes blessés comme Christina Assi, encore hospitalisée, et Dylan Collins, la chaîne Al Jazeera et des institutions médiatiques arabes et libanaises.

Dans une seconde lettre adressée à la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, les signataires ont demandé qu'elle plaide pour que des comptes soient rendus concernant "les crimes de guerre manifestes commis par Israël dans le sud du Liban" contre neuf journalistes fin 2023.

Suite à la frappe du 13 octobre, l'armée israélienne avait affirmé que le lieu où se trouvaient les journalistes était "une zone de combat active".

Au moins 284 personnes, pour la plupart des combattants du Hezbollah et de formations qui lui sont alliées, et environ 44 civils, ont été tuées au Liban depuis le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l'armée.

12H15
liberté de la presse

Appel à autoriser les journalistes étrangers à entrer dans Gaza

Plus de 50 journalistes travaillant pour des télévisions britanniques et américaines, dont la BBC et CNN, ont écrit aux gouvernements israéliens et égyptiens afin de demander un "accès libre et sans entrave" à Gaza pour les médias étrangers.

"Près de cinq mois après le début de la guerre à Gaza, les journalistes étrangers se voient toujours refuser l'accès à ce territoire, en dehors des rares visites sous escorte de l'armée israélienne", soulignent ces journalistes dans leur lettre rendue publique mercredi. 

Les signataires sont des correspondants ou présentateurs basés à Londres travaillant pour les télévisions britanniques BBC, Sky News, ITV, Channel 4 et américaines CNN, ABC, NBC et CBS. 

"Nous demandons aux gouvernements israélien et égyptien de permettre à tous les médias étrangers d'accéder librement et sans entrave à Gaza", écrivent-ils.
"Nous appelons le gouvernement israélien à (...) autoriser les journalistes internationaux à travailler à Gaza et aux autorités égyptiennes à permettre aux journalistes internationaux d'accéder au point de passage de Rafah", ajoutent-ils.

Seuls quelques médias, dont l'AFP, ont des journalistes à Gaza: il s'agit de Palestiniens qui se trouvaient dans le territoire avant la guerre déclenchée par l'attaque sanglante le 7 octobre du Hamas en Israël.

Selon le Comité de protection des journalistes, au moins 85 journalistes et professionnels des médias ont été confirmés morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

"Il est essentiel que la sécurité des journalistes locaux soit respectée et que leurs efforts soient soutenus par le journalisme de membres des médias internationaux", a dit la correspondante de Sky News Alex Crawford.

"Je ne peux que supposer qu'Israël n'autorise pas les journalistes à travailler librement à l'intérieur de Gaza, parce que leurs soldats font des choses qu'ils ne veulent pas que nous voyions", a accusé pour sa part Jeremy Bowen, de la BBC.

"Des reportages de journalistes étrangers pourraient confirmer l'affirmation d'Israël selon laquelle, pour reprendre une expression courante en Israël, il s'agit de l'armée la plus morale du monde", a-t-il poursuivi, avant d'ajouter : "ou des journalistes étrangers pourraient découvrir des preuves qui confirment les allégations de crimes de guerre ainsi que celle, encore plus grave, de génocide".
"Tant que nous ne serons pas entrés, nous ne le saurons jamais", a souligné le journaliste.

12h14
Houthis

La marine allemande abat deux drones des Houthis en mer Rouge

La marine allemande a annoncé avoir abattu la veille en mer Rouge deux drones d'attaque venant des rebelles yéménites Houthis, une première depuis son arrivée dans la zone mi-février.

La frégate "Hessen" a "intercepté un drone" dans la soirée de mardi et "l'équipage a pris des mesures de défense et a combattu avec succès l'appareil aérien sans pilote", a-t-elle détaillé dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter).

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"Peu de temps après, un deuxième drone s'est approché de la frégate. L'équipage a de nouveau pris des mesures de défense et abattu la cible avec succès", a-t-elle ajouté.

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09H50
Tirs depuis le Liban

Le Hamas annonce avoir bombardé le nord d'Israël depuis le Liban

La branche armée du Hamas palestinien a annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël à partir du Liban, alors que les violences s'intensifient entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, le Hezbollah et des formations qui lui sont alliées ciblent l'armée israélienne qui riposte en bombardant le Liban.

Dans un communiqué, les Brigades al-Qassam ont affirmé avoir lancé deux volées de roquettes Grad sur deux sites militaires dans le nord d'Israël.

Ces attaques interviennent "en riposte aux massacres sionistes contre les civils dans la bande de Gaza et à l'assassinat" d'un haut responsable du Hamas le 2 janvier au Liban, a ajouté le communiqué.

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
09h54
colonies israéliennes

La France désapprouve la construction de 3 300 logements dans des colonies de Cisjordanie

"La France dénonce fermement les propos inacceptables du ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, appelant à l’approbation de plans en vue de la construction de 3 300 nouvelles unités de logements dans plusieurs colonies de Cisjordanie," a tweeté le ministère des Affaires étrangères français sur le réseau X.

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08H45
en mémoire des victimes

Visites et prières par milliers sur le site du festival Nova, dans le sud d'Israël

Un lieu de massacre devenu lieu de mémoire : chaque semaine, des milliers de visiteurs viennent se recueillir sur le site du festival de musique Tribe of Nova, où 364 personnes ont été tuées le 7 octobre dans l'attaque du mouvement palestinien Hamas.

Déposés par une noria ininterrompue de bus et voitures, ils débarquent au bord des champs et forêts, là où, le 6 octobre, près de 3.000 festivaliers s'étaient installés pour deux jours de fête techno dans le sud d'Israël, à quelques kilomètres de la bande de Gaza.

Les familles des otages retenus par le Hamas se rendent à Reïm, dans le sud d'Israël, pour commémorer la mémoire des centaines de tués ou capturés par le Hamas le 7 octobre 2023.

Les familles des otages retenus par le Hamas se rendent à Reïm, dans le sud d'Israël, pour commémorer la mémoire des centaines de tués ou capturés par le Hamas le 7 octobre 2023. 

© AP Photo/Tsafrir Abayov

En ce matin de fin février, des centaines de personnes s'y pressent, après avoir quitté la route 232 sur laquelle des commandos du Hamas venus de Gaza ont tué des centaines de personnes.

Descendus de voiture au parking de Reïm, les visiteurs sont accueillis par une mosaïque géante de photos des victimes, avec comme slogan "On se souviendra de vous pour l'éternité".

Avec 364 morts, le site de Nova a été de loin le plus meurtri le 7 octobre par les attaques du Hamas qui ont entraîné la mort de 1.160 personnes au total. Quelque 250 personnes, dont plus de 40 festivaliers, ont également été prises en otage ce jour-là, 130 étant toujours retenues à Gaza.

Sur un champ ont été plantés des centaines d'arbres - un par victime, tiges encore frêles soutenues par des tuteurs. Ce qui était un terrain aride en octobre a depuis verdi, et s'est aussi parsemé d'anémones rouges.

Un groupe de plusieurs dizaines de soldats en uniforme, dont certains sortent tout juste de la bande de Gaza où ils combattaient, entonnent la Hatikva, l'hymne national israélien.

Ils sont rejoints par un groupe de femmes venues du Mexique. Parmi elles, Jacqueline Sefami, membre d'une organisation mexicaine de soutien à Israël, ne cache pas son émotion. "Je n'arrête pas de pleurer", confie-t-elle à l'AFP.

Soudain retentissent des explosions en provenance de Gaza, où Israël mène, en représailles à l'attaque du Hamas, une offensive qui a tué plus de 29.800 personnes, en majorité des civils, d'après le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

Elazar Goldstein, 42 ans, vient de terminer une longue période de réserve militaire. Il se promène dans le champ, main dans la main avec sa femme, qu'il a amenée pour lui montrer "ce que ces ordures ont fait ici". "Rien ne justifie plus la guerre que cela", dit-il.

Un peu plus loin, des bâtons ont été plantés, sur lesquels figure une photo de victime ou d'otage capturé sur place, et décorés de drapeaux israéliens, bougies, couronnes de fleurs et autres objets qui les caractérisent, dont plusieurs guitares.

La majorité des visiteurs sont Israéliens, comme le groupe que mène Frédéric Coscas, un guide touristique francophone de Netanya (centre) qui raconte l'attaque à une vingtaine de personnes.

Il se dit bouleversé en voyant "les photos de tous ces jeunes qui ne demandaient qu'à vivre". "C'est une thérapie pour moi de venir ici", ajoute Frédéric Coscas, dont la fille était au festival et a échappé de peu à la mort.

Le site de Nova est l'un des rares lieux ouvert aux visiteurs sur les plus de 40 (dont une dizaine de bases militaires et une trentaine de villages et kibboutz) attaqués par le Hamas. Sur le lieu du massacre de Nova, le soldat de réserve Elazar Goldstein se dit confiant pour l'avenir. "J'étais là le 8, j'ai vu les corps, et aujourd'hui, je vois tout ce vert et tous les gens qui viennent se promener ici en toute sécurité... Je suis optimiste mais c'est un long processus".
 

H430
Bilan humain

La guerre a fait près de 30 000 morts à Gaza

L'armée israélienne a de nouveau bombardé la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le Hamas a fait près de 30.000 morts et menace la population de famine, pendant que les pays médiateurs espèrent arracher une trêve avant le ramadan.

Après bientôt cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, les États-Unis et le Qatar espèrent obtenir une trêve avant le début du ramadan, qui commence le soir du 10 ou le 11 mars, permettant la libération d'une partie des 130 otages détenus à Gaza.

Mais cette guerre, qui a transformé Gaza en "zone de mort", selon l'ONU, est déjà, et de très loin, la plus meurtrière des cinq conflits qui ont opposé Israël au Hamas.

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04H55
Primaires

Biden sanctionné sur Gaza lors d'un vote dans le Michigan

Joe Biden a remporté hier soir la primaire démocrate du Michigan, mais a été sévèrement sanctionné pour son soutien à Israël dans cet État à forte population musulmane et arabe, un résultat qui pourrait être de mauvais augure pour ses chances de réélection.

Selon de premières estimations, plus de 50.000 votes "non engagés", l'équivalent d'un vote blanc, ont été déposés dans les urnes de cet État, répondant à un appel à faire pression sur le président américain pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

Ce résultat est inquiétant pour le dirigeant démocrate car il avait remporté de peu cet État face à Donald Trump il y a quatre ans. Chaque défection entame ses chances d'être réélu à la présidentielle de novembre.

Des militants de cette région clé du Midwest avaient lancé la campagne "Listen to Michigan" (Ecoutez le Michigan), pour délivrer un "message puissant et sans équivoque" selon lequel le financement et le soutien de la guerre à Gaza sont "en contradiction avec les valeurs du Parti démocrate".

"Le président Biden finance les bombes qui tombent sur des proches de familles vivant ici-même dans le Michigan, des gens qui ont voté pour lui et qui se sentent complètement trahis", a expliqué Layla Elabed, une responsable du groupe.

"J'ai été fière aujourd'hui (...) de voter blanc", a dit Rashida Tlaib, élue du Michigan d'origine palestinienne, exhortant Joe Biden à écouter "la majorité des Américains qui disent "Assez, Assez de guerres", assez d'utiliser nos dollars pour financer un génocide".

Fatima Elzaghir a aussi voté blanc à ce scrutin, a-t-elle confié à l'AFP.
"Il est évident qu'en appeler à l'empathie n'a pas d'influence sur la plupart des hommes politiques. Alors peut-être le fait que (Biden) veuille remporter le Michigan le poussera-t-il à un cessez-le-feu", a déclaré cette jeune infirmière.

À mesure que le nombre de victimes civiles augmente dans le conflit entre Israël et le Hamas, Joe Biden a vu son soutien s'éroder significativement parmi les musulmans et les Américains d'origine arabe, un électorat qui avait été décisif dans sa victoire face à Donald Trump en 2020.

Le dirigeant démocrate n'avait remporté cet État du nord du pays que de 150.000 voix il y a quatre ans.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Le président Lula nie avoir qualifié d'"Holocauste" l'offensive israélienne à Gaza, affirmant qu'il s'agissait d'une "interprétation" de ses propos par Benjamin Netanyahu.

Le territoire palestinien dévasté est plongé dans une crise humanitaire majeure et 2,2 millions de personnes, selon l'ONU, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine.

Le président Biden a remporté la primaire démocrate du Michigan, mais a été sévèrement sanctionné pour son soutien à Israël dans cet État à forte population musulmane et arabe.

Des centaines d'Israéliens viennent se recueillir à Reïm, là où se déroulait le festival Nova, où des commandos du Hamas venus de Gaza ont tué des centaines de personnes.

La branche armée du Hamas palestinien a lancé des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël à partir du Liban.

La marine allemande abat deux drones des Houthis en mer Rouge.

Plus de 50 journalistes travaillant pour des télévisions britanniques et américaines, dont la BBC et CNN, demandent aux gouvernements israélien et égyptien un "accès libre et sans entrave" à Gaza pour les médias étrangers.

Des ONG, des familles de victimes et d'autres institutions médiatiques réclament à l'ONU une enquête sur des frappes israéliennes contre des journalistes au Liban.