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DIRECT - Moscou affirme avoir neutralisé plus de trente drones ukrainiens au-dessus de la Crimée

Le ministère russe de la Défense assure avoir abattu 33 drones au-dessus de la péninsule durant la nuit. Les forces ukrainiennes ont repris des positions perdues à Toretsk tandis que les Russes progressent dans la direction de Kharkiv.

 

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Des militaires ukrainiens de l'unité de reconnaissance Ochi lancent un drone Furia pour survoler les positions russes sur la ligne de front dans la région de Donetsk, en Ukraine, le dimanche 30 juin 2024.
Des militaires ukrainiens de l'unité de reconnaissance Ochi lancent un drone Furia pour survoler les positions russes sur la ligne de front dans la région de Donetsk, le 30 juin 2024.
Evgeniy Maloletka (AP)
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18H58
Sous-munitions

Le parlement lituanien vote la sortie de l'accord interdisant les sous-munitions

Le Parlement lituanien approuve la sortie de la Convention interdisant les armes à sous-munitions, une décision justifiée par le gouvernement par les enseignements de la guerre russe contre l'Ukraine.

Le texte voté, qui doit encore être paraphé par le président lituanien pour entrer en vigueur, met fin à l'adhésion de la Lituanie à la Convention d'Oslo qui interdit l'emploi, la production, le transfert et le stockage des armes à sous-munitions.

Ces munitions, qui peuvent être larguées par avion ou tirées par l'artillerie, ont la propriété d'exploser en vol et de disperser des sous-munitions, elles-mêmes explosives, sur une large zone.
Elles sont notamment dénoncées en raison du nombre de sous-munitions non-explosées qui peuvent constituer un danger ultérieur pour les populations.

Lire Armes à sous-munitions : de quoi s'agit-il et pourquoi elles inquiètent ?

"Il n'est pas sage d'adhérer à une convention qui n'est pas respectée par un adversaire géopolitique majeur", a déclaré le ministre de la Défense Laurynas Kasciunas, dans une allusion à la Russie.
"Nous corrigeons cette erreur", a-t-il dit, ajoutant que les armes à sous-munitions étaient "très efficaces au combat" et pouvaient compenser par leur champ d'action un manque de munitions conventionnelles.

Le vice-ministre de la Défense Renius Pleskys avait défendu le texte gouvernemental avant le vote en soulignant que la situation internationale avait évolué de manière "significative" depuis la ratification par la Lituanie de cette convention en 2011. "La guerre de la Russie contre l'Ukraine montre qu'il est extrêmement difficile d'arrêter une attaque massive sans les armes à sous-munitions et leur pouvoir défensif", avait-il dit.

Tant la Russie que l'Ukraine ont fait usage d'armes à sous-munitions depuis que la Russie a envahi massivement son voisin en février 2022.

Voir Guerre en Ukraine : armes à sous-munitions et thermobariques utilisées par les forces russes

À ce jour 124 pays ont rejoint la convention, dont 24 membres de l'Otan et 21 membres de l'Union européenne - deux caractéristiques de la Lituanie - mais pas les États-Unis. La Lituanie et la Norvège sont les seuls pays membres de l'Otan et voisins de la Russie à être parties à la convention. 

Handicap International a dénoncé une décision de la Lituanie constituant "un retour en arrière majeur". Le Comité international de la Croix-Rouge a de son côté évoqué un "précédent préoccupant".
 

18H18
Manifestations interdites

Cinq ans de prison en Russie pour participation à des protestations au Bachkortostan

Un tribunal russe a condamné ce jeudi à cinq ans de prison un homme accusé d'avoir participé en janvier à des manifestations d'opposition dans la république du Bachkortostan, une région de Russie qui paie un lourd tribut dans le conflit en Ukraine.

Dans un communiqué, un tribunal de la ville d'Orsk a annoncé que cet homme de 50 ans avait été reconnu coupable de "participation à des troubles massifs" et "violences contre les forces de l'ordre".
L'accusé avait plaidé coupable, selon le tribunal qui n'a pas précisé son nom. Le média RusNews l'a identifié comme Ilchat Ouliabaïev et affirme que le parquet avait requis contre lui 10 ans de prison.
D'après le tribunal, il était accusé d'avoir participé, mi-janvier, à des manifestations devant le tribunal de la ville de Baïmak pour protester contre la condamnation à 4 ans de prison d'un opposant local, Faïl Alsynov.

Ces protestations avaient rassemblées des milliers de personnes, secoué le Bachkortostan et fait tâche à quelques semaines de la présidentielle lors de laquelle Vladimir Poutine a été réélu sans surprise et sans opposition.

Ce type de protestation est devenu rarissime dans le pays du fait de la répression exacerbée qui, depuis l'attaque contre l'Ukraine de février 2022, vise toute dissidence réelle ou supposée.
Le Bachkortostan, une région peuplée en majorité de Bachkirs et de Tatars, deux minorités turciques et musulmanes, a envoyé de nombreux soldats combattre en Ukraine et compte parmi celles ayant eu le plus de militaires tués au front, selon les bilans non exhaustifs de médias indépendants.

L'opposant Faïl Alsynov, défenseur de la culture bachkire et des sites naturels de la région, avait critiqué ce bain de sang, même s'il a été condamné pour un autre motif, "incitation à la haine", sur la base d'un discours contre l'exploitation minière.

Selon plusieurs ONG, au moins 80 personnes ont été arrêtées au Bachkortostan et visées par des poursuites pénales, passibles de lourdes peines. Deux manifestants présumés sont morts en détention dans des conditions obscures, et un autre a eu une vertèbre fracturée, avaient indiqué leurs familles à des médias locaux.

15H50
Réseau électrique défaillant

La Suède annonce l'envoi de 13 générateurs de secours à l'Ukraine

La Suède annonce l'envoi de 13 générateurs diesel de secours en Ukraine, où plusieurs centres urbains sont confrontés à de longues coupures d'électricité après les attaques russes contre des centrales électriques. 

Cette annonce intervient alors que le ministère ukrainien de l'Energie a intensifié ses importations d'électricité en provenance des pays européens et instauré de stricts rationnements.
Les centrales électriques ukrainiennes ont été visées par des vagues de frappes russes qui ont détruit la moitié de la capacité énergétique du pays, selon le président Volodymyr Zelensky.

Les générateurs donnés proviennent de l'autorité suédoise du réseau électrique, Svenska Kraftnat, et devaient être remplacés cette année. Selon un porte-parole du gouvernement suédois, les générateurs diesel ont des capacités comprises entre 40 et 250 kVA (kilovolts-ampères).
"Les générateurs pourront par exemple alimenter un hôpital en électricité ou être utilisés au sein du réseau électrique pour mieux gérer les pannes", a déclaré la ministre suédoise de l'Énergie Ebba Busch citée dans un communiqué.

Plusieurs villes d'Ukraine ont enregistré cette semaine des records de chaleur, et le ministère ukrainien de l'Energie a déclaré mercredi qu'avec des températures à leur "maximum", il y aurait des pannes de courant à répétition dans tout le pays.

La consommation d'électricité, du fait des fortes chaleurs, devrait atteindre un niveau dépassant "largement" les capacités restantes des centrales ukrainiennes, a indiqué hier ce ministère.

En juin, Kiev avait demandé de couper la climatisation dans les bâtiments publics et appelé les autorités régionales à limiter l'éclairage publique pour réduire la pression sur le réseau.

15H10
OTAN

Il est "extrêmement important" que Washington maintienne son soutien à Kiev déclare Stoltenberg

Il est "extrêmement important" que les États-Unis maintiennent leur soutien à l'Ukraine en guerre, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg dans un entretien avec l'AFP.

"Les pays européens membres de l'Alliance et le Canada peuvent évidemment en faire plus, mais il est extrêmement important que les Etats-Unis continuent à fournir un soutien à l'Ukraine", a déclaré Stoltenberg, en marge d'une réunion de la Communauté politique européenne (CPE) au palais de Blenheim, près d'Oxford, au Royaume-Uni.

"Ce doit être un effort conjoint entre l'Amérique du Nord et l'Europe, et les États-Unis sont de loin l'allié le plus important. Donc, je m'attends à ce qu'ils continuent à soutenir l'Ukraine", a encore dit Stoltenberg, interrogé sur l'éventualité d'un arrêt de l'aide militaire américaine à l'Ukraine dans le cas d'un retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Cette hypothèse inquiète une partie des pays de l'Otan et l'Ukraine, particulièrement depuis le choix de J.D Vance par le milliardaire américain pour le poste de vice-président s'il devait être élu en novembre.
Ce dernier, sénateur de l'Ohio, est fermement opposé à la poursuite de l'aide militaire américaine à Kiev. Il s'était notamment déclaré contre l'octroi d'une aide de 61 milliards de dollars, finalement votée par le congrès après des mois d'atermoiements.

Voir Présidentielle américaine : Trump choisi James David Vance comme co-listier

Mais pour Stoltenberg, qui quittera ses fonctions en octobre après dix ans passés à la tête de l'Otan, "il est dans l'intérêt des Etats-Unis, y compris pour leur sécurité, de soutenir l'Ukraine".
"Si le président (russe Vladimir) Poutine gagne en Ukraine, ce sera non seulement une tragédie pour les Ukrainiens, mais cela rendra aussi le monde plus dangereux et plus vulnérable", a-t-il insisté.

14H54
Union européenne

Zelensky souhaite à von der Leyen de "renforcer l'unité" de l'UE

Volodymyr Zelensky a adressé ses "félicitations" à Ursula von der Leyen, largement reconduite à la présidence de la Commission européenne, lui souhaitant de "renforcer l'unité" de l'Union européenne, qui a la guerre de la Russie contre l'Ukraine à ses portes.

"Je souhaite à la présidente von der Leyen de réussir à obtenir des résultats pour tous les Européens et à renforcer l'unité, la défense et la puissance économique de l'UE", a indiqué le président ukrainien sur X.

12H54
Justice

Procès express pour le reporter américain Evan Gershkovich

La justice russe annonce que les plaidoiries finales au procès à Ekaterinbourg du journaliste américain Evan Gershkovich auront lieu demain, actant des débats à huis clos express et ouvrant la voie à une condamnation prochaine, condition préalable à un possible échange de prisonniers avec Washington.

Ce reporter connu pour son professionnalisme avait été arrêté fin mars 2023, en reportage à Ekaterinbourg (Oural), pour "espionnage", accusation que la Russie n'a jamais étayée et que lui, sa famille, ses proches et la Maison Blanche rejettent. 

Voir Russie : ouverture du procès du journaliste américain E.Gershkovich

"Demain, l'audience aura lieu à 10H30 (05H30 TU), il y aura les plaidoiries finales", a indiqué à l'AFP Ekaterina Maslennikova, porte-parole du tribunal régional Sverdlosvki d'Ekaterinbourg, où le reporter est jugé. C'est à l'issue des plaidoiries que le procureur doit prononcer son réquisitoire. Evan Gershkovich risque jusqu'à 20 ans de prison. Le verdict peut être annoncé dans la foulée, dès vendredi, ou à une date ultérieure.

Correspondant du Wall Street Journal et ancien journaliste du bureau de l'AFP à Moscou, il est détenu en Russie depuis presque 16 mois. L'audience d'aujourd'hui n'était que la deuxième depuis l'ouverture le 26 juin de son procès, qui se tient entièrement à huis clos, toute la procédure étant placée sous le sceau du secret. Cette deuxième audience, prévue initialement en août, avait été avancée à la demande de la défense. Contrairement à la fois précédente, les journalistes n'ont pas pu voir l'accusé dans la salle avant le début des débats. L'agence de presse Ria Novosti a toutefois affirmé qu'un élu local, Viatcheslav Vegner, avait été entendu ce jeudi, car il aurait été interviewé par Evan Gershkovich avant son arrestation en mars 2023. Une journaliste de l'AFP présente sur place a vu ce député du parlement régional au tribunal.

Pour Washington, l'arrestation d'Evan Gershkovich, 32 ans, vise avant tout à monnayer un possible échange de prisonniers. Moscou a admis négocier sa libération et le président russe Vladimir Poutine a évoqué lui-même le cas de Vadim Krassikov, en prison en Allemagne pour un assassinat commandité attribué aux services spéciaux russes.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov s'est borné à dire hier, depuis le siège de l'ONU à New York, que des contacts étaient en cours "pour voir s'il est possible d'échanger quelqu'un contre quelqu'un", selon l'agence d'Etat russe TASS.

Evan Gershkovich est le premier journaliste occidental, depuis l'époque soviétique, à être accusé d'espionnage en Russie. Son emprisonnement a suscité une importante vague de solidarité au sein de médias américains et européens.

11H14
Une europe unie

Zelensky plaide pour l'unité en Europe et critique Orban sans le nommer

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky plaide pour que les Européens restent unis dans leur soutien à son pays en guerre, critiquant sans le nommer le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
"C'est très important de maintenir l'unité en Europe, car l'unité permet toujours de prendre des décisions fortes", a déclaré Zelensky à son arrivée au palais de Blenheim, près d'Oxford au nord-ouest de Londres, où a lieu cette quatrième réunion de la Communauté politique européenne (CPE).
"C'est très important d'être ici, pour l'Ukraine, particulièrement pendant cette période difficile de guerre", a-t-il ajouté à Blenheim, interrogé par quelques journalistes.

Zelensky serrant la main du Premier ministre britannique Keir Starmer ce 18 juillet 2024, lors de la réunion de la Communauté politique européenne, au Palais de Blenheim, près d'Oxford, au Royaume-Uni.

Zelensky serrant la main du Premier ministre britannique Keir Starmer ce 18 juillet 2024, lors de la réunion de la Communauté politique européenne, au Palais de Blenheim, près d'Oxford, au Royaume-Uni.

© Hollie Adams/Pool via AP

 Il a de ce point de vue critiqué, sans le nommer, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, également présent à Blenheim, et qui a entamé une "mission de paix" à Moscou et à Pékin, sans l'aval de l'Union européenne. "Si quelqu'un essaie de résoudre des problèmes dans le dos des autres ou même aux dépens de quelqu'un d'autre (...) pourquoi devrions-nous prendre en compte cette personne ?", s'est interrogé le président ukrainien devant tous ses collègues européens. Viktor Orban a jugé aujourd'hui à son arrivée à la réunion de la CPE qu'il était "impossible de trouver une solution sur le champ de bataille" en Ukraine. 

Zelensky doit aussi rencontrer lors de ce sommet au Palais de Blenheim, lieu de naissance de Winston Churchill, le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer, hôte de cette réunion, ainsi que le roi Charles III. Il a également annoncé sur le réseau social X qu'il signerait "un accord intergouvernemental sur le soutien au complexe industriel et de défense ukrainien".
"Depuis les premiers jours de l'invasion (russe), le Royaume-Uni a été en avance dans sa détermination à soutenir l'Ukraine. C'est le genre d'engagement dont nous avons besoin pour mettre fin à la terreur russe", a-t-il ajouté.

10h00
Grain from Ukraine

Kiev affirme avoir livré 1.000 tonnes de farine de blé pour la population palestinienne

"La Palestine a reçu 1.000 tonnes de farine de blé dans le cadre du programme humanitaire 'Grain from Ukraine'", a annoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué. Selon cette source, "cette cargaison est la première des trois livraisons destinées à la Palestine depuis l'Ukraine dans le cadre de cette initiative."

Elle "apportera une aide alimentaire à plus de 100.000 familles prises au milieu du conflit entre Israël et le Hamas", a indiqué sur le réseau social X le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

Le responsable a jugé "vitale" cette aide pour les "civils innocents qui souffrent d'insécurité alimentaire et sont menacés de famine."

09h39
Ancien commandant en chef

Volodymyr Zelensky rencontre Valeri Zaloujni au Royaume-Uni

En visite au Royaume-Uni, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rencontré son ancien commandant en chef, le général Valeri Zaloujny, nommé ambassadeur ukrainien dans le pays le 11 juillet.

Ce dernier a été remplacé par Oleksandr Syrskyi en février, officiellement « pour raisons de santé ». La décision a suscité un débat public. Valeri Zaloujni est très apprécié des militaires et de la population en raison du rôle qu'il a joué dans la résistance contre la Russie.

Le dirigeant ukrainien se trouve au Royaume-Uni pour assister au sommet de la Communauté politique européenne qui se tient au palais de Blenheim, près d'Oxford. « Un programme distinct est prévu pour nos relations avec le Royaume-Uni. Je rencontrerai Sa Majesté le roi Charles III, le premier ministre Keir Starmer, des représentants du gouvernement et des dirigeants d'entreprises de défense », a-t-il sur X. 

Selon ses dires, Kiev et Londres signeront “un accord intergouvernemental sur le soutien au complexe industriel et de défense ukrainien, discuteront de la coopération future en matière de défense et développeront leurs capacités de défense.

 

09h28
Bilan nocturne

La défense ukrainienne abat deux missiles guidés

Dans son point quotidien, l'état-major de l'armée ukrainienne rapporte que la défense anti-aérienne a intercepté deux missiles guidés lancés par les forces russes durant la nuit. En outre, seize drones Shahed ont été abattus selon l'armée.

"L'ennemi a frappé avec 16 drones d'attaque de type Shahed en provenance de la région de Koursk (Russie) et trois missiles guidés en provenance du sud : deux X-59/X-69 et un X-35 [...] Les défenseurs du ciel ont ainsi réussi à abattre les 16 Shaheds et deux missiles guidés X-59 dans les régions de Dnipropetrovsk, Poltava, Zaporijjia, Kiev et Kharkiv."

 

08H47
Le Dniepr, ligne de démarcation cruciale

L'armée ukrainienne affirme toujours "tenir" sa tête de pont sur la rive occupée du Dniepr

L'armée ukrainienne a affirmé jeudi toujours "tenir" sa tête de pont de Krynky sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l'Ukraine, sur fond de rumeurs de retraite de cette zone face aux attaques russes répétées.

L'établissement de cette tête de pont à l'automne 2023 était l'un des rares succès de l'armée ukrainienne lors de sa contre-offensive estivale cette année-là, mais elle n'a jamais permis aux forces de Kiev d'avancer vers le sud, son objectif initial.

Les forces russes n'ont pour autant pas réussi à déloger les forces ukrainiennes de la zone, selon Kiev, alors que Moscou a assuré que ses hommes l'avaient reprise début 2024 .
"Les défenseurs ukrainiens continuent de tenir leurs positions et leurs têtes de pont, au pluriel, sur la rive gauche du fleuve Dniepr", a assuré ce jeudi à la télévision un porte-parole de l'armée ukrainienne, Dmytro Lykhovy. S'il a reconnu que le village de Krynky (à peine 1.000 habitants avant l'invasion russe) était "complètement détruit" et qu'il y était "pratiquement impossible de se défendre", il a assuré que "la situation n'est pas aussi critique que certains médias et blogueurs l'interprètent".

Des soldats ukrainiens sur une des rives du Dniepr, près de Kherson, un dimanche d'octobre 2023.

Des soldats ukrainiens sur une des rives du Dniepr, près de Kherson, un dimanche d'octobre 2023.

© AP Photo/Mstyslav Chernov

Des médias ukrainiens, citant des sources au fait des combats, et la chaîne Telegram spécialisée DeepState, constituée de chercheurs en sources ouvertes, avaient affirmé cette semaine que l'armée ukrainienne s'était retirée de Krynky face à l'ampleur des destructions dans la zone et aux attaques russes quotidiennes. "Les forces de défense ukrainiennes continuent de mener des missions de combat sur la rive gauche du Dniepr, y compris dans la zone de Krynky", à moins de 50 km de la grande ville de Kherson, sous contrôle de Kiev sur l'autre rive du Dniepr, a dit le porte-parole de l'armée Lykhovy à la télévision. L'opération dans le secteur "se poursuit", a-t-il dit.

Les Russes ont massivement bombardé la zone et Krynky a été totalement rasé, selon des images diffusées régulièrement par les forces des deux camps. En février 2024, le ministre russe de la Défense d'alors, Sergueï Choïgou, avait dit au président russe que l'armée russe avait repris le contrôle de Krynky, ce que les autorités ukrainiennes ont démenti.

L'Ukraine fait face à des assauts russes le long de la ligne de front, qui s'étend sur près de 1.000 km, notamment dans l'Est, où l'armée russe a conquis plusieurs petites localités, malgré d'importantes pertes.
 

05h45
Situation opérationnelle

Grignotages de part et d'autre dans le Donbass et à Kharkiv

Dans son rapport quotidien, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW) rapporte que les troupes de Kiev ont regagné des positions perdues dans le sud de Toretsk, dans le Donbass, malgré la poursuite des offensives russes dans le secteur. 

L'ISW signale que les forces russes auraient de leur côté progressé près de Tchasiv Yar, bien que "des preuves visuelles des gains russes revendiqués n'ait pas encore observé." En outre, la Russie a récemment avancé au nord de Kharkiv "au milieu d'assauts continus au nord et au nord-est de la ville. Des images géolocalisées publiées le 17 juillet indiquent que les forces russes ont récemment avancé de façon marginale au nord de Hlyboke (au nord de la ville de Kharkiv)."  

05h30
Guerre aérienne et de surface

La Russie affirme avoir abattu 33 drones au-dessus de la Crimée

"Les systèmes de défense aérienne en service ont détruit et intercepté 33 drones aériens au-dessus (du territoire) de la république de Crimée", rapporte le ministère dans un communiqué publié sur le réseau social Telegram. Il ajoute que des armes "en service en mer Noire ont détruit dix drones navals qui se dirigeaient vers la péninsule de Crimée".

Plus tôt jeudi, le gouverneur de Sébastopol installé par Moscou, Mikhaïl Razvojaïev, a indiqué sur Telegram que de puissants bruits entendus dans la ville étaient liés à une riposte de l'armée russe "face une tentative d'attaque menée par un drone de surface."

Deux drones ont par ailleurs été neutralisés, au cours de la nuit, dans la région de Briansk, dans l'ouest de la Russie, selon la Défense russe. "Il n'y a eu aucune victime ni dégât", selon le gouverneur local, Alexandre Bogomaz.

Qui anime ce direct ?

Avec AFP