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DIRECT - MSF dénonce les frappes israéliennes qui "aggravent la catastrophe humanitaire" à Gaza

Les opérations militaires se poursuivent ce mardi 16 juillet à Gaza, où la situation humanitaire ne cesse de se dégrader. La prise du point de passage de Rafah par les Israéliens début mai a provoqué un "arrêt complet" de l'acheminement de l'aide, d'après les ONG qui affirment que 50% des foyers sont classés en situation "urgente" pour risque de famine dans le nord du territoire.

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gaza aide huma

Des Palestiniens inspectent les dégâts sur un site touché par un bombardement israélien à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024.

AP Photo/Jehad Alshrafi
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19H56
tous soldats

L'armée s'apprête à envoyer des avis de conscription d'ultra-orthodoxes

L'armée israélienne annonce ce mardi, après neuf mois de guerre à Gaza, qu'elle allait commencer à délivrer dimanche des avis de conscription à des juifs ultra-orthodoxes, après une récente décision de la Cour suprême sur ce sujet hautement sensible en Israël.

La police montée israélienne disperse des juifs ultra-orthodoxes qui bloquaient une autoroute près de Bnei Brak, à Tel Aviv, protestant contre la conscription obligatoire ce 16 juillet 2024.

La police montée israélienne disperse des juifs ultra-orthodoxes qui bloquaient une autoroute près de Bnei Brak, à Tel Aviv, protestant contre la conscription obligatoire ce 16 juillet 2024.

© AP Photo/Ohad Zwigenberg

Peu après cette annonce, des violences ont éclaté près de Tel-Aviv, opposant des manifestants ultra-orthodoxes aux forces de l'ordre à Bnei Brak, où des jeunes hommes qui rejettent cet appel au service militaire ont bloqué l'autoroute et s'en sont pris aux policiers qu'ils ont qualifiés de "nazis", selon un porte-parole de la police.

L'armée indique que des avis de conscription commenceraient à être envoyés le 21 juillet à des ultra-orthodoxes, soulignant dans son communiqué "les besoins opérationnels accrus" après plus de neuf mois de guerre opposant Israël au Hamas dans la bande de Gaza, accompagnée d'une hausse des violences en Cisjordanie occupée et d'affrontements transfrontaliers quasi quotidiens avec le Hezbollah libanais.

Elle n'a toutefois pas précisé combien de personnes seraient concernées par cette vague d'appels, première étape en vue d'une incorporation dans les douze mois à venir.
Les ultra-orthodoxes représentent 13% de la population israélienne (près de 10 millions d'habitants). Historiquement, ils étaient exemptés du service militaire obligatoire en Israël, s'ils se consacraient à l'étude des textes sacrés du judaïsme, en vertu d'une exemption instaurée par David Ben Gourion, fondateur de l'État d'Israël, en 1948.

Mais en juin, la Cour suprême a ordonné la conscription des étudiants en écoles talmudiques, estimant que le gouvernement n'avait pas le droit de continuer de les dispenser de servir dans l'armée "en l'absence d'un cadre légal adéquat permettant" de les exempter

La Cour a considéré qu'il y avait une "grande discrimination" et qu'alors que plusieurs centaines de milliers de soldats et de réservistes ont été mobilisés pour la guerre à Gaza, "l'inégalité du fardeau est plus marquée que jamais".
Plusieurs personnalités ultra-orthodoxes influentes ont dénoncé cette décision, certains appelant à ignorer l'appel de l'armée.

Les "haredim" ("craignant Dieu" en hébreu), qui ont une interprétation stricte de la loi religieuse juive et vivent souvent repliés sur leurs communautés, considèrent que l'étude de la Torah protège le pays autant que l'armée.

La question de leur conscription est depuis longtemps un enjeu politique majeur en Israël. En 2018, elle avait créé une crise telle qu'elle avait précipité le pays vers cinq élections législatives en quatre ans, sans que le sujet ne soit clos.

19H50
otages

Des familles d'otages supplient Netanyahu d'obtenir leur libération par un accord

Les familles de cinq soldates israéliennes retenues en otages dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre ont supplié le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'obtenir un accord avec le mouvement islamiste palestinien Hamas en vue de leur libération.

"Monsieur le Premier ministre, nous vous en supplions, nous vous le demandons, s'il vous plaît, faites aboutir cet accord", a déclaré lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv Sasha Ariev, soeur de Karina Ariev, une de ces soldates affectées à la surveillance de la bande de Gaza enlevées au cours de l'attaque du Hamas ayant déclenché la guerre.

"D'abord un accord, et après seulement vous pourrez prendre l'avion" pour Washington, a affirmé pour sa part Shira Elbag, mère de Liri Elbag, en référence au voyage annoncé de Netanyahu, qui doit prononcer un discours devant le Congrès des États-Unis le 24 juillet, après des mois de tensions entre son gouvernement et celui du président américain Joe Biden sur la conduite de la guerre qu'Israël mène à Gaza. "Chaque jour est crucial pour nos filles et pour tous les otages. Nous avons besoin de vous ici. A la disposition de l'équipe de négociation. Disponible pour répondre et agir en temps réel. Pour signer un accord maintenant", a-t-elle ajouté.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque menée par le Hamas sur le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza, 116 sont toujours retenues captives à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Un nouveau cycle de négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d'obtenir un cessez-le-feu accompagné d'un vaste accord pour la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël a repris au début du mois sous la médiation du Qatar, de l'Egypte et des États-Unis.

Mais le Hamas a accusé à plusieurs reprises Benyamin Netanyahu de chercher à faire dérailler le processus en répétant notamment sa détermination à vouloir anéantir quoi qu'il en coûte le mouvement islamiste.

Le 14 juillet, au lendemain d'une frappe massive israélienne dans une tentative d'éliminer Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas, un dirigeant a annoncé à l'AFP que le mouvement suspendait sa participation aux négociations mais était "prêt" à y revenir lorsque le gouvernement israélien ferait preuve d'une "volonté sérieuse" d'aboutir. Mais Netanyahu a déclaré ce mardi que le "moment [était venu] d'augmenter encore la pression" militaire sur le Hamas.
 

19H27
Condamnation

Emmanuel Macron condamne les frappes israéliennes contre des écoles de l'ONU

Emmanuel Macron a condamn" "les frappes israéliennes des derniers jours qui ont visé des écoles de l'ONU ainsi que le camp de déplacés d'Al-Maghazi dans la bande de Gaza", lors d'entretiens téléphoniques avec plusieurs dirigeants arabes.

Le président français a déploré "un très grand nombre de victimes civiles" dans ces frappes et "a rappelé avec la plus grande fermeté l'impératif de respect du droit international humanitaire qui s'impose à Israël", lors d'échanges successifs avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et le roi de Bahreïn Hamad Ben Issa Al-Khalifa, qui assure l'actuelle présidence de la Ligue des États arabes. 

Il a redit "que la mise en place d'un cessez-le-feu ne pouvait plus être retardée", notamment pour obtenir la libération des otages détenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque sans précédent du 7 octobre en Israël et pour "mettre fin aux souffrances des populations à Gaza", selon un communiqué de l'Élysée.
"Il a aussi marqué son extrême préoccupation de la dégradation de la situation en Cisjordanie, réitéré l'opposition de la France à toutes les nouvelles mesures de colonisation prises par Israël, qui sapent les perspectives de paix", a poursuivi la présidence française.

18H56
trois enfants Syriens tués

Cinq morts dont trois enfants dans des raids israéliens au Liban

L'agence de presse officielle libanaise (ANI) a annoncé la mort de cinq personnes dont trois enfants dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban. "Trois enfants syriens" ont été tués "lors d'un raid de l'ennemi contre des terres agricoles dans le village d'Oum Tout", a précisé l'agence.

Une autre "frappe de l'ennemi" menée par un drone a visé une moto qui roulait sur la route de Kfar Tebnit, tuant les deux Syriens à bord, selon la même source. Une source de sécurité libanaise a affirmé que les deux morts étaient des "civils".

Après cette dernière attaque, le Hezbollah libanais pro-iranien a annoncé avoir tiré "des dizaines de roquettes Katioucha" sur la ville de Kiryat Shmona dans le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban, "en riposte aux attaques de l'ennemi israélien".

En Israël, l'armée a indiqué dans un communiqué qu'"environ 40 projectiles ont été tirés du Liban vers le territoire israélien, dont certains ont été interceptés. Aucun blessé n'a été signalé". Elle a fait état d'une frappe aérienne qui a "ciblé dans la région de Blat (sud du Liban) un site de lancement de projectiles vers la région de Kiryat Shmona", ainsi qu'"une cellule terroriste du Hezbollah" dans la région de Yarine, près d'Oum Tout.

Depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël, le Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien, échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne. Les violences ont fait 511 morts au Liban, en majorité des combattants mais incluant au moins 104 civils, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, 17 soldats et 13 civils ont été tués, selon les autorités.

18H24
Fatah - Hamas

La Chine veut oeuvrer à la "réconciliation" entre Palestiniens

La Chine a indiqué ce mardi qu'elle était disposée à faciliter la "réconciliation" entre les deux principaux mouvements palestiniens rivaux, le Fatah et le Hamas, après une information évoquant une réunion prochaine à Pékin.

Le Fatah, mouvement fondé par le dirigeant historique des Palestiniens Yasser Arafat, et son rival le Hamas, en guerre à Gaza contre Israël, doivent chacun rencontrer à Pékin des responsables chinois les 20 et 21 juillet, selon le Fatah. Plus tard mardi, le Hamas islamiste a confirmé qu'il participerait à des pourparlers à Pékin ce weekend dans le cadre d'une "rencontre élargie incluant les différentes fractions palestiniennes". 

"Le mouvement a répondu avec un esprit positif et une responsabilité nationale", a déclaré Hossam Badrane, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué.
Il a ajouté que le Hamas "tenait à réaliser une unité nationale digne de notre peuple palestinien (...) surtout à la lumière de la bataille du Déluge d'Al-Aqsa", nom donné par le groupe à son attaque du 7 octobre en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Interrogé mardi, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian, n'a pas formellement confirmé la tenue d'une rencontre à Pékin mais souligné que la Chine publierait "des informations en temps opportun". "La Chine soutient toutes les parties palestiniennes dans l'objectif de parvenir à la réconciliation et l'unité par le biais du dialogue et de la négociation", a souligné Lin Jian, précisant que Pékin était "disposé" à "créer des opportunités" pour parvenir à cet objectif.

Les deux mouvements sont irréconciliables depuis le coup de force du Hamas qui a chassé l'Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, après plus d'un an de crise politique et de violences à la suite d'élections législatives.

Mais la guerre menée par Israël à Gaza contre le Hamas a relancé les appels à des discussions.
Le Fatah et le Hamas ont déjà été reçus à Pékin fin avril. La diplomatie chinoise avait jugé les échanges encourageants et exprimé l'espoir de pouvoir pousser à "la réconciliation intra-palestinienne".

Pékin a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec le Moyen-Orient, dont une grande partie est traditionnellement sous influence américaine. La Chine a ainsi supervisé et facilité le spectaculaire rapprochement diplomatique l'an passé entre deux grandes puissances régionales, l'Iran et l'Arabie saoudite. Le géant asiatique, qui soutient de longue date la cause palestinienne, entretient toutefois de bonnes relations avec Israël.

16H23
Hamas

Netanyahu veut "augmenter encore la pression" sur le Hamas

"Le Hamas est sous pression. Il subit une pression croissante parce que nous lui faisons mal, nous éliminons ses hauts commandants et des milliers de ses terroristes", a déclaré Netanyahu lors d'une cérémonie officielle sur le mont Herzl, à Jérusalem, qui abrite des sépultures de figures nationales comme le père du sionisme Théodore Herzl.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une cérémonie en hommage aux soldats israéliens morts lors de la guerre de Gaza de 2014, au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, ce 16 juillet 2024.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une cérémonie en hommage aux soldats israéliens morts lors de la guerre de Gaza de 2014, au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, ce 16 juillet 2024. 

© Abir Sultan/Pool Photo via AP

"C'est exactement le moment d'augmenter encore la pression", a ajouté le Premier ministre israélien.
"Nous augmenterons la pression sur le Hamas et nous les ramènerons tous", a-t-il encore promis en référence aux otages israéliens retenus à Gaza, alors qu'Israël a multiplié ce mardi les frappes du nord au sud de la bande de Gaza assiégée et que son allié américain a renouvelé les critiques à son égard en raison du nombre de victimes civiles.

La Défense civile de la bande de Gaza, organisme dépendant du Hamas, a dénombre 44 nouvelles personnes tuées dans trois frappes israéliennes distinctes dans le centre, le sud et le nord du petit territoire palestinien, dont une école.

14H53
espionnage ?

Un Israélien inculpé pour "contact avec un agent étranger" iranien

Les autorités israéliennes annoncent l'inculpation d'un citoyen israélien pour "contact avec un agent étranger" iranien. Le service de la sécurité intérieure (Shin Bet) et l'unité d'enquêtes internationales de la police ont annoncé dans un communiqué avoir arrêté "trois citoyens israéliens soupçonnés de mener des activités [...] sous la direction d'agents des renseignements iraniens".

Deux ont été relâchés mais un "un acte d'inculpation a été présenté" contre le troisième "pour le délit de contact avec un agent étranger", ajoute le texte.
Le Shin Bet a indiqué que le suspect avait été recruté par un réseau iranien ayant tenté ces derniers mois d'enrôler des Israéliens pour accomplir des missions contre Israël, en se faisant passer pour un autre pays étranger.

Le suspect inculpé ce mardi, Elimelech Stein, aurait été contacté via la messagerie cryptée Telegram et accompli diverses "missions" allant du collage d'affiches à la livraison de lettres de menaces pour le compte de son agent recruteur répondant au pseudonyme d'"Anna Elena", selon le communiqué. Il aurait refusé de commettre un meurtre et de déclencher un incendie de forêt.

"Le recours à la méthode consistant à contacter des citoyens israéliens via les réseaux sociaux, se faisant passer pour un autre, est un mode opératoire bien connu des services de renseignement iraniens", indiquent le Shin Bet et la police. "Ces derniers mois, de nombreux profils fictifs utilisés par les forces de sécurité iraniennes ont été localisés et surveillés, et de nombreuses informations ont été collectées", selon le service de sécurité israélien. 

La République islamique d'Iran avait qualifié de "fière opération" l'attaque d'une ampleur sans précédent que le Hamas a menée sur le sol israélien le 7 octobre, à l'origine de la guerre en cours à Gaza.

Israël est engagé dans un bras de fer avec l'Iran depuis des années.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, en riposte à une frappe meurtrière imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas, l'Iran a tiré vers Israël quelque 350 drones explosifs et missiles, dont la plupart ont été interceptés par Israël, avec l'aide de pays étrangers. Une fillette a été blessée en Israël du fait de cette attaque.

12H36
Football

Le match de Ligue des nations Belgique-Israël ne se jouera pas sur le sol belge

Pour des raisons de sécurité,  la fédération belge de football a décidé que le match de la Belgique contre Israël dans le cadre de la première journée de la Ligue des Nations, prévu le 6 septembre, ne se jouera pas sur le sol belge.

Le 19 juin dernier, la ville de Bruxelles avait annoncé que la rencontre ne se jouerait pas au stade Roi Baudouin. Les autorités avaient jugé "impossible l'organisation de ce match à très haut risque" sur le territoire de la ville en raison des tensions liées au conflit israélo-palestinien.
Dans la foulée, d'autres villes belges avaient également refusé d'accueillir ce match.
La ville qui devrait accueillir cette rencontre n'a pas encore été désignée. Budapest est l'option la plus fréquement citée.

12H15
frappes israéliennes

Israël multiple les frappes sur Gaza

L'armée israélienne poursuit ce mardi ses opérations dans la bande de Gaza, après les déclarations la veille du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, estimant que le nombre de victimes parmi les civils palestiniens "restait inacceptable".

 À l'aube, quatre corps ont été retirés des décombres d'une maison à Khan Younès (sud), selon le Croissant-Rouge palestinien. Cinq corps ont été emmenés à l'hôpital Nasser, situé dans la ville, après une "attaque" à Rafah (sud), selon une source médicale de l'établissement.

Un enfant palestinien blessé lors d'un bombardement israélien est pris en charge dans un hôpital de Khan Younès, le 9 juillet 2024.

Un enfant palestinien blessé lors d'un bombardement israélien est pris en charge dans un hôpital de Khan Younès, le 9 juillet 2024. 

© AP Photo/Jehad Alshrafi

Dans le centre, à Nousseirat, le Croissant-Rouge et la Défense civile ont fait état de plusieurs morts après un raid aérien israélien. "J'étais à cinquante mètres" et "j'ai vu un missile détruire un grand bâtiment", a affirmé Abou Ramzi Hamad, un témoin qui dit avoir vu "les dépouilles" de "toute une famille".
Inquiètes de l'intensification des opérations israéliennes, 13 ONG ont alerté sur la "détérioration" de l'accès à l'aide dans le territoire palestinien où la situation est catastrophique.

La diplomatie française dénonce ce mardi "les frappes de ces derniers jours" qui "alourdissent le bilan humain catastrophique parmi la population civile". Plusieurs ONG parmi lesquelles Médecins Sans Frontières (MSF) et Médecins du monde ont elles dénoncé les "massacres" dans des "zones de sécurité" et le bombardement à Nousseirat.

Ces frappes "aggravent la catastrophe humanitaire", les ONG continuant "de se heurter aux obstacles imposés par la poursuite des opérations militaires" israéliennes, a déploré lundi soir MSF.
La prise du point de passage de Rafah par les Israéliens début mai a provoqué un "arrêt complet" de l'acheminement de l'aide, d'après les ONG qui affirment que 50% des foyers sont classés en situation "urgente" pour risque de famine dans le nord du territoire. Israël accuse l'ONU d'être responsables des blocages des livraisons d'aide.

10H48
200 euros

Amende pour "dégration" pour avoir peint un drapeau palestinien à Metz

Deux militantes devront verser une "contribution citoyenne" de 200 euros pour "dégradation", après avoir peint un drapeau palestinien géant sur les marches d'un parking, a-t-on appris mardi auprès d'une des intéressées.

Les deux femmes faisaient partie d'un groupe qui a peint le drapeau de près d'une dizaine de mètres au pied de la cathédrale de Metz dans la nuit du 29 au 30 mars dernier, a indiqué à l'AFP Marie-Sabine Stroh, l'une des deux seules membres du groupe à avoir été interpellées peu après les faits. Le drapeau avait été effacé rapidement par les services municipaux. "Personne ne l'a vu", a déclaré Marie-Sabine Stroh.

Convoquées au commissariat le mois dernier, les deux femmes avaient été placées en garde à vue avant de comparaître ce matin devant un délégué du procureur de Metz. Au titre d'alternative aux poursuites, ce dernier les a invitées chacune à verser une contribution citoyenne de 200 euros en réparation à l'infraction commise. Cette somme devra être versée en l'occurrence aux Centres d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), selon le procès-verbal qu'a pu voir l'AFP.

Marie-Sabine Stroh, créatrice textile de 64 ans, risquait jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende pour dégradation en réunion, a précisé son avocate, Liliane Glock.
Les manifestants entendaient protester contre "la politique pro-israélienne" du maire de Metz, François Grosdidier, "qui a affiché sur la mairie une banderole en soutien aux otages du Hamas mais n'a jamais montré une once de sympathie pour les Palestiniens", selon Marie-Sabine Stroh.
Cette mère de cinq enfants, qui a déjà participé à une vingtaine de manifestations à Metz depuis octobre, a précisé avoir deux filles mariées à des Palestiniens, dont une vit en Cisjordanie.

10h37
Victimes

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan

Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé du Hamas, 38 713 personnes sont mortes dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, entrée dans son dixième mois.

Au moins 49 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le mouvement islamiste palestinien, ajoutant que 89 166 personnes avaient été blessées dans l'enclave palestinienne depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

(Re)voir → Gaza : une nouvelle école bombardée par Israël

05h23
Tortures

Un ministre palestinien accuse Israël de mener la "guerre" aux détenus de Gaza

"Israël mène une guerre de vengeance contre les prisonniers à l'intérieur des murs des prisons et des centres de détention", accuse Qadoura Fares, qui dirige le Département des affaires des détenus palestiniens. Il dénonce "des crimes commis contre les prisonniers" traités, selon lui, comme des "otages".

L'avocat du Département, Khaled Mahajneh, dénonce des actes de torture, dont des "viols" et violences "psychologiques" sur les prisonniers, selon les témoignages de détenus de Gaza qu'il a visités dans la prison israélienne militaire d'Ofer, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. 

(Re)lire → "La famine comme arme de guerre" : l'agonie des Gazaouis en attente d'un cessez-le-feu

Maître Mahajneh cite notamment le témoignage de Mohammed Arab, un journaliste d'Al-Araby Al-Jadeed, média de langue anglaise basé à Londres. Ce dernier raconte avoir vu au centre de détention Sde Teman, situé dans le désert du Néguev (sud d'Israël), un prisonnier forcé par ses geôliers à "s'allonger sur le ventre complètement nu, avant que le tuyau d'un extincteur d'incendie lui soit enfoncé dans l'anus et que l'appareil soit actionné".

Interrogée par l'AFP sur ces propos, l'armée israélienne a dit "rejeter catégoriquement les allégations concernant des maltraitances systématiques de détenus" arrêtés dans la bande de Gaza.

05h10
Embrasement régional

Le Hezbollah libanais dit avoir bombardé le nord d'Israël

Le Hezbollah libanais annonce avoir envoyé des dizaines de roquettes de type katioucha et falaq sur la localité frontalière de Kyriat Shmona "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages dont le massacre effroyable à Bint Jbeil", où un combattant du Hezbollah et sa soeur ont été tués.

L'armée israélienne a dit avoir intercepté la moitié de la vingtaine de "projectiles lancés depuis le Liban", sans faire état de blessés.

"L'ennemi israélien a commis un massacre contre des civils dans la ville de Bint Jbeil, au cours duquel un frère et une soeur de la famille Dagher ont été tués", a indiqué l'agence nationale d'information (ANI)

L'agence précise qu'une autre soeur a été "grièvement blessée lorsque des avions militaires ennemis ont visé leur maison avec une frappe en deux temps, la détruisant".

L'armée israélienne a quant à elle déclaré que son aviation avait "frappé un site de stockage d'armes du Hezbollah dans la région de Bint Jbeil et une structure militaire du Hezbollah dans la région de Kfar Kila, dans le sud du Liban".

04h48
Obstruction

Treize ONG dénoncent les conditions d'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza

Dans un état des lieux publié lundi, treize ONG alertent sur la "détérioration" de l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, alors même que le territoire palestinien fait l'objet depuis une semaine  d'une intensification des opérations israéliennes.

"Ces événements récents aggravent la catastrophe humanitaire alors même que les ONG continuent de se heurter aux obstacles imposés par la poursuite des opérations militaires israéliennes terrestres", s'alarme notamment Médecins Sans Frontières (MSF). 

Les 13 ONG, parmi lesquelles Oxfam, Care, Save the children ou encore Médecins du monde, dénoncent "l'obstruction systématique à l'aide par Israël et ses attaques contre les opérations d'aide". Selon elles, moins de la moitié (53) des 115 missions humanitaires planifiées ont été facilitées par Israël (46%).

(Re)voir → Bande de Gaza : entraves à l'acheminement de l'aide

Elles rappellent également les récents "massacres" dans des "zones de sécurité" et le bombardement d'une école des Nations unies utilisée comme abri à Nousseirat et soulignent que "les points de passages au sud sont complètement fermés ou inaccessibles d’un point de vue logistique en raison de la détérioration des conditions de sécurité". 

En conséquence, des "tonnes d'aide absolument nécessaires" y sont "bloquées". C'est le cas à Al-Arish, en Egypte, où plus de 1 500 camions d'aide humanitaire contenant des médicaments, des kits de premiers secours et des produits de première nécessité bloqués. 

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AFP