Direct terminé le 26 janvier à 21h30 TU
Direct démarré le 26 janvier à 06h00 TU

DIRECT : négociations prévues à Paris entre CIA, Egypte, Israël et Qatar pour la libération des otages

Le patron de la CIA, le service de renseignement américain, va rencontrer "dans les tout prochains jours à Paris" ses homologues israélien et égyptien, ainsi que le Premier ministre qatari, pour tenter de conclure un accord de trêve entre Israël et le Hamas à Gaza. La Maison blanche avertit qu'il ne faut pas s'attendre à une annonce "imminente" sur la question des otages à Gaza enlevés par le Hamas.

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Le directeur de la CIA, William Burns lors d'un comité d'enquête du Sénat le 8 mars 2023.

Le directeur de la CIA, William Burns lors d'un comité d'enquête du Sénat le 8 mars 2023.

© AP Photo/Amanda Andrade-Rhoades
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19H13
OTAGES

Pas d'annonce "imminente" concernant les otages affirme la Maison Blanche

La Maison Blanche affirme qu'il ne faut pas s'attendre à une annonce "imminente" sur la question des otages à Gaza enlevés par le Hamas.

"Nous continuons de faire tout ce que nous pouvons pour ouvrir la voie à un nouvel accord sur les otages", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
Mais "nous ne devrions pas nous attendre à des avancées imminentes", a-t-il ajouté.

Joe Biden a discuté avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, puis avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, des "derniers événements en Israël et à Gaza, y compris des efforts de libération des otages enlevés par le Hamas", annonce la Maison Blanche.

Ces échanges surviennent alors que le chef de la CIA William Burns doit rencontrer à Paris dans les prochains jours de hauts responsables égyptien, israélien et qatari.

La rencontre aura pour but de tenter de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas sur la libération des otages retenus dans la bande de Gaza en échange d'une trêve des combats, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire d'un État impliqué dans les négociations.

19H05
CIJ

Qatar et Arabie Saoudite saluent la décision de la CIJ

Le Qatar s'est félicité de la décision de la Cour internationale de justice appelant Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" et à autoriser l'accès humanitaire à Gaza, saluant "une victoire pour l'humanité".

Dans un communiqué, le ministère qatari des Affaires étrangères a "salué les mesures provisoires ordonnées par la CIJ", se félicitant d'une "victoire pour l'humanité (...) et la justice internationale".

L'Arabie saoudite a appelé la communauté internationale à "faire rendre des comptes à Israël" pour ses "violations systématiques" du droit international.

Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le royaume a également appelé à "davantage de mesures" pour parvenir à un "cessez-le-feu dans la bande de Gaza" et fournir "une protection au peuple palestinien".

18H24
Otages

Biden a discuté avec l'émir du Qatar des "efforts de libération" des otages à Gaza

Le président américain Joe Biden a discuté avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, des "derniers événements en Israël et à Gaza, y compris des efforts de libération des otages enlevés par le Hamas", a annoncé vendredi la Maison Blanche.

L'échange entre les deux dirigeants intervient au moment où le chef de la CIA doit rencontrer en Europe ses homologues israélien et égyptien, ainsi que le Premier ministre qatari, dans l'espoir de négocier une trêve à Gaza et une libération des otages, selon plusieurs médias américains.

17H49
Espoirs déçus

Des Palestiniens entre fierté et frustration après la décision de la CIJ

Depuis leur salon, une boulangerie ou un cinéma, de Gaza à la Cisjordanie, les Palestiniens ont suivi pleins d'espoir le prononcé de l'ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ). La décision tombée, ils oscillent entre fierté et frustration.

"Je me sens fière de la décision de la Cour, c'est la première fois que le monde dit à Israël qu'il dépasse les bornes", réagit Maha Yasin depuis Rafah, dans la bande de Gaza, après que la CIJ s'est prononcée sur des mesures urgentes réclamées par Pretoria, qui accuse Israël de génocide depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre.

"Ce qu'Israël nous a fait à Gaza pendant quatre mois ne s'est jamais produit dans l'histoire. Au moins, j'ai l'impression que le monde a commencé à compatir avec nous", commente cette Palestinienne de 42 ans, l'une des 1,7 million de Palestiniens déplacés, selon des estimations de l'ONU, par les bombardements israéliens intenses et les combats. 

"Notre sang, nos martyrs, nos pertes physiques et mentales ne sont pas vains".
Selon le ministère de la Santé du Hamas, 26.083 morts, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents ont été tuées dans la guerre depuis octobre dernier.

À Ramallah, en Cisjordanie occupée, c'est la déception parmi les dizaines de Palestiniens réunis dans un cinéma, munis pour certains de pancartes affirmant en anglais "personne n'est libre tant que tout le monde ne l'est pas". "Nous étions très optimistes, mais maintenant nous sommes mécontents", lance Hala Abu Gharbiyeh, un drapeau sud-africain dans la main.

La plus haute juridiction de l'ONU a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" et à autoriser l'accès humanitaire dans la bande de Gaza. "Le tribunal aurait pu clairement demander un cessez-le-feu, en plus de faciliter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza", gouverné par le Hamas depuis 2007, estime Hala Abu Gharbiyeh.

Réfugié avec des milliers d'autres Palestiniens à Rafah, Mushtana Musalim se dit "reconnaissant à l'État d'Afrique du Sud d'avoir porté plainte contre Israël", une "avancée" en soi pour les Palestiniens, selon cet homme de 56 ans. "Mais si l'on remonte dans l'histoire, Israël n'a pas reconnu les décisions internationales", commente-t-il. Les ordonnances de la CIJ sont juridiquement contraignantes et sans appel mais elle n'a aucun moyen pour les faire appliquer. 

"Nous vivons dans l'humiliation. Arrêtez la guerre! Arrêtez!", supplie Inas al-Najjar, alors qu'un épais nuage de fumée se dégage au-dessus de Rafah.

17H43
Décision de la CIJ

Washington réaffirme que les accusations de génocide contre Israël sont "sans fondement"

Les États-Unis réaffirment que les accusations de "génocide" à l'encontre d'Israël "sans fondement", en réaction à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a appelé Israël à "prendre toutes les mesures en son pouvoir" pour éviter un génocide à Gaza.

"Nous continuons de penser que les accusations de génocide sont sans fondement et prenons note du fait que la Cour n'a pas conclu à un génocide ni appelé à un cessez-le-feu", a déclaré un porte-parole du département d'État, la Cour ne s'étant pas encore prononcé, à ce stade, sur le fond.

17H29
Otages

On connait l'identité des trois otages israéliennes à Gaza dont le Hamas a diffusé une vidéo

Les trois femmes ont été formellement identifiées par l'AFP, sur la base de sources officielles ou communautaires, comme faisant partie des personnes emmenées comme otages lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël et retenues captives depuis lors dans la bande de Gaza.

Dans la vidéo qui dure un peu moins de 5 minutes, les trois jeunes femmes apparaissent séparément l'une après l'autre devant un fond gris.
Parlant en hébreu, elles accusent à tour de rôle le gouvernement israélien de se désintéresser de leur sort, avant d'apparaître ensemble à l'écran pour demander leur retour immédiat chez elles.

Deux d'entre elles, Karina Ariev et Daniella Gilboa se présentent comme des soldates âgées l'une et l'autre de 19 ans, et la troisième, Doron Steinbrecher, civile, est âgée de 30 ans. Toutes trois affirment être détenues depuis 107 jours, ce qui laisse entendre que les images auraient été tournées dimanche.

La vidéo a été diffusée quelques heures après la décision de la plus haute juridiction de l'ONU appelant Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" et à autoriser l'accès humanitaire à Gaza.

16H53
"intention" génocidaire

Le crime de génocide nécessite "l'établissement d'une intention", insiste Paris

La France indique que la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur Gaza "renforçait sa détermination" à oeuvrer pour un cessez-le-feu, et ajouté que le crime de génocide, dont certains pays accusent Israël, nécessitait "l'établissement d'une intention".

Dans sa décision, la plus haute juridiction de l'ONU appelle notamment Israël à "prendre toutes les mesures en son pouvoir" pour éviter un génocide à Gaza, sans aller jusqu'à dire si le pays est ou non en train de commettre un tel crime de masse contre les Palestiniens.

Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères français indique envisager de faire part "d'observations" à la CIJ, dans lesquelles elle indiquera notamment "l'importance qu'elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l'établissement d'une intention".

Stéphane Séjourné au Conseil de sécurité de l'ONU le 23 janvier 2024.

Stéphane Séjourné au Conseil de sécurité de l'ONU le 23 janvier 2024.

© AP Photo/Yuki Iwamura

"Comme le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères (Stéphane Séjourné, NDLR) a eu l'occasion de le noter, les mots doivent conserver leur sens", ajoute le ministère.

L'Union européenne a réagi de manière plus directe en disant espérer une mise en oeuvre "complète et immédiate" de la décision de la CIJ, qui appelle également Israël à permettre l'accès de l'aide humanitaire à Gaza.

Dans son communiqué, le ministère français rappelle "l'importance" du "respect strict du droit international humanitaire par Israël" et se félicite que la Cour appelle, "comme la France", à la "libération immédiate et inconditionnelle" des otages détenus à Gaza. Paris réaffirme également "(oeuvrer) à un cessez-le-feu".
"Cette décision de la Cour renforce notre détermination à oeuvrer à de tels résultats", conclut le communiqué.
 

16H04
Réponse à Israël

L'OMS réfute les accusations de collusion avec le Hamas lancées par Israël

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé réfute les accusations de "collusion" avec le Hamas lancées par Israël la veille. "De telles allégations fausses sont préjudiciables et peuvent mettre en danger notre personnel qui risque sa vie pour servir les personnes vulnérables", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur X (ex-Twitter).

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"En tant qu'agence des Nations Unies, l'OMS est impartiale et oeuvre pour la santé et le bien-être de tous", a-t-il ajouté".

Hier, s'exprimant lors d'une réunion du Conseil exécutif de l'OMS, l'ambassadrice israélienne auprès des Nations unies à Genève, Meirav Eilon Shahar, a accusé le Hamas d'avoir "militarisé l'ensemble de la zone civile de la bande de Gaza dans le cadre d'une stratégie préméditée". "Il s'agit de faits indéniables que l'OMS choisit d'ignorer à maintes reprises. Il ne s'agit pas d'incompétence. Il s'agit de collusion", avait-elle accusé. Selon l'ambassadrice israélienne, "l'OMS savait que des otages étaient retenus dans les hôpitaux et que des terroristes y opéraient".
"Même lorsqu'on lui a présenté des preuves concrètes de ce qui se passait sous terre et en surface, des armes, des quartiers généraux, des pièces fermées, l'OMS a choisi de fermer les yeux, mettant en danger ceux qu'elle est censée protéger", avait-elle insisté.

Interrogé sur ce même point le 21 décembre, Richard Peeperkorn, représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, avait assuré que l'organisation n'était pas "en mesure de vérifier la façon dont chaque hôpital était utilisé".
"Le rôle de l'OMS est de surveiller, d'analyser et de rapporter... Nous ne sommes pas une organisation d'enquête", avait-il dit.

Lors de la même réunion du Comité exécutif jeudi, le docteur Tedros était au bord des larmes lorsqu'il a évoqué la situation à Gaza.

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15H35
Décision de la CIJ

L'Union européenne attend une mise en œuvre "immédiate" de la décision concernant Israël

L'Union européenne attend une mise en oeuvre "complète et immédiate" du verdict rendu vendredi par la Cour internationale de justice (CIJ) qui appelle Israël à prévenir tout éventuel acte de "génocide" et à permettre l'accès de l'aide humanitaire à Gaza.

Les décisions "de la Cour internationale de Justice sont contraignantes pour les Parties et celles-ci doivent s'y conformer. L'Union européenne attend leur mise en oeuvre complète, immédiate et effective", a indiqué un communiqué commun du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et de la Commission européenne.

15H22
Otages en vie

Le Hamas diffuse une vidéo de trois otages israéliennes à Gaza

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a diffusé sur Telegram une vidéo dans laquelle apparaissent trois otages israéliennes, dont deux se présentent comme des militaires.

Les trois femmes ont été formellement identifiées par l'AFP, sur la base de sources officielles ou communautaires, comme étant retenues comme otages depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre sur Israël.

Les trois femmes indiquent dans la vidéo, qui dure un peu moins de 5 minutes, avoir été détenues pendant 107 jours ce qui laisse supposer qu'elle aurait été tournée dimanche.

Elle a été diffusée quelques heures après la décision de la plus haute juridiction de l'ONU appelant Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" et à autoriser l'accès humanitaire à Gaza.

15H14
ouverture d'une enquête

L'Unrwa se sépare de "plusieurs" employés accusés par Israël

L'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) annonce vendredi se séparer de "plusieurs" de ses employés, accusés par les autorités israéliennes d'être impliqués dans l'attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre contre Israël.

"Les autorités israéliennes ont fourni à l'Unrwa des informations sur l'implication supposée de plusieurs de ses employés" dans les attaques, indique un communiqué du chef de l'agence, Philippe Lazzarini. "J'ai décidé de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d'ouvrir une enquête afin que la vérité soit établie sans délai".

"Tout employé qui a été impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires."

L'Unrwa réitère "sa condamnation dans les termes les plus forts" des attaques du 7 octobre et appelle à la libération "immédiate et inconditionnelle" des otages israéliens encore détenus.

Il insiste pour autant sur le fait que "plus de 2 millions de personnes à Gaza dépendent d'une aide vitale que l'agence a fournie depuis que la guerre a commencé" et que "quiconque trahit les valeurs fondamentales des Nations unies trahit aussi ceux que nous servons à Gaza, dans la région et ailleurs dans le monde".

Les États-Unis vont "suspendre temporairement" tout futur financement à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) suite aux accusations portées par Israël. "Les États-Unis sont extrêmement préoccupés par les accusations selon lesquelles 12 employés de l'Unrwa pourraient avoir été impliqués dans l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre", a indiqué le porte-parole du département d'État Matthew Miller dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est entretenu hier avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, afin de "souligner le besoin d'une enquête rapide et approfondie sur cette question", a précisé Matthew Miller.
"Les États-Unis ont contacté l'État d'Israël afin d'obtenir davantage d'informations sur ces accusations", a-t-il ajouté.

Tout en rappelant le "rôle critique" de l'Unrwa dans l'aide aux Palestiniens, le département d'État insiste sur l'importance que cette agence de l'ONU "réponde à ces accusations et prenne toute mesure corrective appropriée".

14H29
Décision de la CIJ

Erdogan "se félicite" de la décision concernant Israël

Le président turc Recep Tayyip Erdogan se félicite de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) appelant Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" et à autoriser l'accès humanitaire à Gaza.

"Je considère comme précieuse la décision d'injonction provisoire prise par la Cour internationale de justice concernant les attaques inhumaines à Gaza et je m'en félicite", a écrit sur le réseau social X le président turc.

"Nous espérons que les attaques d'Israël contre les femmes, les enfants et les personnes âgées prendront fin", a ajouté le chef de l'État turc, l'un des dirigeants les plus critiques d'Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

La Turquie continuera "de suivre le processus (judiciaire) pour garantir que les crimes de guerre commis contre des civils palestiniens innocents ne restent pas impunis", a-t-il souligné.

Le président turc avait affirmé la semaine dernière que son pays fournissait des preuves à charge contre Israël à l'Afrique du sud, qui a saisi la CIJ, arguant qu'Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide établie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste.

14H00
Décision de la CIJ

Netanyahu juge "scandaleuses" les accusations de "génocide" à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juge "scandaleuses" les accusations de "génocide" à Gaza déposées par l'Afrique du sud, après la décision de la Cour internationale de justice rendue ce vendredi.

"La tentative ignoble de refuser à Israël" le "droit fondamental" de se défendre est "une discrimination flagrante contre l'État juif", et elle a été "rejetée à juste titre", a estimé Netanyahu.

13H45
Espagne

Le gouvernement espagnol "salue" la décision de la CIJ

L'Espagne, l'une des voix les plus critiques en Europe à l'égard d'Israël depuis le début du conflit avec le Hamas, a salué la décision de la Cour internationale de justice qui a appelé Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de "génocide" dans la bande de Gaza.

Ce positionnement a entraîné une vive tension diplomatique entre les deux pays, Israël ayant rappelé en novembre son ambassadrice en Espagne pour protester contre des propos jugés "scandaleux" tenus par Pedro Sánchez. Elle a récemment repris ses fonctions.

Le Premier ministre espagnol avait alors déclaré à la télévision publique espagnole avoir de "sérieux doutes" quant à la légalité des actions d'Israël dans la bande de Gaza.

La formation d'extrême gauche Sumar, qui gouverne en coalition avec le Parti socialiste de Sánchez, soutenait la requête sud-africaine devant la CIJ, jugeant qu'elle était "un pas nécessaire" pour empêcher un "génocide" à Gaza.

"Nous saluons la décision de la Cour internationale de justice et demandons aux parties d'appliquer les mesures provisoires qu'elle a décrétées", a indiqué le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez dans un message publié sur le réseau social X.
 

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13H40
Verdict

La CIJ appelle Israël à "empêcher" tout acte de "génocide" et à laisser passer l'aide humanitaire

La plus haute juridiction de l'ONU a demandé aujourd'hui à Israël de faire tout son possible pour "empêcher" tout éventuel acte de "génocide" dans la bande de Gaza, et y permettre l'accès de l'aide humanitaire, un verdict historique salué par l'Afrique du Sud qui avait saisi le tribunal.

Israël doit tout faire pour "empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d'application" de la Convention sur le génocide, et doit prendre "toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l'incitation directe et publique à commettre le génocide", a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.

La CIJ n'a toutefois pas évoqué de cessez-le-feu.

À ce stade, la Cour ne s'est pas avancée sur la question de savoir si Israël commet effectivement ou non un génocide. Elle s'est prononcée sur des ordonnances d'urgence avant d'examiner l'affaire sur le fond, un processus qui peut prendre des années.

Par ailleurs, les ordonnances de la Cour, qui tranche les différends entre pays, sont juridiquement contraignantes et sans appel, mais elle n'a aucun moyen pour les faire appliquer. Elle a, par exemple, ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l'Ukraine, sans résultat.

Israël doit également prendre "des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent pour faire face aux conditions de vie défavorables auxquelles sont confrontés les Palestiniens", a statué la CIJ.

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avec agences
Les faits

Des milliers de civils continuent de fuir Khan Younès pilonnée sans relâche par Israël.

À Rafah des dizaines de milliers de déplacés s'entassent dans des conditions déséspérées massés dans un périmètre très réduit contre la frontière fermée de l'Égypte.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 183 personnes ont été tuées en 24 heures à Gaza.

Selon l'ONU l'armée israélienne a ordonné l'évacuation d'un de leurs établissement à Khan Younès servant de refuge avant vendredi 17h00 (15h00 TU), ce que l'armée dément.

En Afrique du Sud, la CIJ ordonne à Israël de "prévenir et punir" l'incitation au "génocide". Elle n'a pas appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza mais demande à Israël de permettre l'accès de l'aide humanitaire à Gaza.

Le président américain Joe Biden a discuté avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, puis avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.

Le patron de la CIA, le service de renseignement américain, va rencontrer "dans les tout prochains jours à Paris" ses homologues israélien et égyptien, ainsi que le Premier ministre qatari.