Direct terminé le 27 février 2024 à 21H30 TU.
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DIRECT : pour Kiev, les propos de Macron sont "un bon signe"

Emmanuel Macron a appelé les alliés de l'Ukraine réunis à Paris à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie refusant d'exclure l'option d'un envoi de troupes occidentales à l'avenir. Une option vivement critiquée par la classe politique française et par les dirigeants européens mais saluée par Kiev.

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Emmanuel Macron lors de la réunion en soutien à l'Ukraine à l'Élysée, le 26 février 2024.

Emmanuel Macron lors de la réunion en soutien à l'Ukraine à l'Élysée, le 26 février 2024.

© Gonzalo Fuentes/Pool via AP
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19H12
Pas de troupes en Ukraine

Les États-Unis "n'enverront pas de soldats combattre en Ukraine"

Les États-Unis n'enverront pas de soldats combattre en Ukraine, a fait savoir aujourd'hui la Maison Blanche, alors que le président français Emmanuel Macron a agité le spectre d'un envoi de troupes au sol la veille.

"Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n'enverront pas de soldats combattre en Ukraine", a déclaré Adrienne Watson, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le président estime que "le chemin de la victoire" passera par une aide militaire pour l'instant bloquée par le Congrès, a-t-elle ajouté.
De son côté, interrogé pour savoir si les États-Unis écartaient également l'envoi de soldats en Ukraine à des fins de formation par exemple, le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a été catégorique: "Nous n'allons pas envoyer de troupes sur le terrain en Ukraine."

Le président américain a alerté aujourd'hui les responsables du Congrès du coût "terrible" qu'il y aurait à ne pas voter une nouvelle aide financière de 60 milliards de dollars pour l'Ukraine. "En ce qui concerne l'Ukraine, je pense que le besoin est urgent", a-t-il dit depuis le bureau ovale de la Maison Blanche, où il recevait les responsables de la Chambre des représentants et du Sénat.

Le "speaker" (président) de la Chambre, le républicain Mike Johnson, refuse de soumettre le texte au vote, lequel a été approuvé par le Sénat américain.

18H33
"acte de folie"

La Croatie n'enverra pas de soldats en Ukraine

Le président croate Zoran Milanovic affirme ce soir que son pays ne commettrait pas "l'acte de folie" d'envoyer des soldats en Ukraine, au lendemain d'une déclaration du président français Emmanuel Macron qui a évoqué l'éventualité d'un tel scénario.

Le chef de l'État croate, dont les pouvoirs sont limités mais qui est le commandant en chef de l'armée, a assuré qu'"aucun soldat croate n'(irait) faire la guerre en Ukraine" tant qu'il serait président.

La Croatie est membre de l'Otan et de l'Union européenne.

"La seule solution pour la guerre en Ukraine est de parvenir à un accord de paix qui va prévenir de nouvelles victimes et sauver des milliers de vies", a déclaré le président Milanovic dans un communiqué de presse. Selon lui, le déploiement de troupes croates en Ukraine serait un "acte de folie".

Le Premier ministre croate Andrej Plenkovic a assisté lundi soir à Paris à la réunion du président français avec ses homologues européens qu'il a appelés à faire un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie, deux ans après le début de son invasion de l'Ukraine.

18H15
Envoi de troupes sur le sol ukrainien

Les propos du président français sur des troupes occidentales en Ukraine sont "un bon signe" salue Kiev

Les propos du président français Emmanuel Macron estimant que l'envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait pas "être exclu" sont "un bon signe", salue la présidence ukrainienne, malgré l'opposition à cette idée immédiatement affichée par plusieurs alliés européens et les États-Unis.

Auprès de l'AFP, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a reconnu que cette option n'était pour l'heure qu'"une proposition de discussion", tout en estimant que ces déclarations faisaient "passer la discussion à un autre niveau".

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Selon Podoliak, "Monsieur Macron fait preuve maintenant d'une profonde compréhension des risques que la guerre en Ukraine fait peser sur l'Europe".
Ces propos pourront également "contribuer à l'accélération des livraisons" de munitions et d'armements que Kiev réclame et à "la prise plus rapide de décisions militaires" par ses alliés, a également fait valoir le conseiller ukrainien.

Malgré l'enthousiasme de l'Ukraine, dont l'armée est en difficulté sur le front, l'Allemagne, le Royaume-Uni et d'autres alliés européens, ainsi que Washington, ont opposé mardi une fin de non-recevoir aux propos d'Emmanuel Macron, craignant un élargissement du conflit.

La Russie a quant à elle estimé qu'il n'était "absolument pas dans l'intérêt de ces pays" d'envoyer des soldats en Ukraine.

17H50
Obus et munitions

Paris table sur une production de 4 à 5.000 obus par mois à fin 2024

La France devrait produire 4 à 5.000 obus par mois d'ici la fin de l'année, a indiqué le ministre français des Armées lors d'une audition devant l'Assemblée nationale.

Sébastien Lecornu ce 27 février 2024 devant la commission défense de l'Assemblée nationale.

Sébastien Lecornu ce 27 février 2024 devant la commission défense de l'Assemblée nationale.

capture d'écran Assemblée nationale

"J'ai bon espoir qu'on soit capable de faire 4 à 5.000 par mois" exemplaires d'obus de 155 mm, a déclaré Sébastien Lecornu.

Il a rappelé qu'au début de la guerre en Ukraine, la France en produisait un millier par mois avant de passer à 2.000 l'an passé. "Depuis ce mois de février, nous en sommes à 3.000 par mois. La pente est bonne, mais objectivement, c'est encore trop faible", a-t-il reconnu, pointant du doigt le problème de la disponibilité de la poudre et l'organisation des lignes de production.

Nexter, filiale du groupe franco-allemand KNDS, "fait son possible pour investir dans des machines, pour rouvrir une ligne de production supplémentaire et par définition, nous permettre de augmenter encore cette cible à la fin de l'année".
Les obus de 155 mm sont tirés notamment par les canons Caesar français ou PzH 2000 allemands. Leur portée peut atteindre 40 kilomètres.

Mi-janvier, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat Cédric Perrin avait qualifié la production française et européenne de munitions d'"extrêmement faible", "pas à la hauteur des attentes" ukrainiennes. Les Ukrainiens tirent entre 5.000 et 8.000 obus quotidiennement, contre entre 10 et 15.000 côté russe, avait-il rappelé.

17H29
Forcer le Congrès

Biden alerte les élus du Congrès du coût "terrible" de ne pas aider l'Ukraine

Joe Biden a alerté les responsables du Congrès américain du coût "terrible" qu'il y aurait à ne pas voter une nouvelle aide financière de 60 milliards de dollars pour l'Ukraine, à laquelle s'opposent les élus républicains.

"En ce qui concerne l'Ukraine, je pense que le besoin est urgent", a déclaré le président américain depuis le bureau ovale de la Maison Blanche, où il recevait les responsables de la Chambre des représentants et du Sénat.

"Les conséquences de l'inaction quotidienne en Ukraine sont terribles", a encore déploré le démocrate, au début de cette rencontre.

Le leader de la majorité Chuck Schumer s'adresse aux médias depuis Capitol Hill, à Washington ce 27 février 2024. 

Le leader de la majorité Chuck Schumer s'adresse aux médias depuis Capitol Hill, à Washington ce 27 février 2024. 

© AP Photo/Mark Schiefelbein

Joe Biden reçoit mercredi les responsables des deux chambres du Congrès, le président conservateur de la Chambre des représentants, Mike Johnson, et le démocrate Hakeem Jeffries, et, pour le Sénat, Chuck Schumer côté démocrate, et Mitch McConnell côté opposition républicaine. Mike Johnson a en effet jusqu'à présent refusé d'examiner ce texte de loi qui prévoit de débloquer de nouvelles aides à l'Ukraine et à Israël ainsi qu'une réforme du système migratoire américain.

Car à la Chambre des représentants plane l'ombre de Donald Trump, l'ultra favori des républicains pour l'élection de novembre. Il s'oppose à l'aide à l'Ukraine et réclame au préalable un durcissement de la législation sur l'immigration.

"Le moment est venu d'agir. Le président Johnson ne peut pas laisser la politique ou l'obéissance aveugle à Donald Trump faire obstacle", avait déclaré dans une lettre le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui s'est rendu en Ukraine la semaine dernière.

16H20
"plan de sabotage"

L'Ukraine accuse la Russie de "désinformation" pour diviser le camp occidental

L'Ukraine accuse la Russie de mener une campagne de "désinformation" visant à diviser les alliés de Kiev et "démoraliser" la société ukrainienne avant de lui pouvoir infliger une "défaite" décisive sur le champ de bataille.

La Russie a lancé "un plan de sabotage, d'opérations d'information et de provocations" pour "réduire le soutien" occidental de Kiev, accusent dans un communiqué plusieurs services ukrainiens de renseignement.
"Les principaux objectifs de l'ennemi sont de perturber la mobilisation ukrainienne, de répandre la désinformation sur l'incapacité de l'Ukraine à gagner, de créer et de répandre des fausses informations sur la 'fatigue de l'Ukraine' parmi nos partenaires et nos alliés", ont accusé ces structures.

Confrontée depuis deux ans à l'invasion russe, l'Ukraine s'inquiète depuis plusieurs mois d'une réduction et des retards de livraisons d'aide occidentale, sur fond de divisions politiques aux États-Unis - où une nouvelle enveloppe reste bloquée au Congrès - ainsi qu'au sein de l'Union européenne.

Moscou cherche aussi à "démoraliser les Ukrainiens, semer la panique parmi la population, creuser un fossé entre les militaires et les civils" et organiser une vague de protestations anti-gouvernementales, ont affirmé les services ukrainiens.

Selon eux, cette "opération spéciale" censée "atteindre son point culminant en mars-mai" vise aussi à "remettre en question la légitimité" de Volodymyr Zelensky élu en 2019 pour un mandat de cinq ans qui doit théoriquement se terminer au printemps.

La Constitution ukrainienne interdit toute organisation d'élections pendant la loi martiale, qui est en vigueur en Ukraine depuis le début de l'invasion en février 2022 alors qu'environ 20% du territoire du pays est occupé et que des millions d'électeurs ukrainiens sont réfugiés à l'étranger, mais d'aucuns estiment que l'absence du scrutin rendra le chef de l'État illégitime.

"Selon le plan ennemi, au cours de la première quinzaine de juin, la situation dans notre pays sera déstabilisée" et la Russie en "profitera" pour "infliger une défaite militaire à l'Ukraine dans l'Est", d'après le communiqué.

14H50
Progression russe

"Combats violents" près d'une ville clé de l'Est

Des "combats violents" se déroulent près de la ville de Tchassiv Iar, ville clé près de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine vers laquelle l'armée russe "tente activement d'avancer", indique l'armée ukrainienne.

Une éventuelle prise de cette localité quasiment désertée pourrait permettre aux forces russes d'intensifier d'un cran leurs attaques contre Kramatorsk, dernière grande ville du Donbass contrôlée par Kiev et visée de plus en plus souvent par des bombardements russes.

"L'ennemi tente activement d'avancer en direction de Tchassiv Iar. Notamment près d'Ivanivské et de Bogdanivka, où des combats violents se déroulent en périphérie", a déclaré à la télévision le porte-parole de l'armée dans cette zone, Illia Ievlach. L'armée russe "envoie des réserves et essaye de renforcer ses troupes avec des unités d'assaut", a-t-il ajouté.

Les villages d'Ivanivské et Bogdanivka sont en limite de la ligne de front, à environ seulement 3km au sud-est et au nord-est de Tchassiv Iar, où l'armée ukrainienne s'est repliée après la chute en mai 2023 de la ville de Bakhmout, à une dizaine de kilomètres à l'Est.

Tchassiv Iar, qui ne compte plus que quelques centaines d'habitants contre 12.000 avant la guerre, est régulièrement bombardée par les forces russes et de nombreux bâtiments y sont détruits.

La localité est située à environ 25 km de Kramatorsk, centre administratif de la région de Donetsk dont la majeure partie est occupée par la Russie.

Après la perte de Bakhmout, à l'issue d'une des batailles les plus longues et sanglantes de cette guerre, l'armée ukrainienne avait repris deux localités sur le flanc sud de cette ville lors de sa contre-offensive de l'été.

Mais le front s'est ensuite figé et l'armée russe a repris ses attaques pour avancer sur le front Est ces dernières semaines, profitant du manque de munitions et d'armement dont souffrent les soldats ukrainiens.

Après s'être retirée il y a une dizaine de jours de sa ville forteresse d'Avdiïvka, l'armée ukrainienne a confirmé lundi et mardi sa retraite de trois villages voisins, Lastotchkyné, Sieverné et Stepové, plus à l'ouest.

15H46
Droits de l'homme

Des diplomates occidentaux rendent hommage à l'opposant russe assassiné Nemtsov

Une vingtaine d'ambassadeurs occidentaux se sont recueillis mardi à Moscou sur le lieu de l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov, abattu en 2015 de plusieurs balles dans le dos à quelques mètres du Kremlin.

L'ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy dépose une gerve de fleurs là où l'opposant Boris Nemtsov été abattu en 2015, ce 27 février, à Moscou.

L'ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy dépose une gerve de fleurs là où l'opposant Boris Nemtsov été abattu en 2015, ce 27 février, à Moscou.

© AP

"Pour les 9 ans de l'assassinat de Boris Nemtsov, l'ambassadrice américaine en Russie, Lynne Tracy, a rendu hommage à cet homme politique", a indiqué sur X (ex-Twitter) l'ambassade américaine à Moscou.
"L'héritage de Boris Nemtsov continue d'inspirer des Russes et personnes à travers le monde pour lutter contre la corruption, pour la liberté d'expression et les droits humains", a ajouté l'ambassade.

Selon un journaliste de l'AFP, entre 15 et 20 autres ambassadeurs, notamment de France, d'Espagne, des Pays-Bas, ont participé à cette cérémonie en déposant des fleurs à l'endroit où a été tué l'opposant, sous la surveillance de policiers.

Au même moment, plusieurs dizaines de Moscovites ont également apporté des fleurs sur ce mémorial improvisé, entretenu depuis 2015 par des bénévoles malgré des intimidations et le fait qu'il soit régulièrement balayé par la mairie.

Le 27 février 2015, Boris Nemtsov, 55 ans, l'un des principaux opposants au président Vladimir Poutine, avait été abattu de quatre balles alors qu'il marchait sur un pont à proximité de la place Rouge et du Kremlin.

Ses soutiens ont accusé le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov d'avoir donné l'ordre, ce qu'il nie. Cinq Tchétchènes ont néanmoins été condamnés pour ce meurtre, sans que le commanditaire n'ait jamais été officiellement identifié.

Politicien libéral en vue pendant les années 1990, un temps pressenti pour succéder à Boris Eltsine à la place de Vladimir Poutine, Boris Nemtsov était ensuite devenu un opposant farouche à ce dernier.

Manifestation à Saint-Pétersbourg le 26 février 2017, pour honorer la mémoire de Boris Nemtsov, photo au centre. L'opposant a été tué par balles sur alors qu'il marchait avec sa compagne sur un pont pas loin du Kremlin par une froide nuit de février 2015.

Manifestation à Saint-Pétersbourg le 26 février 2017, pour honorer la mémoire de Boris Nemtsov, photo au centre. L'opposant a été tué par balles sur alors qu'il marchait avec sa compagne sur un pont pas loin du Kremlin par une froide nuit de février 2015.

© AP Photo/Dmitri Lovetsky

Il s'était notamment opposé à l'annexion de la Crimée, en 2014, et au soutien militaire du Kremlin aux séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, dénonçant dès cette période un conflit armé mené par Vladimir Poutine.

Il était également un proche d'Alexeï Navalny, devenu à partir du milieu des années 2010 le principal opposant à Vladimir Poutine avant de mourir en détention, le 16 février dernier, dans la prison de l'Arctique où il était détenu.

15H21
La réaction de l'Italie aux propos de Macron

L'aide à l'Ukraine "ne prévoit" pas l'envoi de troupes déclare le gouvernement italien

Le gouvernement italien rappelle que l'aide occidentale à l'Ukraine "ne prévoit" pas le déploiement de troupes européennes ou de l'Otan, évoqué la veille par le président français Emmanuel Macron.

"Depuis le début de l'agression russe, il y a deux ans, il y a eu une pleine cohésion de tous les alliés concernant le soutien à offrir à Kiev. Ce soutien ne prévoit pas la présence sur le territoire ukrainien de troupes d'Etats européens ou de l'Otan", a souligné le gouvernement dans un communiqué.

En visite à Zagreb, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a appelé à "être très prudent" sur ce sujet, car "nous ne devons pas apparaître comme étant en guerre avec la Russie". "Personnellement, je ne suis pas favorable à l'envoi de troupes italiennes au combat en Ukraine", a-t-il déclaré à des médias italiens.

Avant Rome, Madrid, l'Allemagne et d'autres alliés européens de Kiev ont opposé une fin de non-recevoir aux propos d'Emmanuel Macron.

14H33
"le seuil de belligérance"

La présence de troupes occidentales en Ukraine ne ferait pas franchir "le seuil de belligérance"

La présence de troupes occidentales en Ukraine ne ferait pas franchir "le seuil de belligérance", a assuré le chef de la diplomatie française, clarifiant ainsi les propos polémiques du président Emmanuel Macron sur la possibilité d'envoyer des troupes dans le pays en guerre.

Face à l'agressivité de la Russie, les Occidentaux devaient "envisager de nouvelles actions de soutien à l'Ukraine", a répété Stéphane Séjourné, évoquant des opérations telles que le déminage, le cyber ou "la production d'armes (...) sur le territoire ukrainien". "Certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien sans franchir le seuil de belligérance", a-t-il déclaré.

Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a également commenté les propos du président Macron lors d'une audition devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale. "Il est clair qu'il n'est pas question de faire la guerre à la Russie", a-t-il tenu à préciser.

Mais "dire que l'on n'exclut rien, ce n'est ni être faible, ni être escalatoire (...) ou alors à considérer que la Russie doit gagner", a encore commenté Lecornu.
"Si on ne considère pas que la Russie doit gagner, par définition, ne rien exclure n'est pas quelque chose d'escalatoire", a-t-il ajouté, soulignant qu'il était "naturel que différents chefs d'État et de gouvernement rassemblés à Paris puissent se poser des questions de ce qui peut être fait en plus", notamment en terme de "déminage" ou de "formation".

14H02
Deux morts

Deux policiers tués, quatre blessés dans une frappe russe

Deux policiers ont été tués et quatre autres blessés dans une frappe d'artillerie russe sur une ferme de la région de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, a indiqué le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.

Selon lui, la frappe a touché un groupe d'enquêteurs venu "documenter les conséquences" d'un bombardement précédent de cette ferme mais a été visé par une "nouvelle frappe", a affirmé le ministre sur Telegram.
"Les secours ont retrouvé les corps des deux policiers sous les décombres. Quatre autres enquêteurs ont été blessés", a-t-il précisé.

La région de Soumy, partiellement occupée au début de l'invasion russe, il y a deux ans, est régulièrement visée depuis par des tirs d'artillerie ou des attaques de missiles ou drones explosifs russes.

La semaine dernière dans le village de Nova Sloboda, cinq civils ont été tués dans une frappe sur leur maison qui a été entièrement détruite.
Début février, trois personnes avaient été tuées et quatre blessées alors qu'elles se trouvaient dans l'atelier d'une entreprise agricole, visé par un bombardement.

13H47
Diplomatie

Zelensky arrivé en Arabie Saoudite pour parler prisonniers de guerre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky annonce son arrivée en Arabie Saoudite pour discuter de la médiation de ce pays dans les échanges de prisonniers de guerre entre Kiev et Moscou.

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"Je suis arrivé en Arabie saoudite" pour m'entretenir avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, a indiqué Zelensky sur X. Les négociations porteront sur la "formule de paix" proposée par Kiev pour mettre fin à l'invasion russe et sur le "retour des prisonniers de guerre" détenus par Moscou, auquel Ryad avait "déjà contribué", a-t-il ajouté.

13H45
Polémique

L'Elysée annonce un débat au Parlement après la polémique sur l'envoi de troupes

L'Élysée a annoncé qu'un débat et un vote auraient lieu au Parlement sur la question du soutien à Kiev.

Dans un communiqué, la présidence a indiqué que le chef de l'État avait demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration "relative à l'accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine" le 16 février, suivie d'un débat et d'un vote.

Cet accord de sécurité "inscrit notre soutien à l'Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d'agression de la Russie", rappelle l'Élysée qui ne précise pas la date du débat parlementaire, décidé au titre de l'article 50-1 de la Constitution.

Cette annonce intervient au lendemain de déclarations décriées d'Emmanuel Macron. À l'issue d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine à Paris, le chef de l'État avait dit lundi qu'"il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol".
"Mais en dynamique, rien ne doit être exclu", avait-il ajouté, en assumant une "ambiguïté stratégique".

Ces déclarations ont été vivement critiquées par les oppositions, de LFI au RN, qui réclament un débat au Parlement, avant la publication du communiqué de l'Élysée.

Premier à dégainer dans la nuit de lundi à mardi, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, déjà hostile à un soutien militaire à l'Ukraine, a estimé que "la guerre contre la Russie serait une folie".

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Le député LFI François Ruffin a reproché au chef de l'État d'"improviser" et l'a appelé à en "discuter avec l'Assemblée nationale".

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Les communistes, hostiles à une adhésion de l'Ukraine à l'Otan, se sont dits, par la voix du député Pierre Dharrévillle, "inquiets" et "heurtés par une forme de légèreté".

Même la gauche favorable à l'aide militaire à Kiev a pris ses distances avec le chef de l'État.

Jugeant également qu'une guerre avec la Russie serait une "folie", le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a demandé à Emmanuel Macron "une rencontre avec les dirigeants des partis politiques" ainsi "qu'un débat stratégique éclairé" au Parlement.

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La tête de liste des socialistes aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, qui tient une ligne très ferme face au président russe Vladimir Poutine, a adopté une position plus médiane, appelant Emmanuel Macron à "augmenter massivement l'aide militaire à l'Ukraine" pour "ne jamais avoir à engager de troupes".

À l'extrême droite, régulièrement accusée par la majorité d'avoir été proche de Poutine, Marine Le Pen (RN) a reproché à Macron de "jouer au chef de guerre" alors que "c'est de la vie de nos enfants dont il parle avec autant d'insouciance".

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Le président du RN, Jordan Bardella, a accusé Emmanuel Macron de "perdre son sang-froid". "Agiter le spectre d'un engagement de nos troupes face à une puissance nucléaire est un acte tout aussi grave qu'imprudent", a-t-il jugé.

Même désapprobation chez LR. "L'entrée en guerre de la France contre la Russie serait une folie aux conséquences incalculables", a dénoncé le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, qui s'est dit "stupéfait" par les déclarations présidentielles.

"Cette déclaration lourde de terribles conséquences d'Emmanuel Macron s'est faite sans le moindre débat parlementaire. Cette position est-elle vraiment réfléchie ?", s'est interrogé de son côté le président des LR Eric Ciotti.

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13H05
Avancée sur le front Est

L'armée russe dit avoir pris le village de Sieverné, près d'Avdiïvka

L'armée russe affirme avoir pris le contrôle de Sieverné, petit village tout proche de la ville d'Avdiïvka (est) récemment tombée, au moment où les troupes de Moscou poursuivent leur offensive dans cette zone et y ont revendiqué plusieurs succès.

Le ministère russe de la Défense a également affirmé avoir détruit un char Abrams de l'armée ukrainienne dans ce secteur, première revendication de ce genre faite par Moscou depuis la livraison de ces engins lourds par Washington à Kiev.

Les soldats russes ont "libéré" le village de Sieverné, a assuré le ministère russe de la Défense sur Telegram. L'armée ukrainienne n'a pas encore commenté cette annonce. Ce matin, elle avait affirmé avoir repoussé les assauts russes autour de cette localité. La veille, l'Ukraine avait en revanche admis avoir retiré ses troupes d'un autre village situé à quelques kilomètres de Sieverné, Lastotchkyné, "afin d'organiser la défense".

"Neuf contre-attaques de groupes d'assaut de l'armée ukrainienne ont été repoussées" près des localités de Niou-Iork, Pervomaïske et Petrivské, dans la région de Donetsk, a par ailleurs affirmé mardi l'armée russe.

La veille, des chaînes Telegram russes avaient publié des images non vérifiés censées montrer un char Abrams en flammes, filmé depuis les airs, après avoir été détruit.

Hier, réagissant aux premières annonces de la destruction de ce char Abrams, le porte-parole Peskov a répété que ces chars "brûleront comme les autres" et salué "le travail" des troupes russes qui, selon lui, "démilitarisent chaque jour l'Ukraine".

12H51
Réaction aux propos de Macron

Madrid "pas d'accord" avec l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine

Le gouvernement espagnol n'est "pas d'accord" avec l'idée d'un déploiement éventuel en Ukraine de troupes européennes évoqué lundi par le président français Emmanuel Macron, affirme la porte parole de l'exécutif, Pilar Alegría.

"Nous ne sommes pas d'accord" avec l'idée de "déployer des troupes européennes en Ukraine", a-t-elle déclaré à l'issue du conseil des ministres, en insistant, en revanche, sur le caractère "urgent d'accélérer" l'envoi de matériel militaire à Kiev.

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AFP
Les faits

Des combats violents ont lieu près de la ville de Tchassiv Iar, près de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine vers laquelle l'armée russe "tente activement d'avancer", indique l'armée ukrainienne.

L'armée russe a pris le contrôle de Sieverné, un village de l'est de l'Ukraine tout proche de la ville d'Avdiïvka qu'elle a récemment conquise, sur fond de poursuite de son offensive dans cette zone où elle a revendiqué plusieurs succès.

Volodomyr Zelensky est arrivé en Arabie Saoudite pour discuter de la médiation de ce pays dans les échanges de prisonniers de guerre entre Kiev et Moscou.

Deux policiers ont été tués et quatre autres blessés dans une frappe d'artillerie russe mardi sur une ferme de la région de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine.

L'Élysée annonce qu'un débat et un vote auraient lieu au Parlement sur la question du soutien à Kiev.

Berlin, Londres, Madrid et Rome et d'autres alliés européens de Kiev opposent une fin de non-recevoir aux propos du président français Emmanuel Macron estimant que l'envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait pas "être exclu".

Le dissident Oleg Orlov, une figure de proue de la défense des droits humains, a été condamné par un tribunal de Moscou à deux ans et demi de prison.