Les États-Unis s'inquiètent de la volonté de la Géorgie de soumettre à nouveau devant le Parlement un projet de loi controversé sur les "agents de l'étranger", à l'origine de manifestations en 2023.
"Nous sommes profondément préoccupés par l'introduction au parlement géorgien d'une législation basée sur le projet de loi sur les 'agents étrangers' de l'année dernière", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, dans un communiqué.
"Ce projet de loi constitue une menace pour les organisations de la société civile (...) et sape l'engagement de la Géorgie en faveur de l'intégration euro-atlantique", a-t-il ajouté.
Le parti au pouvoir en Géorgie a annoncé mercredi qu'il réintroduirait un projet de loi similaire à la législation russe sur les "agents de l'étranger" utilisée contre les voix dissidentes, suscitant des critiques de l'opposition et un appel à manifester. Ce texte controversé avait été perçu par les détracteurs du pouvoir comme un outil d'intimidation et des milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour le dénoncer en mars 2023, ce qui avait forcé les autorités à rapidement l'abandonner. Mais le parti Rêve géorgien a fait savoir mercredi, de façon inattendue, qu'il allait de nouveau soumettre au parlement ce projet de loi afin de le faire voter "d'ici à la fin de la session actuelle".