Direct terminé le 29 février 2024 à 21h00 TU.
Direct démarré le 29 février 2024 à 06h40 TU.

DIRECT - Poutine met en garde les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire

Lors de son discours à la nation, Vladimir Poutine a averti les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine. Conforté par les succès russes en Ukraine, le chef d'État russe s'est aussi félicité de l'avancée de ses troupes sur le front, à deux semaines d'une élection présidentielle qu'il devrait remporter sans surprise.

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Poutine et Rosatom

Le président russe Vladimir Poutine prononce son discours, au cours d'une exposition de projets de recherche et de développement avancés dans le domaine des technologies quantiques, organisée par la société d'État Rosatom et les chemins de fer russes, à Moscou, en Russie, le jeudi 13 juillet 2023.

© Alexander Kazakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP
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20H01
drones

Paris va commander 2.000 drones kamikazes français, en partie destinés à l'Ukraine

Le ministère des Armées va commander 2.000 munitions télé-opérées (MTO) de conception française dans les prochaines semaines, dont 100 premières en urgence sont destinées à être livrées à l'Ukraine d'ici cet été, a annoncé jeudi le ministre Sébastien Lecornu.

"J'ai pris la décision de commander 2.000 munitions télé-opérées, autant pour les besoins de l'armée française que pour l'Ukraine", a déclaré le ministre à l'occasion d'une visite de l'usine du fabricant de drones Delair à Labège, en banlieue de Toulouse.

"Les drones kamikazes sont absolument fondamentaux dans la conduite des opérations" et vont pouvoir constituer un "complément du canon Caesar en matière d'artillerie", a-t-il plaidé.

Actuellement confronté à une pénurie d'obus, Kiev a recours à grande échelle aux drones chargés d'explosifs, notamment aux petits drones issus du marché civil bricolés pour emporter une charge explosive.

Paris entend notamment profiter du retour d'expérience que fournira l'utilisation de ces drones en Ukraine pour améliorer les technologies de protection contre la guerre électronique et le brouillage GPS massivement utilisé par les forces russes.

Pour Sébastien Lecornu, ces premiers investissements dans des MTO "participent à un effort de rattrapage important pour nos armées" alors que la France accuse un retard dans le développement de drones en raison selon lui de "mauvaises décisions il y a 10-15 ans".

L'an passé, voyant l'utilisation massive en Ukraine de ces MTO, déjà utilisés lors du conflit au Haut-Karabagh, Paris avait passé en urgence une commande de près d'une centaine de munitions télé-opérées américaines Switchblade.

La commande que s'apprête à passer le ministère s'inscrit dans le cadre du projet baptisé Colibri visant à développer une MTO capable d'opérer dans un rayon de 5 kilomètres pour un coût unitaire inférieur à 20.000 euros.

Elle sera passée auprès de deux consortiums rassemblant un droniste et un spécialiste de pyrotechnie, d'un côté Delair et Nexter, de l'autre le droniste Novadem et MBDA. L'appel à projet est cependant ouvert à d'autres compétiteurs potentiels.

Les 100 premiers drones destinés à Kiev pour l'été vont en revanche être commandés auprès de Delair et Nexter. La répartition entre l'armée française et les besoins ukrainiens des 1.900 restants n'a pas été précisée. Tous devront être livrés en 2024-2025.

19H18
"irresponsable"

Paris avertit de "ne pas jouer l'escalade" face aux menaces de Poutine

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu somme Vladimir Poutine de "ne pas être irresponsable", après que le président russe a une nouvelle fois agité la menace nucléaire dans son discours annuel à la Nation.

"J'ai écouté attentivement ce que le président de la fédération de Russie a dit ce matin. Quand on représente une puissance nucléaire dotée, on n'a pas le droit d'être irresponsable et de jouer l'escalade", a déclaré Lecornu à des journalistes à l'issue d'une visite de l'entreprise de drones Delair, près de Toulouse.

Le président russe a "aussi parlé des menaces qui viennent de l'Occident. Il n'y a pas de menaces qui pèsent sur la fédération de Russie", a poursuivi Lecornu. "C'est un discours qui consiste à se faire passer pour la victime et l'agressé, alors que tout le monde sait très bien que la Russie est l'agresseur en Ukraine et qu'elle fait preuve d'une agressivité nouvelle et joue avec les seuils, y compris vis-à-vis des intérêts français", a -t-il dit. " La menace russe, elle, est encore plus forte aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a deux ans (...) le contexte se durcit considérablement", a insisté Sébastien Lecornu.

17H15
Jeux Paralympiques

Les Ukrainiens avancent vers les JO de Paris malgré la guerre

Impact psychologique, entraînements chamboulés, peur des combats et déménagements forcés... Les sportifs ukrainiens préparent les Jeux paralympiques de Paris, avec la guerre en toile de fond depuis deux ans. Leur délégation était parmi les plus performantes lors des dernières éditions.

"L'objectif principal de chaque journée, c'était de rester en vie", explique à l'AFP Danylo Chufarov, 34 ans, se remémorant les jours et les nuits passés sous les bombes avec sa femme à Marioupol en 2022. Comme le vice-champion paralympique de natation du 400m en catégorie S13 (déficience visuelle importante) de Pékin-2008, les têtes d'affiche ukrainiennes, médaillables lors des Jeux de Paris, ont vu leur préparation passer au second plan en février 2022, lorsque la Russie a envahi l'Ukraine.

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La délégation jaune et bleue fait souvent belle figure sur la scène paralympique: sixième du tableau des médailles à Tokyo en 2021, elle avait même pris la troisième place cinq ans plus tôt à Rio avec 117 médailles (41 en or).

Comme Chufarov, Mykhailo Serbin, 20 ans et champion paralympique du 100m dos S11 (déficience visuelle) a subi "dix jours de bombardements permanents" à Kharkiv, avant de partir pour une autre ville.

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"Mon entraîneur et moi étions dans le même état d'esprit : "On reste, on travaille, et on gagne, quoiqu'il arrive", a-t-il déclaré à l'AFP.

Serbin dit avoir le soutien de sa famille : "ils ne voulaient pas que j'abandonne ce qui est ma raison d'être". Le jeune nageur assure "ne pas regretter de rester en Ukraine". "Qui peut savoir ce qui se passerait ailleurs, quelles épreuves nous y attendraient? Être à la maison, c'est toujours mieux", juge le spécialiste du dos.

Mais rester au pays implique de devoir composer avec une guerre entrée dans sa troisième année le 24 février. "Récemment, quand nous sommes arrivés à l'entraînement, la ville a été attaquée, nous avons du descendre dans l'abri anti-bombes et attendre la fin du bombardement", raconte-t-il.

Pour Chufarov, triple champion du monde à Manchester en 2023, 15 ans après ses deux médailles paralympiques de Pékin, l'enfer vécu à Marioupol, tombée aux mains des Russes en mai 2022, a eu "un impact énorme sur notre santé".
"Pendant cette période, toutes nos pensées étaient concentrées sur notre survie", dit le nageur, avant d'ajouter: "Ceux qui ont réussi à survivre sont devenus des personnes différentes, et ça ne pourra plus changer."

Selon les autorités ukrainiennes, le siège de Marioupol (février à mai 2022), grande ville portuaire aujourd'hui sous contrôle russe, a, à lui seul, fait au moins 25.000 morts, enterrés dans des charniers.

"Au stress et à la surcharge mentale s'ajoutaient le manque de sommeil, de nourriture et d'eau potable", explique le trentenaire qui a fui la ville du sud de l'Ukraine avec sa compagne. Il a ensuite passé six mois sans s'entraîner: "ça paraissait n'avoir plus de sens", confie-t-il.

Et même loin de Marioupol, la guerre a continué à perturber ses entraînements. "Les attaques aériennes et les missiles fréquents faisaient qu'il était parfois impossible d'aller à la piscine ou au gymnase", décrit-il.
Andrii Demchuk, champion paralympique d'escrime en fauteuil roulant en 2016 à Rio, a préféré quitter le pays, direction la Pologne et Varsovie. Le sabreur de 36 ans a toutefois participé à l'effort de guerre à sa façon, en échangeant avec les soldats revenus mutilés du front. "J'étais avant tout là pour communiquer, et essayer de gagner la confiance des soldats, pour qu'ils me parlent d'amputation, des prothèses, du sport (...)", déclare-t-il à l'AFP.

"À mon avis, le plus gros problème auquel doivent faire face les soldats amputés est de comprendre qu'on peut continuer à vivre et qu'une vie presque sans soucis est possible", poursuit l'escrimeur, qui s'alignera aux Championnats d'Europe prévus en France en mars.

"La guerre ajoute un contexte émotionnel" aux compétitions, estime-t-il. "Presque chaque médaille vient avec des larmes parce que vous comprenez que beaucoup de vos proches et amis ne verront pas cette victoire et ne pourront pas la célébrer avec vous." Et Andrii Demchuk de conclure: "Toutes les victoires sont bonnes à prendre pour l'Ukraine désormais, sur la ligne de front comme dans le monde du sport."

17H00
Crimée

Dixième anniversaire du rattachement de la Crimée à la Russie

C'était fin février 2014.

Tout commence en novembre 2013. Le président Viktor Ianoukovitch, au pouvoir depuis 2010, refuse, sous la pression de Moscou, de signer fin novembre à Vilnius l’accord d’association entre son pays et l’Union européenne (UE). C'est le début d'une mobilisation place de l'Indépendance à Kiev, place se disant "maïdan" en ukrainien. Une mobilisation réprimée dans le sang, les 18, 19 et 20 février, sous les yeux des caméras du monde entier.

Dans la nuit du 21 février, Ianoukovitch quitte Kiev. Il arrive à Kharkiv, dans l'est du pays puis se réfugie en Crimée.  Le nouveau pouvoir qui se met progressivement en place à Kiev est alors dénoncé par Moscou, mais aussi contesté par les populations russophones de certaines régions du Sud et de l’Est de l’Ukraine, qui manifestent à leur tour, comme dans le Donbass ukrainien, contre la révolution de Maïdan.

Dès le 27 février, les institutions politiques et les endroits stratégiques de Crimée, comme les aéroports, les bases militaires, sont investis par de "petits hommes verts", en fait des soldats russes qui ont retiré leurs insignes, explique Alexandra Goujon, chercheuse spécialiste de l'Ukraine et de la Biélorussie à l'INA.

Vladimir Poutine annexe tout simplement la Crimée et signe un traité d'adhésion le 18 mars.

15H58
embargo sur l'essence

La Russie interdit ses exportations d'essence pour six mois

"À partir du 1er mars, le gouvernement introduit une interdiction temporaire sur les exportations d'essence", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Cette mesure, prise "pour six mois", jusqu'au 31 août, doit servir à "maintenir une situation stable sur le marché des carburants pendant la période de demande accrue liée aux travaux de printemps" notamment dans plusieurs raffineries, a justifié le gouvernement.

Elle intervient surtout à deux semaines de l'élection présidentielle qui doit voir Vladimir Poutine être réélu au Kremlin jusqu'en 2023, un résultat qui ne fait guère de doute tant l'opposition a été laminée ces dernières années.

L'interdiction ne concernera toutefois pas notamment "les livraisons effectuées dans le cadre d'accords intergouvernementaux internationaux, y compris les accords avec les États membres de l'Union économique eurasiatique" - Bélarus, Kazakhstan, Kirghizstan, Arménie - a précisé le gouvernement.

Hier, le vice-Premier ministre russe chargé de l'Énergie, Alexandre Novak, avait anticipé l'annonce officielle et expliqué: "Lorsque le marché sera saturé, excédentaire, naturellement alors des mesures seront prises pour lever l'interdiction".

La Russie avait déjà mis en place une telle mesure à l'automne 2023 face à la flambée des prix à la pompe, un phénomène qui grignotait toujours plus le pouvoir d'achat des Russes déjà affecté par l'affaiblissement du rouble du fait des sanctions.

En 2023, la Russie a produit 43,9 millions de tonnes d'essence, selon des chiffres officiels.

La manne financière issue de la vente des hydrocarbures est essentielle pour Moscou au moment où son économie est tournée vers l'effort de guerre pour soutenir l'offensive militaire en Ukraine. Or ces derniers mois, l'armée ukrainienne a frappé à l'aide de drones explosifs plusieurs dépôts pétroliers russes, amputant les forces de Moscou de ressources importantes.

14H28
Défense anti-aérienne

Varsovie achète un système américain de commandement de défense aérienne et antimissile

Le Pologne a signé avec les États-Unis un accord sur l'achat du système intégré de commandement de défense aérienne et antimissile (ICBS) d'une valeur de 2,5 milliards de dollars (2,32 mds EUR), annonce le ministre polonais de la Défense.

"L'armée polonaise acquiert un cerveau opérationnel pour les systèmes de défense aérienne et antimissile", a déclaré Wladyslaw Kosiniak-Kamysz lors d'une cérémonie officielle de signature de ce document, en présence de l'ambassadeur américain en Pologne.

"Nous avons pu constater directement en Ukraine à quel point la défense aérienne et antimissile est cruciale, et cet achat fournira à la Pologne les meilleurs outils, les plus modernes et les plus efficaces pour défendre le territoire de l'Otan", s'est félicité l'ambassadeur Mark Brzezinski sur son compte X.

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"La Pologne sera le deuxième pays, après les États-Unis, à disposer de ce système de commandement intégré le plus moderne au monde", a souligné le ministre polonais.

Le système IBCS intégrera et coordonnera les systèmes polonais de défense anti-aérien et anti-missile de moyenne portée Wisla, utilisant les missiles américains Patriot acquis par la Pologne, et de courte portée Narew, basé sur les missiles britanniques CAMM.

L'accord signé prévoit notamment l'achat d'équipements pour les systèmes Wisla et Narew et leur intégration au système IBCS, ainsi que la réalisation d'essais sur le terrain, selon un communiqué du ministère de la Défense.

14H06
Transnistrie

Moscou "vraisemblablement" derrière les "tentatives de déstabilisation" de la Moldavie

La Russie est "très vraisemblablement" derrière les "tentatives de déstabilisation" en Moldavie, où des séparatistes pro-russes de la région de Transniestrie ont demandé l'aide de Moscou, affirme la diplomatie française.

"La Moldavie fait face à des tentatives de déstabilisation de plus en plus agressives, très vraisemblablement pilotées par la Russie", déclare le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, assurant que "l'appel à la soi-disant protection par Moscou de séparatistes dénués de toute autonomie est un scénario connu".

"Face à cette recrudescence d'agressivité de la Russie, un sursaut collectif est nécessaire", a-t-il commenté, en évoquant des déclarations "outrancières" de la Russie contre la France "cette semaine encore", "témoin de sa fébrilité face à des partenaires européens déterminés à tout faire pour mettre la Russie en échec" en Ukraine.

Les autorités de la Transniestrie ont demandé hier à la Russie des "mesures de protection" face à la "pression accrue" qu'exerce selon elles la Moldavie, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.

La diplomatie russe a rapidement répondu, assurant avoir pour "priorité" la "protection" des habitants de la Transniestrie et ajoutant que Moscou allait "examiner avec attention" la demande de Tiraspol, sans donner plus de précisions.

"Les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Moldavie à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues", a réagi hier un porte-parole du département d'État.

14H07
Des Indiens enrôlés dans l'armée russe

Une vingtaine d'Indiens sont "coincés" dans l'armée russe, selon Delhi

L'Inde cherche à obtenir qu'une vingtaine de ses citoyens "coincés" dans l'armée russe soient libérés de leurs obligations, après des informations disant que ces hommes avaient été envoyés se battre en Ukraine.

Deux ans après le début de l'invasion russe en Ukraine, des dizaines de milliers de soldats ont été tués, et Moscou cherche à enrôler des soldats dans le monde entier.

Plusieurs Indiens recrutés ainsi pour un travail qui devait n'être que "de soutien" à l'armée russe ont raconté à l'AFP qu'ils avaient, une fois enrôlés, été entraînés au maniement des armes avant d'être envoyés sur le front en Ukraine.
"Selon nos informations, une vingtaine de personnes sont encore coincées" dans l'armée russe, a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Randhir Jaiswal.

"Nous faisons de notre mieux pour qu'ils soient libérés plus tôt" que ne le prévoyait leur contrat. "Nous sommes en contact constant avec les autorités russes aussi bien ici à Delhi qu'à Moscou", a-t-il précisé.

La semaine dernière, l'Inde avait confirmé qu'un certain nombre de ses concitoyens, attirés par des salaires alléchants, s'étaient enrôlés dans l'armée russe pour un "rôle de soutien", sans penser qu'ils auraient à se battre en Ukraine.

Ni l'Inde ni la Russie n'ont confirmé que ces personnes avaient été envoyées au combat en Ukraine. Jaiswal a déclaré que le ministère avait "dit aux gens de ne pas s'aventurer dans la zone de guerre".

Les soldats qui ont parlé à l'AFP ont expliqué qu'on leur avait promis des rôles de non-combattants. Mais le contrat montré par l'un d'eux à l'AFP, contrat en langue russe, prévoyait que les signataires étaient enrôlés pour "service militaire dans les forces armées de la Fédération russe", et qu'ils s'engageaient notamment à "participer aux hostilités" et à "servir le peuple russe sans limite".

13H31
analyse

La menace nucléaire de Poutine vise à dissuader mais le risque n'a pas augmenté

En brandissant encore jeudi la menace nucléaire, le président russe Vladimir Poutine espère dissuader les Occidentaux d'aider l'Ukraine mais "il n'y a pas de signe plus important de risque d'emploi de l'arme nucléaire", souligne à l'AFP Héloïse Fayet, experte à l'Institut français des relations internationales.

Le président Poutine prononçant son discours à la nation ce 29 févier 2024.

Le président Poutine prononçant son discours à la nation ce 29 févier 2024.

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

"Ce genre de déclaration a une visée de politique intérieure, afin de maintenir l'effort de guerre et les troupes mobilisées.

Le président russe rappelle aussi régulièrement l'existence de la dissuasion face à une alliance nucléaire, l'Otan, et face aux puissances nucléaires que sont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Il s'agit enfin de rappeler que la Russie ne dispose pas uniquement d'armes nucléaires mais aussi de capacités conventionnelles qui peuvent atteindre le territoire européen, avec ce qu'on appelle des armes stratégiques non nucléaires, d'une portée comprise entre 1.500 et 2.000 ou 3.000 km.

Ces déclarations entrent dans la catégorie du signalement stratégique, ce que toutes les puissances nucléaires font.
Poutine espère que cela aura des conséquences sur l'opinion publique occidentale, que nous serons ainsi dissuadés de fournir plus d'armes à l'Ukraine. Or on voit bien depuis deux ans ça ne fonctionne pas.

La doctrine nucléaire russe identifie quatre cas d'usage et tous concernent l'attaque contre le territoire russe ou l'hypothèse dans laquelle la situation serait tellement dramatique, le risque de perdre la guerre serait tellement important pour la survie de la Russie que la pays pourrait se résoudre à utiliser l'arme nucléaire.

Je ne pense pas que l'envoi de militaires occidentaux pour des missions de soutien pour l'artillerie ou la formation soit considéré comme un risque existentiel pour la Russie, qui a vu pire. La Russie ne va pas disparaître si on envoie 100 soldats dans l'Ouest de l'Ukraine.

Je rappelle enfin que l'arme nucléaire n'a pas été utilisée depuis 1945."
 

13H23
mots "pesés"

Macron affirme que tous ses mots sont "pesés" et "mesurés"

Emmanuel Macron affirme que chacun de ses mots sur l'Ukraine était "pesé" et "mesuré" après ses propos sur l'envoi potentiel de troupes au sol dans le pays, qui lui ont valu une fin de non-recevoir de ses principaux alliés et une riposte cinglante de Vladimir Poutine.

Le président Emmanuel Macron inaugurant le village olympique à Saint-Denis ce 29 février 2024.

Le président Emmanuel Macron inaugurant le village olympique à Saint-Denis ce 29 février 2024.

© Ludovic Marin, Pool via AP

"Ce sont des sujets suffisamment graves. Chacun des mots que je prononce sur cette matière est pesé, pensé et mesuré", a-t-il déclaré lors de l'inauguration du Village olympique des Jeux de Paris à Saint-Denis.

Il s'est toutefois refusé à tout "commentaire géopolitique" dans ce cadre, jugeant que ce n'était "pas le lieu" et que "le sport doit permettre l'unité et l'apaisement".

Emmanuel Macron a appelé le 26 février les alliés de l'Ukraine à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie, en procédant à des livraisons plus rapides et plus massives d'armes et munitions. Il a aussi brisé un tabou en n'excluant pas l'envoi de militaires occidentaux en Ukraine, tout en soulignant qu'il n'y avait pas de consensus sur le sujet.

Nombre de pays européens, dont l'Allemagne, la Pologne, l'Italie et la République tchèque, de même que les États-Unis, ont catégoriquement rejeté l'idée de l'envoi de troupes au sol.

"Il faut que Vladimir Poutine sache qu'il y a des risques pour lui aussi", souligne une source diplomatique française tout en précisant qu'il ne s'agissait "pas de participer aux combats avec l'Ukraine".

12H55
Trois avions russes abattus

L'Ukraine affirme avoir abattu trois avions militaire russes jeudi, 13 en deux semaines

L'armée de l'air ukrainienne affirme avoir abattu trois chasseurs-bombardiers russes, portant à 13 le nombre d'avions militaires russes que Kiev assure avoir détruit en deux semaines.

Un premier avion bombardier Sukhoï Su-34 a été abattu peu après minuit, puis deux autres ce matin, près d'Avdiïvka (est) et près de Marioupol, plus au sud, a indiqué sur Telegram le général Oleksandre Syrsky, commandant en chef des armées de Kiev.

Deux chasseurs bombardiers Su-34, à gauche et à droite sur la photo, et deux chasseurs Sukhoi T-50, ailes peintes en camouflage gris blanc, lors du salon de l'aéronautique de Zhukovsky, près de Moscou, en juillet 2017. 

Deux chasseurs bombardiers Su-34, à gauche et à droite sur la photo, et deux chasseurs Sukhoi T-50, ailes peintes en camouflage gris blanc, lors du salon de l'aéronautique de Zhukovsky, près de Moscou, en juillet 2017. 

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko Jr

L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de vérifier ces informations.
Les annonces par Kiev de destruction de ces avions se sont multipliées ces derniers jours.

Certains experts estiment que l'Ukraine a sans doute déplacé l'un de ses systèmes de défense aérienne de fabrication américaine Patriot, utilisés jusqu'ici pour protéger sa capitale, vers la ligne de front où les forces de Kiev sont soumises à d'intenses bombardements de l'aviation russe, notamment dans l'Est.

Selon les relevés de son armée de l'air sur Telegram, l'Ukraine a dit avoir abattu depuis le 17 février 10 bombardiers Su-34, deux chasseur Su-35 et un avion de détection et de surveillance A-50, utilisé dans la coordination de frappes aériennes russes contre l'Ukraine et abattu à l'aide d'un système S-200, selon Kiev.

Les autorités militaires russes n'ont fait aucun commentaire à ce sujet.
Des chaînes Telegram proches de l'armée russe avaient en revanche confirmé la destruction de l'avion A-50 le 23 février dans le sud de la Russie, ainsi que celle d'un autre avion russe de ce type à la mi-janvier, évoquant la possibilité d'une frappe accidentelle de la défense aérienne russe.

Le ministère britannique de la Défense a également confirmé la destruction de ces deux avions. "La perte de deux équipages (d'avions) spécialisés et expérimentés en l'espace de deux mois risque fort d'entraîner une fatigue accrue au combat chez les forces restantes", a-t-il écrit sur le réseau X le 27 février.

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Les Sukhoï Su-34 peuvent notamment emporter des bombes de plusieurs centaines de kilos, puissantes et très destructrices, larguées à haute altitude.

10h39
discours à la nation

Poutine met en garde les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire

Vladimir Poutine a averti les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine, dans son discours annuel à la Nation, grand-messe annuelle lors de laquelle il définit les priorités de la Russie.

Conforté par les succès russes en Ukraine, le chef d’État russe s'est aussi félicité de l'avancée de ses troupes sur le front, à deux semaines d'une élection présidentielle qu'il devrait remporter sans surprise.

D'un ton calme, sous les applaudissements très réguliers du public, il est revenu sur les propos polémiques de son homologue français Emmanuel Macron, qui a évoqué cette semaine l'éventualité de l'envoi de troupes occidentales en Ukraine.

"Ils (les Occidentaux) ont parlé de la possibilité d'envoyer en Ukraine des contingents militaires occidentaux (...) Mais les conséquences de ces interventions seraient vraiment plus tragiques", a-t-il déclaré, depuis le Gostiny Dvor, un palais des Congrès situé près de la place Rouge à Moscou.

"Ils doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d'atteindre des cibles sur leur territoire. Tout ce qu'ils inventent en ce moment, en plus d'effrayer le monde entier, est une menace réelle de conflit avec utilisation de l'arme nucléaire et donc de destruction de la civilisation", a poursuivi le président russe.

"Ils ne comprennent donc pas cela ?", s'est-il interrogé à haute voix.

Le président russe Vladimir Poutine livre son discours à la nation à Moscou, le 29 février 2024. 

Le président russe Vladimir Poutine livre son discours à la nation à Moscou, le 29 février 2024. 

AP Photo/Alexander Zemlianichenko
10H07
Satellite iranien

L'Iran lance un satellite d'imagerie depuis la Russie

L'Iran a lancé jeudi un satellite d'imagerie et de télédétection depuis la Russie, selon un média d'État.

Le décollage de "Pars-I" avec le lanceur russe Soyouz-2.1b a été diffusé en direct à la télévision publique iranienne.

Le lanceur Soyuz-2.1b s'élance du cosmodrome de Vostochny avec un satellite iranien et 18 satellites russes ce 29 février 2024.

Le lanceur Soyuz-2.1b s'élance du cosmodrome de Vostochny avec un satellite iranien et 18 satellites russes ce 29 février 2024.

© Roscosmos space corporation via AP

Le satellite a été lancé "depuis la base de lancement russe de Vostotchny", située à quelque 8.000 km à l'est de Moscou, et mis en orbite, selon l'agence officielle iranien Irna.

Le ministre iranien des Télécommunications, Issa Zareppur, a indiqué que "Pars-I" avait été "totalement développé" en Iran, pays qui a mené une dizaine de lancements de satellites ces deux dernières années.

En janvier, l'Iran avait annoncé avoir lancé pour la première fois simultanément trois satellites mis en orbite.

Leur lancement était intervenu une semaine après celui d'un satellite de recherche, Soraya, mis au point par l'Organisation spatiale iranienne et transporté par une fusée des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

L'Iran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Mais les gouvernements occidentaux craignent que ses systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.

09H42
Assaut ukrainien repoussé

Moscou dit avoir repoussé le débarquement d'un commando dans le sud occupé

L'armée russe affirme avoir repoussé le débarquement d'un commando des forces spéciales de Kiev dans le sud de l'Ukraine occupé, assurant avoir tué "jusqu'à 25 militaires" et capturé un autre, une information partiellement confirmée par l'Ukraine.

Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué que ses soldats "ont détruit un groupe de sabotage ukrainien du 73e centre d'opérations spéciales navales qui avait tenté de débarquer à bord de canots à moteur rapides" près de l'isthme de Tendrivska, situé le long de la partie occupée de la région ukrainienne de Kherson.

"Au terme d'une rapide bataille, quatre embarcations du groupe de débarquement ont été détruites et coulées, tandis que la cinquième a fait demi-tour", a ajouté le ministère. "Les pertes de l'ennemi s'élèvent à 25 militaires ukrainiens. Un militaire a été fait prisonnier", selon l'armée russe.

Les forces spéciales ukrainiennes ont également indiqué que des combattants du 73e centre d'opérations spéciales navales étaient "héroïquement morts lors d'une mission de combat", dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le communiqué ne dévoile pas le nombre de morts, ni la date et le lieu de leur décès.

Les forces spéciales ont simplement expliqué que les militaires avaient été tués en couvrant "le retrait de forces principales du groupe", qui avait "accompli une mission spéciale".

08H16
Espion

Un Ukrainien condamné à 12 ans de camp en Russie pour espionnage

Un tribunal de la région russe de Briansk, frontalière de l'Ukraine, a condamné un Ukrainien à 12 ans de camp à régime sévère pour "espionnage", indiquent les autorités russes.

Cet homme de nationalité ukrainienne, dont le nom n'a pas été cité, a été reconnu coupable la veille d'avoir "transmis" des informations classées secret d'État aux services spéciaux ukrainiens, a précisé le service de presse des tribunaux de la région de Briansk, sur sa chaîne Telegram.

Ces informations concernaient "la présence des forces armées" russes dans la région de Briansk, selon la même source.

L'accusé "a plaidé coupable et s'est repenti" lors d'un procès à huis clos, selon le tribunal. Il peut encore toutefois faire appel du verdict.
La justice russe condamne régulièrement des Russes ou des citoyens étrangers accusés d'avoir fourni des informations à l'Ukraine, où Moscou mène un assaut militaire depuis maintenant plus de deux ans.

Qui anime ce direct ?

avec agences