Direct terminé le 5 juin 2024 à 20h20 TU
Direct démarré le 5 juin 2024 à 5h20 TU

DIRECT - Poutine refuse de chiffrer les pertes russes en Ukraine

Vladimir Poutine affirme que les pertes russes sont "très inférieures" aux pertes ukraiennes, avec "un rapport de un à cinq". Le président russe s'est exprimé lors d'une rencontre avec les agences de presse internationales dont l'AFP.

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Vladimir Poutine s'adresse aux représentants de la presse étrangères depuis le gratte-ciel du siège de Gazprom. lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg ce 5 juin 2024.

Vladimir Poutine s'adresse aux représentants de la presse étrangères depuis le gratte-ciel du siège de Gazprom. lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg ce 5 juin 2024. 

© Valentina Pevtsova, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP
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19H26
attentat evité ?

Un Ukraino-Russe en garde à vue, soupçonné d'avoir projeté une action violente en France

Un Ukraino-Russe de 26 ans est actuellement en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), soupçonné d'avoir projeté une action violente, après s'être lui-même blessé avec un engin explosif.

L'homme, qui possède les passeports russe et ukrainien, a été placé en garde à vue lundi soir, a précisé une source proche du dossier à l'AFP. Il avait d'abord, dans la même soirée, été pris en charge par les sapeurs-pompiers car il présentait "des brûlures importantes à la suite d'une explosion", a expliqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui confirmait à l'AFP une information du JDD.

Arrivé "récemment" en France d'après une source proche de l'enquête, il avait une chambre d'hôtel à son nom à Roissy-en-France (Val-d'Oise), ville où se situe l'aéroport international Roissy-Charles de Gaulle, selon deux sources proches du dossier.
Dans cette chambre, les enquêteurs ont retrouvé "des produits et des matériels destinés à la fabrication d'engins explosifs", a ajouté le Pnat. "Un de ces dispositifs avait explosé".
Le jeune homme a été blessé à la tête, a précisé l'une des sources proches du dossier.

Hier, le parquet antiterroriste s'est saisi des faits et a ouvert une enquête sur des soupçons de projet d'action violente. Plus précisément, le Pnat a retenu les chefs de participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle, ainsi que de détention d'explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.

Les premiers éléments de l'enquête ont motivé cette saisine. "Originaire du Donbass", le suspect semble porter un "engagement pro-russe", après avoir "combattu pendant deux ans au sein de l'armée russe", a indiqué la source proche de l'enquête à l'AFP.

19H03
Instructeurs militaires

Poutine assure que des instructeurs occidentaux sont en Ukraine et "subissent des pertes"

Le président russe Vladimir Poutine assure que des instructeurs militaires occidentaux se trouvaient déjà en Ukraine, où ils "subissent des pertes" qu'ils gardent secrètes.
"Ils sont présents sur le territoire de l'Ukraine et, malheureusement pour eux, ils subissent des pertes. Les Etats-Unis et les Etats européens préfèrent garder le silence", a déclaré M. Poutine lors d'une rencontre avec des agences de presse, dont l'AFP.

18H52
Mort d'Arman Soldin

Poutine assure être prêt à collaborer à une enquête sur la mort d'un journaliste de l'AFP en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine assure que la Russie est prête à collaborer à une enquête française sur la mort du journaliste de l'AFP Arman Soldin, tué le 9 mai 2023 probablement par des tirs russes en Ukraine. "Nous sommes prêts à organiser ce travail, je ne sais pas comment cela peut se faire dans la pratique, si cette personne est morte en zone de combats, mais nous ferons tout ce qui dépendra de nous", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec des agences de presse, dont l'AFP.

Le journaliste de l'AFP Emmanuel Peuchot prononce un discours aux côtés du Directeur général de l'Agence France Presse, Fabrice Fries, à gauche, lors d'un hommage au journaliste video Arman Soldin au siège de l'AFP à Paris, le 1er juin 2023.

Le journaliste de l'AFP Emmanuel Peuchot prononce un discours aux côtés du Directeur général de l'Agence France Presse, Fabrice Fries, à gauche, lors d'un hommage au journaliste video Arman Soldin au siège de l'AFP à Paris, le 1er juin 2023. 

© Bertrand Guay, Pool via AP)

Le Kremlin avait précédemment indiqué que la Russie ne pouvait pas enquêter, arguant du fait que la zone où le journaliste a été tué était en territoire sous contrôle ukrainien.
Le parquet national antiterroriste en France a ouvert une enquête préliminaire pour crime de guerre afin de déterminer les circonstances du décès d'Arman Soldin et l'origine des tirs. Le directeur de l'Information de l'AFP, Phil Chetwynd, s'était alors dit "encouragé" par l'ouverture de cette enquête.

Arman Soldin, qui était le coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine, est mort à 32 ans lors d'une attaque de roquettes, lors d'un reportage à Tchassiv Iar, près du front dans la région de Donetsk (est), avec des soldats ukrainiens.

Il couvrait la bataille la plus active du conflit, pour la ville de Bakhmout, située à une dizaine de kilomètres de Tchassiv Iar. Elle a été conquise fin mai 2023 par la Russie, après plus de neuf mois de combats.

18H21
armes à l'Ukraine

Les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine sont "très dangereuses" déclare Poutine

Le président russe Vladimir Poutine affirme que les livraisons d'armes à l'Ukraine étaient une "mesure très dangereuse". Cette remarque survient au moment où certains pays dont les États-Unis ont récemment autorisé Kiev à frapper le territoire russe sous conditions.

"Fournir des armes à une zone de conflit est toujours une mauvaise chose. Surtout si elle est liée au fait que les fournisseurs ne se contentent pas de fournir des armes, mais qu'ils les contrôlent. Il s'agit là d'une mesure très grave et très dangereuse", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec des agences de presse, dont l'AFP.

16H10
Sommet pour la paix

Le président français Emmanuel Macron participera au sommet sur l'Ukraine en Suisse

Le président français Emmanuel Macron "participera" au sommet de Paix pour l'Ukraine qui doit se tenir en Suisse à la mi-juin, annonce l'Élysée.
Outre le soutien militaire à l'Ukraine "dans la durée", la France entend apporter "son soutien politique et diplomatique", a expliqué l'Élysée.

L'Ukraine espère obtenir un large soutien international lors de ce sommet en exposant les conditions qu'elle estime nécessaires pour mettre fin à la guerre contre la Russie.
Plus d'une centaine de pays et d'organisations se sont engagés à participer à ce sommet, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a exhorté les pays de la région Asie-Pacifique à s'y joindre. 

Certains chefs d'État dont le président américain Joe Biden ont déjà fait savoir qu'ils ne feraient pas le déplacement. Les États-Unis seront néanmoins représentés par la vice-présidente américaine Kamala Harris, avait indiqué lundi la Maison Blanche.

16H03
accord France-Ukraine

Macron et Zelensky signeront deux accords pour soutenir Kiev dans des secteurs clés

Les présidents français et ukrainien signeront vendredi deux accords avec à la clé 650 millions d'euros sous formes de prêts et de dons à l'Ukraine pour soutenir notamment les collectivités locales et les infrastructures critiques, en particulier énergétiques, visées par la Russie, a annoncé mercredi l'Élysée.

Emmanuel Macron s'entretiendra, vendredi, à l'Elysée, avec son homologue Volodymyr Zelensky et tiendra une conférence de presse, a-t-on ajouté. Le premier accord doit permettre de doter l'Agence française de développement (AFD) de "fonds prévisionnels de 400 millions d'euros en prêts et de 50 millions de dons jusqu'en 2027" afin "d'étendre ses activités en Ukraine". Cela permettra à l'AFD de "déployer toute sa palette d'instruments (...) pour intervenir en soutien aux collectivités locales ukrainiennes, en coordination et en complémentarité avec les bailleurs déjà présents en Ukraine", a expliqué l'Élysée.

Les domaines d'intervention prioritaires seront les secteurs de l'énergie, des transports avec un soutien "au développement des capacités administratives".
Le deuxième accord portera sur la mise en place d'un "fonds de soutien" aux infrastructures critiques, doté de 200 millions d'euros "pour accompagner les entreprises françaises dans les futurs appels d'offres (...) dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'eau et l'assainissement, de la santé et de l'agriculture".
"Ces fonds serviront à financer des projets importants, à renforcer ou suppléer les infrastructures énergétiques défaillantes" car particulièrement ciblées par Moscou, a-t-on ainsi souligné.

Interrogé par ailleurs sur la tenue de la conférence de presse d'Emmanuel Macron, vendredi, à l'avant-veille du scrutin pour les élections européennes, l'Élysée n'a pas souhaité réagir alors que le président est déjà critiqué par les oppositions pour son intervention jeudi soir, depuis la Normandie, aux journaux télévisés de 20H de TF1 et France 2.

15H37
Célébration du 6 juin

"Les hommes ont la mémoire courte", déplore le pape en évoquant les commémorations du Débarquement allié

"Les hommes ont la mémoire courte": le pape François met en garde contre le spectre d'un nouveau "conflit généralisé", à l'occasion des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement allié. 

Le Pape lors de son audience hebdomadaire place Saint-Pierre  à Rome ce 5 juin 2024.

Le Pape lors de son audience hebdomadaire place Saint-Pierre  à Rome ce 5 juin 2024.

© AP Photo/Andrew Medichini

"Si, durant plusieurs décennies, le souvenir des erreurs du passé a soutenu la ferme volonté de tout mettre en oeuvre pour éviter qu'un nouveau conflit mondial ouvert se produise, je constate avec tristesse qu'il n'en est plus de même aujourd'hui et que les hommes ont la mémoire courte", déplore le jésuite argentin dans une lettre adressée à l'évêque de Bayeux (Normandie), Mgr Jacques Habert.

"Il est inquiétant, en effet, que l'hypothèse d'un conflit généralisé soit parfois de nouveau sérieusement prise en considération, que les peuples soient peu à peu familiarisés à cette éventualité inacceptable. Les peuples veulent la paix !", a ajouté François, qui dénonce régulièrement les conséquences de ce qu'il nomme la "Troisième guerre mondiale par morceaux".
"Ruiner ce noble ordre des choses pour des ambitions idéologiques, nationalistes, économiques est une faute grave devant les hommes et devant l'histoire, un péché devant Dieu", dénonce le pape dans cette lettre en français, sans citer aucun pays en guerre.

Rendant hommage aux "innombrables victimes civiles innocentes" et aux soldats "qui ont héroïquement donné leur vie", Jorge Bergoglio a évoqué le "souvenir de ce colossal et impressionnant effort collectif et militaire accompli pour obtenir le retour à la liberté".

15H35
l'alcol au volant

Les voitures confisquées à des conducteurs lettons ivres partent en Ukraine

Un petit parking à l'extérieur de la capitale lettone accueille une centaine de voitures confisquées à des conducteurs ivres. Réparées et repeintes, elles vont partir pour leur nouvelle destinée: les lignes de front ukrainiennes.

Afin de lutter contre le phénomène endémique de conduite en état d'ébriété et, à l'occasion, soutenir Kiev, les autorités lettones saisissent ces véhicules et les remettent à l'armée ukrainienne qui, depuis plus de deux ans, se défend contre l'invasion russe.

Ancienne république soviétique, aujourd'hui membre de l'Otan et de l'Union européenne, la Lettonie compte parmi les principaux soutiens de l'Ukraine et les critiques les plus fervents de la Russie voisine.

Les autorités lettones ont notamment signé un accord de sécurité de dix ans avec Kiev et ont pris l'initiative de livrer des milliers de drones à l'armée ukrainienne.
Les voitures saisies aux automobilistes ivres encombrant les parkings de la police, le gouvernement a accordé son feu vert à une initiative visant à en faire don à l'armée ukrainienne. "Chaque week-end, nous livrons entre 30 et 40 voitures en Ukraine", déclare Reinis Poznaks, fondateur de l'organisation à but non lucratif Agendum qui s'est donné pour mission d'effectuer des trajets hebdomadaires de 2.000 kilomètres entre les deux pays pour remettre les véhicules.

Jusqu'à la fin de 2022, l'alcool au volant en Lettonie n'était puni que par une amende, mais depuis la conduite en état d'ébriété est considérée comme un crime passible d'une peine de prison. Les voitures sont confisquées en tant qu'instruments du crime.

Près de la moitié des voitures livrées par Agendum ont été confisquées à des conducteurs ivres, déclare Reinis Poznaks, ajoutant que les autres ont été offertes par des sympathisants de la cause ukrainienne ou des entreprises cédant leurs vieux véhicules.
Jusqu'à présent, un total de 1.500 véhicules saisis ont été envoyés à l'armée ukrainienne ou à des représentants de différentes municipalités du pays en guerre.

"En cette troisième année d'une guerre à grande échelle, nous avons un besoin urgent de véhicules supplémentaires pour la ligne de front", souligne un ambulancier letton qui a aidé l'Ukraine sur le terrain. L'infirmier, portant le pseudonyme "Dnipro Ghost", explique à l'AFP qu'à mesure que la guerre s'éternise, les conditions sur le front deviennent de plus en plus désespérées.
"Auparavant, nous demandions principalement des tout-terrain ou des SUV", indique-t-il, mais "aujourd'hui, nous sommes satisfaits de toute voiture capable de transporter des blessés".

Par leurs démarches, les bénévoles et les travailleurs caritatifs espèrent pouvoir changer les choses aussi bien chez eux que sur les lignes de front en Ukraine.
"En aidant l'Ukraine, la Lettonie et le reste de l'Europe s'aident eux-mêmes", insiste Poznaks.

14H37
avertissement

Paris hausse le ton contre le porte-parole de l'ambassade de Russie en France

La France dénonce des propos tenus la veille par le porte-parole de l'ambassade de Russie sur son sol, qui a mis en garde Paris contre l'envoi d'instructeurs français en Ukraine. "Si vous envoyez vos soldats, vos spécialistes, vos instructeurs sur le sol ukrainien pour qu'ils forment les soldats ukrainiens pour mieux cibler et tuer les Russes, ils constitueront naturellement une cible légitime", a déclaré hier soir Alexander Makogonov, porte-parole de l'Ambassade de Russie en France sur la chaîne BFMTV.

"Ce sont des propos scandaleux qui ne resteront pas sans conséquences", a déclaré à l'AFP Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère.
Interrogé sur une éventuelle convocation d'un diplomate russe au Quai d'Orsay, le porte-parole a souligné que des discussions étaient en cours sur la réponse à apporter par Paris.

La France réfléchit à l'envoi d'instructeurs militaires français en Ukraine pour accélérer la formation des soldats ukrainiens notamment dans le domaine du déminage et de la maintenance des équipements militaires.

L'annonce pourrait être officialisée vendredi à l'occasion de la rencontre entre le président Emmanuel Macron et son homologue Volodymyr Zelensky au Palais de l'Elysée.
Alexander Makogonov a estimé hier soir, sur ce même sujet, que "cela devient de plus en plus officiel, donc nous officialisons de plus en plus nos avertissements".

13H53
Censure

Une blogueuse russe condamnée à plus de 5 ans de prison pour un stream sur Boutcha

Un tribunal de Moscou a condamné mercredi la blogueuse russe Anna Bajoutova à cinq ans et demi de prison pour avoir lu sur la plateforme Twitch des témoignages sur le massacre attribué à la Russie dans la ville ukrainienne de Boutcha.

"Dégoûtant, répugnant, merdique!", a réagi la jeune femme de 30 ans depuis la cage en verre réservée aux accusés dans la salle d'audience, selon des journalistes de l'AFP présents au procès. Le tribunal du quartier d'Ostankino, dans le nord de Moscou, a reconnu Bajoutova coupable d'avoir "diffusé des fausses informations" sur les exactions présumées de l'armée russe en Ukraine, sur sa chaîne YokoBovich sur Twitch, un service de vidéo en direct. "C'est un verdict sévère, nous ferons appel", a indiqué l'avocat de la défense, Andreï Nevrev.

Voir Guerre en Ukraine : que s'est-il passé à Boutcha ?

En juin 2023, Anna Bajoutova avait lu en direct des témoignages des habitants de Boutcha, accusant les militaires russes du massacre. Des blogueurs "patriotiques" russes soutenant l'offensive russe contre l'Ukraine ont porté plainte contre la jeune femme. Deux mois plus tard, des policiers sont venus à son domicile, confisquant le matériel audiovisuel. Sa chaîne sur Twitch qui a fonctionné pendant sept ans a été bloquée.

En avril 2024, Sergueï Mingazov, un journaliste russe de l'édition russe du média Forbes a ainsi été arrêté pour des publications sur le massacre de Boutcha.

L'opposant Ilia Iachine a été condamné fin 2022 à huit ans et demi de prison pour avoir dénoncé "le meurtre de civils" dans cette même ville d'Ukraine.

13H04
ingérence

La Pologne crée un groupe d'enquête sur les influences russes et bélarusses

Une commission chargée d'enquêter sur les influences russes et bélarusses en Pologne entame ses travaux aujourd'hui annonce le Premier ministre Donald Tusk.

La Pologne, l'un des plus fidèles alliés de l'Ukraine voisine déchirée par l'invasion russe, fait partie des pays occidentaux accusant la Russie de multiplier des cyberattaques et de tenter de semer la discorde à l'approche des élections au Parlement européen.

Le 31 mai, Varsovie a annoncé qu'une cyberattaque russe était probablement à l'origine d'un faux article publié par l'agence de presse nationale PAP, selon lequel les Polonais allaient être mobilisés pour combattre en Ukraine. Donald Tusk, a indiqué aux journalistes qu'un groupe d'experts, mis en place par décret gouvernemental pour enquêter sur les tentatives russes et bélarusses d'influencer la vie politique, économique et médiatique, ainsi que la sécurité polonaises, "commence ses travaux" mercredi. Sa tâche consistera à faire la lumière sur "ce à quoi ressemblent aujourd'hui les véritables menaces russes et bélarusses", a déclaré Tusk, chef de la majorité pro-UE. "Nous savons déjà que ces deux pays et leurs services sont les plus actifs en Pologne", a indiqué le chef du gouvernement, ajoutant que le groupe, composé d'experts en sécurité, en communication et en droit, publierait ses premières conclusions d'ici deux mois.

L'année dernière, le précédent gouvernement polonais, composé de partis nationalistes populistes, avait mis en place une commission dont l'objectif déclaré était d'enquêter sur les citoyens susceptibles d'être sous l'influence de Moscou.

13H01
Sommet de la paix

En visite en Chine, un responsable ukrainien appelle Pékin à participer au sommet de la paix en Suisse

Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a appelé mercredi, lors d'un déplacement à Pékin, la Chine, proche alliée de la Russie, à participer au sommet sur la paix en Ukraine prévu mi-juin en Suisse.

"Andriï Sybiga a informé son homologue de la situation en Ukraine et des préparatifs du Sommet", a indiqué la diplomatie ukrainienne dans un communiqué, après une rencontre de son représentant avec le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Sun Weidong.
"La partie ukrainienne a dit espérer qu'une participation de la Chine à cet évènement puisse être une bonne opportunité pour apporter une contribution à l'instauration d'une paix juste et durable en Ukraine", a-t-elle ajouté.

La Chine a estimé fin mai qu'il lui serait "difficile" de participer au sommet pour la paix en Ukraine prévu les 15 et 16 juin en Suisse du fait de l'absence de la Russie, qui n'a pas été invitée. Puis début juin, Pékin avait démenti "faire pression" sur d'autres pays pour qu'ils ne participent pas à la rencontre, comme l'affirmait le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

La Chine se dit neutre dans la guerre en Ukraine, mais n'a jamais condamné l'invasion du pays par la Russie. Les dirigeants chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine affichent en outre leur bonne entente, se rendant visite et insistant sur leurs intérêts communs face aux États-Unis.

Pour autant, Pékin appelle régulièrement au respect de l'intégrité territoriale de tous les pays, ce qui concerne implicitement l'Ukraine. Les autorités chinoises exhortent aussi à prendre en considération les préoccupations de sécurité de la Russie.

12H33
Conscription

L'Ukraine ne permet plus à ses citoyens résidant à l'étranger aptes au combat de circuler librement

L'Ukraine ne permet plus, depuis le 1er juin, à ses hommes résidant à l'étranger et en âge de combattre, de sortir du pays librement s'ils se trouvent à nouveau sur son territoire, dans le but de regarnir les rangs de son armée en guerre contre la Russie.

"Les citoyens ukrainiens qui ont quitté l'Ukraine pendant plus de trois mois ne pourront plus faire partie de la catégorie des personnes exclues du registre des conscrits (...) et sont obligés de s'enregistrer auprès de l'armée dans les 30 jours" indique à l'AFP, Andriï Demtchenko, porte-parole des gardes-frontières ukrainiens.

Le changement de la loi vise à obliger les détenteurs ukrainiens de permis de résidence étrangers à ne plus pouvoir quitter le pays, alors qu'ils pouvaient circuler librement avant l'entrée en vigueur de la loi, le 1er juin, quelques jours après l'abaissement controversé de l'âge limite de la mobilisation à 25 ans. "Cette disposition s'applique aux citoyens ukrainiens de sexe masculin âgés de 18 à 60 ans" explique Demtchenko à l'AFP.

La nouvelle loi doit permettre à l'armée de regarnir ses rangs, alors que le président ukrainien a reconnu, mi-mai auprès de l'AFP, que son pays manquait d'hommes, affectant le moral des troupes, éreintées après deux ans de guerre.

L'ambassade américaine à Kiev a, pour sa part, "déconseillé" mardi à ses binationaux masculins âgés de 18 à 60 ans de se rendre sur le territoire ukrainien, au risque de ne plus pouvoir le quitter, rappelant que la loi du pays "ne reconnaît pas la double nationalité".
"Il existe un risque extrêmement élevé que vous ne soyez pas autorisé à quitter le pays", a prévenu l'ambassade dans un communiqué.

Confrontée à une pénurie d'armes et d'hommes au moment où la Russie multiplie les assauts sur le front, l'Ukraine tente de regarnir ses rangs après plus de deux ans de guerre face à un ennemi mieux équipé, et qui ne compte pas ses pertes.

Or, les volontaires souhaitant s'engager dans l'armée ukrainienne se font rares, les plus motivés ayant principalement rejoint les unités militaires au début de l'invasion russe en février 2022.

11H49
Influence russe en Afrique

Serguei Lavrov averti que le nombre d'instructeurs russes va augmenter au Burkina Faso

Le nombre d'instructeurs russes au Burkina Faso "va augmenter", déclare le ministre des Affaires Etrangères Sergueï Lavrov à Ouagadougou, lors d'une visite dans ce pays dirigé par un régime militaire dont Moscou s'est rapproché.

Sergueï Lavrov pose avec son homologue burkinabè Jean-Marie Traoré le 4 juin 2024 à Ouagadougou.

Sergueï Lavrov pose avec son homologue burkinabè Jean-Marie Traoré le 4 juin 2024 à Ouagadougou.

© Services de presse du ministère de Affaires étrangères russes via AP

"Des instructeurs (militaires) russes travaillent ici, et leur nombre va augmenter", a déclaré M. Lavrov, lors d'une conférence de presse dans la capitale burkinabè, retransmise en direct sur le site du ministère russe des Affaires Etrangères.
"En parallèle, nous formons en Russie des représentants des forces armées et des forces de l'ordre du Burkina Faso. Ce type de partenariat est donc très concret et a beaucoup progressé", a-t-il ajouté.

Arrivé au Burkina Faso hier soir, dans le cadre d'une tournée africaine, Lavrov a rencontré ce matin le chef du régime militaire, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022.

"Nous entretenons des relations de longue date avec le Burkina Faso, et avec l'arrivée du président Traoré au pouvoir, ces relations ont reçu une nouvelle impulsion", a affirmé le chef de la diplomatie russe.

Le Burkina Faso est confronté depuis près de dix ans à des violences djihadistes qui ont fait des milliers de morts et plus de 2 millions de déplacés internes.
"Je n'ai aucun doute que grâce à cette coopération, les poches de terrorisme qui restent au Burkina Faso seront détruites", prédit Sergueï Lavrov.

11H40
Commémorations du 6 juin

L'absence de la Russie aux commémorations du débarquement scelle son statut de paria

La Russie, l'un des grands pays vainqueurs du nazisme ne sera pas représentée aux célébrations du 80e anniversaire du Débarquement, écartée en raison de son agression contre l'Ukraine.

Des soldats russes, certains blessés, faits prisonniers par l'armée allemande lors du siège de Sebastopol, le 4 août 1942.

Des soldats russes, certains blessés, faits prisonniers par l'armée allemande lors du siège de Sebastopol, le 4 août 1942. 

© AP

Aucun officiel représentant le gouvernement de Vladimir Poutine n'a été invité par la France, où se tiennent les commémorations. Mais aucun représentant de l'opposition ou de la société civile russes ne l'est non plus, quand l'URSS, alliée à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis face à l'Allemagne nazie, a pourtant subi les plus lourdes pertes humaines du second conflit mondial, avec au moins 20 millions de morts.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a en revanche été convié, comme pour signifier à quel point les Alliés considèrent que Moscou se trouve du mauvais côté de l'Histoire.

Le président américain Joe Biden, le roi d'Angleterre Charles III et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, représentant des trois grandes nations qui ont débarqué sur les plages normandes le 6 juin 1944, et quelque 200 vétérans survivants de cette page d'histoire sont les invités d'honneur du président Emmanuel Macron.

Pour certains dissidents russes, l'exclusion des représentants du régime de Vladimir Poutine est légitime, mais ils ne comprennent pas qu'elle s'applique au pays dans son ensemble.

"Ce n'est pas normal que des représentants de la Russie, qui a sacrifié des millions d'hommes dans cette guerre, ne soient pas présents" aux commémorations, déclare à l'AFP Lev Ponomarev, dissident célèbre, cofondateur de Memorial, ONG russe de défense des droits de l'Homme, qui a reçu le Nobel de la Paix en 2022.

"Les représentants de la Russie fasciste n'ont pas à être là. Mais je crois que l'opposition aurait pu et dû être là", déplore le dissident de 82 ans, qui s'est exilé en France après l'invasion de l'Ukraine. "Nous représentons la Russie qui a vaincu le nazisme, ne serait-ce que parce que nous nous sommes élevés contre le fascisme de Poutine", estime-t-il.
"L'absence de la Russie sera utilisée par la propagande russe, et montrée comme une humiliation du peuple russe", acquiesce Olga Prokopieva, responsable de l'association Russie-Libertés basée à Paris.

En avril, Paris avait indiqué que des officiels russes - mais pas Poutine - seraient invités aux cérémonies en Normandie, au nom de la contribution de l'Union soviétique, sur le front Est, à la victoire contre l'Allemagne. Finalement, la présidence française a décidé de n'inviter aucun représentant russe, en raison de sa "guerre d'agression" contre l'Ukraine.

Qui anime ce direct ?

Margot Hutton et Elena Lionnet