Direct terminé le 5 mars 2024 à 21h15 TU
Direct démarré le 5 mars 2024 à 6h10 TU

DIRECT - à Prague, Emmanuel Macron met en garde contre un "esprit de défaite"

Face à la menace russe, la Commission européenne veut muscler les capacités de défense sur le continent. Bruxelles propose de financer une partie des achats d'armes décidés en commun par les 27, comme cela a déjà été fait pour les munitions. À Prague, Emmanuel Macron appelle à un "sursaut stratégique" et met en garde contre "esprit de défaite".

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Le président tchèque Petr Pavel avec son homologue français Emmanuel Macron à Prague ce 5 mars.

Le président tchèque Petr Pavel avec son homologue français Emmanuel Macron à Prague ce 5 mars.

© AP Photo/Petr David Josek
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19H36
Réprimande

Washington rappelle à Macron que Zelensky "n'a jamais demandé" le renfort de troupes étrangères

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky "n'a jamais demandé que des troupes étrangères combattent pour son pays", a dit mardi un porte-parole de la Maison Blanche, interrogé sur des propos du président français Emmanuel Macron.

"Il n'y aura pas de troupes américaines engagées au sol en Ukraine. Et vous savez quoi? Ce n'est pas ce que demande le président Zelensky. Il demande des outils et des capacités. Il n'a jamais demandé que des troupes étrangères combattent pour son pays", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Emmanuel Macron a jugé aujourd'hui à Prague "nécessaire" de bousculer les alliés de l'Ukraine, qu'il a exhortés à "ne pas être lâches" face à une Russie "inarrêtable". Le président français a dit "assumer" ses récents propos controversés sur la possibilité d'envoyer des troupes occidentales dans ce pays en guerre.

L'avertissement n'a pas été apprécié par l'Allemagne, après déjà une série de tensions récentes sur le dossier ukrainien.
"Nous n'avons pas besoin (...) de discussions sur le fait d'avoir plus ou moins de courage", a réagi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius. "Cela n'aide pas vraiment à résoudre les problèmes" de l'Ukraine.

Sur la question d'un envoi de troupes, une grande majorité de pays occidentaux avaient déjà fait savoir qu'ils n'envisageaient absolument pas un tel scénario.
 

17H01
Invitation

Ioulia Navalnaïa invitée pour le discours de Biden au Congrès, mais ne peut pas y assister

La Maison Blanche a invité Ioulia Navalnaïa, veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny, pour le discours sur l'état de l'Union du président Joe Biden, mais elle ne pourra pas y assister.

Le démocrate de 81 ans prononcera jeudi devant le Congrès cette grande allocution annuelle, qui prend un relief particulier à quelques mois de l'élection présidentielle, à laquelle il est candidat.

La Maison Blanche invite chaque année des citoyens et des personnalités qui incarnent les priorités politiques du moment, et qui assistent au discours aux côtés de la Première dame - en l'occurrence Jill Biden.

L'une des invitées cette année est la Texane Kate Cox. Elle avait dû quitter son État pour avorter, après avoir appris que le foetus qu'elle portait n'était pas viable. Le président américain a fait de la défense du droit à l'avortement un thème de sa campagne de réélection.

Il se présente aussi comme le défenseur de la démocratie aux États-Unis, et dans le monde, au travers notamment de son soutien à l'Ukraine.

Joe Biden avait rencontré la veuve et la fille d'Alexeï Navalny le 23 février, en Californie, et avait désigné le président russe Vladimir Poutine comme "responsable" de la mort en détention de l'opposant.

Le discours sur l'état de l'Union répond à une exigence de la Constitution américaine, qui prévoit que le président informe "périodiquement" le Congrès.
Cette obligation constitutionnelle est devenue au fil du temps un rituel politique incontournable et très solennel, qui permet au président d'exposer ses priorités tout en vantant ses réussites, au cours d'une allocution durant généralement plus d'une heure.

16H56
Chasse aérienne

La Russie dit avoir intercepté trois avions militaires français en mer Noire

La Russie affirme avoir fait décoller un chasseur pour intercepter trois avions militaires français qui s'approchaient de sa frontière au-dessus de la mer Noire, un type d'incident qui n'est pas rare mais qui intervient en pleines tensions avec Paris.

"À l'approche du chasseur russe, les appareils militaires étrangers ont fait demi-tour", a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait de deux Rafale et d'un avion radar de l'armée française.
"L'appareil russe est retourné sans encombre à son aérodrome d'origine. Il n'y a pas eu de violation de la frontière d'État russe", a encore indiqué le ministère.
L'interception est une opération visant à aller à la rencontre d'un avion jugé trop proche d'un espace aérien ou y ayant pénétré.

Les incidents impliquant des avions russes et des appareils de pays de l'Otan, dont fait partie la France, sont relativement fréquents et se produisaient avant même le début du conflit en Ukraine.

Ils ont souvent eu lieu au-dessus de la mer Noire mais également en mer Baltique et ailleurs.

L'incident de mardi intervient toutefois alors que le président français Emmanuel Macron n'a pas exclu la semaine dernière la possibilité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine, une éventualité rejetée par la plupart des alliés occidentaux.

16H39
réactions

Les propos de Macron sur les "lâches" n'aident pas l'Ukraine dit le ministre de la Défense allemand

Les propos d'Emmanuel Macron appelant les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches" n'aident pas à résoudre les problèmes de l'Ukraine sur le terrain, estime le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius.

"Nous n'avons pas besoin (..) de discussions sur le fait d'avoir plus ou moins de courage", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Stockholm avec son homologue suédois Pal Jonson.

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"Cela n'aide pas vraiment à résoudre les problèmes que nous avons lorsqu'il s'agit d'aider l'Ukraine autant que nous le pouvons", a-t-il ajouté.
Le président français a "assumé" mardi d'avoir appelé à un "sursaut stratégique" en évoquant la possibilité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine, mettant en garde contre "l'esprit de défaite", "qui rôde".

Emmanuel Macron a aussi estimé que l'Europe entrait dans un moment "où il conviendra de ne pas être lâches", comme un avertissement à ses alliés occidentaux.

Le ministre suédois de la Défense a estimé de son côté qu'il était "important de garder (notre) unité" pour soutenir l'Ukraine.

L'Allemagne et la Suède ont signé une lettre d'intention pour renforcer leur coopération en matière militaire, notamment dans la formation et les exercices.

16H31
Presse libre

Reporters sans frontières lance en Russie un bouquet satellite d'infos indépendantes

L'ONG Reporters sans frontières a annoncé mardi à Bruxelles l'aboutissement de son projet de bouquet satellitaire offrant à la population russe "une information indépendante", produite en grande partie par des journalistes russes qui ont dû s'exiler après l'invasion russe de l'Ukraine.

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Baptisée "Svoboda" ("liberté" en russe), ce bouquet se veut, selon RSF, "une preuve que les démocraties peuvent exporter un journalisme indépendant et inverser la logique de la propagande", qui "abreuve" les citoyens russes via les médias contrôlés par l'État.

Il s'agit de pouvoir "parler de guerre et de crimes de guerre" à propos de l'Ukraine et non d'"une opération militaire spéciale" (l'expression du président russe Vladimir Poutine, ndlr), ont souligné les promoteurs du projet.

Ce lancement officiel, lors d'une conférence de presse au Parlement européen, était aussi soutenu par la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova, qui a salué en Svoboda un outil bienvenu pour lutter contre la désinformation.
"Nous avons échoué dans cette guerre de l'information", a lancé la commissaire tchèque, chargée des Valeurs et de la transparence.

"Je ne suis pas heureuse de le dire, mais nous n'étions pas préparés à une communication aussi agressive et à une telle capacité des Russes à adapter les campagnes de désinformation à chaque État membre (de l'UE), avec des récits différents", a-t-elle ajouté.

L'offre de Svoboda, en langue russe, est destinée aux téléspectateurs de Russie, ainsi qu'au public russophone des pays limitrophes, comme le Belarus, ou des territoires d'Ukraine occupés par les troupes russes.

Elle est constituée dans un premier temps de neuf chaînes de radio et télévision, dont Radio Sakharov et Novaya Gazeta Europe. L'objectif, à terme, est d'en accueillir jusqu'à 25, a précisé RSF.

Le projet, financé par l'ONG française, bénéficie des capacités de diffusion du groupe Eutelsat, avec sa constellation de satellites "Hotbird".
"Cela nous permet d'arriver dans 4,5 millions de foyers russes déjà dotés de paraboles", a expliqué le secrétaire général de RSF Christophe Deloire, assurant que la transmission des contenus était "sécurisée et fiable".
"Le bouquet sera disponible parmi d'autres chaînes que nous n'avons pas supprimées. Mais sa vocation est de proposer du journalisme indépendant, pas de la propagande", a-t-il insisté.

15H44
OTAN

La Hongrie opposée à la nomination du Néerlandais Mark Rutte

La Hongrie s'oppose à la désignation du Premier ministre néerlandais Mark Rutte pour succéder à Jens Stoltenberg à la tête de l'Otan, un poste crucial en pleine guerre en Ukraine.

Mark Rutte à Karkiv avec le président Zelensky le 1er mars 2024. Le Premier ministre hollandais est pressenti pour remplacer Jens Stoltenberg à la tête de l'OTAN.

Mark Rutte à Karkiv avec le président Zelensky le 1er mars 2024. Le Premier ministre néérlandais est pressenti pour remplacer Jens Stoltenberg à la tête de l'OTAN.

© Bureau de la présidence ukrainienne via AP

"Nous ne pouvons absolument pas soutenir la nomination d'un secrétaire général qui a voulu par le passé mettre la Hongrie à genoux", a déclaré lors d'une conférence de presse à Budapest le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto. "Ce serait surprenant de notre part", a-t-il ajouté.

Mark Rutte a régulièrement critiqué ces dernières années les atteintes à l'État de droit du Premier ministre nationaliste Viktor Orban. En 2021, furieux contre une loi hongroise jugée homophobe, il avait estimé que le pays d'Europe centrale n'avait "plus rien à faire dans l'Union européenne". Et que si les valeurs de l'UE ne lui convenaient pas, Orban n'avait qu'à activer l'article 50 du traité "qui a été créé pour cela" et quitter l'Union.

Le nom du chef du gouvernement néerlandais démissionnaire, qui assure les affaires courantes, circule depuis des mois avec insistance. La décision est prise par consensus.

Mark Rutte, 57 ans, dispose de l'appui public de la première puissance diplomatique et militaire de l'Otan, les États-Unis, ainsi que de l'Allemagne et du Royaume-Uni. Premier ministre libéral depuis 2010, il a annoncé son intention de quitter la scène politique néerlandaise mais il reste en poste en attendant la formation d'un nouveau gouvernement.

Les négociations patinent depuis les élections de novembre remportées par le dirigeant d'extrême droite Geert Wilders.
Viktor Orban, dont la longévité égale celle de Mark Rutte, avait alors salué "les vents du changement".
La Hongrie, seul membre de l'UE à maintenir des liens bilatéraux étroits avec le Kremlin, a été le dernier pays à ratifier, fin février, l'adhésion de la Suède à l'Otan, des atermoiements qui ont suscité la frustration de ses alliés.

14H00
"esprit de défaite"

Macron assume "un sursaut stratégique" et met en garde contre "l'esprit de défaite"

Emmanuel Macron a "assumé" d'avoir appelé à un "sursaut stratégique" en évoquant la possibilité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine, mettant en garde contre "l'esprit de défaite", "qui rôde", lors d'une conférence de presse avec son homologue tchèque à Prague.

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"Est-ce notre guerre ou n'est-ce pas notre guerre? Pouvons-nous nous détourner, considérer que les choses peuvent continuer à se jouer? Je ne crois pas et donc c'est un sursaut stratégique auquel j'ai appelé et que j'assume pleinement", a insisté le chef de l'État français, estimant que "la clarté" de ses propos était "ce dont l'Europe avait besoin".

Aux côtés du président tchèque Petr Pavel, Emmanuel Macron a par ailleurs considéré que l'initiative de Prague d'acheter des munitions hors de l'Union européenne pour soutenir l'Ukraine était "extrêmement utile".
"Nous la soutenons, nous y participerons", "nous sommes prêts à y contribuer", a-t-il affirmé, sans toutefois en préciser la hauteur.

Le président français s'est par ailleurs dit "tout à fait favorable à la proposition de taxer les revenus" des avoirs russes gelés, ce qui représente "3 à 5 milliards" d'euros par an, "dans le cadre légal" du droit international.

13H53
Crimes de guerre en Ukraine

Mandats d'arrêt de la CPI contre deux officiers russes

La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré mardi avoir émis des mandats d'arrêt contre un lieutenant-général des forces armées russes et un amiral de la marine russe pour des crimes de guerre présumés commis en Ukraine.

La CPI "a émis des mandats d'arrêt contre deux personnes, Sergueï Kobylach et Viktor Sokolov, dans le contexte de la situation en Ukraine pour des crimes présumés commis entre le 10 octobre 2022 au moins et le 9 mars 2023 au moins", a déclaré dans un communiqué la juridiction, qui siège à La Haye.

"Sergueï Kobylach, né le 1er avril 1965, lieutenant-général des forces armées russes, était à l'époque des faits commandant de l'aviation à longue portée des forces aérospatiales", a indiqué la CPI.

"Viktor Sokolov, né le 4 avril 1962, amiral de la marine russe, était à l'époque des faits commandant de la flotte de la mer Noire", a ajouté la cour. Tous deux sont encore en fonction.

Sur l'écran vidéo, le commandant de la flotte russe Viktor Sokolov, lors d'une réunion avec le ministre de la Défense russe Choigou le 27 septembre 2023. 

Sur l'écran vidéo, le commandant de la flotte russe Viktor Sokolov, lors d'une réunion avec le ministre de la Défense russe Choigou le 27 septembre 2023. 

© AP video via le ministère de la Défense russe

Les deux hommes sont présumés responsables d'avoir dirigé des attaques contre des biens civils et causé des "dommages accidentels excessifs à des civils ou à des biens de caractère civil", des crimes de guerre, a indiqué la cour.
Ils sont également présumés responsables "d'actes inhumains" qualifiés de crimes contre l'humanité.

"Il existe des motifs raisonnables de croire qu'ils portent une responsabilité pénale individuelle pour les crimes susmentionnés", a précisé la CPI.

La CPI a émis au printemps 2023 un mandat d'arrêt visant le président russe Vladimir Poutine pour son rôle dans la déportation d'enfants en Ukraine.

13H03
Fuites dans l'armée : l'enquête

Berlin tente d'atténuer le scandale

Les premiers résultats de l'enquête ont montré que les "systèmes de communication de l'armée allemande ne sont pas et n'ont pas été compromis", a déclaré le ministre de la Défense Boris Pistorius lors d'une conférence de presse.

L'un des participants, qui se trouvait à Singapour, a accédé à la vidéoconférence via "une connexion non autorisée, donc quasiment une connexion ouverte", conduisant à l'interception de la discussion par les espions russes.

Au même moment se tenait un salon de l'aéronautique, auquel participaient aussi des hauts gradés de pays européens alliés, soit "du pain bénit pour les services secrets russes", a expliqué le ministre, partant du principe que l'accès illicite à la discussion entre les officiers allemands via le canal commercial Webex "était le fruit du hasard dans le cadre d'écoutes à grande échelle".

La Commission chargée des affaires de défense au Bundestag, la chambre basse du parlement, doit tenir une réunion extraordinaire lundi prochain pour faire un point sur l'affaire, a déclaré sa présidente Marie-Agnes Strack-Zimmermann, membre du parti libéral (FDP) allié au gouvernement de centre-gauche d'Olaf Scholz.

Les députés aborderont aussi la question de savoir "dans quelle mesure nos institutions sont préparées à une attaque hybride", a-t-elle déclaré.
Boris Pistorius a précisé qu'aucune conséquence individuelle n'était envisagée à ce stade dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par ses services.
"Je ne vais pas faire le jeu (du président russe Vladimir) Poutine en sacrifiant mes meilleurs officiers", a-t-il précisé.

Le Kremlin cherche à "creuser un fossé entre nous", y compris entre les différents partis politiques allemands et ceux qui souhaitent "plus ou moins de soutien à l'Ukraine", a insisté le ministre.

Hier, Moscou avait dénoncé "l'implication directe" des Occidentaux en Ukraine.
Et le ministère de la Justice russe a inscrit la fondation allemande Friedrich Ebert, proche des sociaux-démocrates de Scholz, sur une liste d'organisations indésirables en Russie.

Trois autres organisations allemandes ont également été placées sur cette liste.

12H05
Zaporijjia en situation "précaire"

Le chef de l'AIEA en route vers la Russie pour rencontrer Poutine

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi part ce mardi pour la Russie, où il doit rencontrer le président Vladimir Poutine et évoquer la situation "précaire" de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.

"Je pense qu'il est très important de maintenir ce haut niveau de dialogue avec les deux parties" du conflit, a déclaré lundi le responsable, à l'occasion de l'ouverture à Vienne de la réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de l'instance onusienne. "C'est mon intention" de voir le chef d'État russe, a-t-il ajouté.

Rafael Grossi a rencontré le ministre de l'Énergie ukrainien hier.

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La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a confirmé dans la soirée la prochaine venue de Rafael Grossi et "la tenue de rencontres de hauts niveaux".

Le chef de l'AIEA s'était déjà entretenu avec président Poutine en octobre 2022 et s'est rendu à plusieurs reprises en Ukraine pour y rencontrer le président Zelensky.
Depuis le début de l'offensive russe, il ne cesse de mettre en garde contre le risque d'un accident nucléaire majeur, alors que le pays en guerre dispose de 15 réacteurs, disséminés sur quatre sites.

La situation est particulièrement critique à la centrale de Zaporijjia (sud), au coeur du conflit. Aux mains des troupes russes depuis mars 2022, elle se situe à Energodar, le long du fleuve Dniepr qui fait office de ligne de front naturelle entre Russes et Ukrainiens.

La centrale, la plus grande d'Europe, a été visée par des tirs et coupée du réseau électrique à maintes reprises. Les deux camps s'accusent mutuellement de vouloir y provoquer une catastrophe.

L'AIEA s'inquiète aussi d'un possible manque de personnel, alors que les employés de l'opérateur ukrainien Energoatom refusant de signer un contrat avec l'agence russe Rosatom ne sont plus autorisés à y travailler.
"Ce qui se passe est d'une importance cruciale pour la paix et la sécurité internationales, il est donc important que je puisse discuter de points techniques", a expliqué Rafael Grossi.

Le site "va-t-il redémarrer ou pas? (...) Et si c'est le cas, quels types de contrôles vont être effectués?", a-t-il par exemple demandé. Les six réacteurs sont actuellement à l'arrêt, ce qui réduit le risque opérationnel.

Il n'a pas exclu de "discuter d'autres sujets" avec ce "dirigeant d'un État doté de l'arme nucléaire" et partie du Traité de non prolifération (TNP), Vladimir Poutine ayant récemment brandi une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine.

11h02
Diplomatie

À Prague, Macron appelle les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches"

Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi à Prague les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches" face à des puissances "devenues inarrêtables". "La guerre est revenue sur notre sol, des puissances devenues inarrêtables sont en train d'étendre la menace chaque jour" et "il nous faudra être à la hauteur de l'Histoire et du courage qu'elle implique", déclare le chef de l'État lors d'un discours devant la communauté française.

La semaine dernière, Emmanuel Macron avait tenu des propos controversés sur la possibilité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine.

10h37
Diplomatie

Soutien à l'Ukraine : débat le 12 mars à l'Assemblée

Le débat et le vote sur la question du soutien à Kiev auront lieu la semaine prochaine au Parlement, ont annoncé des sources parlementaires alors qu'Emmanuel Macron doit recevoir ce jeudi les chefs de parti pour évoquer la situation en Ukraine. Le débat et le vote se tiendront le 12 mars à l'Assemblée et le 13 mars au Sénat, ont précisé ces sources.

Après les propos d'Emmanuel Macron sur l'envoi potentiel de troupes occidentales en Ukraine, qui avaient suscité l'ire des oppositions, l'Élysée avait demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration "relative à l'accord bilatéral de sécurité" conclu avec Kiev le 16 février, suivie d'un débat et d'un vote. Cet accord de sécurité "inscrit notre soutien à l'Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d'agression de la Russie", avait rappelé l'Élysée.

10h21
Bataille navale

L'Ukraine affirme avoir détruit un navire de guerre russe en mer Noire

L'Ukraine revendique avoir détruit un patrouilleur de guerre russe, près de la péninsule de Crimée annexée par la Russie, un nouveau camouflet pour Moscou dans cette zone stratégique de la mer Noire. Kiev a aussi dit avoir frappé un dépôt de pétrole dans la région russe de Belgorod, frontalière avec l'Ukraine. Ces dernières semaines, des attaques semblables contre des sites pétroliers se sont succédé en Russie.

Sur la mer Noire, la marine ukrainienne a affirmé qu'une "unité spéciale" avait "détruit le plus moderne des patrouilleurs russes, le Sergeï Kotov", dans la nuit de lundi à mardi, "après avoir été touché par des drones maritimes Magura V5". L'attaque s'est produite "dans  les eaux territoriales ukrainiennes, près du détroit de Kertch", a-t-elle précisé, ajoutant que le patrouilleur avait déjà été "gravement endommagé" en septembre dernier lors d'une précédente attaque des forces ukrainiennes.

9h47
Fuites de l'armée allemande

Les fuites dans l'armée allemande dues à une "erreur individuelle"

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius attribue à une "erreur individuelle" grave les récentes fuites dans l'armée allemande sur des livraisons d'armes à Kiev, l'un des officiers ayant participé à la réunion via une "connexion non autorisée".

Le système de communication de la Bundeswehr est dans son ensemble fiable, a assuré le ministre lors d'une conférence de presse, affirmant également que "la confiance" des alliés à l'égard de l'Allemagne "reste intacte". 

9h34
Conflit armé

L'Ukraine dit avoir frappé un dépôt de pétrole dans la région de Belgorod

Le renseignement militaire ukrainien (GUR) a mené une attaque de drone sur un dépôt de pétrole dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, affirme une source au sein de cette structure. Selon cette source, l'attaque a touché un site d'une entreprise pétrolière dans le village de Dolgoe, dans le district de Goubkine, à environ 90 km au nord de Belgorod, la capitale régionale.

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avec agences
Les faits

Le débat et le vote sur la question du soutien à Kiev auront lieu le 12 mars au Parlement français.

Berlin tente d'atténuer le scandale des fuites dans son armée et plaide l'"erreur individuelle".

L'UE propose que d'ici 2030, "50% des équipements" militaires commandés par les États membres soient fournis par l'industrie européenne.

Rafael Grossi, le chef de l'AIEA, est en route pour la Russie où il doit rencontre Vladimir Poutine et évoquer la situation "précaire" de la centrale de Zaporijjia.

L'Ukraine revendique avoir détruit un patrouilleur de guerre russe près de la péninsule de Crimée.

Kiev a frappé un dépôt de pétrole dans la région russe de Belgorod, frontalière avec l'Ukraine.

La gare ferroviaire de Glouchkovo a été visée par des frappes venues de l'Ukraine déclare le gouverneur russe du district de Goubkine.

Le président français Emmanuel Macron appelle à Prague les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches" face à des puissances "devenues inarrêtables".

La Maison Blanche a insiste sur le fait qu'il n'y aurait "pas de troupes américaines engagées au sol en Ukraine".