Les tractations de la COP28 se poursuivent de nuit à Dubaï.
Depuis 24 heures, le président émirati de la COP28, Sultan Al Jaber, s'évertue à sauver une COP qu'il avait annoncée comme "historique" et capable de sauver l'accord de Paris sur le climat et son objectif de limiter l'élévation de la température mondiale à 1,5°C.
Son premier projet de texte, lundi, a été largement rejeté, faute d'appeler à la "sortie" du pétrole, du gaz et du charbon qui sont la première cause du réchauffement de la planète, actuellement mesuré à +1,2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Consultant tous azimuts et contraint de prolonger les débats au 13e et dernier jour de la COP28, il doit maintenant produire un texte à même de faire consensus.
Ce soir, les représentants de plusieurs groupes de pays reconnus par l'ONU Climat (Pays les moins avancés, Pays d'Amérique latine et Caraïbes, Occidentaux...) se succédaient dans ses bureaux.
Ces consultations se poursuivront jusqu'à 03H00 du matin heure locale (mardi 23H00 TU), avant l'éventuelle publication d'un nouveau projet à soumettre à l'approbation des pays en séance plénière. "Il est déterminé à produire une version du texte ayant le soutien de toutes les parties", a indiqué un porte-parole à l'AFP.
Soit 194 pays et l'Union européenne, signataires de l'accord de Paris, adopté il y a huit ans exactement, et dont cette COP est censée tirer un bilan en vue de mesures pour corriger la trajectoire actuelle des émissions mondiales.
Quand prévoir le dénouement? "Peut-être ce soir, peut-être tôt demain matin", a répondu John Kerry, l'émissaire américain sur le climat, en arrivant. "Mais on progresse".