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DIRECT – Qui pour gouverner ? A la recherche d'un consensus difficile

Les tractations se poursuivent ce jeudi pour tenter de former un gouvernement, certains se montrant moins pressés que d'autres. Emmanuel Macron veut "laisser du temps" aux partis. Le président du Sénat Gérard Larcher se dit prêt à "enjamber les JO". À gauche des responsables manifestent leur "impatience". Les horaires sont indiqués en temps universel (TU).

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Emmanuel Macron, et en arrière plan le Premier ministre Gabriel Attal, lors des hommages nationaux à l'amiral Philippe de Gaulle, le 20 mars 2024 à Paris.

Emmanuel Macron, et en arrière plan le Premier ministre Gabriel Attal, lors des hommages nationaux à l'amiral Philippe de Gaulle, le 20 mars 2024 à Paris. 

© Ludovic Marin, Pool via AP
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19H36
persona non grata

Le RN promet de censurer tout gouvernement comprenant des ministres LFI ou écologistes

Marine Le Pen promet que le Rassemblement national "censurera tout gouvernement" comprenant des ministres issus de La France insoumise ou des écologistes, dans une clarification de la position de son parti après les élections législatives. "Il y a une chose qui est sûre: le groupe RN censurera tout gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles", affirme la présidente du groupe RN sur X, fustigeant le "bourbier" institutionnel consécutif au vote de dimanche.

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Cette prise de position intervient alors que le secrétaire général du groupe Renaud Labaye a jeté le doute sur les intentions du parti à la flamme en cas de mise en place d'un gouvernement du Nouveau Front populaire. Celui-ci avait en effet indiqué que le RN "ne censurera(it) pas" un potentiel gouvernement de gauche si celui-ci proposait "des mesures consensuelles", dans une déclaration au Figaro confirmée dans la foulée à l'AFP. Il a en revanche précisé par la suite à l'AFP "qu'en cas de gouvernement comprenant un ministre de La France insoumise", les chances pour le RN d'approuver son discours de politique générale seraient "quasiment nulles", laissant présager le soutien à une éventuelle motion de censure dans ce cas de figure. "Par principe, on ne censure jamais pour censurer. Tout dépendra du gouvernement, du discours de politique générale ou des textes présentés", a-t-il expliqué, alors que le Nouveau Front populaire continue de revendiquer Matignon après sa première place aux élections législatives de dimanche.

18H13
concessions

Le RN "ne censurera pas" un gouvernement de gauche s'il présente "des mesures consensuelles"

Le Rassemblement national "ne censurera pas" un potentiel gouvernement de gauche si celui-ci propose "des mesures consensuelles", indique le secrétaire général du groupe RN à l'Assemblée nationale Renaud Labaye au Figaro, des propos confirmés dans la foulée à l'AFP.
"Par principe, on ne censure jamais pour censurer. Tout dépendra du gouvernement, du discours de politique générale ou des textes présentés", a-t-il expliqué, alors que le Nouveau Front populaire continue de revendiquer Matignon après sa première place aux élections législatives de dimanche.

17H08
binationaux

Le député RN Roger Chudeau s'excuse pour ses propos sur Najat Vallaud-Belkacem et les binationaux

Le député Rassemblement national (RN) du Loir-et-Cher, Roger Chudeau, s'est excusé jeudi pour les propos qu'il a tenus sur l'ancienne ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et la "double loyauté" des binationaux.
"Maintenant que la campagne s'est éteinte, je souhaite dissiper toute ambiguïté. Si mes propos ont pu choquer nos compatriotes binationaux, je m'en excuse. De même, je n'ai pas voulu offenser la personne de la ministre Vallaud-Belkacem, mais ai critiqué sa politique éducative", écrit Roger Chudeau sur X.

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Interrogé sur BFMTV juste avant le premier tour des élections législatives au sujet des emplois que le RN souhaiterait interdire aux titulaires d'une double nationalité, le député du Loir-et-Cher, réélu dimanche dernier, avait cité "l'exemple précis" de l'ex-ministre socialiste. "Najat Vallaud Belkacem, franco-marocaine, qu'a-t-elle fait ? Elle a détruit le collège public et surtout elle a voulu instituer au CP des cours d'arabe", avait-il lancé, évoquant plus généralement "un problème de double loyauté".
Devant la polémique suscitée par ces déclarations, Marine Le Pen elle-même avait pris ses distances, affirmant que Roger Chudeau a un avis "personnel", "totalement contraire en réalité au projet du Rassemblement national". "On ne peut pas" lui "retirer l'investiture à deux jours" du premier tour, mais "je pense que le président du parti", Jordan Bardella, "ne laissera pas les choses en l'état", avait-elle assuré sur CNews.

Roger Chudeau était pourtant bien présent mercredi matin pour la photo de famille des députés RN au pied des marches de l'Assemblée nationale, autour de la triple candidate à l'élection présidentielle.
Jordan Bardella avait peu après lancé à ses députés : "On va vous demander d'être parfaitement irréprochables sur le terrain, auprès de vos médias et dans la presse quotidienne régionale", afin "d'accentuer la crédibilité de notre projet".

15H41
Renaissance

Maillard pas candidat à sa succession à la tête du groupe Renaissance

Le groupe Renaissance à l'Assemblée élira son président "en début de semaine prochaine", annonce à l'AFP le président sortant Sylvain Maillard, qui ne sera pas candidat à sa propre succession.
"On aura un vote en début de semaine prochaine, on est en train de l'organiser et de regarder les modalités", affirme le député de Paris.

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Alors que les députés doivent désigner du 18 au 20 juillet le président de l'Assemblée et les titulaires des autres postes clés (présidents de commission, membres du bureau...), "il y a un choix à faire" sur les candidats désignés par Renaissance et il "est important que ce soit le ou la présidente qui le fasse".
Le Premier ministre Gabriel Attal devrait être candidat, selon Maillard, tandis que l'ancienne Première Élisabeth Borne "réfléchit", a-t-il dit. Autre poids lourd du groupe, Gérald Darmanin ne devrait pas l'être, selon des sources proches du ministre de l'Intérieur.

"Le groupe a changé, on a perdu presque la moitié de nos députés, on a dans le groupe une ancienne Première ministre, un presque ancien Premier ministre, une ancienne présidente de l'Assemblée, des gens d'expérience, une vingtaine de ministres, je pense que c'est important aussi de redistribuer l'organisation dans le groupe", a-t-il souligné. "Le seul point sur lequel je serai très vigilant c'est l'unité. Mon job c'est que tout le monde adhère bien à Renaissance", a-t-il, assurant que "plus de 80" personnes se sont d'ores et déjà rattachées au groupe, ce qui en fait selon lui le "deuxième de l'Assemblée" derrière celui du RN.

Interrogé sur le "cordon sanitaire" que plusieurs présidents de groupe veulent maintenir pour tenir le RN à l'écart des postes clés de l'Assemblée, Maillard a estimé que c'était un "vrai débat" que devaient avoir tous les députés du groupe. "Je trouve que c'est une vraie discussion qu'il faut avoir. Je ne préempte pas la discussion avec nos députés", a-t-il dit.

14H41
agriculteurs en colère

La Coordination rurale sortira "les fourches" si écologistes ou insoumis entrent au gouvernement

La Coordination rurale a menacé de sortir "les fourches" en cas d'entrée au gouvernement des écologistes ou des insoumis, lors d'une démonstration de force jeudi à l'occasion du passage du Tour de France dans son fief du Lot-et-Garonne.

Une centaine de tracteurs et 200 militants tout de jaune vêtus, la couleur du deuxième syndicat agricole, ont investi un champ à Monflanquin à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée de la 12e étape de la Grande boucle entre Aurillac et Villeneuve-sur-Lot.

Le président de la Chambre d'agriculture locale, Serge Bousquet-Cassagne, l'un des leaders du mouvement hivernal de colère agricole, s'est dit, "à titre personnel", "très déçu du résultats des élections". "L'horreur absolue pour nous serait d'avoir au gouvernement Marine Tondelier ou un autre +tocard+ ministre de l'Ecologie ou de l'Agriculture", a déclaré cette figure historique du syndicat qui avait perturbé l'an dernier un déplacement de la dirigeante écologiste, où elle n'était "pas la bienvenue" selon lui.

On aurait préféré que le Rassemblement national soit au pouvoir, on les a jamais essayés. [...] on préfère Attal, pour une raison simple : il a peur de nous. Serge Bousquet-Cassagne

Marine Tondelier a porté plainte et une information judiciaire est en cours pour "entraves concertées à la liberté de réunion et à la liberté de parole".
"Ils ne nous passeront pas sur le corps, il faudra non pas ressortir les tracteurs mais les fourches", a ajouté M. Bousquet-Cassagne, coutumier des actions coup de poing et multi-condamné. Le programme agricole de la France insoumise, c'est l'assassinat pur et simple de l'agriculture française. On ne se laissera pas crever comme ça."
"On aurait préféré que le Rassemblement national soit au pouvoir, on les a jamais essayés", a poursuivi le dirigeant syndical, qui avait annoncé le mois dernier vouloir voter RN aux législatives. Mais au vu de la situation, "on préfère Attal, pour une raison simple : il a peur de nous", a-t-il ajouté.

À ses côtés, la dirigeante nationale de la CR Véronique Le Floc'h, qui fut championne de France de cyclisme chez les jeunes en 1988, a déploré "un abandon total de l'agriculture" de la part du pouvoir politique. Elle considère que la CR47 est "un moteur" pour les agriculteurs de toute la France afin de "repartir demain au combat".
 

14H34
réactions

Olaf Scholz se dit "confiant" quant à une "solution" à la situation politique en France

Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit ce jeudi "tout à fait confiant" quant à la capacité des dirigeants politiques français à trouver une "solution" sur un nouveau gouvernement après des élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire.
"Il incombe maintenant aux responsables politiques de trouver une solution et d'en tirer parti. Je suis persuadé qu'ils finiront par le faire", a déclaré Scholz, avant le début d'une réunion dans le cadre du sommet de l'Otan à Washington.

12h09
ralliement

Élisabeth Borne siègera au sein du groupe Renaissance

L'ancienne Première ministre Élisabeth Borne "s'est rattachée au groupe Renaissance", affirme jeudi à l'AFP son entourage. Des rumeurs évoquaient la possibilité qu'elle rejoigne le groupe MoDem ou participe à la création d'un groupe social-démocrate.

Élisabeth Borne a été réélue, dimanche, députée du Calvados après le désistement du candidat du Nouveau Front populaire Noé Gauchard (LFI). 

Assemblée nationale

Le premier ministre français sortant, Elisabeth Borne, salue avant la cérémonie de passation des pouvoirs, mardi 9 janvier 2024 à Paris.

Emmanuel Dunand, Pool via AP

Depuis lundi, le groupe Renaissance est tiraillé par des forces centrifuges, mais pourrait finalement conserver l'essentiel de ses troupes. Un temps soupçonné de vouloir rejoindre Horizons ou créer son propre groupe, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait savoir mardi qu'il siègerait bien à Renaissance. Élisabeth Borne était quant à elle tentée de quitter le groupe avec des représentants de l'aile gauche de la macronie, selon des sources parlementaires.

L'ancien président de la commission des Finances Sacha Houlié, figure de cette aile gauche, a lui annoncé mercredi qu'il ne poursuivrait pas au sein du groupe, s'efforçant d'en construire un nouveau allant de "la droite sociale à la gauche socialiste".

Le président du groupe pourrait être élu vendredi, une élection pour laquelle le Premier ministre Gabriel Attal part grand favori.

09H39
comment former un gouvernement ?

Macron et Larcher veulent temporiser, la gauche s'impatiente

En attendant de "décider de la nomination du Premier ministre", c'est "le gouvernement actuel (qui) continuera d'exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes", a déclaré le chef de l'Etat dans sa "lettre aux Français" publiée par la presse régionale hier.

Un scénario qui convient parfaitement à Gérard Larcher. Reçu mardi soir à l'Élysée, le président du Sénat y a d'ailleurs "plaidé pour que nous prenions du temps, que nous enjambions la période importante où nous accueillons le monde aux Jeux olympiques", comme il l'a raconté jeudi matin sur BFMTV/RMC.
Pour le troisième personnage de l'État, ce n'est "qu'ensuite, au début du mois de septembre", que devra être "engagée la phase qui est la conséquence de ces élections". Quitte donc à prolonger de deux mois le bail de Gabriel Attal à Matignon? "C'est l'option que j'ai défendue", a ajouté Larcher, constatant comme le président de la République que "personne n'a de majorité, même relative" à l'Assemblée.

Hors de question pour la gauche, qui revendique le pouvoir depuis son succès dimanche. Olivier Faure, le patron du PS, accuse le chef de l'État de ne pas "respecter le vote des Français" qui ont placé en tête le Nouveau Front populaire. Jean-Luc Mélenchon dénonce même des "magouilles" et "le retour du veto royal".

Avec le soutien de la CGT, qui appelle à des rassemblements le 18 juillet devant l'Assemblée nationale et les préfectures "pour que le résultat des élections soit respecté", a indiqué Sophie Binet sur LCI.
"Emmanuel Macron doit prendre acte du fait qu'il a perdu (et) nommer le Premier ministre qui sera proposé par le Nouveau Front populaire", a insisté la patronne du puissant syndicat.

Sauf que les leaders du NFP peinent à s'accorder sur un nom pour Matignon. Et certains s'exaspèrent: "J'ai fait part de mon impatience de façon assez forte", indique ainsi le communiste Fabien Roussel dans un entretien à Libération. "Nous mettons beaucoup trop de temps", a également estimé l'écologiste Sandrine Rousseau sur RMC.

Signe d'âpres tractations en coulisses, l'Insoumise Mathilde Panot a expliqué sur la chaîne franceinfo qu'il y a "des équilibres à tenir entre les différents postes à responsabilité", au gouvernement comme à l'Assemblée, et que les discussions "avancent pas à pas" afin de "proposer quelque chose qui est solide".

09h32
Syndicats

« On a l'impression d'avoir Louis XVI qui s'enferme à Versailles », déplore Sophie Binet à propos d’Emmanuel Macron

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a appelé jeudi Emmanuel Macron à « sortir du déni » car « il a perdu les élections » après la publication de la lettre que le chef de l'État a adressée aux Français.

Sortant de son silence trois jours après le second tour des législatives, le président s'est adressé mercredi aux Français dans une lettre en demandant aux « forces politiques républicaines » de « bâtir une majorité solide » pour gouverner.

CGT

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, s'exprime lors d'une conférence sociale avec les syndicats et les employeurs au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, le lundi 16 octobre 2023. 

Miguel Medina, Pool via AP

« Il faut qu'il entende le résultat des urnes », a estimé Sophie Binet. « Emmanuel Macron doit prendre acte du fait qu'il a perdu, doit nommer le Premier ministre qui sera proposé par le Nouveau Front populaire et laisser le Nouveau Front populaire travailler avec l'Assemblée pour construire des majorités. » « On a l'impression d'avoir Louis XVI qui s'enferme à Versailles », a-t-elle encore déploré.

Le 18 juillet, la fédération CGT des cheminots appelle ses syndicats à organiser des rassemblements partout en France et à proximité de l'Assemblée nationale à Paris. 

08h53
Premier ministre

Gérard Larcher est favorable au maintien d'Attal jusque "en septembre"

Le président du Sénat, Gérard Larcher, appelle jeudi à « enjamber » les Jeux olympiques avant de former un nouveau gouvernement « en septembre », excluant d'aller lui-même à Matignon où il a souhaité que Gabriel Attal soit maintenu jusqu'à la rentrée.

Rien ne presse. Comme Emmanuel Macron, qui a dit vouloir « laisser un peu de temps » aux partis pour « bâtir des compromis » après des législatives sans grand vainqueur, Gérard Larcher n'entend pas céder à la précipitation pour désigner le futur Premier ministre.

Les deux hommes se sont d'ailleurs vus mardi, avant que le chef de l'État ne diffuse sa « lettre aux Français » dans la presse régionale. « J'ai plaidé pour que nous prenions du temps, que nous enjambions la période importante où nous accueillons le monde aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiques, et qu'ensuite, au début du mois de septembre, soit engagée la phase qui est la conséquence de ces élections », a déclaré sur BFMTV/RMC le président du Sénat, avec en ligne de mire le prochain budget qui devra être présenté « avant la fin du mois de septembre ».

Quitte donc à prolonger de deux mois le bail de Gabriel Attal à Matignon. « C'est l'option que j'ai défendue », a ajouté Larcher, constatant comme le président de la République que « personne n'a de majorité, même relative » et espérant que « la clarification viendra du Parlement ».

06h55
économie

Le gouverneur de la Banque de France met en garde contre les « coûts salariaux excessifs » et les « impôts trop lourds »

Quatre jours après le second tour des élections législatives, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a appelé à « reconnaître les exigences du réel » et à éviter les « coûts salariaux excessifs » pour les entreprises.

Banque de France

Francois Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, participe à un séminaire sur l'innovation financière au G20, samedi 8 juin 2019, à Fukuoka, au Japon. 

Kiyoshi Ota/Pool Photo via AP

Alors que le Nouveau Front populaire, l'alliance de gauche arrivée en tête du second tour, propose de relever le Smic de plus de 200 euros pour le porter à 1 600 euros nets, le patron de la banque centrale était invité sur franceinfo pour commenter l'impact de cette mesure sur les entreprises.

« Je crois (...) que dans la compétition économique, nos PME, nos entreprises ne peuvent pas être alourdies par des coûts salariaux excessifs, y compris le Smic, et par des impôts trop lourds », a-t-il poursuivi. « Ça serait très mauvais pour l'emploi tout de suite, et très mauvais pour le pouvoir d'achat à terme », a jugé François Villeroy de Galhau. 

06h02
Majorité ...

Emmanuel Macron peut-il bâtir une majorité « plurielle » à l’Assemblée ?

Le chef de l’État assurait, mercredi dans une lettre aux Français, que « personne ne l'a emporté » à l'issue du scrutin des législatives. Il place ses espoirs dans la constitution d’un bloc qui réunit les "forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines", excluant le RN comme LFI. Mais de quels acteurs dispose-t-il pour bâtir cette majorité "plurielle" sans les deux partis ?

La tâche s'annonce ardue. Les réunions et tractations vont se poursuivre jeudi dans un climat toujours tendu. 

Plusieurs lignes se chevauchent dans les rangs de l'ex-majorité présidentielle. Gérald Darmanin et Edouard Philippe ont chacun de leur côté plaidé pour un rapprochement avec Les Républicains. Le président du groupe Horizons à l'Assemblée, Laurent Marcangeli, a lui, évoqué un gouvernement "le plus large possible, qui partirait des LR pour aller jusqu'aux sociaux-démocrates (...), voire le Parti communiste et les écologistes".

Sacha Houlié, marcheur de la première heure et tenant de l'aile gauche, a pour sa part annoncé qu'il ne "siégera pas" au groupe Renaissance, préférant tenter de créer un groupe "qui aille de la droite sociale à la gauche socialiste".

Il note d’ailleurs qu'au moins « quarante » députés macronistes ne se sont pas encore rattachés au futur groupe Renaissance à l'Assemblée dont, selon plusieurs sources, l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne, l'ex-ministre Stéphane Travert, la ministre Agnès Pannier-Runacher ou encore la députée Stella Dupont.

Élections

Le président français Emmanuel Macron et François Bayrou lors d'une réception avec les maires de France au Palais de l'Elysée à Paris, mercredi 22 novembre 2023. 
 

Ludovic Marin, Pool via AP

Le patron du MoDem, François Bayrou, a quant à lui martelé auprès de l'AFP qu'on "ne peut pas faire un gouvernement d'union nationale avec un seul camp", plaidant pour la désignation d'un Premier ministre capable de "rassembler", sans s'exclure lui-même de ce scénario. Laurent Wauquiez, président fraîchement élu du groupe LR rebaptisé "Droite républicaine", a rejeté une "coalition gouvernementale", mais évoqué la possibilité d'un "pacte législatif".

05h42
Réactions

Les partis accusent réception de la lettre d’Emmanuel Macron

Les tractations se poursuivent jeudi pour tenter de former un gouvernement alors qu'Emmanuel Macron entend placer les responsables politiques au pied du mur en exhortant à une large coalition des forces républicaines, un laborieux chantier qui cherche encore ses bonnes volontés. Silencieux depuis le verdict des urnes, le président de la République a pris la plume, mercredi, pour mieux rappeler qu'il entendait demeurer le maître des horloges.

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Un nouveau Premier ministre? "Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun", prévient-il, plaidant pour une majorité "solide" et "plurielle" avec l'ensemble des forces républicaines. Et, "d'ici là, le gouvernement actuel continuera d'exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes".

Scandale dans les rangs de la gauche qui demande le départ de Gabriel Attal et veut aller seule à Matignon. Olivier Faure, le patron du PS, accuse le chef de l'État de ne pas "respecter le vote des Français" après l'arrivée en tête des législatives du Nouveau Front populaire, l'insoumis Jean-Luc Mélenchon dénonçant des "magouilles" et "le retour du veto royal".

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Avec sa missive, publiée juste avant son arrivée à Washington à l'occasion d'un sommet de l'Otan, Emmanuel Macron entend conforter une position de surplomb, assurant au passage que "personne ne l'a emporté" à l'issue du scrutin.

Qui anime ce direct ?

AFP