"Démanteler l'UNRWA est irréfléchi. En le faisant, nous sacrifierons une génération entière d'enfants, semant les graines de la haine, du ressentiment et d'un futur conflit", a déclaré Philippe Lazzarini, estimant "naïf" de penser que la disparition de
Il a dénoncé une "campagne délibérée et concertée pour saper" les opérations de l'UNRWA, dans le but ultime d'y "mettre un terme"."Une partie de cette campagne inclut d'inonder les donateurs avec de la mésinformation destinée à nourrir la méfiance et ternir la réputation de l'Agence".
L'UNRWA est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses employés d'implication dans l'attaque du 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien Hamas. Celle-ci a entraîné la mort de 1.160 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Une quinzaine de pays ont suspendu leurs financements à l'Agence déjà chroniquement sous-financée. Ces accusations sont "non confirmées", a assuré Philippe Lazzarini, qui a déjà indiqué qu'Israël n'avait jamais partagé les preuves des accusations contre les 12 employés en question.
"Laissez-moi vous dire ce qui est en jeu si aucune mesure significative n'est prise pour corriger (ce) cap catastrophique (...) A court terme, la réponse humanitaire à Gaza s'effondrera totalement", a prévenu Philippe Lazzarini.