Direct terminé le 14 juin à 20h30 TU
Direct commencé le 14 juin à 06h00 TU

DIRECT - Tensions extrêmes à la frontière entre Israël et le Liban, projet de trêve à Gaza bloqué

Les discussions concernant un cessez-le-feu à Gaza patinent. La situation à la frontière entre Israël et le Liban est explosive. Le Hezbollah a lancé ses plus importantes attaques contre les positions militaires israéliennes depuis le début des tirs transfrontaliers. Les Houthis sévissent toujours en mer Rouge. 

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De la fumée s'élève vers le ciel alors qu'un incendie brûle une zone après un bombardement libanais, sur le plateau du Golan contrôlé par Israël, le jeudi 13 juin 2024.

De la fumée s'élève après un bombardement libanais, sur le plateau du Golan contrôlé par Israël, le 13 juin 2024.

Leo Correa (AP)
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17H51
Houthis

L'équipage d'un navire en détresse en mer Rouge évacué

L'équipage d'un navire qui prenait l'eau après une attaque en mer Rouge par les rebelles houthis au large du Yémen a été évacué par des militaires, inidque l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO.

Le MV Tutor, percé par un drone mercredi, "a été abandonné et dérive" à l'est de Hodeida, ville portuaire tenue par les rebelles yéménites dans l'ouest du pays, a ajouté l'agence britannique, sans préciser à quelle armée appartenaient les militaires ayant évacué l'équipage, ou s'ils font partie de la coalition mise en place par les États-Unis pour sécuriser la mer Rouge.

Le président philippin Ferdinand Marcos s'était auparavant engagé à aider les marins philippins à bord et à les transférer à Djibouti, avec l'aide de l'UKMTO.
"Aux marins philippins à bord du MV Tutor qui a été bombardé et qui ne savent pas quoi faire en ce moment; nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le navire marchand battant pavillon libérien, appartenant à une compagnie grecque, a été touché par un drone et une seconde fois par "projectile aérien non identifié", a affirmé mercredi le commandement central de l'armée américaine.

Les insurgés yéménites ont revendiqué l'attaque contre de mercredi, affirmant avoir utilisé "un drone naval, des drones aériens et des missiles balistiques".

17H26
Boycott

Boycottée pour ses liens avec Israël, Barclays renonce à sponsoriser des festivals britanniques

La banque britannique Barclays, accusée de fournir des services financiers à des sociétés vendant des armes à Israël, renonce à sponsoriser plusieurs festivals de musique menacés de boycott par des artistes cet été au Royaume-Uni.

"Après discussion avec les artistes, nous sommes convenus avec Barclays qu'elle se retirerait du sponsoring de nos festivals" en 2024, a annoncé Live Nation UK, branche britannique du géant américain du spectacle vivant, qui avait signé un contrat de cinq ans avec la banque en 2023. Barclays a également confirmé à l'AFP qu'elle avait été invitée à "suspendre sa participation" aux festivals Live Nation au Royaume-Uni en 2024.

Cette semaine, plusieurs groupes s'étaient retirés du plus gros festival de metal et rock britannique Download, sponsorisé par la banque et organisé de vendredi à dimanche dans le Leicestershire (centre de l'Angleterre). Parmi les événements sponsorisés par Barclays figuraient le festival Isle of Wight fin juin, où sont programmés Green Day et les Pet Shop Boys, et le Latitude fin juillet dans le Suffolk (est), où sont attendus Duran Duran ou London Grammar."Les clients de Barclays qui détiennent des billets pour ces festivals ne sont pas concernés et leurs billets restent valables", a indiqué la banque.

"C'est une victoire historique pour le mouvement mondial BDS (boycott, désinvestissement et sanctions, NDLR) palestinien", a salué sur Instagram le groupe "Bands Boycott Barclays" ("Les groupes boycottent Barclays"), qui mène une campagne pour convaincre les festivals de rompre leurs partenariats avec la banque.


Il l'accuse d'être "complice du génocide à Gaza par le biais de ses investissements, prêts et souscriptions auprès de sociétés d'armement fournissant l'armée israélienne", qui mène une offensive contre le Hamas à Gaza après l'attaque sans précédent du 7 octobre.
Barclays a dit regretter que des militants aient recours à "l'intimidation de (son) personnel, au vandalisme répété de (ses) agences et au harcèlement en ligne", et a craint que cette campagne affaiblisse "le soutien essentiel aux événements culturels dont profitent des millions de personnes".

Elle a réfuté investir directement ou détenir en son compte des actions d'entreprises de défense fournissant des armes à Israël.

En mai, plus de 100 artistes avaient refusé de participer au festival Great Escape de Brighton, dans le sud de l'Angleterre, au nom de cette campagne de boycott soutenue par des centaines d'associations, labels, fans et artistes.

15H30
blocus d'extrémistes israéliens

Washington sanctionne des extrémistes israéliens accusés d'entraver l'aide à Gaza

Les États-Unis vont prendre des sanctions contre un groupe extrémiste israélien, accusé d'entraver la distribution de l'aide humanitaire aux Palestiniens à Gaza. Le département d'État "désigne aujourd'hui Tzav 9, un groupe israélien extrémiste violent qui bloque, harcèle et détériore les convois transportant une aide humanitaire vitale pour les civils palestiniens à Gaza", selon un communiqué.

Selon Washington, premier soutien d'Israël, des membres de ce groupe ont tenté d'empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, "en bloquant des routes, parfois violemment, le long de l'itinéraire entre la Jordanie et Gaza, y compris en Cisjordanie".

Le département d'État cite notamment le 13 mai, quand "des membres de Tzav 9 ont pillé puis incendié deux camions près d'Hébron, en Cisjordanie, transportant de l'aide humanitaire". "Le gouvernement israélien a la responsabilité d'assurer la sécurité des convois humanitaires qui transitent par Israël et la Cisjordanie en direction de Gaza", indique encore le département d'État, disant ne pas "tolérer les actes de sabotage et de violence visant cette aide humanitaire essentielle".

Ces dernières semaines, des civils israéliens ont attaqué des camions qu'ils soupçonnaient de transporter des vivres vers Gaza, où l'entrée de l'aide humanitaire est déjà strictement contrôlée par les autorités israéliennes.

15H29
Attaques

Le ministre de la Défense israélien accuse la France d'hostilité à l'égard d'Israël

Le ministre de la Défense israélien a rejeté une nouvelle initiative française pour tenter de contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise. Yoav Gallant accuse Paris d'"hostilité" à l'égard d'Israël, déclarations dénoncées comme "déplacées" au sein de la diplomatie israélienne.

"Alors que nous menons une guerre juste, en défense de notre peuple, la France a adopté une politique d'hostilité à l'égard d'Israël. Ce faisant, la France ignore les atrocités commises par le Hamas", écrit Yoav Gallant dans un message en franaçs  publié sur X et ajoutant : "Israël ne fera pas partie du cadre trilatéral proposé par la France."


Le président français Emmanuel Macron a annoncé hier que la France, les États-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur une feuille de route française présentée au début de l'année pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise, où les affrontements sont quasi quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah depuis le 7 octobre. 

Interrogé par l'AFP sur la question de savoir si les propos de Yoav Gallant reflétaient la position du cabinet israélien, un porte-parole gouvernemental a répondu que celui-ci s'était exprimé en sa qualité de ministre de la Défense. "Au-delà des divergences d'opinions qui existent entre Israël et la France", les "attaques" de M. Gallant contre Paris "sont incorrectes et déplacées", ont indiqué de leur côté de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères israéliens.

Ils rappellent que "la France a participé activement à la défense du ciel de l'État d'Israël" dans la nuit du 13 au 14 avril pour aider à contrer une attaque inédite de la République islamique d'Iran contre Israël. "Depuis le début de la guerre, la France s'est distinguée par une politique claire de condamnation et de sanctions contre le Hamas", et "les autorités françaises luttent activement contre le fléau de l'antisémitisme", ajoutent-ils, en affirmant que "le ministre des Affaires étrangères continuera de lutter avec toutes les parties concernées pour protéger les intérêts d'Israël à sa frontière nord".

15H11
soutien à l'ONU

Le G7 demande à Israël de "s'abstenir" de lancer une offensive sur Rafah

"Nous exhortons toutes les parties à faciliter un passage rapide et sans entraves de l'aide humanitaire destinée aux civils qui en ont besoin, particulièrement les femmes et les enfants", et ce par toutes les voies d'acheminement terrestres et maritimes possibles, ont souligné les chefs d'État et de gouvernement du G7 dans un texte consulté par l'AFP.

Ils jugent "essentiel que les réseaux de distribution de l'Unrwa (l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, NDLR) et des autres organisations et agences des Nations unies soient pleinement en mesure d'acheminer l'aide à ceux qui en ont le plus besoin, afin de remplir leur mandat de manière efficace".

Le président américain Joe Biden et ses alliés du "Groupe des 7" (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) déplorent le "nombre inacceptable" de civils tués "des deux côtés" depuis le 7 octobre.

À cet égard, ils se disent "profondément préoccupés par les conséquences sur la population civile des opérations terrestres en cours à Rafah" (sud), où l'armée israélienne a lancé le 7 mai son offensive au sol indispensable selon elle pour éliminer le Hamas. Ils demandent à Israël de "s'abstenir" de lancer une opération à grande échelle sur cette ville frontalière de l'Égypte. 

Le G7 réitère par ailleurs sont "soutien plein et entier" au plan de cessez-le-feu mis sur la table le 31 mai par Joe Biden, principal allié d'Israël qui devrait permettrait la libération de tous otages israéliens retenus à Gaza et "une augmentation significative du flot d'aide humanitaire".

Il renouvelle son "appel au Hamas à accepter et mettre en oeuvre pleinement et sans ambiguïté" ce plan jusque-là resté lettre morte, le gouvernement israélien et le Hamas campant sur leurs positions.

12H35
Bilan

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37.266 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé vendredi un nouveau bilan de 37.266 personnes tuées depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois. 

Au moins 34 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise ce communiqué du ministère, ajoutant que 85.102 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre.

10H47
Frappes israéliennes

Israël continue de bombarder Rafah et la ville de Gaza

Aux premières heures ce vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes sur le petit territoire palestinien. L'armée concentre principalement ses opérations à Rafah (sud), où elle a lancé le 7 mai son offensive terrestre indispensable selon elle pour éliminer le Hamas. Mais les bombardements et les combats continuent ailleurs dans la bande de Gaza.

"Nous étions assis à la maison et nous mangions. Soudain la maison s'est effondrée sur nous", touchée par une frappe nocturne israélienne sur la ville de Gaza (nord), a raconté à l'AFP Anwar Harz, blessé et soigné à l'hôpital Al-Ahli. "Assez, assez de guerre et de destruction."

Plusieurs Palestiniens blessés parmi lesquels des enfants ont été transportés dans cet hôpital, l'un des rares à fonctionner, a minima, dans le territoire palestinien. A la morgue de l'établissement, plusieurs corps enveloppés dans des couvertures sont placés à même le sol.

À l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah (centre), des membres de la famille Hegazi pleurent la mort de Eyad, 10 ans, décédé selon eux de malnutrition. Des images montrent sa soeur tenant dans ses bras son corps très amaigri. Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 8.000 enfants âgés de moins de cinq ans ont été soignés à Gaza pour malnutrition aiguë, "dont 1.600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère"
"Il y a déjà eu 32 décès attribués à la malnutrition, dont 28 parmi les enfants de moins de cinq ans", a déclaré le 12 juin le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Selon l'armée, les troupes à Rafah "ont éliminé des terroristes, localisé de grandes quantités d'armes et des ouvertures de tunnels souterrains" et "détruit des sites d'infrastructures du Hamas". Dans le centre et le nord de Gaza, les avions de combat israéliens ont visé des "structures ou des cellules terroristes", a-t-elle ajouté.

Dans le nord d'Israël, des sirènes d'alerte aux roquettes ont retenti ce vendredi, la police parlant de la chute de plusieurs projectiles tirés du Liban dans les environs de la ville de Kiryat Shmona.

10H40
politique française

Le Nouveau Front Populaire condamne les "massacres terroristes du Hamas"

Le Nouveau Front Populaire, alliance de la gauche pour les législatives anticipées, a dévoilé vendredi son programme de "rupture". Les mouvements de gauche, de Place publique aux Insoumis en passant par les Ecologistes, le PCF et le Parti socialiste, promettent d'abroger les réformes des retraites, de l'assurance chômage et la loi immigration.

Sur le dossier ultra-sensible du conflit au Proche-Orient, ils dénoncent également dans leur programme "les massacres terroristes du Hamas". 

La situation en Israël et à Gaza avait cristallisé les dissensions à gauche ces derniers mois, notamment durant la campagne des européennes où les positions du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon lui avaient valu des accusations d'antisémitisme.

Le Nouveau Front Populaire s'est finalement accordé sur la condamnation des "massacres terroristes" du Hamas, appelant à "imposer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et faire respecter l'ordonnance de la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui évoque, sans ambiguïtés, un risque de génocide".

Il reconnaît également une "explosion inquiétante, sans précédent" des "actes racistes, antisémites et islamophobes" en France, une réponse assez nette à la formule contestée de Jean-Luc Mélenchon qui avait considéré début juin que l'antisémitisme "rest(ait) résiduel en France".

09h40
"Porte-parole du terrorisme"

Al Jazeera interdite pendant 35 jours supplémentaires en Israël

La justice israélienne a confirmé et prolongé pour 35 jours supplémentaires l'interdiction de la chaîne qatarie Al Jazeera, a indiqué le site du ministère de la Justice. "Le tribunal de district de Tel-Aviv a confirmé les instructions du ministre des Communications d'arrêter la diffusion de la chaîne Al Jazeera, de fermer ses bureaux en Israël, de bloquer l'accès à ses sites internet et de saisir les équipements utilisés pour diffuser le contenu de la chaîne, pour une durée de 35 jours", indique le ministère.

Le Parlement israélien a voté, début avril, une loi permettant d'interdire la diffusion en Israël de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l'État.

Sur la base de ce texte, le gouvernement israélien a approuvée, le 5 mai, la décision d'interdire la diffusion de la chaîne en Israël et d'y fermer ses bureaux pour une période renouvelable de 45 jours. Mais le 9 juin, la Cour suprême, saisie d'une requête de l'Association pour les droits civiques en Israël contestant la fermeture de la chaîne, a renvoyé l'affaire devant le tribunal de district de Tel-Aviv. Devant cette juridiction, le gouvernement a demandé la confirmation de l'interdiction pour 45 jours. Invoquant des vices de procédure, le juge l'a autorisée pour 35 jours.

Le ministre des Communications, Shlomo Karhi, a réagi dans un communiqué qualifiant Al-Jazeera de "porte-parole du terrorisme au service du Hamas. Pour des raisons juridiques absurdes, nous sommes obligés (de demander) sa fermeture en Israël tous les 45 jours. Nous continuerons à faire tout ce qui est nécessaire pour nettoyer la région du terrorisme."

Depuis plusieurs années, les autorités israéliennes critiquent publiquement la couverture par Al Jazeera de l'actualité en Israël et dans les Territoires palestiniens où la chaîne a des correspondants. L'armée israélienne a accusé à plusieurs reprises des journalistes de la chaîne qatarie d'être "des agents terroristes" affiliés au Hamas et à son allié du Jihad islamique.

La chaîne nie ces accusations et accuse Israël de cibler systématiquement ses employés dans la bande de Gaza. Au moins deux de ses journalistes y ont été tués depuis le début de la guerre.

08H52
témoignage

Ex-otage à Gaza, "il nous raconte certaines choses" mais gardera ses secrets

"C'était tellement émouvant qu'on ne pouvait pas se parler", confie Mikhaïl Kozlov, en racontant ses retrouvailles avec son fils Andreï, libéré par l'armée israélienne après 8 mois de captivité à Gaza aux mains du Hamas.

La rencontre filmée montre le jeune israélo-russe tombant littéralement aux pieds de sa mère et fondant en larmes, sa mère l'enlaçant. Ces images ont fait le tour des réseaux sociaux et des chaînes de télévision en Israël.

Sa mère, Evguenia Kozlov, renchérit en se souvenant qu'avant d'apprendre sa libération, "ils n'avaient jamais perdu espoir" de le revoir. Elle affirme avoir craint "qu'Andreï ne soit plus le même". "Mais c'était une tempête d'énergie, une onde de choc émotionnelle qui venait de lui", raconte Madame Kozlov.

Andreï Kozlov, 27 ans, a été libéré le 7 juin lors d'une opération de l'armée israélienne à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, tout comme Noa Argamani, 26 ans, Almog Meir Jan, 22 ans, et Shlomi Ziv, 41 ans. Tous les quatre avaient été enlevés par le Hamas le 7 octobre au festival de musique electro Nova, lors de l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en Israël.

Leur libération a été accueillie dans la liesse en Israël.

Les parents d'Andreï Kozlov, Mikhaïl et Evguenia, 52 ans tous les deux et russes, vivent à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) et ont pris l'avion pour retrouver leur fils après huit mois d'une longue attente, au lendemain de sa libération. Dans un entretien accordé en russe à l'AFP, il racontent ce qu'ils savent de sa captivité.
"Il nous raconte certaines choses. Il dit qu'il y en a d'autres qu'il ne nous racontera jamais", déclare le père.

"Un jour, un de ses ravisseurs lui a montré qu'il le filmerait et le tuerait devant la caméra pour le montrer au monde entier. Et il a dit que ce ne serait pas maintenant, ce serait demain et il l'a laissé (...), il a dû y penser toute la journée", raconte M. Kozlov. "Mains et pieds liés pendant deux mois, et au début les mains attachées dans le dos", leur fils leur a décrit en partie sa captivité, selon son père.

Quand on leur demande comment il se porte cinq jours après son retour en Israël, où il s'était installé un an et demi avant l'attaque du Hamas, le père dit qu'il "a du mal à prendre une décision, même la plus simple car il a été privé de cette opportunité pendant longtemps". "Il ne sait pas quoi dire quand on lui donne à choisir entre du riz et des pâtes, il a été privé de tout choix pendant huit mois", ajoute le père.

À sa libération, le jeune homme découvre qu'il y a 116 autres otages du 7 octobre encore détenus à Gaza (sur les 251 personnes enlevées ce jour-là en Israël), dont 41 ont été déclarés morts par l'armée israélienne. "Il fait partie de ceux qui peuvent imaginer les conditions qu'endurent" les autres otages, explique M. Kozlov.

À l'exemple d'autres familles d'otages libérés, les Kozlov veulent s'engager pour défendre la cause des captifs aux mains du Hamas. "Lui et nous, toute notre famille, nous sommes terriblement inquiets pour ces personnes, et nous appelons les gouvernements à parvenir rapidement à un accord et à aider ces personnes à retourner dans leurs familles", affirme M. Kozlov.

06h40
Golfe d'Aden

Un marin blessé par des tirs de missiles houthis

À la suite des tirs de missiles, le navire marchand Verbena battant pavillon des Palaos a signalé "des dégâts et des incendies à bord" et "un marin a été grièvement blessé", selon un communiqué du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Le blessé a été évacué par les forces américaines sur un autre bateau pour y recevoir des soins, a ajouté le Centcom. "Ce comportement irréfléchi des Houthis, soutenus par l'Iran, menace la stabilité régionale et met en danger la vie des marins de la mer Rouge et du golfe d'Aden", ajoute le texte.

Le Verbena, de "propriété ukrainienne et exploité par la Pologne", a été pris pour cible pour la "deuxième fois en 24 heures par un missile balistique anti-navire lancé depuis la zone contrôlée par les Houthis du Yémen dans le golfe d'Aden", a relevé le Centcom.

Les Houthis ont affirmé, hier, avoir attaqué trois navires au cours des dernières 24 heures, y compris le Verbena, "en représailles contre les crimes commis contre notre peuple dans la bande de Gaza et en riposte à l'agression américano-britannique contre notre pays."

Depuis novembre, les houthis prennent pour cibles des vaisseaux dans le golfe d'Aden et en mer Rouge en signe de solidarité, disent-ils, avec les Palestiniens à Gaza. Ces attaques perturbent fortement le commerce maritime.

(Re)lire Qui sont les Houthis, ces rebelles qui menacent le trafic maritime en mer Rouge ?

06h15
Raid aérien

"Une civile" tuée au Liban après une frappe israélienne, selon ANI

Une "civile" a été tuée et au moins sept autres personnes blessées lors d'une frappe israélienne nocturne dans le sud du Liban, selon l'agence de presse nationale libanaise (ANI). Elle évoque un bilan provisoire. 

Selon cette source, "des avions de guerre ennemis ont lancé un raid visant une maison" à Janata, petite ville située dans la région de Tyr.

06h00
Frontière israélo-libanaise

Nouveaux bombardements à Gaza, flambée de violence entre Israël et le Hezbollah

L'armée israélienne mène des bombardements dans la bande de Gaza sans avancée dans les pourparlers pour un cessez-le-feu, le tout doublé d'une flambée de violence à la frontière entre Israël et le Liban. Aux premières heures de la journée, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l'enclave.

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé, hier, au sommet du G7, que la France, les États-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise.

Le plan pour une cessation des hostilités propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al-Radwan, unité d'élite du Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.

Or le mouvement chiite libanais dit mener des bombardements en représailles au décès, mardi, d'un de ses hauts commandants, Taleb Sami Abdallah, dans une frappe israélienne. Il refuse, à ce stade, de s'engager dans des pourparlers tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu durable à Gaza.

(Re)voir Proche-Orient : les tensions entre le Hezbollah et Israël s'intensifient

Hier, le Hezbollah a lancé de nouvelles attaques à la roquette et au drone "contre six casernes et sites militaires" tout en lançant simultanément "des escadrons de drones chargés d'explosifs" sur trois autres bases israéliennes, a déclaré le mouvement pro-iranien dans un communiqué. Il s'agit des plus importantes actions simultanées menées par le Hezbollah contre des positions militaires israéliennes depuis le début, il y a plus de huit mois, des échanges de tirs transfrontaliers.

L'armée israélienne a déclaré qu'"environ 40 projectiles ont été lancés en direction de la Galilée et du Golan" syrien, dont une partie est occupée par Israël. La plupart ont été interceptés tandis que d'autres ont déclenché des incendies, selon elle. Dans un communiqué, elle a fait état de deux soldats blessés dans l'explosion d'un projectile dans la région de Manara, une localité du nord proche de la frontière libanaise.

Lors d'un point presse, le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a averti qu'Israël répondrait "avec force à toutes les agressions du Hezbollah."

Qui anime ce direct ?

Avec AFP