Des frappes aériennes russes ont frappé le sud de l'Ukraine pendant la nuit du 15 au 16 août. Des silos à grain et des entrepôts de stockage de céréales dans l'un des ports fluviaux du Danube ont été touchés, selon le gouverneur de la région d'Odessa. Mais Kiev a réussi à faire partir un cargo commercial d'Odessa.
Le porte-conteneur Joseph Schulte quittant le port d'Odessa vogue vers la mer Noire. Le navire transporte plus de 30.000 tonnes de marchandises, dont des denrées alimentaires bat pavillon de Hong Kong. 16 août 2023
Le président Zelensky a salué le départ d'un premier cargo commercial depuis le port d'Odessa en mer Noire malgré les menaces russes, une "étape importante" pour la liberté de navigation au large de l'Ukraine.
"L'Ukraine vient de franchir une étape importante dans le rétablissement de la liberté de navigation en mer Noire. Le premier navire civil a emprunté le nouveau couloir humanitaire ukrainien, au départ du port d'Odessa" a-t-il déclaré sur "X" ex-twitter
Les attaques russes visant des infrastructures céréalières de l'Ukraine le long du Danube montrent que Vladimir Poutine "se moque" de l'approvisionnement en denrées alimentaires essentielles des pays en voie de développement, estime mercredi la diplomatie américaine.
"C'est inacceptable. Poutine se moque de la sécurité alimentaire mondiale", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État américain Vedant Patel. "Conséquence des frappes ennemies sur un des ports du Danube: des entrepôts de céréales ont été endommagés", a indiqué le gouverneur de la région d'Odessa Oleg Kiper sur les réseaux sociaux.
Washington appelle Moscou à revenir "immédiatement" à cet accord.
"Le contraste est très clair. Nos partenaires ukrainiens inspirent le monde tandis que la Russie affame le monde en faisant de la nourriture une arme", a déclaré Vedant Patel.
Le président Volodymyr Zelensky assure que les frappes russes sur les infrastructures portuaires ukrainiennes constituaient une attaque contre "la sécurité alimentaire mondiale", après une nouvelle nuit de bombardements.
"Chaque attaque russe contre ces ports porte un coup aux prix mondiaux des denrées alimentaires, à la stabilité sociale et politique en Afrique et en Asie", a affirmé le président ukrainien dans son message quotidien du soir, diffusé sur les réseaux sociaux.
Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été condamné à 10 ans de prison en Russie pour avoir tenté d'incendier un centre d'enrôlement militaire, indique une ONG spécialisée.
Selon l'organisation OVD-Info, qui informe sur les procès à connotation politique en Russie, Andreï Petrauskas a été condamné pour avoir lancé en octobre 2022 deux cocktails Molotov sur un commissariat militaire de Krasnoïarsk en Sibérie.
Un petit incendie s'était déclaré, rapidement maîtrisé par des policiers, selon l'ONG. Le jeune homme, né en 1998, était jugé pour "acte terroriste", une accusation particulièrement grave.
Depuis le début du conflit en Ukraine, plusieurs personnes ont été condamnées pour des tentatives d'incendier des centres d'enrôlement militaires ou des bâtiments administratifs. Ces tentatives sont devenues plus fréquentes depuis une mobilisation partielle des réservistes en septembre 2022.
Début août, les autorités russes ont accusé les services spéciaux ukrainiens de cordonner une campagne téléphonique "massive" pour manipuler des Russes, en particulier des personnes âgées, et les inciter à incendier des bureaux militaires.
Le Parquet russe avait lui averti que les incendies d'infrastructures militaires serait considéré comme des "actes terroristes" ou des "sabotages", très sévèrement punis.
Ces derniers mois, plusieurs manipulations de ce type ont déjà été déjà rendues publiques en Russie, un pays où les arnaques téléphoniques sont monnaie courante.
Dans d'autres cas, les auteurs de ce type d'incendies ont dit avoir agi pour dénoncer l'assaut de la Russie contre l'Ukraine et la mobilisation de centaines de milliers de Russes pour aller au front.
Depuis le début du conflit, des milliers de Russes ont été condamnés, parfois à de lourdes peines, pour avoir protesté contre la politique du Kremlin. La quasi totalité des opposants d'envergure ont été emprisonnés ou poussés à l'exil.
Dans un message sur Telegram, l'ancien président de Russie et actuel président du conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev a déclaré lors de sa visite au Forum international militaire que l'Occident gagne a beaucoup d'argent en fournissant des armes à l'Ukraine. Il a aussi affirmé que l'armée russe a réussi à détruire beaucoup d'équipements américain et que l'Europe n'est pas intéressée à négocier car elle gagne de l'argent en vendant des armes.
Dmitri Medvedev présidant une réunion à la résidence d'État Gorki près de Moscou, le 3 août 2023.
"Quand nous brûlons tout, et que nous le brûlons bien, avec une belle flamme bleue, alors ils reprennent les discussions sur la nécessité de revenir à la table des négociations, qu'il faut trouver des compromis etc. Mais vous devez comprendre que ce n'est qu'une partie de l'histoire. L'autre partie de l'histoire, c'est que le complexe militaro-industriel américaine et européen, font de l'argent là-dessus. Ils veulent continuer à faire tourner le moulin à armes afin de gagner de l'argent pour leurs budgets. Nous allons nous battre contre ça, contre leurs tanks, et leurs blindés continueront de brûler."
Char français "capturé", véhicule américain "abandonné" : l'armée russe expose près de Moscou des engins occidentaux supposément saisis sur le front en Ukraine. Objectif : vanter ses propres armements et décrédibiliser la contre-offensive ukrainienne en cours.
Au parc Patriot, un grand espace glorifiant l'armée russe dans la région de Moscou, un commandant russe s'exprime, casquette verte sur la tête, devant un imposant blindé de transport américain MaxxPro, que Moscou présente comme l'un de ceux livrés par Washington à l'armée ukrainienne.
"Il a été abandonné sur le champ de bataille car il a cessé de fonctionner", assure le militaire au micro de l'agence de presse publique TASS. Il présente ensuite un véhicule britannique Husky, dont le pare-brise est criblé de supposés impacts de balles.
Le service de presse de l'armée russe assure qu'une "grande partie" de ces équipements est constituée d'engins britanniques : des véhicules Husky et Mastifff, ainsi qu'un AT 105 Saxon.
L'ancien président Dmitri Medvedev, l'actuel numéro 2 du Conseil de sécurité russe et qui suit en particulier les questions liées à l'industrie militaire se son pays, a visité l'exposition.
"C'est de la céramique ? Ah ! Une technologie avancée, ça vaut le coup de regarder", a dit Dmitry Medvedev en examinant l'un des matériaux d'un engin militaire censé provenir d'Australie, d'après des images diffusées par l'agence Ria-Novosti.
Il a également observé des articles censés montrer l'embrigadement "idéologique" de la jeunesse ukrainienne. On y voit en particulier des vêtements avec des slogans nationalistes ukrainiens et des emblèmes du régiment Azov, considéré comme une organisation terroriste par Moscou.
Ce matin, l'armée russe a bombardé la région de Kherson touchant une institution scolaire et un hôpital.
Un patient de l'hôpital, un homme de 55 ans soigné pour un AVC, a été blessé à la poitrine.
Trois personnes ont été blessées déclare le chef de l'administration militaire de Kherson, Oleksandr Prokudin.
À Zelenkvka, une frappe a blessé un homme de 45 ans qui travaillait dans son champ. Un homme de 60 ans a été blessé à la tête à Khreshchenivka
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé avoir "éliminé" quatre "saboteurs" ukrainiens qui tentaient de pénétrer depuis l'Ukraine dans la région frontalière de Briansk, ont rapporté les agences de presse russes.
Le FSB et les forces du ministère russe de la Défense ont "empêché une tentative d'un groupe de renseignement et de sabotage ukrainien de pénétrer dans le territoire russe", ont indiqué les services de sécurité dans un communiqué, cité par les agences.
"Quatre saboteurs ont été éliminés", affirme-t-il sans préciser de date.
Selon le FSB, des "armes étrangères, des explosifs, des outils de communication et de navigation", ainsi que des drones avec des symboles de l'État russe et des étiquettes "Propriété du FSB russe" ont été découverts.
Cela "témoigne de préparatifs en vue de provocations et d'actes de sabotage sur le territoire russe", a affirmé le FSB.
Hier, le gouverneur de la région de Briansk, Alexandre Bogomaz, avait annoncé que les forces russes avaient empêché une incursion d'un "groupe de saboteurs" ukrainiens dans cette région frontalière de l'Ukraine.
L'AFP n'était pas en mesure de dire s'il s'agit du même incident ou non.
Selon Alexandre Bogomaz, "personne n'a été blessé" à la suite de cet incident, mais un animal a été tué, et des locaux industriels, ainsi qu'une voiture, ont été endommagés par des bombardements ukrainiens.
Le père Ioann Koval a été déchu par le Patriarcat de Moscou pour avoir dit une prière pour la paix en Ukraine. Il est désormais réfugié en Turquie, à Antalya.
En septembre dernier, quand Vladimir Poutine a ordonné une mobilisation partielle des réservistes, le patriarche de Moscou Kirill a demandé à ses prêtre de prier pour la victoire. Le père Ioann, debout devant l'autel de son église à Moscou et une douzaine de paroissiens, a décidé de contrairement aux vœux de son supérieur, de parler de paix.
Le révérend Ioann Koval dans l'église orthodoxe d'Antalya en Turquie, le 16 juillet 2023.
"Le mot "victoire" dans la prière prenait tout de suite un sens propagandiste, forçant les paroissiens et le clergé à penser les hostilités d'une certaine façon" explique le père Koval à Associated Press. "C'était contraire à ma conscience. Je ne pouvais pas me plier à une telle pression politique de ma hiérarchie".
Le pope de 45 ans a donc remplacé le mot "victoire" avec "paix" dans la prière qu'il a récité plusieurs fois, mais cela a suffit pour que l'Église le révoque.
Prier ou appeler publiquement à la paix présente des risques en Russie. Des lois ont été proclamées qui ont amené à la condamnation de dizaines de milliers de personnes pour "discrédit de l'armée russe", une charge qui s'applique quasiment à tout ce qui contredit le discours officiel, que cela soit un commentaire sur les réseaux sociaux ou une prière dans une église.
Le patriarche Kirill, à l'instar du régime autoritaire de Poutine, a instauré une hiérarchie implacable qui demande une parfaite conformité de son clergé avec ses édits.
Le Patriarche Kirill arrivant à la réunion du ministère de la Défense à Moscou le 22 décembre 2022.
Quand la guerre a commencé, la plupart des prêtres ont gardé le silence, craignant une pression de la part de l'église et des autorités de l'État. Seuls un très petit nombre d'entre-eux a osé s'exprimer.
Sur les 40 000 prêtres orthodoxes russes, seuls 300 d'entre-eux ont signé une lettre ouverte appelant à la paix en Ukraine.
Toute voix qui s'élève contre la guerre est cruciale affirme Natalia Vasilevich, coordinatrice de l'ONG Chrétiens contre la guerre. "Cela brise ce qui semble être une position monolithique dans l'Église Russe Orthodoxe" explique-t-elle à l'AFP. Depuis le début de la guerre, son organisation a répertorié 30 prêtres orthodoxes qui subissent des pressions des autorités d'État et de l'Église. Mais ils sont peut-être plus nombreux qui n'osent pas parler craignant des représailles.
Les prêtres qui soutiennent publiquement la guerre en Ukraine sont au contraire, soutenus par l'État explique-t-elle. Ceux qui refusent de rejoindre ce cœur de louanges ou restent silencieux peuvent être affectés à d'autres paroisses, perdre leur salaire, leur logement, voire être défroqués.
C'est ce qui est arrivé au père Koval qui a fait appel au patriarche œcuménique Bartolomée de Constantinople qui peut recevoir des demandes de prêtres orthodoxes russes. Le patriarche a estimé que Koval avait été déchu pour ses opinions politiques, la re-instauré dans ses fonctions et la autorisé à exercer son ministère dans son église.
Le père Iakov Vorontsov, qui exerce son ministère au Kazakhstan, était profondément choqué quand la guerre a été déclarée. Il espérait que l'Église puisse exercer une mission de médiation. Mais ni ses pairs, ni ses supérieurs n'ont soutenu son appel à la paix. "Je me suis rendu compte que personne ne voulait entendre parler de paix" confie le jeune prêtre de 37 ans à Associated Press, "On aurait dû apporter ce message au peuple, à notre troupeau, mais ce n'a pas été le cas. Et puis je me suis rendu compte que nous avons un autre outil : les réseaux sociaux."
Ses posts Facebook ont eu beaucoup de soutien mais lui ont attiré des réactions hostiles en dehors des réseaux. Ses supérieurs l'ont re-affecté à de nouvelles paroisses plusieurs fois et désormais Vorontsov a décidé de quitter l'église "mais je ne renonce pas à mon range, j'ai juste décidé pour le moment que je ne peux pas rester au milieu de ces gens."
L'Ukraine a annoncé qu'un premier cargo commercial avait quitté le port d'Odessa, défiant la Russie qui menace de couler de tels navires depuis qu'elle a claqué la porte de l'accord permettant l'exportation des céréales ukrainiens.
Le Joseph Schulte photographié en 2018 à Shangaï.
L'annonce de la sortie en mer Noire du navire "Joseph Schulte", battant pavillon de Hong Kong, a eu lieu malgré un nouveau bombardement nocturne des infrastructures céréalières sur le Danube, dans la région d'Odessa.
En outre, Kiev a annoncé la libération d'une localité sur le front sud, où se concentre l'essentiel de l'effort de sa difficile contre-offensive pour libérer les territoires occupés par la Russie.
"Le porte-conteneurs Joseph Schulte (...) a quitté le port d'Odessa et navigue le long du couloir temporaire établi pour les navires civils", a annoncé Oleksandre Koubrakov, le ministre ukrainien en charge des infrastructures.
L'Ukraine avait annoncé la semaine dernière ouvrir des couloirs "temporaires" en mer Noire pour défier le blocus de la Russie.
Signe des risques, durant le week-end, un navire de guerre russe avait procédé à des tirs de sommation sur un cargo qui se dirigeait vers Izmaïl, port du Danube dans le sud de l'Ukraine, devenu l'une des principales voies de sortie des produits agricoles ukrainiens depuis que Moscou a mis fin en juillet à l'accord sur les exportations de céréales, source de revenus pour Kiev.
L'armée russe a d'ailleurs aussi continué de cibler avec ses bombardements les infrastructures portuaires du Danube, lançant encore une attaque de drone dans la nuit de mardi à mercredi.
"Conséquence des frappes ennemies sur un des ports du Danube: des entrepôts de céréales ont été endommagés", a annoncé le gouverneur de la région d'Odessa Oleg Kiper sur les réseaux sociaux.
La Roumanie a vivement condamné mercredi les nouvelles attaques russes contre les infrastructures portuaires du Danube, cruciales pour l'acheminement des céréales ukrainiennes, après plusieurs frappes aux portes de ce pays de l'Otan ces dernières semaines.
"Je condamne fermement les attaques russes répétées contre des innocents et des infrastructures civiles, y compris contre des silos à grains dans les ports ukrainiens de Reni et d'Izmaïl", a réagi sur X (ex-Twitter) la ministre des Affaires étrangères roumaine Luminita Odobescu. "A travers ces violations flagrantes du droit international, la Russie continue de mettre en danger la sécurité alimentaire et de la navigation en mer Noire".
Une personne a été tuée et deux autres blessées dans un bombardement ukrainien dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a indiqué mercredi le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.
"Malheureusement, il y a un mort", un homme qui a succombé à ses blessures dans la localité de Novaïa Tavoljanka, a-t-il annoncé sur Telegram, ajoutant qu'une femme était hospitalisée après avoir reçu des éclats d'obus et qu'un autre homme souffrait d'une commotion cérébrale.
Les frappes aériennes russes sur le sud de l'Ukraine ont endommagé pendant la nuit des silos à grains et des entrepôts dans l'un des ports fluviaux du Danube, une installation clé pour les expéditions de céréales, a déclaré mercredi le gouverneur de la région d'Odessa sur la mer Noire.
"Des terroristes russes ont attaqué la région d'Odessa à deux reprises la nuit dernière avec des drones d'attaque", a déclaré le gouverneur Oleh Kiper sur l'application de messagerie Telegram. "La cible principale est l'infrastructure portuaire et céréalière dans le sud de la région."
Silos de grain détruit près d'Odessa ce 16 août 2023.
Le bureau présidentiel a déclaré dans un communiqué séparé qu'il n'y avait pas eu de victimes.
Des photos publiées par le gouverneur montrent les murs métalliques détruits des installations de stockage et des tas de céréales et de tournesols éparpillés.
Les responsables ukrainiens n'ont pas encore précisé si le port attaqué fonctionnait.
L'armée de l'air ukrainienne a déclaré avoir détruit 13 drones lancés par la Russie au-dessus des régions d'Odessa et de Mykolaïv dans le sud. Le nombre de drones lancés par la Russie n'était pas immédiatement clair.
Les ports ukrainiens du Danube représentaient environ un quart des exportations de céréales avant que la Russie ne se retire d'un accord soutenu par l'ONU pour assurer un passage sûr pour l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire en juillet.
Les ports sont depuis devenus la principale voie de sortie, le grain étant envoyé sur des barges au port roumain de Constanta sur la mer Noire pour être expédié.
Plus tôt ce mois-ci, la Russie a attaqué Izmail - le principal port intérieur de l'Ukraine de l'autre côté du Danube depuis la Roumanie, faisant grimper les prix mondiaux des denrées alimentaires alors qu'elle intensifiait son recours à la force pour empêcher l'Ukraine d'exporter des céréales.
Le drone attaque des bâtiments détruits dans le port et arrête des navires alors qu'ils se préparent à y arriver pour charger du grain ukrainien au mépris d'un blocus de facto que la Russie a réimposé à la mi-juillet.
L'Ukraine a affirmé avoir repris un village sur le front sud, dans la région de Donetsk, dans le cadre de sa contre-offensive contre la Russie.
"Ourojaïné a été libéré. Nos défenseurs sont établis à proximité. L'offensive continue" dans la région, a annoncé la vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar, dans un communiqué sur les réseaux sociaux.
L'armée de l'air ukrainienne a déclaré qu'un grand groupe de drones de l'armée russe était entré dans l'embouchure du Danube et s'était dirigé vers le port fluvial d'Izmail, près de la frontière avec la Roumanie.
Des groupes de médias sociaux ont rapporté avoir entendu des systèmes de défense aérienne tirer dans la zone près de deux ports du Danube - Izmail et Reni.
Le gouverneur de la région sud d'Odessa, Oleh Kiper, a demandé aux habitants du district d'Izmail de se mettre à l'abri vers 01h30 (22h30 GMT) et a annulé l'alerte aérienne une heure plus tard.
Les ports ukrainiens du Danube représentaient environ un quart des exportations de céréales avant que la Russie ne se retire d'un accord soutenu par l'ONU pour assurer un passage sûr pour l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire. Ils sont depuis devenus la principale voie de sortie, le grain étant envoyé sur des barges au port roumain de Constanta sur la mer Noire pour être expédié.
Une attaque russe contre le port d'Izmail a fait grimper les prix alimentaires mondiaux début août.
Cette nuit, l'armée russe a ciblé les infrastructures portuaires du Danube avec des drones.
La Roumanie voisine, membre de l'Otan, a "fermement condamné" une "violation flagrante du droit international" mettant "en danger la sécurité alimentaire".
Un cargo commercial, le porte-conteneur Joseph Schulte, a réussi à quitter la Mer noire depuis Odessa.
L'Ukraine affirme avoir abattu 13 drones.
Sur le front sud, dans la région de Donetsk, l'armée ukrainienne a libéré le village d'Ourojaïné.
