Direct terminé le 18 septembre 2023 à 20H30
Direct démarré le 18 septembre 2023 à 05H25

Direct-Ukraine : Kiev porte plainte contre la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie

L'Ukraine porte plainte à l'OMC contre la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie qui ont prolongé leur embargo sur les importations de ses céréales. Au même moment, les agriculteurs bulgares manifestent contre la levée de l'interdiction des importations imposée par l'Union européenne. Sur le terrain, l'armée ukrainienne affirme avoir percé la ligne de défense russe en reprenant deux villages près de Bakhmout, dans l'est. Les horaires sont affichés en temps universel.


 

Partager
Image
Une cigogne dans le sillage d'une moissoneuse batteuse dans un champ de blé de la région de Tcherkassy, Ukraine le 25 juillet 2023. 

Une cigogne dans le sillage d'une moissoneuse batteuse dans un champ de blé de la région de Tcherkassy, Ukraine le 25 juillet 2023. 

© AP Photo/Jae C. Hong, File
19
nouvelle(s) publication(s)
20H07

Volodomyr Zelensky est arrivé à New York

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky vient d'arriver aux États-Unis pour assister à l'assemblée générale de l'ONU puis rencontrer son homologue américain Joe Biden à Washington.

"Olena Zelenska et moi sommes arrivés aux États-Unis", a annoncé le président ukrainien sur X (ex-Twitter), faisant référence à son épouse, pour des rencontres à l'ONU à New-York avant de se rendre à Washington.

Tweet URL
19H08
Réchauffement

Rencontre entre Lula et Zelensky mercredi à New York

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva va rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky mercredi à New York, après leur rendez-vous manqué du sommet du G7 en mai, indique à l'AFP la présidence brésilienne.

"Cette rencontre aura lieu après la réunion bilatérale" de Lula avec le président américain Joe Biden, en marge de l'assemblée générale des Nations unies, a expliqué le service de communication de la présidence.

Le President du Brésil Lula lors du sommet du G77 à La Havane le 16 septembre.

Le President du Brésil Lula lors du sommet du G77 à La Havane le 16 septembre.

© AP Photo/Ramon Espinosa

Les relations entre les deux dirigeants sont tendues, Lula ayant déclaré à plusieurs reprises que les responsabilités du conflit en Ukraine étaient partagées, même s'il a récemment condamné l'invasion russe.

En mai, une rencontre bilatérale entre le président brésilien et Zelensky était envisagée durant le sommet du G7 à Hiroshima, au Japon, mais elle n'a finalement pas eu lieu, officiellement en raison d'une incompatibilité d'agendas.
Le président ukrainien avait alors déclaré que son homologue brésilien était certainement "déçu" de ce rendez-vous manqué, ce à quoi Lula a rétorqué qu'il n'était "pas déçu", mais "contrarié""J'étais contrarié, car j'aimerais le rencontrer et discuter du sujet. Mais M. Zelensky est une grande personne. Il sait ce qu'il fait", avait déclaré le président brésilien.

À l'inverse de plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev et tente de se positionner, tout comme la Chine et l'Indonésie, en tant que médiateur.

Lula avait également suscité une vive controverse en avril, affirmant à Pékin que les États-Unis devaient cesser "d'encourager la guerre" en Ukraine et que l'Union européenne devait "commencer à parler de paix". Des propos durement critiqués par Washington, qui avait accusé le Brésil de se "faire l'écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits".

18H00
"la plainte ne nous impressionne pas"

La Pologne maintien son embargo sur les céréales ukrainiennes

Varsovie maintiendra son embargo sur les céréales ukrainiennes en dépit de la plainte que Kiev a déposée contre elle à l'OMC et malgré la fin des restrictions annoncée par Bruxelles, indique le porte-parole du gouvernement polonais.

"Nous maintenons notre position, nous pensons qu'elle est juste, elle est aussi le résultat d'une analyse économique et des pouvoirs qui découlent du droit communautaire et international", a déclaré Piotr Müller à la télévision Polsat News, ajoutant la plainte devant l'OMC "ne nous impressionn(ait) pas".
 

17H2
400 millions

L'Allemagne annonce 400 millions d'euros d'aide à l'Ukraine

L'Allemagne va fournir à l'Ukraine un nouveau paquet d'aide essentiellement militaire pour un montant de 400 millions d'euros mais n'a pas encore tranché sur la livraison de missiles de longue portée Taurus réclamés avec insistance par Kiev, a annoncé le ministre de la Défense.

Cette nouvelle tranche d'aide comprend notamment différents types de munitions car c'est "ce dont l'Ukraine a le plus besoin", a indiqué le ministre Boris Pistorius au journal Bild, à la veille d'une réunion des alliés de l'Ukraine en Allemagne. "Le gouvernement n'a pas encore décidé s'il allait envoyer des missiles de croisière Taurus", a ajouté le ministre.
 

17H02
Céréales

L'Ukraine porte plainte à l'OMC contre trois pays de l'UE pour avoir prolongé l'embargo sur les céréales

Kiev a porté plainte devant l'OMC contre trois pays de l'UE - la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie - qui ont prolongé leur embargo sur les importations de céréales ukrainiennes, malgré la levée des restrictions décidée par Bruxelles.

"C'est pour nous crucial d'établir que des Etats membres ne peuvent pas interdire à titre individuel l'importation de biens ukrainiens", a expliqué la ministre de l'Economie Ioulia Svyrydenko dans un communiqué. "C'est pour cela que nous portons plainte contre eux", a-t-elle ajouté.

Fin avril, la Commission européenne avait permis à cinq États membres (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) de bloquer sur leur sol la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens afin de protéger leurs agriculteurs.

À la suite de la levée des droits de douane de l'Union Européenne en mai 2022, ces pays avaient ainsi vu affluer les céréales à prix bradé en provenance d'Ukraine, privée de ses débouchés commerciaux en Afrique ou au Moyen-Orient du fait de l'invasion russe.

Le 15 septembre, Bruxelles a mis fin à cet embargo temporaire en estimant notamment que les "distorsions de marché" causées par l'afflux de céréales ukrainiennes avait "disparu".

Bravant la décision de la Commision, compétente pour définir la politique commeciale des Vingt-Sept, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie avaient aussitôt annoncé maintenir de façon unilatérale leur interdiction.

"Nous espérons que ces pays vont lever leurs restrictions et que nous n'aurons pas besoin d'aller devant les tribunaux pendant une longue période pour régler notre litige", a souligné la ministre ukrainienne dans son communiqué.

La Roumanie avait elle "regretté" la décision de Bruxelles mais s'est gardée de toute mesure unliatérale tandis que la Bulgarie a accepté de lever l'embargo au nom de "la solidarité avec l'Ukraine".

16H15
Diplomatie

Le pape François évoque la paix en Ukraine avec le nouvel ambassadeur russe

Le pape François rencontait aujourd'hui le nouvel ambassadeur de Russie auprès du Saint-Siège, selon lequel ils ont discuté des efforts du souverain pontife en faveur de la paix en Ukraine.

L'ambassadeur russe auprès du Saint-Siège quittant le Vatican après son entrevue avec le Pape ce 18 septembre 2023.

L'ambassadeur russe auprès du Saint-Siège quittant le Vatican après son entrevue avec le Pape ce 18 septembre 2023.

© AP Photo/Paolo Santalucia

Ivan Soltanovsky, un diplomate de carrière, a présenté ses lettres de créance au chef de l'Eglise catholique, a souligné le Vatican dans un communiqué.

Le pape et lui ont "en particulier évoqué la mission de l'envoyé spécial du pape pour la paix en Ukraine, la cardinal Matteo Zuppi, qui a pour objectif de résoudre certains problèmes humanitaires", a déclaré le nouvel ambassadeur à l'agence de presse officielle russe TASS.

Ils ont convenu de "poursuivre un dialogue honnête et ouvert avec le Saint-Siège, fondé traditionnellement sur le respect mutuel", a-t-il ajouté.

Le pape a nommé le cardinal Zuppi à la tête d'une mission de paix visant à faire cesser le conflit en Ukraine. Dans ce cadre, le cardinal Zuppi s'est rendu à Kiev, Moscou, Pékin et Washington, où il a rencontré le président Joe Biden.

16H00
Embargo

Céréales ukrainiennes : des agriculteurs bulgares en colère contre la levée de l'embargo

Des agriculteurs ont manifesté dans toute la Bulgarie contre la levée de l'interdiction d'importer des céréales ukrainiennes, bloquant pendant quelques heures des routes et des postes-frontières.

Manifestation d'agriculteurs dans la ville de Pernik, Bulgarie ce 18 septembre 2023.

Manifestation d'agriculteurs dans la ville de Pernik, Bulgarie ce 18 septembre 2023. Ils protestent contre la levée de l'embargo sur les importations de céréales ukrainiennes.

© AP Photo/Valentina Petrova

Ces producteurs, les plus puissants du secteur agricole dans le pays, reprochent au gouvernement d'avoir mis fin à l'embargo en conformité avec la décision de Bruxelles, alors que la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie l'ont au contraire prolongé.

Venus avec leurs tracteurs, ils ont entravé la circulation de plusieurs axes routiers et de deux ponts sur le Danube jouxtant la Roumanie, d'où sont acheminés les produits ukrainiens.

"Les usines de transformation importent des céréales bon marché de l'Ukraine au lieu d'utiliser les nôtres", a dénoncé Yassen Nakov, un protestataire rencontré par l'AFP près du poste-frontière de Kalotina, à la frontière serbe.

"Cette année sera catastrophique", a-t-il affirmé, disant être en outre touché de plein fouet par un renchérissement des coûts de production lié à l'inflation.

La tension est montée après des propos ce week-end du Premier ministre pro-européen Nikolay Denkov accusant les agriculteurs de "se comporter en terroristes" au lieu de négocier.

14h50
Crise diplomatique entre Moscou et Paris

La diplomatie russe convoque l'ambassadeur français, accusant Paris de discriminer les journalistes russes

La diplomatie russe convoque l'ambassadeur de France à Moscou pour dénoncer la discrimination dont seraient victimes des journalistes russes, accusant Paris d'avoir rudoyé des correspondants lors du sommet du G20 en Inde.

L'ambassadeur Pierre Levy a été convoqué du fait des "actions discriminatoires et manifestement russophobes des représentants des autorités françaises à l'encontre des correspondants de RIA Novosti et du rédacteur en chef de Russia-News au sommet du G20 à New Delhi, qui se sont vu refuser brutalement l'accès à une conférence de presse du président français (Emmanuel) Macron", peut-on lire dans le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
 

12H18
Droits humains

Les droits humains "dégradés significativement" en Russie depuis la guerre en Ukraine, selon une experte de l'ONU

La situation des droits de l'Homme "s'est significativement dégradée" en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, souligne dans son premier rapport l'experte mandatée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

"La situation était déjà en déclin constant au cours des deux dernières décennies, en partie à cause des deux guerres en Tchétchénie qui ont pris fin en 2009", précise la rapporteure Mariana Katzarova, chargée de suivre la situation des droits de l'Homme en Russie.

Mariana Katzarova, chargée de suivre la situation des droits de l'Homme en Russie pour l'ONU lors d'une réunion à Berlin en mars 2021.

Mariana Katzarova, chargée de suivre la situation des droits de l'Homme en Russie pour l'ONU lors d'une réunion à Berlin en mars 2021.

© X ex-twitter

Ce document, qui doit être présenté au Conseil des droits de l'Homme cette semaine, ne contient pas de surprises ou de révélations fracassantes, mais l'adoption du mandat de la rapporteure par ce Conseil avait marqué une défaite pour Moscou, dans le combat diplomatique que se livrent la Russie et les alliés de Kiev dans toutes les enceintes de l'ONU depuis l'invasion de l'Ukraine.

C'est la première fois qu'un rapporteur est ainsi désigné pour enquêter sur un des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité.
L'experte a souligné les tentatives de Moscou d'"entraver" son travail et déploré n'avoir eu aucun accès à la Russie. "La Russie ne reconnaît pas ce mandat et a officiellement déclaré son rejet de toute forme d'interaction avec cette procédure spéciale illégitime", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe, publié à l'occasion de la session du Conseil.

Le rapport fait valoir que "les autorités russes ont sévèrement restreint les libertés d'association, de réunion pacifique et d'expression, tant en ligne que hors ligne, et ont fondamentalement porté atteinte à l'indépendance du pouvoir judiciaire et aux garanties d'un procès équitable."

La rapporteure dénonce également l'appareil législatif mis en place récemment "pour museler la société civile et punir les défenseurs des droits."
"L'application souvent violente de ces lois et réglementations a entraîné une répression systématique contre les organisations de la société civile, qui a fermé l'espace civique et les médias indépendants"
, regrette-t-elle.

Elle met en exergue "le climat d'impunité, l'imprévisibilité des modifications apportées à la loi, outre leur ambiguïté, leur nombre et leur portée, ainsi que leur application arbitraire", qui ont contraint de nombreux Russes à l'exil.

12H03
Cour internationale de justice

Le gouvernement ukrainien qualifié de "russophobe et néo-nazi" par Moscou

Moscou a fustigé Kiev lundi, qualifiant le gouvernement ukrainien de "russophobe et néo-nazi" devant la Cour internationale de justice (CIJ) où les deux pays s'affrontent dans une procédure lancée par l'Ukraine qui accuse la Russie d'avoir utilisé à tort des allégations de génocide pour justifier son invasion en 2022.

cour internationale de justice

Cour internationale de justice, où se déroule la bataille juridique de l'Ukraine contre la Russie. La Haye, aux Pays-Bas, le 18 septembre 2023. @AP Photo/Peter Dejong.

 

11H54
La détresse des cultivateurs ukrainiens - récit

En Ukraine, des fermiers récoltent leurs tournesols sans pouvoir les exporter

Dans la grange du fermier ukrainien Oleksandre Ryabinine, un camion déverse un nouveau chargement sur un tas déjà imposant de graines de tournesol, qui craquent sous le pied en dégageant une odeur de noisette.

C'est l'heure de la récolte et la ferme a déjà ramassé près de la moitié de sa production, qu'elle est censée écouler ensuite auprès de négociants pour l'exporter.

Récolte de tournesols dans la région de Donetsk.

Récolte de tournesols dans la région de Donetsk.

© AP Photo/Leo Correa

Mais pour l'instant, le responsable agricole de 52 ans n'a "pas vendu un seul kilo de graines de tournesol".

Ces graines et l'huile qui en est issue, utilisée en cuisine, sont des produits d'exportation majeurs pour l'Ukraine, qui était à l'origine de 31% de la récolte mondiale en 2020/2021. Mais la guerre a fait de la vente de la production agricole ukrainienne, cruciale pour la sécurité alimentaire mondiale, un casse-tête logistique.

Comme pour le maïs ou le blé, l'exportation des graines de tournesol a été mise en péril par la fermeture des voies en mer Noire et les attaques russes sur les ports maritimes et du Danube.

"Les gens ont peur de transporter de l'huile (de tournesol). Les navires ne viennent pas chercher l'huile parce que (les Russes) bombardent les ports, personne ne veut prendre le risque", explique à l'AFP Oleksandre Ryabinine.

Le fermier, dont les champs sont situés au sud-est des régions de Dnipropetrovsk et Kherson, affirme que le manque de demande conduit les négociants à baisser les prix. "Pour l'instant, vendre n'a pas de sens", assure-t-il. "Nous allons attendre que les prix montent, qu'un corridor céréalier s'ouvre" pour les exportations, Moscou ayant claqué la porte du précédent en juillet.

Les champs de tournesols couvrent une grande partie de l'Ukraine. L'été, leurs fleurs dorées, en contraste avec le ciel bleu, rappelle les couleurs du drapeau national. Mais pour la récolte, il faut attendre que les beaux pétales tombent et que le coeur donne accès aux graines mûries par le soleil.

Sous la chaleur, des moissonneuses-batteuses sillonnent le champ d'Oleksandre Ryabinine, coupant les têtes de semis pour en récupérer les graines avant de les transporter dans des camions. Le fermier pense que la récolte sera terminée d'ici dix jours.

Les graines, qui sont enveloppées par une pellicule noire protectrice, peuvent être conservées jusqu'à un an avant de commencer à s'acidifier, précise-t-il.
En ce moment, ses granges sont également pleines de blé. Il ne vend que son colza.

Dans l'exploitation d'Oleksandre Ryabinine, il est impossible d'oublier la guerre.
Les parois métalliques de la grange où sont entreposées les récoltes sont percées de petits trous dus à des éclats d'obus, et un mur de béton à l'extérieur est marqué par les impacts d'une bombe à fragmentation.

Un employé de la ferme a été tué à cet endroit alors qu'il tentait de se mettre à l'abri, touché par un éclat en plein coeur. Il avait 26 ans et venait d'avoir un enfant, selon son patron.

Oleksandre Ryabinine, fermier depuis trente ans, estime qu'il s'en sortait bien avant la guerre. Avec d'autres exploitants, ils investissaient dans de nouveaux équipements. Mais l'occupation russe d'une partie de la région de Kherson a rendu impossible la culture de 40% de ses 10.000 hectares de terre l'an dernier.

Quand les Russes ont été délogés, les fermiers ont passé l'hiver à nettoyer les mauvaises herbes, et à demander à des équipes spécialisées de déminer les champs.

L'armée de Moscou se trouve désormais sur l'autre rive du fleuve Dniepr et la situation est plus calme. Cet été, toute la terre de la ferme a pu être cultivée. "On a une production, mais on ne peut simplement pas la vendre", résume le fermier.

11H20
Trahison ?

Tbilissi accuse un responsable ukrainien de vouloir renverser le gouvernement géorgien

La Géorgie accuse un haut responsable ukrainien de préparer un coup d'État pour renverser le gouvernement de ce pays du Caucase, au moment où les relations entre Tbilissi et Kiev se tendent.

Tbilissi est accusé de coopérer avec le Kremlin, même si des forces russes sont déployées dans les régions séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud depuis 2008, date de l'invasion de Moscou.

Le service géorgien de sécurité nationale a accusé Guéorgui Lortkipanidzé, chef-adjoint du contre-espionnage militaire ukrainien, de "comploter" pour "renverser le gouvernement de façon violente" avec la complicité d'un Etat étranger.
Guéorgui Lortkipanidzé est un ancien vice-ministre géorgien de l'Intérieur.

La sécurité nationale géorgienne a aussi nommé, parmi les complices des Géorgiens combattant les troupes russes en Ukraine, notamment un ancien garde du corps de l'ex-président incarcéré Mikheïl Saakachvili, qui a par le passé occupé des fonctions officielles en Ukraine. Certaines de ces personnes "suivent un entraînement près de la frontière entre l'Ukraine et la Pologne", a-t-elle assuré.

En juillet, Kiev avait convoqué l'ambassadeur géorgien, accusant Tbilissi de "torturer" en prison Mikheïl Saakachvili, également citoyen ukrainien et conseiller du président Volodymyr Zelensky. Selon le communiqué géorgien de ce lundi, le complot prévoit des manifestations anti-gouvernementales à Tbilissi "en octobre et décembre", dates auxquelles doivent être publiées les prochaines évaluations sur l'avancée de la Géorgie vers l'adhésion à l'Union européenne (UE).

L'Union Européenne a refusé en juin 2022 à la Géorgie le statut de candidat à l'intégration, qu'elle a en revanche accordé à l'Ukraine et à la Moldavie.
Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes en matière de justice, de système électoral, de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques.

Début mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tbilissi, en accusant le gouvernement de s'éloigner des aspirations pro-occidentales du pays.

10H23
Après la Roumanie, la Bulgarie inquiète

Un drone explosif désamorcé sur la côte de la mer Noire près de la Bulgarie

Un drone explosif a été retrouvé pour la première fois en Bulgarie, sur la côte de la Mer Noire, a annoncé le gouvernement, pointant "une augmentation des risques liés à la guerre en Ukraine". Une équipe de militaires spécialisés a été envoyée sur place après le signalement la veille au soir d'un hôtelier, qui a vu l'engin coincé au milieu de rochers.

"Les vérifications ont montré qu'il s'agissait d'un obus de mortier de 82 mm attaché à des débris de drone", a expliqué le ministère de la Défense dans un communiqué. "En raison de son mauvais état, il a été jugé impossible de transporter la munition", qui a donc été détruite sur les lieux après mise en place d'un périmètre sécurisé, selon les autorités.

Tweet URL

L'épave d'environ trois mètres a été découverte dans la localité de Tulenovo (nord-est), près de la frontière avec la Roumanie.

"Nous pouvons certainement supposer que ce drone est lié au conflit en Ukraine", a déclaré à la presse le ministre de la Défense Todor Tagarev. "Cette guerre est inévitablement porteuse de risques pour notre sécurité qui ne cessent d'augmenter", a-t-il déploré.

Depuis le début du conflit en février 2022, quatre mines ont déjà été désamorcées dans les eaux territoriales bulgares.

09H53
Moscou et Kiev s'affrontent

La Russie fustige l'Ukraine à la Cour internationale de justice

Moscou s'en est pris lundi à Kiev devant la Cour internationale de justice (CIJ) où les deux pays s'affrontent dans une procédure lancée par l'Ukraine qui accuse la Russie d'avoir utilisé à tort des allégations de génocide pour justifier son invasion en 2022.

L'un des représentants de Moscou, Gennady Kuzmin, a reproché à Kiev de ne pas pouvoir être "plus éloigné de la vérité" en prétendant que la Russie a invoqué la Convention des Nations unies sur le génocide comme raison pour lancer sa guerre contre son voisin en février de l'année dernière.

CIJ

La bataille juridique de l'Ukraine contre la Russie a repris à La Haye, aux Pays-Bas, le 18 septembre 2023. @AP Photo/Peter Dejong.

Le président russe Vladimir Poutine avait en partie justifié l'invasion lancée le 24 février 2022 de l'Ukraine voisine par des accusations de "génocide" orchestré par Kiev dans l'Est russophone de l'Ukraine.
 

08H31
Contre-offensive

Libération de 7 km2 en une semaine dans l'Est et le Sud occupés par l'armée russe

L'Ukraine a revendiqué lundi avoir repris 7 kilomètres carrés de territoire au cours de la semaine écoulée face aux troupes russes, après la libération de deux villages près de la ville dévastée de Bakhmout, sur le front Est.

Engagées depuis début juin dans une difficile contre-offensive face à des lignes fortifiées russes, les forces ukrainiennes ont accentué leur pression ces deux dernières semaines, reprenant le village de Robotyné dans le sud, puis celui d'Andriïvka dans l'est.

Dimanche, c'est le village avoisinant de Klichtchiïvka qui est tombé après des mois de combat.


 

Qui anime ce direct ?

AFP
Les faits

L'Ukraine affirme avoir percé la ligne de défense russe en reprenant deux villages près de la ville dévastée de Bakhmout, sur le front oriental. Le général Oleksandre Syrsky admet toutefois que la situation dans la zone est reste "compliquée" et "des combats acharnés près de Bakhmout se poursuivent".

Les frappes sur le territoire ukrainien au-delà du front se sont également poursuivies avec 24 drones envoyés et 17 missiles tirés par la Russie pour de nouvelles attaques nocturnes, a déclaré l'armée de l'air ukrainienne.

L'armée russe a de son côté affirmé dans son rapport quotidien avoir bombardé en Ukraine des lieux de stockage de missiles de croisière Storm Shadow et de munitions à l'uranium appauvri, deux types d'armes fournies par Londres.

La Russie a abattu dans la nuit plusieurs drones ukrainiens en Crimée annexée, dans la région de Moscou ainsi que dans celles de Belgorod et de Voronej, proches de l'Ukraine. Un type d'attaque devenu quasi quotidien.

Kiev a porté plainte devant l'OMC contre la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie qui ont prolongé leur embargo sur les importations de céréales ukrainiennes, malgré la levée des restrictions décidée par Bruxelles.

Le président Zelensky est attendu jeudi à la Maison Blanche.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi est lui attendu en Russie pour des pourparlers consacrés à la "sécurité".