La participation des athlètes russes et bélarusses sous bannière neutre aux Jeux olympiques 2024 à Paris est une "solution" vers laquelle le mouvement sportif "chemine", a estimé la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, avant le coup d'envoi du match de Coupe du monde de rugby Fidji-Géorgie à Bordeaux.
Selon elle, c'est au Comité international olympique (CIO) de trancher la question de cette participation des Russes et des Bélarusses, mis au ban du sport mondial après l'invasion de l'Ukraine par la Russie début 2022.
"On se souvient que c'était déjà la recommandation du CIO à l'endroit des fédérations qui pour la plupart se sont inscrites dans cette mouvance, qui consiste à autoriser une présence des athlètes russes et biélorusses mais à titre individuel et sous un régime très strict de neutralité", a-t-elle souligné.
Le 28 mars, le CIO avait recommandé aux fédérations internationales d'autoriser la participation de sportifs russes et bélarusses, en tant qu'athlètes individuels neutres, aux compétitions internationales.
Amélie Oudéa-Castéra a détaillé les critères de ce régime "strict" de participation : pas de drapeau russe ou bélarusse, pas d'hymne, "pas de soutien à la guerre" en Ukraine et "pas de lien avec l'armée russe", ainsi que le respect des règles d'inscription aux compétitions, comme le programme antidopage.
"Ça n'est que si l'ensemble de ces paramètres sont sécurisés que cette présence peut s'envisager et on verra la décision que prendra souverainement le CIO, probablement dans les prochaines semaines ou d'ici la fin de l'année", a-t-elle conclu.