Direct clos le 8 juin à 20h30
Direct démarré le 8 juin à 06h30

DIRECT - Ukraine : le risque d'accident nucléaire à Zaporijjia évité pour l'instant

L'Ukraine et les forces d'occupation russes continuent l'évacuation des civils des zones inondées après la destruction du barrage de Kakhovka (sud) sur le fleuve Dnier. Kiev accuse Moscou d'avoir continué les bombardements pendant les opérations d'évacuation faisant au moins un mort. L'AIEA a écarté tout risque d'accident pour la centrale de Zaporijjia dont a pu craindre un moment qu'elle n'ait suffisament d'eau pour se refroidir.

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guerre en ukraine inondations après la destruction d'un barrage

Les civils sont sur un bateau dans un quartier inondé de Kherson, en Ukraine, le mercredi 7 juin 2023. Les eaux de crue d'un barrage effondré n'ont cessé d'augmenter dans le sud de l'Ukraine mercredi, forçant des centaines de personnes à fuir leurs maisons.

AP/Evgeny Maloletka
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20h30
Centrale nucléaire

La centrale nucléaire de Zaporijjia peut se refroidir

La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, continue à pomper de l'eau du réservoir d'eau du barrage de Kakhovka pour refroidir le combustible et éviter un accident.

La destruction le 6 juin du barrage situé sur le fleuve Dniepr a provoqué l'évacuation de milliers de civils des zones inondées et suscité l'inquiétude pour le site de Zaporijjia occupé par les Russes, qui se trouve à 150 km en amont.

Après examen, il s'est avéré que les opérations de pompage devraient "pouvoir se poursuivre même si le niveau descendait au-dessous du seuil actuel de 12,7 mètres", précédemment jugé critique, a expliqué l'instance onusienne dans un communiqué, qui fixe désormais la limite à "11 mètres, voire plus bas".

Rafael Grossi, directeur de l'AIEA après une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU le 30 mai 2023.

Rafael Grossi, directeur de l'AIEA après une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU le 30 mai 2023.

© AP Photo/Seth Wenig


"Dans ces circonstances difficiles, cela nous laisse un peu plus de temps avant d'éventuellement passer à d'autres sources d'approvisionnement", a souligné le chef de l'AIEA Rafael Grossi, attendu sur les lieux la semaine prochaine.

Quand le barrage ne pourra plus être utilisé, la centrale pourra avoir recours à "un grand bassin de rétention situé à proximité ainsi qu'à des réserves plus petites et à des puits sur place qui peuvent fournir de l'eau de refroidissement pour plusieurs mois". "Il est vital que ce bassin reste intact". "Rien ne doit être fait pour porter atteinte à son intégrité", avait averti Rafel Grossi en début de semaine, lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence à Vienne. Mais la situation demeure "très précaire et potentiellement dangereuse", a-t-il insisté aujourd'hui.

Il faut constamment refroidir le combustible des cœurs des réacteurs ainsi que celui placé dans les piscines d'entreposage pour éviter un accident de fusion et des rejets radioactifs dans l'environnement.

Le personnel a déjà introduit des mesures pour restreindre la consommation d'eau, ne l'utilisant que pour "les activités essentielles liées à la sécurité nucléaire".

L'AIEA, qui a une équipe d'experts sur place, a réclamé un accès à l'endroit où est mesuré le niveau de l'eau du réservoir, "afin de pouvoir procéder à des vérifications indépendantes".

La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, se trouve au coeur du conflit: elle a été visée à plusieurs reprises par des tirs et a été coupée du réseau électrique à sept reprises depuis sa prise par l'armée russe, le 4 mars 2022, dix jours après le début de l'invasion de l'Ukraine

16h47
Barrage

Le chef de l'Otan appelle à un soutien "rapide" de l'Ukraine

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg exhorte les pays de l'Alliance à "apporter rapidement" un soutien aux victimes des inondations en Ukraine au cours d'une réunion avec le chef de la diplomatie ukrainienne.

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Dmytro Kouleba est intervenu en visio-conférence devant les ambassadeurs des 31 pays de l'Otan au cours d'une réunion de la Commission Otan-Ukraine convoquée à sa demande.

Il a fourni aux alliés les informations sur la destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud du pays, et a détaillé les besoins pour venir en aide aux victimes, a précisé un compte rendu de la réunion présidée par Jens Stoltenberg.

La destruction de ce barrage hydroélectrique, dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité, a inondé des villes et villages situés sur les deux rives du fleuve, dont des quartiers de la capitale régionale, Kherson, touchée aujourd'hui par une frappe russe.

Les Alliés ont exprimé leur "forte solidarité" avec l'Ukraine. Nombre d'entre eux fournissent déjà des matériels de premiers secours, notamment des filtres à eau, des pompes, des générateurs et des équipements d'abris, a précisé l'Otan.
Le Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) a établi une liste détaillée des besoins les plus urgents de l'Ukraine. Le centre assure la coordination des demandes et des offres d'assistance en cas de catastrophe d'origine naturelle ou humaine.

Jens Stoltenberg a par ailleurs insisté au cours de la réunion sur l'importance d'accorder un soutien à moyen et à long terme à l'Ukraine.

Les besoins des forces ukrainiennes engagées dans une contre-offensive pour reprendre les territoires occupées par les forces russes seront discutés durant une réunion du Groupe de contact pour l'Ukraine, dit groupe de Ramstein, organisée le 15 juin au siège de l'Otan à Bruxelles, avant la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance.

16H39
Centrale en danger

L'eau du barrage ne suffit plus à refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire

Le niveau du réservoir d'eau du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, ne permet plus d'assurer le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia, annonce l'opérateur du barrage.

L'eau se répand à Nova Kakhovka, dans la partie de l'Ukraine occupée par la Russie, 7 juin 2023.

L'eau se répand à Nova Kakhovka, dans la partie de l'Ukraine occupée par la Russie, 7 juin 2023.

© AP Photo

Le niveau de l'eau, "sous le seuil critique de 12,7 mètres", ne suffit désormais plus à alimenter "les bassins de la centrale nucléaire de Zaporijjia" pour les opérations de refroidissement, a expliqué le patron de l'opérateur ukrainien Ukrhydroenergo Igor Syrota.

15h49
Diplomatie

L'Afrique du Sud prête à accueillir des pourparlers de paix

"Nous devons être ouverts à la possibilité que l'Afrique du Sud accueille le sommet pour la paix ici", a déclaré la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni, lors d'une conférence de presse à Pretoria à l'issue d'une réunion du cabinet.

Le pays d'Afrique australe a annoncé le mois dernier une médiation en Russie et en Ukraine pour "trouver une solution pacifique" à la guerre. La mission doit commencer dans les prochaines semaines. Outre Pretoria, la délégation comprend les chefs d'État du Congo-Brazzaville, d'Égypte, du Sénégal, d'Ouganda et de Zambie.

Le bureau du président Cyril Ramaphosa a précisé ce jeudi dans un communiqué que le président sud-africain s'est entretenu au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine, ce dernier ayant "salué l'initiative des chefs d'État africains".

Cyril Ramaphosa avait déjà indiqué le mois dernier que le président russe et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont tous deux donné leur accord pour recevoir la mission de paix africaine.

L'Afrique du Sud, qui refuse de condamner la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine affirmant rester "neutre" et privilégier le dialogue, est critiquée sur la scène internationale pour sa proximité avec Moscou.

Pretoria est proche du Kremlin depuis l'époque de la lutte contre l'apartheid.
L'Afrique est durement touchée par l'augmentation des prix des céréales et les conséquences de la guerre entre la Russie et l'Ukraine sur le commerce mondial.
 

14h51
Énergie

L'Ukraine demande à l'Europe de lui fournir davantage d'électricité (ministre ukrainien à l'AFP)

L'Ukraine demande à l'Europe d'"augmenter" sensiblement ses livraisons d'électricité après les attaques russes "contre les infrastructures énergétiques du pays" et la destruction du barrage de Kakhovka qui a provoqué des inondations massives, a déclaré le ministre ukrainien de l'Énergie Guerman Galouchtchenko aujourd'hui dans un entretien à l'AFP.

"Nous demandons à l'Europe d'augmenter" le plafond d'importation d'électricité pour le porter à 2 gigawatts au lieu d'un gigawatt actuellement, a-t-il dit, assurant par ailleurs que la centrale nucléaire de Zaporijjia ne présentait "pas de risque imminent à ce stade" mais exigeait d'être "surveillée".

Sur les 600 kilomètres carrés touchés par l'inondation qui a suivi la destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, "jusqu'à 80 localités pourront être détruites", "20.000 foyers sont sans électricité", et "au moins 10.000 hectares de terres agricoles" endommagés, a énuméré le ministre en citant des "chiffres préliminaires". Celui-ci s'exprimait en marge d'une réunion à Versailles de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) consacrée aux politiques énergétiques dans le monde.

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La destruction du barrage menace aussi l'approvisionnement en eau potable de villes comme Dnipro ou Nikolaïev, a-t-il ajouté, "c'est un désastre".

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, "50% de nos infrastructures énergétiques ont subi des attaques", a poursuivi le ministre, les Russes utilisant "toutes sortes d'armes pour attaquer" ces infrastructures.

Le plafond actuel d'importation d'électricité européenne en Ukraine est de "1.050 megawatts", a-t-il expliqué. Or les infrastructures d'interconnexion existantes "nous permettent d'importer jusqu'à 2 gigawatts d'électricité" en vue de l'hiver prochain. "Jusqu'à présent, l'Ukraine couvre 100% de ses besoins" en produisant elle même son électricité, mais "nous avons demandé à l'Europe d'augmenter" le plafond des livraisons, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, le ministre a confirmé que le niveau d'eau de son bassin de refroidissement dépendait de celui de la retenue d'eau du barrage de Kakhovka.
"Nous ne voyons pas de risque imminent à ce stade" mais "nous devons surveiller la situation". Actuellement le bassin de refroidissement présente une hauteur de "16,6 mètres", a-t-il précisé. Or "le niveau critique se situe à 12,7 mètres" pour pouvoir alimenter les circuits de refroidissement de la centrale.
"Un risque existe, mais pas maintenant", a-t-il expliqué, évoquant les températures estivales et l'évaporation.

La centrale de Zaporijjia, dont les six réacteurs sont à l'arrêt depuis plusieurs mois, se trouve au coeur du conflit russo-ukrainien. Elle a été visée à plusieurs reprises par des tirs et a été coupée du réseau électrique à sept reprises depuis sa prise par l'armée russe le 4 mars 2022.

13H31
Récit

Dans Kherson inondé, la délicate opération des sauveteurs ukrainiens au contact du front

À la recherche de civils pris au piège des inondations après la destruction du barrage de Kakhovka, les secours ukrainiens s'aventurent sur leurs pneumatiques jusqu'à la rive gauche du fleuve Dniepr, en territoire occupé par Moscou et malgré les bombardements alentours.

En bateau pneumatique dans les rues inondées de Kherson

Un homme rejoint en bateau pneumatique son domicile dans les rues inondées de Kherson, le 8 juin 2023.

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

"On continue de sauver les gens. Et cela inclut les personnes qui se trouvent en zones occupées", explique simplement à l'AFP Serguiï Sergueïev.
"Nous savons qu'il y a des soldats russes perchés sur des toits, et personne ne vient les sauver", avance-t-il, sans apporter toutefois de preuve. "Mais la priorité, ce sont nos gens".

Le fleuve Dniepr fait office depuis plusieurs mois de ligne de front naturelle entre les forces ukrainiennes, situées sur sa rive droite, et les troupes de Moscou en face, qui occupe une partie de la région de Kherson.

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Reprise aux mains des Russes à l'issue d'une contre-offensive réussie en novembre dernier, la ville de Kherson, située le long du fleuve, reste la cible de bombardements russes réguliers depuis l'autre rive.

Au milieu : un nombre important de bouts de terre, des îles plus ou moins grandes, qui constituent une zone grise de cette ligne de front bien différente de celle faites de tranchées et de lignes de défenses fixes autour de Bakhmout, dans le Donbass. 

La situation s'est compliquée depuis le 6 juin et la destruction à 70 km en amont du barrage de Kakhovka.

Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité de l'attaque mais les conséquences sont déjà dévastatrices pour les zones alentours: de nombreux villages ont été inondés, des milliers de civils évacués à la hâte et les autorités craignent également une catastrophe écologique.

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Selon Serguïï Sergueïev, "les évacuations (à Kherson) prennent du temps compte tenu des tirs", qui continuent malgré la situation.

Dans la ville, l'eau a atteint un niveau de 5,6 mètres, selon les estimations des autorités, et plus de 600 km2 ont été inondés, soit la superficie de la ville de Madrid.

Six personnes ont trouvé la mort dans ces inondations à ce stade, selon les autorités ukrainiennes et celles d'occupation russe, et un nombre inconnu de personnes ont fui la montée des eaux par leurs propres moyens, souvent avec très peu d'affaires sous le bras.

"(L'eau) va jusqu'au deuxième étage des bâtiments, vous ne pouvez que survivre en vous mettant sur le toit", témoigne une employée de l'agence météorologique locale, Laura Moussiïane. "Si cette tendance se poursuit, ce sera une bonne nouvelle pour les habitants", dit-elle à l'AFP.

Àun point d'évacuation, les conversations s'animent pour essayer de savoir quand l'eau va arrêter de monter et de menacer les habitants de la ville.
Selon des responsables locaux, il faudra encore attendre au moins trois jours avant que cela ne se produise, une période pendant laquelle l'eau pourra encore causer d'importants dégâts matériels.

En attendant, certains habitants espèrent apercevoir leur animal de compagnie dans les bras des sauveteurs qui font des aller-retours sur leurs petits bateaux pneumatiques. "Ma chatte se trouve dans mon appartement depuis trois jours, sans nourriture. Elle doit être en train de mourir de faim", se lamente Eléna, une femme de 59 ans en larmes.

Une autre habitante, Tatiana Olmetchenko, 65 ans, dit avoir dû s'extirper par une fenêtre brisée pour rejoindre le bateau des secours, après deux jours d'attente.
Pieds à terre, elle demande aux bénévoles de vérifier sa pression artérielle et de donner à manger à son chat, Klioucha. "Mon appartement à Kherson a été détruit l'année dernière par dans un bombardement", raconte Tatiana à l'AFP.
"J'ai déménagé dans un nouvel appartement, et là il est inondé", déplore-t-elle. "Comment pouvons-nous continuer à vivre ?"

13h03

La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijjia

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a dit que ses troupes avaient contré jeudi une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, à l'heure où Kiev se dit prêt à lancer un assaut pour reconquérir les territoires occupés par Moscou.

"Aujourd'hui à 01H30 (22H30 GMT) du matin dans la zone de Zaporijjia, l'ennemi a tenté de percer nos défenses avec (...) jusqu'à 1.500 hommes et 150 véhicules blindés", a affirmé Choïgou dans un communiqué. "L'ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes", a-t-il ajouté.
 

12H41
Opposants en danger

Russie: début du procès d'un responsable de l'ONG Memorial pour "discrédit" de l'armée russe

Le procès de l'un des responsables de l'ONG Memorial, Oleg Orlov, accusé d'avoir "discrédité" l'armée russe et qui risque jusqu'à cinq ans de prison, s'est ouvert aujourd'hui à Moscou, a constaté une journaliste de l'AFP.

Oleg Orlov

Oleg Orlov, un des directeur de l'ONG "Memorial" discute avec des journalistes devant le tribunal où est jugé Vladimir Kara-Murza le 17 avril 2023. 

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

Figure de Memorial, co-lauréate du prix Nobel de la paix, M. Orlov, 70 ans, qui a critiqué à plusieurs reprises l'offensive russe en Ukraine, rejette toutes les accusations le visant.

Peu avant le début de l'audience, le défenseur des droits humains, vêtu d'une veste et chemise bleues, s'est montré confiant devant la presse couvrant son procès. "Tout ira bien", a assuré l'homme aux cheveux gris, en souriant.
"Je suis un défenseur des droits humains, j'ai eu affaire pendant de longues années avec des violations des droits humains et des normes du droit humanitaire dans la zone du conflit (...). Cela oblige", a déclaré Oleg Orlov à l'AFP à la veille de son procès. "Quelqu'un pourrait se dire qu'il vaut mieux se taire. Mais toute ma vie et ma position m'ont toujours obligé et m'obligent à ne pas me taire", a-t-il souligné.

Oleg Orlov est accusé d'"activités publiques visant à discréditer" les forces armées russes, un article du code pénal utilisé contre les détracteurs du conflit en Ukraine - un texte répressif qui a récemment encore été durci. De nombreuses personnalités et anonymes russes ont été incarcérés sur ce motif.

Oleg Orlov, qui qualifie d'"idiotes" les poursuites le visant, se voit notamment reprocher d'avoir manifesté en solitaire contre l'offensive russe en Ukraine et d'avoir fait publier un article critique des autorités russes, intitulé "Ils voulaient le fascisme, ils l'ont eu".

12h14
"civils blessés et tués"

Des morts dans une frappe russe à Kherson, touchée par les inondations.

Une frappe russe sur le centre de Kherson (sud), ville touchée par des inondations importantes après la destruction d'un barrage en amont du fleuve Dniepr, a fait des morts et des blessés, a indiqué un responsable de l'armée ukrainienne.

"À la suite des bombardements de l'artillerie russe, il y a des civils blessés et tués dans le centre-ville de Kherson. Leur nombre est en cours de clarification", a indiqué à l'AFP Serguiï Sergueïev, un attaché de presse dans la zone.

ZELENSKY KHERSON 08062023

Le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky préside une session du conseil régional de Kherson, après la destruction d'un barrage qui a causé des inondations massives. 8 juin 2023.

AP
11h06
deux civils tués

L'occupation russe accuse Kiev d'avoir tué deux civils dans une frappe sur un point d'évacuation.

Les autorités d'occupation russe en Ukraine ont accusé jeudi Kiev d'avoir tué deux personnes dans une frappe sur un point d'évacuation, où les secours installés par Moscou aident les civils à quitter les zones inondées, près du barrage de Kakhovka détruit.

"(Les forces ukrainiennes) ont commis aujourd'hui un crime odieux. Ils ont bombardé le point d'évacuation des civils à Gola Pristan. Deux personnes sont décédées, dont une femme enceinte de 33 ans", a affirmé Vladimir Saldo, un responsable de l'occupation russe dans la région de Kherson. "Deux autres personnes sont blessées et ont été transportées à l'hôpital", a-t-il ajouté sur Telegram.

11h01
organiser l'aide

20.000 personnes sans électricité

Plus de 20.000 personnes sont toujours privées d'électricité, selon le ministère ukrainien de l’Énergie, suite à la destruction du barrage. Le gouvernement a lancé un appel aux dons pour les sauveteurs, notamment pour l'achat de bateaux ou de motopompes.

zelesnky kherson 08062023

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au chevet d'une victime des inondations déclenchées par la destruction du barrage de Kakhovka. Kherson, Ukraine - 8 juin 2023.

AP
10h27
chantage aux céréales

Pipeline d'ammoniac explosé en Ukraine: le Kremlin prévient d'un impact "négatif" sur l'accord céréalier

L'explosion lundi d'un pipeline d'ammoniac en Ukraine, essentiel pour l'exportation des engrais, risque d'avoir un "impact négatif" sur l'avenir de l'accord céréalier crucial pour l'approvisionnement alimentaire mondial, a prévenu jeudi le Kremlin.
"Cela ne peut avoir qu'un impact négatif", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. La reprise du fonctionnement de ce pipeline, désactivé depuis février 2022, est réclamée par la Russie dans le cadre de négociations, avec l'ONU, sur la prolongation de l'accord céréalier qui a permis l'exportation de millions de tonnes de céréales ukrainiennes.

10h27
accusations

Moscou accuse Kiev devant la CIJ d'avoir attaqué le barrage.

Moscou affirme devant la Cour internationale de justice (CIJ) que Kiev a détruit le barrage de Kakhovka avec des frappes d'artillerie "massives", accusant le régime de Kiev d'être néonazi. Ces accusations ont été portées alors que la Russie et l'Ukraine présentent leurs arguments à La Haye devant la plus haute juridiction de l'ONU, dans une affaire dans laquelle Kiev accuse Moscou d'avoir violé un traité de financement du terrorisme en soutenant les séparatistes dans l'Est de l'Ukraine depuis 2014.

"L'Ukraine a déclaré que la Russie a fait exploser le grand barrage situé à Nova Kakhovka. En fait, c'est l'Ukraine qui l'a fait", a déclaré l'ambassadeur de Russie aux Pays-Bas, Alexander Shulgin. "Le régime de Kiev a non seulement lancé des attaques d'artillerie massives contre le barrage (...) mais il a aussi délibérément porté le niveau d'eau du réservoir de Kakhovka à un niveau critique", en ouvrant les vannes de la centrale hydroélectrique, a-t-il accusé.

L'ambassadeur de Russie Alexander Shulgin, à La Haye au Pays-Bas en 2018.

L'ambassadeur de Russie Alexander Shulgin, à La Haye au Pays-Bas en 2018.

© AP Photo/Peter Dejong

L'Ukraine a recours à "des mensonges flagrants (...) contre la fédération de Russie, même devant cette cour", selon l'ambassadeur Shulgin.

En écho à des allégations de Vladimir Poutine, le diplomate a affirmé que des postes clés du gouvernement ukrainien sont occupés par des "néonazis" qui ont répandu la "terreur" dans tout le pays. "Ce régime est parvenu au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat violent en 2014, arrivé sur les épaules des nationalistes, descendants directs des collaborateurs nazis de la Deuxième Guerre mondiale", a-t-il ajouté.

09H59
FRAPPE RUSSE

Deux civils tués dans une frappe russe dans la région de Donetsk.

Un garçon de quatre ans, son père et son grand-père ont été tués dans une frappe russe dans la région de Donetsk (est du pays), a annoncé jeudi la police ukrainienne. Elle a fait état aussi de cinq autres blessés dont quatre enfants.

"Les forces russes ont bombardé le quartier résidentiel d'Oukraïnsk (à l'ouest de la ville de Donetsk, ndlr) avec de l'artillerie. Un garçon de quatre ans, son père et son grand-père ont été tués", a-t-elle précisé sur Telegram.

09h32
cinq morts

Cinq personnes mortes noyées après la destruction du barrage.

Les services d'urgence ont expliqué que, du côté ukrainien de la rivière, "20 localités et 2.629 maisons" avaient été inondés. Les inondations ont submergé une partie de la capitale régionale Kherson.

Côté russe, 4.500 personnes "ont déjà été évacuées", selon les autorités d'occupation jeudi, et "cinq personnes qui faisaient paître le bétail sont mortes noyées", selon Vladimir Leontiev, le maire de la ville de Nova Kakhovka, installé par la Russie, cité par les agences russes. C'est le premier bilan de victimes par les autorités depuis la destruction du barrage de Kakhovka.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Sur le front des inondations : 2.198 personnes ont été évacuées côté ukrainien et  4.500 personnes côté russe. Selon Kiev, des bombardements russes ont fait un mort à Kherson pendant que les civils étaient évacués des zones inondées.

La piscine contenant l'eau nécessaire au refroidissement de la centrale de Zaporijjia est sur le point de céder selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire de Paris. Un risque écarté ce soir par l'Agence internationale de l'énergie atomique. Son chef, Rafael Grossi, est attendu sur place la semaine prochaine.

Plus de 20.000 Ukrainiens sont toujours privés d'électricité, selon le ministère ukrainien de l'Énergie.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et la coordinatrice de l'ONU en Ukraine, Denise Brown ont "convenu que les Nations unies augmenteraient immédiatement le volume de l'aide et enverraient des forces supplémentaires à Kherson et dans d'autres régions touchées".

Malgré les inondations, les bombardements continuent. La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijjia.