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Contre-offensive : Kiev revendique de légers gains après des "combats difficiles"

La contre-offensive ukrainienne progresse mais lentement. Kiev affirme avoir repris 37km2 dans l'est et le sud. Les troupes russes attaquent sur d'autre secteurs du front. Le député russe Andreï Kartapolov, qui préside le Comité de Défense de la Douma, a déclaré ce 3 juillet qu'aucune nouvelle mobilisation militaire n'aurait lien en Russie pour remplacer les membres de Wagner s'étant retirés d'Ukraine.

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Une femme s'affaire autour de sa maison qui a été touchée par les bombardements russes, dans le village de Kushuhum,

Une femme s'affaire autour de sa maison qui a été touchée par les bombardements russes, dans le village de Kushuhum, près de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine.

© AP Photo/Andriy Andriyenko
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19H04

"L'Europe ne peut être en paix, que si sa sécurité est sûre"

Dans son message du soir, d'un peu plus de 7 minutes, le président Zelensky a tenu à remercier ses troupes pour leur bravoure, en citant un certain nombre d'officiers qu'il a décorés. Il a évoqué les drones iraniens qui ont frappé des immeubles en Ukraine et remercié le chancelier Scholz pour leur système de défense aérienne. Il a souligné le fait qu'il ne peut y avoir de paix en Europe, si elle n'est garantie par une certitude de sécurité.

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Il a également parlé de la situation de l'ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, également citoyen ukrainien, accusant Moscou de vouloir le tuer.

17h53
Céréales

Scholz et Zelensky appellent à prolonger l'accord sur les céréales ukrainiennes

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont appelé au prolongement d'un accord capital permettant l'exportation des céréales ukrainiennes vers le marché mondial, qui expire bientôt.

Lors d'une conversation téléphonique, les deux dirigeants "ont demandé que l'accord sur les céréales conclu sous l'égide des Nations unies soit prolongé au-delà du 17 juillet", a indiqué dans un communiqué Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier allemand.

Cet accord, négocié par l'ONU il y a un an et renouvelé depuis à plusieurs occasions, "aide à améliorer la situation alimentaire mondiale", a-t-il souligné.
Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine, qui avait ordonné l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022, avait déclaré qu'il "réfléchissait" à une sortie de l'accord de la Russie, provoquant l'inquiétude.

Demandant des garanties pour ses propres exportations d'engrais, Moscou a brandi à plusieurs reprises la menace de mettre fin à l'accord, qui permet un passage sécurisé des céréales ukrainiennes exportées via la mer Noire.

L'envoyé russe aux Nations unies à Genève, Guennadi Gatilov, avait estimé plus tôt lundi qu'il n'existait aucune raison de prolonger l'accord.
Les capitales occidentales bloquent tout progrès concernant la reconnexion de la Banque agricole russe au système bancaire mondial SWIFT, a souligné M. Gatilov au journal russe Izvestia paru lundi. "Ce que nous voyons aujourd'hui ne nous donne pas de raisons d'accepter le maintien du statu quo", a-t-il dit.
 

17h39
Procès Saakashvili

Volodomyr Zelensky expulse l'ambassadeur de Géorgie en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a expulsé l'ambassadeur de Géorgie en protestation contre le sort réservé à l'ancien président de ce pays Mikheil Saakachvili, également citoyen ukrainien, apparu émacié à son procès à Tbilissi le même jour.

L'ex-président géorgien Saakashvili, en détention

L'ex-président géorgien Saakashvili, en détention, montre son état de malnutrition lors d'une audition via video, le 1er février 2023 à Tbilissi.

© Irakli Gedenidze/Pool Photo via AP

"J'ai demandé aujourd'hui au ministère des Affaires étrangères de convoquer l'ambassadeur géorgien, de lui signifier notre protestation et de lui demander de quitter l'Ukraine dans les 48 heures pour consultations dans sa capitale", a écrit le président Zelensky sur Telegram.

"Le monde a pu voir aujourd'hui une fois de plus comment le Kremlin - par les mains de l'actuel gouvernement géorgien - tue le citoyen ukrainien Mikheïl Sakachvili", a ajouté Zelensky.

L'ancien président pro-occidental de la Géorgie (2004-2013), bête noire des autorités russes qui avaient lancé en 2008 une invasion armée de cette ancienne république soviétique qui aspirait à intégrer l'Otan, a été arrêté à son retour d'exil en 2021. Il est la principale figure d'opposition au gouvernement actuel, que les opposants affirment soumis aux pressions de la Russie.

"Une fois de plus j'appelle les autorités géorgiennes à transférer le citoyen ukrainien Mikheïl Saakachvili en Ukraine pour qu'il bénéficie du traitement nécessaire et de soins", a ajouté Volodymyr Zelensky.
"Et j'appelle nos partenaires (occidentaux, ndlr) à se pencher sur cette situation et ne pas l'ignorer, à sauver cet homme. Aucun gouvernement en Europe n'a le droit d'exécuter des gens, la vie est une valeur européenne fondamentale".

Plusieurs chaînes de télévision géorgiennes ont diffusé aujourd'hui des images de Mikheïl Saakachvili le montrant très amaigri lors d'une audience au tribunal, renforçant les inquiétudes quant à son état de santé.

Lors de cette audience par visioconférence, M. Saakachvili est apparu le visage émacié. Soulevant son T-shirt, l'ex-dirigeant âgé de 55 ans a dévoilé son torse aux côtes apparentes et son ventre creusé, selon les images publiées.
Ses médecins affirment que Mikheïl Saakachvili, un homme qui pesait 115 kilos avant son arrestation, a perdu quelque 60 kilos en prison et qu'il souffre d'un empoisonnement aux métaux lourds, d'une anorexie et d'une cachexie.

14h14
Sanctions non respectées

Unilever pointé du doigt pour ses ventes en Russie malgré la guerre en Ukraine

Le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever est pointé du doigt lundi par Kiev et des militants à Londres pour l'activité qu'il maintient en Russie malgré le conflit en Ukraine.

Logo d'Unilever, sur le siège de la multinationale à Tangerong en Indonésie, novembre 2021.

Logo d'Unilever, sur le siège de la multinationale à Tangerong en Indonésie, novembre 2021.

 

© AP Photo/Tatan Syuflana

L'Agence nationale ukrainienne pour la prévention de la corruption a ajouté la société à sa liste des "sponsors internationaux de la guerre", selon un communiqué. Unilever est pointé du doigt "en raison de sa présence continue dans la Fédération de Russie et des importantes taxes qui alimentent le budget de l'État russe" et soutiennent "la guerre de la Russie contre l'Ukraine", affirme le communiqué.

Des militants ukrainiens et britanniques ont manifesté ce lundi matin devant le siège de la multinationale à Londres, montrant notamment un panneau d'affichage géant dans un style rappelant les publicités des savons Dove, l'une des marques d'Unilever, où apparaissaient des soldats ukrainiens blessés.

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Depuis l'invasion russe de l'Ukraine Unilever a suspendu "toutes les importations et exportations de et vers la Russie" ainsi que toutes les dépenses de publicité dans le pays, et affirme ne plus y investir.

Interrogé par l'AFP, le groupe a renvoyé lundi vers un communiqué datant de février dans lequel il faisait valoir que "pour des entreprises comme Unilever, qui ont une présence physique importante dans le pays, en sortir n'est pas simple".
La société, dont le Néerlandais Hein Schumacher vient de prendre la tête, emploie plus de 3.000 personnes en Russie, où il continue à fournir ses produits alimentaires et d'hygiène fabriqués localement.

L'entreprise dit "comprendre" les appels à sa sortie pure et simple du pays, mais dit ne pas vouloir abandonner ses employés en Russie et assure que s'il le faisait ses activités seraient exploitées par l'État russe.

Dans ses résultats annuels pour 2022, le groupe indiquait que 2% de son résultat net provenaient de Russie - sur un bénéfice net en hausse de 26% à 7,6 milliards d'euros.

La Kyiv School of Economics estime de son côté qu'Unilever a payé au moins 331 millions de dollars (un peu plus de 300 millions d'euros) de taxes l'an dernier en Russie, où il a presque doublé son bénéfice sur un an.
 

12h35
Contre-offensive ukrainienne

"Une contre-offensive, c'est difficile", amiral Rob Bauer

La contre-offensive ukrainienne face aux forces russes est une opération extrêmement difficile et il n'est "pas surprenant" qu'elle ne progresse pas rapidement, explique un haut commandant de l'Otan.
"Une contre-offensive, c'est difficile. Il ne faut jamais croire qu'il s'agit d'une opération facile", a déclaré l'amiral Rob Bauer, chef du comité militaire de l'OTAN. "Il y a un nombre considérable de Russes en Ukraine. Il y a d'énormes obstacles défensifs", explique l'amiral néerlandais.

L'Amiral Rob Bauer, chef du comité militaire de l'OTAN

L'Amiral Rob Bauer, chef du comité militaire de l'OTAN lors d'un point presse au QG de l'organisation à Bruxelles, en janvier 2023 .

© AP Photo/Virginia Mayo

Les forces ukrainiennes ont lancé début juin une opération d'envergure destinée à reprendre les territoires occupés par la Russie, mais les gains restent pour le moment limités du fait d'une puissante défense russe et d'un manque d'aviation et de munitions d'artillerie.

Kiev a revendiqué aujourd'hui avoir repris 37 km2 dans l'est et le sud après une semaine "difficile".

"Nous devrions nous tenir à l'écart des commentaires sur l'Ukraine en disant qu'ils devraient aller plus vite ou qu'il est décevant qu'ils n'aillent pas assez vite", a souligné chef du comité militaire de l'OTAN. "Ce type d'opération est extrêmement difficile", a-t-il martelé.

Selon lui, les commandants ukrainiens ont raison d'être "prudents" et de tester les faiblesses dans les lignes russes, car ils risquent d'énormes pertes en cas d'assaut mal préparé.

Pour l'heure, il a souligné l'importance pour les pays membre de l'Otan de faire tout ce qu'ils peuvent pour soutenir Kiev. "Si l'Ukraine perd cette guerre, ce n'est pas la fin de l'instabilité. C'est le début de davantage d'instabilité", a-t-il insisté.
 

11h17
Politique russe

Le ministre de la Défense russe salue la "loyauté" des soldats pendant la rébellion

La rébellion du groupe paramilitaire Wagner le mois dernier en Russie a échoué grâce à la "loyauté" de l'armée, a salué lundi le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, l'une des principales cibles des mutins.

"Ces plans ont échoué principalement parce que les membres des forces armées russes ont fait preuve de loyauté envers leur serment et leur devoir", a déclaré Sergueï Choïgou lors d'une réunion avec des gradés.

Le général Choïgou s'exprimant ce 3 juillet devant le centre de contrôle de la défense nationale.

Le général Choïgou s'exprimant ce 3 juillet devant le centre de contrôle de la défense nationale à Moscou.

© Ministre de la Défense russe via AP

Il s'agit des premières remarques publiques de Sergueï Choïgou sur cette rébellion lancée les 23 et 24 juin par le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, qui avait dit vouloir s'emparer de Sergueï Choïgou et du chef d'état-major Valéri Guérassimov, les accusant d'incompétence et de s'en prendre à ses hommes.

Décrivant la mutinerie comme une "tentative de déstabiliser la Russie", Sergueï Choïgou a affirmé que le coup de force n'avait "pas affecté" le travail des troupes russes, qui mènent notamment une campagne militaire contre l'Ukraine.

Les autorités russes s'efforcent depuis l'échec de la rébellion de donner l'impression d'un retour à la normalité, le président Vladimir Poutine s'affichant avec des soldats ou prenant un très inhabituel bain de foule.

Dès le surlendemain de la mutinerie, la télévision publique russe avait diffusé des images de Sergueï  Choïgou au travail, en train d'inspecter les troupes russes en Ukraine. Des blogueurs militaires avaient affirmé que ces images non datées avaient été tournées avant la rébellion.

Il était ensuite apparu au cours d'une réunion avec Vladimir Poutine, sans faire de déclarations publiques.

10h34
Contre-offensive

Zelensky évoque des combats "difficiles" mais salue des "progrès"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué lundi des combats "difficiles" sur le front au cours de la semaine écoulée, tout en saluant des "progrès" de la contre-offensive de son armée lancée début juin. 

"La semaine dernière a été difficile, mais nous réalisons des progrès. Nous avançons pas à pas", a-t-il indiqué sur Telegram et sur Facebook.

09h57
Pétrole

La Russie va réduire ses exportations de pétrole de 500.000 barils par jour en août

La Russie annonce une réduction de ses exportations de pétrole brut de 500.000 barils par jour au mois d'août, une mesure visant selon elle à "équilibrer le marché". Elle emboite le pas à l'Arabie saoudite qui va prolonger la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour afin de doper les prix en berne.

"Dans le cadre des efforts visant à équilibrer le marché, la Russie va volontairement diminuer les livraisons aux marchés pétroliers de 500.000 barils par jour en août en réduisant les exportations à hauteur de cette quantité", a déclaré le vice-Premier ministre Alexandre Novak, cité par les agences de presse russes.

Cargo russe transportant du pétrole brut amarré dans un port à Karachi, Pakistan, le 13 juin 2023

Cargo russe transportant du pétrole brut amarré dans un port à Karachi, Pakistan, le 13 juin 2023.

© AP Photo/Fareed Khan

La Russie avait déjà annoncé en février 2023 une baisse de sa production de brut de 500.000 barils par jour, une mesure qu'elle a dit vouloir maintenir jusqu'à fin 2024. La décision annoncée lundi concerne les exportations, et non la production.
Depuis le début du conflit en Ukraine, Moscou a réorienté ses exportations d'énergie de l'Europe vers l'Inde et la Chine.

La réaction du marché aux annonces faites aujourd'hui par Ryad et Moscou, alliés au sein de l'Opep+, un collectif réunissant les principaux pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires, a été relativement discrète.

Le Brent, référence du brut en Europe, a augmenté de 0,98% pour atteindre 76,15 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, a connu une hausse 1,02% pour atteindre 71,36 dollars le baril, loin des sommets enregistrés en mars 2022 au début du conflit en Ukraine (près de 140 dollars).

Depuis le début d'année, le Brent a baissé de 11% et le WTI de 7%.

09h43
Crimes de guerre russes

Ukraine: le nouveau parquet international à La Haye "tiendra pour responsable le régime russe"

Un bureau international chargé d'enquêter sur le crime d'"agression" contre l'Ukraine a ouvert lundi à La Haye, ce qui constitue selon Kiev un premier pas "historique" vers la création d'un tribunal spécial destiné à traduire en justice les dirigeants russes.

Cette forme de parquet a pour mission d'enquêter et de collecter des preuves, dans l'objectif de la tenue d'un procès à l'encontre de responsables civils et militaires russes impliqués dans l'invasion de l'Ukraine.

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Le Centre international pour la poursuite du crime d'agression contre l'Ukraine (ICPA) regroupe des procureurs de Kiev, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Cour pénale internationale (CPI).

Il doit combler "un trou béant dans la responsabilité du crime d'agression" a déclaré le procureur général ukrainien Andriy Kostine, la CPI n'étant compétente pour juger ce crime que si le pays qui en est accusé est signataire du Statut de Rome - le traité international qui a entraîné la création de cette juridiction en 2002 - ce qui n'est pas le cas de la Russie.

Ce chef d'inculpation correspond, pour la CPI, à "l'emploi par un État de la force armée contre la souveraineté, l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre État". Il permet de poursuivre les dirigeants du pays.
Le "crime d'agression" est similaire à la notion de "crime contre la paix" utilisée dans les procès de Nuremberg et de Tokyo au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Un tribunal spécial afin de juger les dirigeants russes est désormais "inévitable", a ajouté Andryi Kotsine lors d'une conférence de presse dans les locaux du siège de l'agence judiciaire de l'UE, Eurojust, à La Haye, dans lesquels est installé le nouveau parquet ICPA. "Nous sommes réunis ici à l'occasion d'un véritable moment historique - je dirais même d'un moment qui fera date."
Cette ouverture est "un signal clair que le monde est uni et inflexible lorsqu'il s'agit de tenir le régime russe responsable de tous ses crimes", a affirmé le procureur général ukrainien.

"Le crime d'agression est un péché originel, sa perpétration ouvrant la porte à 100.000 autres crimes internationaux", a-t-il poursuivi.

L'Ukraine dit avoir libéré 37 kilomètres carrés en une semaine

L'armée ukrainienne a repris aux forces russes 37 kilomètres carrés dans l'Est et le Sud du pays en une semaine, dans le cadre de sa contre-offensive, a affirmé lundi la vice-ministre de la Défense Ganna Maliar.

Dans le Sud, "les territoires libérés ont augmenté de 28,4 kilomètres carrés", portant à 158 km2 la surface totale reprise dans cette zone depuis le lancement de la contre-offensive début juin, a précisé Ganna Maliar.

Dans l'Est, les gains de Kiev ont seulement atteint 9 km2, selon elle. 

"L'ennemi résiste fortement, un duel très rude est en cours", a souligné Ganna Maliar.

Selon elle, les troupes russes ont de leur côté lancé une offensive en fin de semaine passée près de Svatové, dans la région orientale de Lougansk.

Les Russes "tentent d'avancer vers Lyman", ville dans la région de Donetsk reprise par l'armée ukrainienne à l'automne dernier, selon Ganna Maliar.

Dimanche, Ganna Maliar avait déjà rapporté des "combats acharnés" dans quatre zones de la ligne de front dans l'Est où les troupes russes "avancent".

Le commandant de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny a estimé que ses troupes étaient limitées dans leur contre-offensive par la lenteur de livraisons d'armes occidentales et un manque d'armement, notamment d'avions de combat, dans une rare interview publiée vendredi par le quotidien américain The Washington Post.

"Ca me gonfle", a-t-il lancé à propos des Occidentaux qui se plaignent des lents progrès de Kiev face aux Russes.

Pour rivaliser avec Moscou, l'Ukraine a besoin au plus vite des avions de combat F-16 promis, a martelé le général ukrainien, se plaignant aussi d'un manque d'artillerie face au déluge de feu russe.

Le chef d'état-major américain Mark Milley avait de son côté assuré vendredi fournir à l'Ukraine "toute l'aide possible", tout en reconnaissant que la contre-offensive "va plus lentement qu'on l'avait prédit".

Il a dit ne pas exclure la livraison de F-16 ou de missiles tactiques ATACMS, bien qu'"aucune décision n'a été prise pour l'instant".

07h13

Moscou dit avoir déjoué une tentative d'assassinat ukrainienne du dirigeant de la Crimée annexée

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir déjoué une tentative d'assassinat du dirigeant installé par Moscou en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014, accusant Kiev d'avoir voulu poser une bombe dans sa voiture.

"Une tentative d'assassinat du dirigeant de la Crimée Sergueï Aksionov organisée par les services spéciaux ukrainiens a été déjouée", a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes. Un homme a été arrêté dans le cadre de l'enquête.

04H34

Pas de nouvelle mobilisation en Russie, après la rébellion de Wagner, selon un haut responsable

Un haut responsable parlementaire russe a écarté l'idée d'une nouvelle mobilisation pour remplacer les membres du groupe paramilitaire Wagner qui ne combattent plus en Ukraine, a-t-il déclaré lundi 03 juillet, à l'agence d'Etat TASS.

"Le président de la Fédération de Russie (Vladimir Poutine) a clairement, de manière compréhensible et spécifique, dit qu'il n'y aurait pas de nouvelle mobilisation", a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du Comité de Défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.

"Il n'y a aucun besoin de mobilisation aujourd'hui et dans un avenir proche."

Selon l'ancien commandant militaire, "il n'y a pas du tout de menace de diminution du potentiel de combat" à moyen et long terme, et Moscou dispose d'effectifs au sein des forces armées russes pour les remplacer, a-t-il expliqué à TASS.

"Au moment de la rébellion (avortée), il n'y avait pas d'employé du groupe Wagner en première ligne, ils étaient tous dans des camps", a ajouté Andreï Kartapolov.

 

02H52

L'Ukraine mène des "combats acharnés" contre les Russes qui avancent dans l'est

L'Ukraine a admis dimanche que les forces russes avançaient dans quatre zones de la ligne de front dans l'est où ont lieu des "combats acharnés", mais assuré que ses troupes progressaient dans le sud, un mois environ après le lancement de leur contre-offensive.

"L'ennemi avance dans les secteurs d'Avdiivka, Mariinka, Lyman", a écrit la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar sur Telegram. "Il avance aussi dans le secteur de Svatovoe."

"La situation est assez difficile", a-t-elle poursuivi. "Il y a partout des combats acharnés."

Seize mois après le début de l'invasion russe, l'Ukraine dit poursuivre sa contre-offensive lancée il y a environ un mois et qui n'a pas permis de déclencher pour l'instant d'avancée décisive, et exhorte ses alliés occidentaux à hâter l'aide militaire promise, à l'approche d'un sommet de l'Otan à Vilnius.

Interrogé au sujet de l'Initiative céréalière de la mer Noire, l'ambassadeur russe aux Nations unies a par ailleurs déclaré ne pas voir "de raisons" de prolonger l'accord qui permet les exportations de céréales ukrainiennes malgré le conflit, et qui doit expirer en juillet.

23h58

Mort de l'écrivaine ukrainienne blessée lors d'une frappe sur un restaurant de Kramatorsk (ONG)

 

L'écrivaine ukrainienne Victoria Amelina, blessée mardi 27 juin, lors d'une frappe russe contre un restaurant de Kramatorsk dans l'est de l'Ukraine, est morte samedi 01 juillet, a annoncé dimanche une organisation non gouvernementale ukrainienne.

"Nous vous informons que l'écrivaine Victoria Amelina est décédée le 1er juillet à l'hôpital Mechnikov de Dnipro", a fait savoir dans un communiqué l'ONG PEN Ukraine qui promeut notamment la liberté d'expression et la littérature ukrainienne.

"Sa mort a été causée par des blessures incompatibles avec la vie, qu'elle a reçues lors du bombardement" russe du restaurant de Kramatorsk, ajoute la même source.

"Nous annonçons cette nouvelle maintenant que tous les membres de la famille de Victoria en ont pris connaissance et avec leur consentement."

L'écrivaine ukrainienne de 37 ans avait été grièvement blessée au cours d'un dîner au restaurant Ria Pizza, populaire notamment auprès des militaires, des bénévoles et des journalistes, et était hospitalisée à Dnipro pour de "multiples fractures de la base du crâne", avait rapporté le neurochirurgien Vitaliï Savenkov.

Victoria Amelina se trouvait en compagnie de trois personnalités colombiennes, toutes les trois légèrement blessées selon un communiqué.

Le décès de l'écrivaine porte à 13 morts le bilan de la frappe russe sur l'établissement de Kramatorsk.

Autrice de romans traduits en plusieurs langues, l'autrice née à Lviv "avait étendu son travail bien au-delà de la littérature" depuis l'invasion russe de l'Ukraine, et "documentait les crimes de guerre russes dans les territoires occupés", indique PEN Ukraine.

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avec agences
Les faits

Selon la vice-ministre de la Défense ukrainienne Ganna Maliar, l'armée a repris au cours de la semaine dernière 28,4 km2 dans le Sud et 9 Km2 dans l'Est où les combats sont acharnés autour de Bakhmout.

L'armée russe a lancé des attaques dans les secteurs d'Avdiïvka, de Mariïnka et de Lyman, auquel s'ajoute depuis la fin de semaine dernière celui de Svatové. Toutes ces zones sont situées sur le front Est.

Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou assure lors d'un briefing ce lundi que Kiev n'a "atteint ses objectifs sur aucun axe". Il a revendiqué la destruction de 16 chars Leopard occidentaux livrés à l'Ukraine.

Le FSB, les services de sécurité russes, ont arrêté un homme accusé d'une tentative d'assassinat à la bombe de Sergueï Aksionov, dirigeant installé par Moscou en Crimée.

Andreï Kartapolov, député russe présidant le Comité de Défense de la Douma, a déclaré qu'il n'y aurait pas de nouvelle mobilisation pour remplacer les membres du groupe paramilitaire Wagner qui ne combattent plus en Ukraine

Le commandant de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny s'agace des lenteurs de livraison des avions F-16 promis. Le président Zelensky accuse les Occidentaux de "traîner des pieds" sur la formation des pilotes ukrainiens.

Le chef du comité militaire de l'Otan, l'amiral Rob Bauer, estile qu'il n'est "pas surprenant" que la contre-offensive ukrainienne ne progresse pas rapidement, compte tenu des "énormes obstacles défensifs" russes qui doivent inciter à la "prudence".

Un bureau international chargé d'enquêter sur l'invasion russe de l'Ukraine ouvre ce lundi à La Haye, qui est envisagé comme une première étape vers l'éventuelle création d'un tribunal destiné à juger des dirigeants russes.