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DIRECT - L'OMS inquiet face à une possible épidémie de polio

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait part de sa vive inquiétude face à une possible épidémie de poliomyélite dans la bande de Gaza. La crise sanitaire ne fait que s'aggraver dûe à la paralysie du système de santé, au manque d'eau potable et aux limites en matière d'hygiène et d'assainissement des eaux. Les horaires sont donnés en temps universel.

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Un Palestinien déplacé par les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se dirige vers un camp provisoire à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le 4 juillet 2024.

Un Palestinien déplacé par les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se dirige vers un camp provisoire à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le 4 juillet 2024.

© AP Photo/Abdel Kareem Hana, File
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19H55
Accord rejeté

Israël rejette un accord palestinien incluant le Hamas

Israël a rejeté un accord entre les rivaux Hamas et Fatah sur une gouvernance commune des territoires palestiniens après la guerre dans la bande de Gaza. "Cela n'arrivera pas car le Hamas sera écrasé et (Mahmoud) Abbas (le chef du Fatah) observera Gaza de loin", a lancé le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, dont le pays occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est depuis 1967.
"Au lieu de rejeter le terrorisme, Mahmoud Abbas étreint les meurtriers", a ajouté Katz.

Israël a juré de détruire le Hamas et refuse d'arrêter son offensive à Gaza avant de démanteler le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza, deux ans après le retrait d'Israël de ce territoire qu'il a occupé pendant 38 ans.

À Pékin, le Hamas annonce avoir signé un accord avec 14 factions palestiniennes dont le Fatah. Le texte de l'accord évoque un "gouvernement d'union nationale temporaire, avec l'accord des factions palestiniennes", qui "exercerait son autorité et ses pouvoirs sur tous les territoires palestiniens" - la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-est.

L'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas et basée en Cisjordanie, a salué cet accord, qualifié de "pas important" vers "un État palestinien (...) indépendant" par le patron de l'ONU Antonio Guterres. 

"Tous les pas vers l'unité sont bienvenus et encouragés. L'unité palestinienne (...) est cruciale pour la paix et la sécurité et pour faire avancer les aspirations du peuple palestinien pour l'autodétermination, et pour un État palestinien complètement indépendant, démocratique, contigu, viable et souverain", a indiqué Stéphane Dujarric à la presse, ajoutant que le secrétaire général appelait les mouvements palestiniens à "surmonter leurs différences par le dialogue".

Un État auquel aspirent les Palestiniens mais rejeté par le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu. Le Parlement israélien a voté le 18 juillet une résolution contre la création d'un tel État.
 

19H03
JO-2024

Emmanuel Macron affirme que "les athlètes israéliens sont les bienvenus"

Interviewé par des journalistes de France 2, le président Emmanuel Macron a répété que "les athlètes israéliens sont les bienvenus" aux Jeux olympiques de Paris et qu'ils "doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs".

Capture d'écran France 2, ce 23 juillet 2024.

Capture d'écran France 2, ce 23 juillet 2024.


"Moi j'ai toujours dit : c'est le CIO (Comité international olympique) qui décidera, et nous on ne fait pas de politique avec les Jeux", a rappelé le chef de l'État sur France 2, France Inter et franceinfo. Il a condamné "avec la plus grande fermeté tous ceux qui, en quelque sorte, font courir un risque à ces athlètes", répondant aux déclarations de plusieurs élus de la France insoumise (LFI) qui ont dénoncé le "deux poids deux mesures" entre les athlètes israéliens et russes.

18H20
Diplomatie

Trump annonce que Netanyahu viendra le rencontrer en Floride

Donald Trump annonce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu viendrait le rencontrer vendredi dans sa résidence Mar-a-Lago en Floride, en marge de sa visite officielle à Washington.
L'ancien président et candidat républicain pour l'élection présidentielle de novembre avait d'abord évoqué mercredi, puis jeudi, sur son réseau Truth Social, avant d'envoyer un communiqué mentionnant une rencontre vendredi. "Je me réjouis d'accueillir Bibi Netanyahu à Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride (...) Au cours de mon premier mandat, nous avons connu la paix et la stabilité dans la région, (...) et nous les connaîtrons à nouveau", affirme Donald Trump.

Benjamin Netanyahu doit rencontrer jeudi à la Maison Blanche, à 13H00 (17H00 TU) le président Joe Biden, rétabli après avoir attrapé le Covid. Cette rencontre est attendue de longue date, dans un contexte tendu entre les deux pays alliés après plus de neuf mois de guerre à Gaza. "Comme je l'ai dit lors de mes discussions avec le président Zelensky (vendredi, NDLR) et d'autres dirigeants mondiaux au cours des dernières semaines, mon programme de PAIX PAR LA FORCE démontrera au monde que ces guerres horribles et meurtrières et ces conflits violents doivent cesser", a déclaré Donald Trump.

Le Premier ministre israélien, arrivé lundi à Washington, doit aussi prononcer ce soir un discours devant le Congrès et rencontrer dans la semaine la vice-présidente Kamala Harris, désormais candidate à l'élection présidentielle après le retrait dimanche de Joe Biden. Il rencontrera également, demain après-midi, les familles des otages américains toujours détenus par le Hamas, selon l'agenda de la Maison Blanche.

14H17
Trêve olympique

Le chef de l'ONU appelle à "déposer les armes" pendant les JO

"Le monde se réunit à Paris pour célébrer le pouvoir du sport. Pour apporter de l'espoir. Pour transcender les cultures. Unir les peuples. Promouvoir le respect mutuel et le fair-play", déclare Antonio Guterres .
"Ce sont également les idéaux des Nations unies. Dans l'esprit de la Trêve Olympique, j'appelle tout le monde à déposer les armes. A bâtir des ponts. A encourager la solidarité. Et à tendre vers l'objectif ultime : la paix pour tous".
"Je souhaite plein de succès aux athlètes olympiques et paralympiques. Vous nous inspirez à rêver plus grand. Puisse la flamme olympique éclairer le chemin vers un monde de paix et d'harmonie", ajoute-t-il, alors que les conflits font rage à travers le monde.

L'Assemblée générale de l'ONU avait adopté en novembre sa traditionnelle résolution appelant tous les pays du monde à respecter la "trêve olympique" à partir du septième jour avant le début des JO (26 juillet-11 août) et jusqu'au septième jour après la fin des jeux paralympiques (28 août-8 septembre).

Inspirés par l'ancienne tradition grecque de "l'ekecheiria" qui imposait la cessation de toute hostilité pendant les jeux olympiques antiques, cette "trêve" a été réintroduite par l'ONU en 1993, suite à une initiative du Comité international olympique.

14H00
risque élevé d'épidémies

Polio, eaux usées, hôpitaux surchargés : la crise sanitaire à Gaza

Selon l'OMS, les risques sanitaires sont nombreux à Gaza. Tout d'abord la poliomyélite, qui a très largement disparu dans le monde grâce au vaccin. Mais une autre forme de ce virus, qui entraîne des paralysies irréversibles, muté à partir de la source contenue à l'origine dans le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) a été retrouvé à Gaza.

Lorsqu'elles se répliquent dans le tube digestif, les souches de VPO changent génétiquement et peuvent se propager dans les communautés qui ne sont pas complètement vaccinées contre la poliomyélite, en particulier dans les zones où les conditions d'hygiène et d'assainissement sont mauvaises, ou dans des zones surpeuplées.

Avec le système de santé paralysé, le manque d'eau et d'assainissement, ainsi que le manque d'accès de la population aux services de santé... la situation s'annonce très mauvaise. Dr Ayadil Saparbekov, chef d'équipe à l'OMS

Le 16 juillet, le Réseau mondial de laboratoires de lutte contre la poliomyélite a isolé le poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc2) dans six échantillons d'eaux usées à Deir al-Balah et Khan Younès. Aucun prélèvement humain n'a encore été effectué à Gaza de sorte que l'OMS ne sait toujours pas si quelqu'un y a été infecté par le poliovirus. L'OMS et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) espèrent collecter cette semaine les premiers échantillons humains.
L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir lancé une campagne de vaccination de ses soldats contre la polio.

L'OMS et ses partenaires espèrent achever l'évaluation des risques liés à la polio cette semaine. Mais l'OMS a prévenu qu'il y a "un risque élevé" de propagation du poliovirus à Gaza et au niveau international "si cette épidémie ne fait pas l'objet d'une réponse rapide et optimale".
Le Dr Ayadil Saparbekov, chef d'équipe à l'OMS pour les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens, espère que des recommandations pourront être publiées dimanche. Mais "étant donné les limites actuelles en matière d'hygiène et assainissement de l'eau à Gaza, il sera très difficile pour la population de suivre le conseil de se laver les mains et de boire de l'eau salubre", souligne-t-il aujourd'hui lors d'un point de presse. "Avec le système de santé paralysé, le manque d'eau et d'assainissement, ainsi que le manque d'accès de la population aux services de santé... la situation s'annonce très mauvaise", a-t-il souligné.

Au-delà de la polio, l'OMS est "très inquiète" face à de possibles épidémies dans la bande de Gaza.

Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés" dans le complexe médical Nasser après de nouveaux bombardements lundi à Khan Younès, dans un contexte de "grave pénurie de réserves de sang, de fournitures médicales et de lits d'hôpitaux".

Avant le conflit à Gaza, déclenché le 7 octobre par les attaques du Hamas, il y avait environ 3.500 lits d'hôpitaux dans le territoire palestinien. Aujourd'hui, l'OMS estime qu'il y en a 1.532. Seulement 45 des 105 établissements de soins de santé primaires sont opérationnels. Huit des dix hôpitaux de campagne sont opérationnels, dont quatre seulement partiellement.

Dans une telle situation, "il se peut que davantage de personnes meurent de maladies transmissibles que des blessures" liées à la guerre, a averti le Dr Saparbekov. Selon ce responsable de l'OMS, "jusqu'à 14.000 personnes pourraient" avoir besoin d'une évacuation médicale hors de Gaza.


 

13H18
5 victimes

Israël mène un raid meurtrier sur un camp de réfugiés de Cisjordanie

Plusieurs responsables palestiniensannoncent que cinq personnes parmi lesquelles une mère et sa fille ont été tuées dans un camp de réfugiés de Cisjordanie occupée lors d'un raid de l'armée israélienne, qui assure y avoir abattu un commandant local du Hamas.

Les forces israéliennes ont investi ce camp au petit matin et tué cinq personnes, ont affirmé plusieurs sources au sein du camp de Tulkarem, un des bastion de l'activisme palestinien situé à l'extrémité ouest de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Parmi les victimes figurent une femme et sa fille qui travaillaient bénévolement pour des services de secours locaux, affirme une première source qui a requis l'anonymat.

Confirmant ce bilan, un responsable du camp de réfugiés, Faisal Salamah, affirme à l'AFP que l'armée israélienne est entrée dans les lieux "à la première heure", tuant "trois jeunes" outre les deux femmes.

De son côté, l'armée israélienne assure avoir mené une frappe de drone dans la nuit qui a tué le dirigeant de la branche armée du Hamas à Tulkarem, Ashraf Nafea. Ce dernier était notamment "responsable de la fabrication (...) d'explosifs destinés à attaquer des soldats" de l'armée israélienne, selon son communiqué.

11H21
JO-2024

L'Iran appelle à bannir Israël des Jeux olympiques 2024

L'Iran appellé à interdire aux athlètes Israéliens de participer aux Jeux olympiques 2024 de Paris en raison de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, selon un communiqué officiel.
Les sportifs israéliens "ne méritent pas d'être présents aux JO de Paris à cause de la guerre contre les innocents de Gaza", indique le ministère iranien des Affaires étrangères sur X.

La République islamique ne reconnaît pas Israël, son ennemi juré, et interdit tout contact entre athlètes iraniens et israéliens. "Annoncer l'accueil et la protection de la délégation du régime terroriste sioniste de l'apartheid signifie seulement donner une légitimité aux tueurs d'enfants", a ajouté le texte iranien en utilisant le hashtag #BanIsraelFromOlympics ("Interdire Israël des Jeux olympiques").

Le ministre français des Affaires étrangères a annoncé hier que la délégation israélienne était la "bienvenue en France", et que la protection des athlètes serait assurée par une unité d'élite de la gendarmerie nationale.

Dans une déclaration similaire en février, la Fédération iranienne de football avait demandé à la FIFA de suspendre son homologue israélienne en raison de la guerre menée par Israël dans la bande Gaza.
En août dernier, un haltérophile iranien a été suspendu par les autorités de son pays après avoir serré la main d'un sportif israélien au cours d'une compétition en Pologne.
En 2021, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait exhorté les sportifs à "ne pas serrer la main d'un représentant du régime criminel (israélien) pour obtenir une médaille".

11H15
crise sanitaire

L'OMS "très inquiète" face à de possibles épidémies à Gaza

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare être "très inquiète" face à de possibles épidémies dans la bande de Gaza, en particulier après avoir isolé dans des échantillons d'eaux usées le poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale.

"Je suis très inquiet. Je suis extrêmement inquiet (...) et il ne s'agit pas seulement de la polio. Il pourrait y avoir d'autres épidémies de maladies transmissibles qui pourraient survenir", déclare le Dr Ayadil Saparbekov, chef d'équipe à l'OMS pour les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens, en visioconférence. "L'hépatite A a été confirmée l'année dernière et maintenant nous pourrions avoir la polio", alors qu'il y a déjà "jusqu'à 14.000 personnes qui pourraient" avoir besoin d'une évacuation médicale hors de Gaza, a-t-il dit, lors d'un point de presse régulier des agences humanitaires.

La poliomyélite est une maladie très contagieuse provoquée par un virus (le poliovirus) qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles.
Le 16 juillet, le Réseau mondial de laboratoires de lutte contre la poliomyélite a isolé le poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale dans six échantillons de surveillance environnementale.
L'analyse de ces isolats - effectuée par le Centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) à Atlanta - montre qu'il y a des "liens génétiques étroits entre eux" et qu'ils sont également liés au poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale qui a circulé en Égypte en 2023, a indiqué l'OMS mardi.

L'OMS a redit qu'il y a "un risque élevé" de propagation du poliovirus dans la bande de Gaza et au niveau international "si cette épidémie ne fait pas l'objet d'une réponse rapide et optimale".
"Nous n'avons pas encore prélevé d'échantillons humains, faute d'équipement pour le faire et de capacité de laboratoire pour tester ces échantillons", explique le Dr Saparbekov. Une équipe de l'OMS et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), qui se rend à Gaza jeudi, doit y apporter jusqu'à 50 kits pour collecter des échantillons humains qui seront ensuite envoyer en Jordanie.

En parallèle, l'OMS et ses partenaires évaluent l'ampleur de la propagation du poliovirus. Le Dr Saparbekov espère que des recommandations pourront être publiées dimanche mais "étant donné les limites actuelles en matière d'hygiène et assainissement de l'eau à Gaza, il sera très difficile pour la population de suivre le conseil de se laver les mains et de boire de l'eau salubre".

10h00
victimes

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 39.090 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan de 39.090 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus de neuf mois.

Au moins 84 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 90.147 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

09h45
santé publique

L'OMS "très inquiète" face à de possibles épidémies à Gaza (responsable)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est "très inquiète" face à de possibles épidémies dans la bande de Gaza, en particulier après avoir isolé dans des échantillons d'eaux usées le poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale.

Il y a "jusqu'à 14.000 personnes qui pourraient" avoir besoin d'une évacuation médicale hors de Gaza, a également déclaré le Dr Ayadil Saparbekov, chef d'équipe à l'OMS pour les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens, en visioconférence.

07h00
Cisjordanie

Des responsables palestiniens affirment que l'armée israélienne a tué cinq personnes en Cisjordanie

Plusieurs responsables palestiniens ont indiqué que cinq Palestiniens parmi lesquels une mère et sa fille avaient été tués mardi lors d'un raid de l'armée israélienne sur un camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée.

Les forces israéliennes ont investi ce camp au petit matin et tué cinq personnes, ont affirmé plusieurs sources, notamment une femme et sa fille qui travaillaient bénévolement pour des services de secours locaux, selon Faisal Salamah, un responsable du camp de Tulkarem, ville située à l’extrémité ouest de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

06h30
Hamas - Fatah

Le Hamas annonce un accord d'"unité nationale" avec ses rivaux palestiniens

Le Hamas a annoncé mardi avoir signé à Pékin un accord d'"unité nationale" avec d'autres organisations palestiniennes, dont son rival le Fatah, un texte qui selon la Chine prévoit une gouvernance commune après la guerre à Gaza.

Un total de 14 factions étaient réunies ces derniers jours à Pékin dans le cadre d'une nouvelle tentative, parrainée par la Chine, de trouver des compromis entre les différentes composantes de la scène politique palestinienne.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a notamment accueilli un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, ainsi qu'un envoyé du mouvement palestinien rival du Fatah, Mahmoud Aloul.

Selon le chef de la diplomatie chinoise, l'accord prévoit notamment la création d'un "gouvernement intérimaire de réconciliation nationale".

"Aujourd'hui, nous signons un accord sur l'unité nationale et nous déclarons que la voie à suivre pour achever ce processus est l'unité nationale", a indiqué Moussa Abou Marzouk après les discussions.

L'annonce intervient plus de neuf mois après le début de la guerre à Gaza. 

05h15
Hamas- Fatah

Le Hamas signe un accord avec le Fatah appelant à "l'unité nationale"

Un membre du bureau politique du Hamas, Musa Abu Marzouk, a annoncé mardi que son mouvement avait signé un accord avec d'autres factions palestiniennes dont son rival, le Fatah, à l'issue d'une réunion en Chine.

"Aujourd'hui, nous signons un accord sur l'unité nationale et nous déclarons que la voie à suivre pour achever ce processus est l'unité nationale. Nous nous engageons en faveur de l'unité nationale et nous l'appelons de nos vœux", a-t-il déclaré.

05h05
politique

Les factions palestiniennes s'accordent sur la mise en place d'un "gouvernement de réconciliation"

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, salue l'accord conclu par 14 factions palestiniennes qui prévoit la mise en place d'un "gouvernement intérimaire de réconciliation nationale" dans la bande de Gaza après la guerre.

"Le fait le plus marquant est l'accord prévoyant la formation d'un gouvernement intérimaire de réconciliation nationale pour la gouvernance d'après-guerre de Gaza", a déclaré M. Wang, après la signature à Pékin d'une déclaration commune par les différentes factions palestiniennes.

Quatorze factions palestiniennes, dont le Hamas et le Fatah, étaient réunies à Pékin cette semaine pour une nouvelle tentative de réconciliation.

"La réconciliation est une question interne aux factions palestiniennes, mais en même temps, elle ne peut être réalisée sans le soutien de la communauté internationale", a en outre déclaré le chef de la diplomatie chinoise.

La Chine, a-t-il ajouté, souhaite "jouer un rôle constructif dans le maintien de la paix et la stabilité au Moyen-Orient". 

Le Fatah, fondé par le dirigeant historique des Palestiniens Yasser Arafat, et son rival le Hamas, en guerre à Gaza contre Israël, sont irréconciliables depuis le coup de force du Hamas qui a chassé l'Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, après plus d'un an de crise politique et de violences à la suite d'élections législatives.

Mais la guerre menée par Israël à Gaza contre le Hamas a relancé les appels à des discussions.

La diplomatie chinoise avait jugé les échanges encourageants et exprimé l'espoir de pouvoir pousser à "la réconciliation intra-palestinienne".

Pékin a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec le Moyen-Orient, dont une grande partie est traditionnellement sous influence américaine.

03h10
victimes

70 Palestiniens tués à Khan Younès selon le Hamas, des milliers fuient

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi que 70 Palestiniens avaient été tués dans des opérations israéliennes à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, d'où des milliers de personnes ont fui dans la panique après un ordre d'évacuation militaire.

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas palestinien ne connaît pas de répit, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé lundi à Washington où il doit prononcer mercredi un discours devant le Congrès.

Il doit également rencontrer Joe Biden jeudi, a indiqué hier un haut responsable américain.

Le président des États-Unis s'est engagé lundi à "continuer à travailler pour mettre fin à la guerre à Gaza". Sa vice-présidente Kamala Harris, pressentie pour obtenir l'investiture du Parti démocrate à la présidentielle de novembre, rencontrera elle aussi Benjamin Netanyahu "cette semaine" à Washington, selon ses services.

En quittant Israël lundi, le Premier ministre israélien a estimé que sa visite était "très importante" à un moment de "grande incertitude politique", après la décision de Joe Biden de ne pas se représenter à l'élection de novembre.

Principal allié et soutien militaire d'Israël, l'administration Biden s'était agacée ces derniers mois des conséquences de la riposte israélienne à l'attaque menée le 7 octobre en Israël par le Hamas palestinien, qui a déclenché la guerre à Gaza, insistant sur la protection des civils et l'entrée de l'aide humanitaire.

Dans la bande de Gaza, dévastée et assiégée par Israël depuis plus de neuf mois, l'offensive israélienne se poursuit contre le mouvement islamiste Hamas et d'autres groupes palestiniens, notamment dans des régions dont l'armée avait annoncé auparavant avoir repris le contrôle.

Au moins 70 Palestiniens ont été tués et plus de 200 blessés dans des "attaques de l'occupation israélienne dans le gouvernorat de Khan Younès depuis ce matin et jusqu'à maintenant", a indiqué le ministère de la Santé du gouvernement dirigé par le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Contactée par l'AFP, l'armée n'a pas réagi dans l'immédiat. Mais dans un communiqué, elle a affirmé que son aviation et ses chars "avaient bombardé et éliminé des terroristes dans la région".

Devant l'hôpital Nasser de Khan Younès où morts et blessés ont été transportés, des scènes déchirantes ont lieu sous le regard impuissant des soignants: un homme brandit le cadavre d'un bébé en hurlant, une femme effondrée sous le chagrin se frappe la tête, des gens couverts de sang au regard hagard.

Qui anime ce direct ?

AFP