Direct terminé le 23 novembre à 21H30.
Direct démarré le 23 novembre à 07H.

DIRECT - Un premier groupe de 13 otages sera libéré vendredi après-midi annonce le Qatar

La trêve dans les combats entre Israël et le Hamas va débuter vendredi matin et un premier groupe de 13 otages sera libéré dans l'après-midi, a annoncé ce jeudi 23 novembre le Qatar, le Hamas confirmant l'échange avec des prisonniers palestiniens.

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A Tel Aviv, un membre des forces de sécurités regarde les affiches représentant les enfants qui sont otages du Hamas, à Tel Aviv, dans l'attente de leur libération demain.

A Tel Aviv, un membre des forces de sécurités regarde les affiches représentant les enfants qui sont otages du Hamas, à Tel Aviv, dans l'attente de leur libération demain.

© AP Photo/Maya Alleruzzo)
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20H56
Femmes et enfants de moins de 19 ans

La trêve débutera vendredi matin et les premiers otages seront libérés l'après-midi

"La pause humanitaire débutera à 07H00 (05H00 GMT) vendredi", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari. Il a précisé que 13 otages femmes et enfants retenus dans la bande de Gaza seraient libérés "aux alentours de 16H00 (14H00 GMT) le même jour", alors que les bombardements israéliens dans le petit territoire assiégé se poursuivaient aujourd'hui.

La branche armée du mouvement islamiste Hamas a confirmé le début de la trêve à 07H00 vendredi, avec "un arrêt complet des activités militaires" pendant quatre jours, période pendant laquelle 50 otages, des "femmes et des enfants de moins de 19 ans", seront libérés, en contrepartie, pour chacun, de la libération de "trois prisonniers palestiniens, femmes et enfants".

Israël a dit avoir "reçu une première liste de noms" d'otages. Des messages ont été envoyés à toutes les familles "dont les proches figurent sur la liste, ainsi qu'à toutes les familles de personnes enlevées", a dit l'ancien général israélien Gal Hirsch, référent pour ces proches.

Un responsable israélien a précisé à l'AFP qu'Israël recevrait ce soir une liste avec les noms des otages devant être relâchés le lendemain.

Le Qatar n'a pas précisé le nombre de prisonniers palestiniens devant être relâchés vendredi.

Israël avait précédemment diffusé une liste de 300 Palestiniens susceptibles d'être libérés, comptant 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans. Parmi ces détenus, 49 sont membres du Hamas. "Nous avons posé comme condition que (...) les prisonniers femmes et enfants palestiniens" soient libérés "par ordre d'ancienneté" en détention, a déclaré Bassem Naïm, haut cadre du Hamas.

La plupart des prisonniers sont originaires de Cisjordanie occupée mais cinq sont de Gaza, a précisé pour sa part le responsable israélien, sous couvert d'anonymat. Les Gazaouis "vont être renvoyés chez eux", entrant "probablement" dans Gaza par un point de passage israélien dans le sud du territoire, a-t-il poursuivi.

La principale association de familles d'otages s'était déclarée "heureuse" d'un accord pour une "libération partielle" d'otages.

Maayan Zin a appris que ses deux filles ne faisaient pas partie des personnes devant être libérées vendredi. "C'est incroyablement difficile pour moi", a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter), bien que "soulagée pour les autres familles".

Au moins 13 mères de familles sont otages à Gaza en compagnie de leurs 22 enfants de 18 ans ou moins, selon une base de données compilée par l'AFP.

A Jérusalem-Est occupée, la Palestinienne Samira Douayyat a évoqué la possible libération de sa fille Shourouk, 26 ans, qui aura purgé la moitié de sa peine de 16 ans de prison. "Je pleure, je ris, je tremble", dit-elle à l'AFP.

18H28
profanations

Au moins 85 tombes dégradées dans le carré juif d'un cimetière belge

Au moins 85 tombes du carré juif d'un des cimetières de Charleroi, dans le sud de la Belgique, ont été dégradées et des objets et étoiles de David en bronze volés, "un acte de nature antisémite" condamné jeudi par les autorités de cette grande ville wallonne.

"Le lieu choisi et le vol de nombreuses étoiles de David laissent peu de doute sur la nature antisémite des intentions", a déclaré le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette."Au nom de la ville, je condamne avec force ces agissements abjects", a-t-il ajouté dans un communiqué, précisant avoir demandé à son administration de prévenir chaque famille.

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Les dégradations ont été découvertes hier par le fossoyeur du cimetière de Marcinelle, un quartier de Charleroi. Les faits remonteraient à la nuit précédente.
La ville a déposé plainte et une enquête a été ouverte.

Seul le carré juif du cimetière a été touché ce qui signe le caractère antisémite du vandalisme, selon les premiers éléments de l'enquête. Aucun graffiti ou message écrit n'a été trouvé.

Les dégradations sont dues au fait que pour être dérobés les objets ont dû être descellés des tombes, sans doute avec des outils, a expliqué à l'AFP une porte-parole de Paul Magnette.

La Belgique constate une hausse des signalements d'actes ou propos antisémites depuis le déclenchement le 7 octobre de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le gouvernement belge faisait encore état hier d'une augmentation de ces signalements, rappelant que la communauté juive, ses écoles et lieux de culte font actuellement l'objet d'une vigilance particulière de la part de la police.
"L'antisémitisme est un mal qu'il faut continuer à combattre de toutes nos forces", a déclaré aujourd'hui Paul Magnette qui est aussi le président du Parti socialiste francophone.

18H23
Soutien psychologique

"Tu es en sécurité": Israël se prépare à accueillir des otages

"Je suis un soldat des forces israéliennes et je suis ici pour te ramener chez toi. Tu es en sécurité". Israël se prépare avec méthode et précaution à récupérer ses premiers enfants otages, potentiellement traumatisés par leur détention et les conditions de leur enlèvement.

Du manuel sur le traumatisme psychique au soutien médical élémentaire, même les premiers mots des soldats, quand ils entreront en contact avec les enfants, ont été soigneusement choisis. Car les experts soulignent que les petits risquent de mettre longtemps à se remettre de cette terrible épreuve et qu'il convient, à tout le moins, de soigner la sortie.

A Tel Aviv on se prépare pou accueillir les otages ce 23 novembre 2023.

A Tel Aviv on se prépare pou accueillir les otages ce 23 novembre 2023.

© AP Photo/Maya Alleruzzo

Selon l'accord de trêve qui devait entrer en vigueur vendredi matin à 7H00 locales, un premier groupe de 13 otages sera libéré dans l'après-midi contre des prisonniers palestiniens, après sept semaines de captivité. A la demande des autorités, des spécialistes des abus sur les enfants de l'institut Haruv de Jérusalem ont préparé des consignes sur la meilleure façon d'appréhender les mineurs à leur libération.

"Lorsque les soldats rencontrent l'enfant", souligne le manuel, "ils doivent se présenter poliment et tenir des propos rassurants du type: je suis là pour m'occuper de toi".

Les soins médicaux d'urgence mis à part, ils sont censés leur apporter la nourriture de leur choix, de la pizza au schnitzel de poulet. A défaut, ils doivent se présenter avec du pain, du fromage et des fruits.

Beaucoup d'entre eux ont perdu des proches. Mais il n'appartient pas aux militaires de répondre de ce qu'il est advenu de leur frère, de leur soeur ou de leurs parents le 7 octobre.

Et ce, même si les soldats connaissent la vérité. Car ils devront se cantonner à l'essentiel: "mon travail est de t'emmener en Israël, dans un endroit sûr, où des gens que tu connais répondront à toutes tes questions".

Evidemment, tout accès aux médias est interdit.

Le manuel s'appuie sur des expériences accumulées par le passé, notamment au Nigeria, avec les enfants enlevés par le groupe islamiste Boko Haram, explique Ayelet Noam-Rosenthal, une des auteures.
"Nous avons besoin d'éléments de langage commun" compatibles avec un traumatisme, estime-t-elle. "Nous devons tout faire pour ne pas provoquer de traumatisme supplémentaire".

Au moins 35 sont des enfants, dont 18 ont moins de 11 ans. L'anniversaire de certains est intervenu en captivité.
"Des enfants ont été emportés juste après avoir vu leurs parents se faire brutalement assassiner", a déclaré à la presse locale Zion Hagai, président de l'Association médicale d'Israël. Ils ont ensuite été emmenés. "Non seulement ils vivent ce traumatisme, mais ils l'expérimentent dans un lieu étrange, sombre et effrayant".

Une des otages les plus jeunes s'appelle Kfir Bibas, un bébé de neuf mois, enlevé avec son frère Ariel et ses parents Yarden et Shiri dans le kibboutz Nir Oz, près de la frontière avec Gaza. Shiri apparait dans une vidéo, serrant ses enfants dans ses bras, entourée d'hommes armés.

Le manuel de l'institut Haruv et les experts soulignent que les professionnels de santé eux mêmes seront vulnérables.

Ofrit Shapira-Berman, psychanalyste et professeure de l'Université Hébraïque, a reçu en séance un adolescent qui, le 7 octobre, avait entendu ses soeurs hurler au téléphone avant d'être abattues.

Elle se souvient dans une vidéo postée sur le site d'un think-tank israélien: "je suis assise là et j'essaye de me servir de mon expérience pour l'aider".
"Ce garçon aura besoin de nous pour de nombreuses années", assure-t-elle. "Je fais au mieux et puis je sors et je commence à pleurer parce que ça dépasse mon imagination."

17H03
Calvaire

A Gaza, des familles entières "disparues" et des mères dévastées

Sur un lit, son neveu Abboud, 12 ans, sur l'autre, le neveu de son mari, Mossaab, 14 ans. Sahar Awad veille sur les rares membres encore en vie de sa famille qui compte, après 47 jours de guerre, pas moins de 80 morts.

Tous se sont retrouvés dans une école, devenue d'abord camp de déplacés puis dispensaire, à Rafah, point de passage avec l'Égypte, à l'extrême sud de la bande de Gaza.

Il n'y a que 40 kilomètres de distance avec leur domicile situé dans la ville de Gaza, au nord du territoire palestinien. Mais le trajet, homérique, a pris une semaine.

Vendredi dernier, un bombardement a frappé leur maison du quartier Cheikh Radwan. "Les survivants ont accouru pour sortir les morts et les blessés des décombres et Israël a frappé une deuxième fois", raconte-t-elle à l'AFP.
"On n'a pas pu enterrer ceux qui étaient déjà sous les décombres, seulement ceux qui ont été projetés jusque chez les voisins".

Mossaab a le visage couvert de blessures et la jambe amputée. Abboud a un tuyau de plastique qui lui sort du ventre. Il "ne sait pas que sa mère, sa grand-mère et plusieurs de ses frères sont morts", dit-elle entre deux sanglots.
Il ne reste à Abboud que son père, avec qui il était soigné à l'hôpital au moment de la frappe. "C'est uniquement pour cela qu'ils n'ont pas été touchés", raconte Sahar.

"Mon grand frère et toute sa famille sont morts. Ma soeur a fui le nord et est morte avec son mari et ses enfants plus au sud", poursuit-elle.
La famille élargie de Mossaab, elle, a "entièrement disparu". Si une partie de celle de Sahar a survécu, c'est parce que ses membres étaient déjà partis.

Sur la route, son fils Mohammed, qui poussait le fauteuil roulant de sa grand-mère, a été arrêté par l'armée israélienne. Ce qui s'est passé en captivité? "Il ne nous raconte pas tout car il n'arrive pas à en parler".

Abboud et Mossaab, eux, sont arrivés dans le sud après tout le monde: ils ont été amenés par les convois qui sortaient les blessés de l'hôpital indonésien, le dernier établissement en date du nord de Gaza visé par les chars israéliens.

Fidaa Zayed, elle, a eu son premier fils, Oudaï, à 13 ans. Aujourd'hui, il en a 20, dit-elle, et ils ont "grandi ensemble", avec Qoussaï, son cadet de 19 ans, et Chahad, sa benjamine de 17 ans.

Tous préparaient le départ d'Oudaï, qui avait obtenu un rare laissez-passer pour la Cisjordanie, l'autre territoire palestinien occupé, afin d'intégrer l'académie militaire de Jéricho (sud).

Son permis permettait un "passage, le 12 octobre, par le terminal d'Erez", entre Israël et la bande de Gaza. Mais le 7 octobre, les commandos du Hamas ont fait exploser le poste-frontière et tué 1.200 personnes en Israël, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes, lors d'une attaque sans précédent.

Il y a quelques jours, Oudaï et sa mère discutaient devant leur maison de Jabaliya, le plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza.
"Il me disait: j'ai tellement hâte que tout se calme, tu nous feras ton riz au poulet", raconte-t-elle. Et "un bombardement a commencé".
"Des dizaines de personnes sont mortes, j'ai enjambé au moins 50 corps, des blessés et des morts, avant de trouver Oudaï", raconte-t-elle. "Je ne l'ai reconnu que grâce à la ceinture qu'il portait".
"On était à côté et c'est lui que Dieu a choisi pour devenir martyr", répète-t-elle, hébétée. "Avec ma fille et mon mari, nous sommes allés à l'hôpital indonésien. Des médecins l'ont mis dans un sac mortuaire et ont écrit son nom dessus. Moi, j'ai rajouté : Que Dieu t'accepte auprès de lui, mon fils".

Aujourd'hui seulement, Fidaa Zayed réalise qu'elle a été blessée au dos mais "ne sent pas la douleur" à cet endroit. "Celle au coeur l'emporte sur tout".

Arrivée à l'hôpital de Rafah, les médecins ont découvert une immense plaie infectée qu'ils ont dû recoudre avec 17 points de suture. Elle a dû changer ses habits, collés par le sang séché de ses proches. "Nous sommes morts. Je préfèrerais encore partir maintenant avec mon mari et mes enfants".

16H34
Trêve et otages

Ce que l'ont sait de l'accord

Quelque 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza lors de l'attaque inédite menée le 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas, qui a déclenché la guerre.

Voici les principaux points de l'accord, pour lequel le Qatar, l'Égypte et les États-Unis ont joué les médiateurs.

  • Trêve et otages

Le Qatar a annoncé mercredi qu'un accord visant une "pause humanitaire" de "quatre jours, avec possibilité de prolongation", avait été signé entre Israël et le Hamas. Celui-ci prévoit également la libération de 50 otages israéliens en échange de 150 prisonniers palestiniens.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, annonce que la trêve "débutera à 07H00 (locales, 05H00 GMT) vendredi" et que "le premier groupe de civils otages sera libéré aux alentours de 16H00 le même jour (14H00 GMT)", soit 13 femmes et enfants, des membres de plusieurs familles.

La trêve "durera quatre jours à compter de vendredi matin et comprend un arrêt complet des activités militaires", a indiqué la branche armée du Hamas dans un communiqué. Pendant cette période, "50 prisonniers sionistes (otages, ndlr) femmes et enfants de moins de 19 ans seront libérés" en contrepartie pour chacun d'entre eux de la libération de "trois prisonniers palestiniens, femmes et enfants", est-il ajouté. "Nous avons posé comme condition que (...) les prisonniers femmes et enfants palestiniens" détenus dans les prisons israéliennes soient libérés "par ordre d'ancienneté", a déclaré Bassem Naïm, un des hauts cadres du Hamas. Ainsi, ceux qui sont en prison depuis le plus longtemps sortent les premiers, selon lui.

Le Bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté dit disposer d'une "première liste de noms" d'otages et être en lien avec leurs familles.

Majed Al-Ansari a souligné que l'accord n'inclut pas la libération de militaires israéliens.

  • Modalités

Un responsable palestinien ayant requis l'anonymat  indiqué ce matin à l'AFP que des discussions "de dernière minute" avaient repoussé le début de l'application de l'accord, initialement prévue aujourd'hui. Celles-ci ont porté sur les "noms des otages israéliens et les modalités de leur remise" à une tierce partie, a dit cette source proche des négociations.

D'abord, il a été proposé "qu'ils soient remis via la Croix-Rouge pour les emmener en Égypte", frontalière de la bande de Gaza, avant d'être confiés "à la partie israélienne", a expliqué le responsable. "Puis, il a été proposé qu'ait d'abord lieu une visite médicale de cadres de la Croix-Rouge pour s'assurer de l'état de santé des otages" puis une visite de celle-ci aux autres otages civils "pour qu'ils s'assurent de leur état de santé", a-t-il ajouté.

Tout au long de la trêve, Israël doit assurer la liberté de circulation des personnes, a réclamé le Hamas.

L'accord prévoit également que l'aviation israélienne arrête de survoler le sud de la bande de Gaza pendant les quatre jours, et le nord pendant six heures chaque jour, et qu'un nombre croissant de convois humanitaires et de livraisons de carburant pénètrent dans le territoire assiégé.

  • Prisonniers palestiniens

Selon le Hamas, 150 prisonniers palestiniens, des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, seront relâchés.

Israël a diffusé une liste de 300 prisonniers: 33 femmes, 123 adolescents de moins de 18 ans et 144 jeunes d'environ 18 ans, susceptibles d'être libérés par phases.

Figurent parmi ces détenus 49 membres du Hamas, 28 du Djihad islamique, 60 du mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et 17 du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, nationaliste marxiste).

16H30
Liban

Le Hezbollah intensifie ses attaques contre Israël

Le Hezbollah pro-iranien intensifie ses attaques contre Israël depuis le sud du Liban où il a perdu sept de ses combattants, dont des membres de son unité d'élite, dans des bombardements israéliens.

Dans des communiqués successifs, le Hezbollah, qui intervient contre Israël pour soutenir le Hamas palestinien, son allié, a revendiqué plus de 20 attaques contre des positions militaires israéliennes.

Parmi ces attaques figure le tir de 48 roquettes Katioucha sur une base militaire près de la ville de Safed, dans le nord d'Israël, la plus importante salve de roquettes tirée du Liban depuis le début des violences le 7 octobre, et l'emploi d'un missile Burkan, qui peut transporter d'énormes charges explosives.

"En réponse aux tirs vers Israël (..), des hélicoptères et des avions de combat de Tsahal ont frappé des infrastructures terroristes du Hezbollah et des sites de lancement de roquettes au Liban", a pour sa part indiqué l'armée israélienne.
Israël a également bombardé intensivement des villages frontaliers du sud du Liban, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) qui n'a pas fait état de victimes.

Cette escalade intervient à la suite de la mort de cinq combattants du parti chiite, dont le fils du chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohamed Raad, dans des bombardements israéliens.

15H38
Trêve

Doha affirme que la trêve et la libération des otages débuteront demain

"La pause humanitaire débutera à 07H00 (05H00 GMT) vendredi (...) et le premier groupe de civils otages sera libéré aux alentours de 16H00 (14H00 GMT) le même jour", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari.

Selon lui, 13 femmes et enfants détenus par le mouvement islamiste dans la banque de Gaza, tous membres de la même famille, seront relâchés tandis qu'un nombre encore inconnu de prisonniers palestiniens détenus par Israël seront libérés au même moment.

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Point presse du porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari à Doha ce 23 novembre 2023.

La branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a confirmé dans la foulée que la trêve débuterait vendredi matin pour quatre jours avec un "arrêt complet des activités militaires", tandis qu'Israël a indiqué avoir reçu une "première liste de noms" d'otages. "Les responsables vérifient les détails de la liste et sont en contact avec toutes les familles", a déclaré le Bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sans préciser s'il parlait de tous les otages ou ceux concernés par l'accord.

"Un certain nombre de civils seront libérés chaque jour pour atteindre comme prévu un total de 50 à la fin des quatre jours", a affirmé Majed Al-Ansari lors d'une conférence de presse.

L'accord "prévoit un arrêt total des hostilités pendant quatre jours" , a-t-il indiqué en espérant qu'il n'y aura aucune violation.
Durant les quatre jours de trêve, "il y aura des moments où le ciel sera dégagé, pour que la libération des otages puisse se dérouler dans un environnement sûr", a indiqué le responsable qatari, en assurant qu'aucun drone ne survolera la bande de Gaza durant le processus.

Selon lui, cette période permettra également de "collecter des informations" sur les autres otages "pour envisager la possibilité de nouvelles libérations et prolonger ainsi la pause".

14H57
Otages

Israël dit avoir "reçu une première liste",

Le Bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu indique disposer d'une "première liste de noms" d'otages et être en lien avec leurs familles.

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"Israël confirme avoir reçu une première liste de noms. Les responsables vérifient les détails de la liste et sont en contact avec toutes les familles", a-t-il déclaré. Il n'a pas précisé s'il parlait de tous les otages, de toutes les personnes libérables ou des premiers potentiellement concernés vendredi.
 

14H41
Trêve

La trêve débutera vendredi à 7h00 locales

La trêve entrera en vigueur vendredi matin et les premiers otages seront libérés dans l'après-midi, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.
"La pause humanitaire débutera à 7H00 vendredi (...) et le premier groupe de civils otages sera libéré aux alentours de 16H00 le même jour", a déclaré Majed Al-Ansari, en précisant que 13 femmes et enfants seront libérés.

Une information confirmée par la branche armée du Hamas les brigades Ezzedine al-Qassam. "Elle durera quatre jours à compter de vendredi matin et comprend un arrêt complet des activités militaires", précise le texte. Pendant cette période, "50 prisonniers sionistes (otages, ndlr) femmes et enfants de moins de 19 ans seront libérés" en contrepartie pour chacun d'entre eux de la libération de "trois prisonniers palestiniens, femmes et enfants".
 

13H25
hôpital d'al-chifa

La directeur de l'hôpital d'al-Chifa arrêté et interrogé par l'armée israélienne

"Le docteur Mohammed Abou Salmiya a été arrêté", a indiqué à l'AFP le Dr. Khaled Abou Samra. "Deux infirmiers ont été arrêtés ainsi qu'un autre médecin", a ajouté un responsable du ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

Le médecin a été "transféré pour être interrogé" par les services de renseignements, a précisé l'armée israélienne. "Sous sa direction, l'hôpital a été le théâtre de nombreuses activités terroristes du Hamas", ajoute le communiqué. L'enquête déterminera "s'il sera soumis à d'autres interrogatoires".

Al-Chifa a été, jusqu'à très récemment, présenté par Israël comme le principal centre de commandement des opérations du Hamas dans la bande de Gaza.
Depuis des jours, ses soldats fouillent pièce par pièce l'établissement, le plus grand du territoire palestinien.

L'armée a déclaré avoir "des preuves" qu'al-Chifa était un "centre" du Hamas, précisant que ses ressources en électricité, si précieuses dans le territoire assiégé, étaient exploitées par le mouvement islamiste dans un "réseau de tunnels" situé sous les bâtiments. "En outre, le Hamas a stocké de nombreuses armes à l'intérieur de l'hôpital", a conclu l'armée israélienne jeudi.

Plusieurs médecins ont raconté à l'AFP avoir été emmenés par des soldats israéliens lors de ces fouilles, généralement conclues par la mise à feu d'explosifs dans les rez-de-chaussée et souterrains de l'hôpital.
"Il reste 180 patients, blessés et soignants à al-Chifa. Nous réclamons leur évacuation (...), ils n'ont plus d'électricité, de nourriture et d'eau", a déclaré hier Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas. "L'armée israélienne tire sur l'hôpital et répète au haut-parleur qu'ils doivent partir en menaçant de les bombarder".

Mercredi, lors d'une nouvelle évacuation, il fallu près de 20 heures aux 14 ambulances du Croissant-Rouge et aux deux bus des Nations unies pour parcourir une trentaine de kilomètres, d'al-Chifa vers le sud de la bande de Gaza.

Les véhicules ont été "inspectés avec soin" à un barrage de l'armée israélienne, selon le Croissant-Rouge, qui dénonce une manoeuvre dangereuse pour les 190 passagers - patients, proches et personnel soignant. L'organisation précise que quatre personnes ont été arrêtées et qu'un ambulancier était toujours détenu jeudi.

Le docteur Abou Salmiya avait raconté à l'AFP avoir reçu un "ordre" d'évacuation de son hôpital. L'armée israélienne assurait pour sa part avoir évacué l'établissement à sa "requête".

13H19
trêve

Paris appelle à la mise en oeuvre de l'accord Israël/Hamas "sans délai supplémentaire"

La France appelle "à la pleine mise en oeuvre" de l'accord entre Israël et le Hamas sur la libération de 50 otages en échange d'une trêve humanitaire et d'échange de prisonniers palestiniens, et ce "sans délai supplémentaire".

Paris exhorte une nouvelle fois à "la libération immédiate de tous les otages", a déclaré Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. "Nous appelons à ce que les termes de cet accord soient intégralement respectés", a-t-elle également dit, soulignant combien l'attente pour les familles des otages était "cruelle et insoutenable".

Huit Français sont portés disparus dont "une partie d'entre eux" est retenue en otage, a-t-elle rappelé. Elle s'est toutefois refusée à dire si des Français figuraient sur la liste des otages qui seront libérés "par respect pour les familles".
"Nous travaillons avec la plus grande énergie à leur libération et nous espérons qu'ils soient compris dans l'accord signé hier", a également déclaré la porte-parole.

La porte-parole a enfin rappelé que la France souhaitait une trêve "durable" qui doit mener à un cessez-le-feu à Gaza alors que la population palestinienne est dans une situation catastrophique.

10H48
éviter la rupture

Le recteur de la Grande mosquée appelle à l'apaisement entre responsables juifs et musulmans

Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz appele à l'apaisement entre responsables juifs et musulmans, mettant en garde contre l'idée de "se recroqueviller" sur sa communauté.

Je ne veux surtout pas qu'on monte une communauté contre une autre. Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris


"Je ne veux surtout pas qu'on monte une communauté contre une autre", a affirmé Chems-eddine Hafiz au quotidien Le Parisien.
"Il n'est pas de notre intérêt, à tous, de nous recroqueviller sur notre communauté. Aujourd'hui il y a peut-être de l'émotion, une crispation, mais aller jusqu'à la rupture, c'est inconcevable", a-t-il ajouté, alors que les chefs de file musulmans ont été critiqués pour leur refus de participer à la marche contre l'antisémitisme du 12 novembre.

L'avocat franco-algérien et recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz lros d'une réunion du FORIF à l'Élysée en février 2023. 

L'avocat franco-algérien et recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz lros d'une réunion du FORIF à l'Élysée en février 2023. 

© Ludovic Marin, pool via AP

Interrogé sur ce refus, il a expliqué qu'il y avait "aussi dans cette marche des personnalités qui passent leur temps à insulter les musulmans à la télévision", sans toutefois nommer le Rassemblement national dont la présence a fait débat. "Je trouve facile de donner quitus à des politiques qui ont fait de l'antisémitisme leur ADN. Aujourd'hui on leur pardonne tout, simplement parce qu'ils ont marché", a-t-il regretté.

Alors que les actes antisémites ont flambé depuis le 7 octobre (plus de 1.500 enregistrés), le recteur Hafiz a rejeté tout "antisémitisme musulman", un "concept devenu un slogan politique" selon lui.
"Que quelqu'un qui a un prénom musulman commette un acte antisémite, il ne faut pas en déduire que c'est au nom de la religion", a-t-il ajouté, jugeant "anormal qu'un musulman soit antisémite".

Par ailleurs au nom du Forif (Forum de l'islam de France) qui est l'organe de dialogue entre l'État et les responsables musulmans, "nous lancerons avant la fin de l'année une association recensant les actes antimusulmans et qui poursuivra leurs auteurs", a-t-il assuré.

09H49
L'aide bloquée depuis 48 heures

Les chauffeurs de camions d'aide comptent sur la trêve pour enfin accéder à Gaza

Ca fait deux jours qu'ils attendent de pouvoir livrer leur cargaison d'aide. Ces chauffeurs routiers, tous Égyptiens, ont passé des journées fastidieuses en bord de route avec pour seul régime des fèves en boîte et du café instantané.

Pourtant, le moment exact où ils pourront réellement bouger reste un mystère et, confrontés à une attente toujours plus longue et abrutissante, séparés de leurs familles et sans lits ni douches, certains commencent à montrer des signes évidents d'irritation et de fatigue.

"Avant la guerre, on travaillait entre deux et trois jours avant de faire une pause. Aujourd'hui, ça fait sept jours qu'on est au même endroit sans bouger", raconte à l'AFP Alaa Moustafa, 48 ans tout en écrasant des fèves à la fourchette pour se faire cuire un énième ragoût. "Vous voulez que je vous parle de mon quotidien?", demande un autre conducteur qui a requis l'anonymat, en raison de la forte présence des services de sécurité égyptiens à proximité de la frontière avec Gaza. "Dans la rue, c'est comme ça que l'on vit actuellement. On dort, on se lève et on mange au même endroit sans possibilité de prendre un douche", ajoute-t-il d'un ton las.

Avant la guerre, une moyenne mensuelle de 10.000 camions chargés de produits commerciaux et d'aide humanitaire entraient dans Gaza, selon l'ONU.
La pause humanitaire permettra en outre l'entrée d'un "plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide, y compris du carburant", avait indiqué le Qatar mercredi.

Quelque 200 à 300 camions d'aide entreront dans Gaza, dont huit avec du carburant et du gaz, avait précisé un cadre du Hamas, Taher al-Nounou.

Si les chauffeurs égyptiens ont déclaré à l'AFP qu'ils étaient fiers d'être en mesure d'aider les Palestiniens, ils redoutent ce qu'ils vont trouver à leur arrivée à Gaza.
"Je vais entrer et voir toutes les destructions. On va être confrontés à ce qu'on voit déjà à la télévision: il n'y a plus de bande de Gaza", affirme Youssef Aboulaziz, 43 ans. Et ses collègues et lui ont de quoi avoir peur.

Alors que les chauffeurs attendaient à nouveau hier en vain l'autorisation de poursuivre leur route, Fatima Achour, une avocate palestinienne est arrivée à Rafah. Elle est l'une des rares Gazaouies autorisée à sortir parce qu'elle possède un passeport étranger.

Cette trêve a été conclue pour libérer leurs prisonniers (israéliens). Cette trêve n'est pas pour nous. Fatima Achour, avocate palestinienne

Ployant sous le poids de ses trois valises, elle s'est effondrée en larmes une fois arrivée en Égypte, "cette guerre doit s'arrêter" n'a-t-elle eu de cesse de répéter.
"Il n'y a plus de ville dans laquelle je pourrai retourner... plus de maisons non plus. Nos vies ont pris fin", a-t-elle affirmé à l'AFP, précisant ne pas avoir confiance dans la trêve pour améliorer la situation. "Cette trêve a été conclue pour libérer leurs prisonniers (israéliens). Cette trêve n'est pas pour nous", conclut-elle amère.
 

08H54
reconnaissance de l'état palestinien

L'Espagne, une voix en soutien des Palestiniens au sein de l'UE

L'Espagne tente de pousser une ligne plus favorable aux aspirations palestiniennes au sein de l'Union européenne. Une approche que défendra son Premier ministre Pedro Sánchez, lors d'une visite au Proche-Orient ce jeudi.

Le socialiste va rencontrer avec son homologue belge Alexander de Croo le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en Israël, et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en Cisjordanie.

Le Premier ministre Pedro Sanchez lors de sa prestation de serment au Palais de la Zarzuela de Madrid devant le roi Felipe, le 17 novembre 2023.

Le Premier ministre Pedro Sanchez lors de sa prestation de serment au Palais de la Zarzuela de Madrid devant le roi Felipe, le 17 novembre 2023.

© Ballesteros/Pool Photo via AP

Cette visite se poursuivra vendredi en Égypte où Pedro Sánchez, qui assure la présidence tournante de l'UE, et Alexander de Croo, qui lui succèdera dans cette mission le 1er janvier, s'entretiendront avec le président Abdel Fattah al-Sissi et le secrétaire général de la Ligue Arabe Ahmed Aboul Gheit.

L'occasion pour le Premier ministre espagnol - dont le pays avait organisé en 1991 une conférence de paix ayant ouvert la voie aux accords d'Oslo - de renouveler son appel à un cessez-le-feu durable à Gaza et à la tenue d'un sommet pour la paix, aboutissant à une solution politique au conflit entre Israël et les Palestiniens sur la base de deux États.

Lors de son discours de politique générale mercredi 15 novembre, Pedro Sánchez a promis que le "premier engagement" de son nouveau gouvernement en matière de politique étrangère serait d'"oeuvrer en Europe et en Espagne pour reconnaître l'État palestinien".

08H32
Otges français

Les familles vivent "un supplice", dit le Crif

Les familles d'otages français à Gaza vivent "un supplice", déclare le président du Crif Yonathan Arfi, après l'annonce du report de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas prévoyant la libération de 50 otages en échange de 150 prisonniers palestiniens.

Yonathan Arfi à Paris le 9 octobre 2023.

Yonathan Arfi à Paris le 9 octobre 2023.

© Bertrand Guay, Pool via AP

"C'est un supplice pour les familles parce qu'elles ne savent pas quels sont les otages qui seront libérés et surtout quand", a dit sur RMC le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui est en lien avec les familles d'otages français.

"Mais surtout, les noms de ces otages libérés ne sont pas connus des familles et il y a une forme de loterie à laquelle elles sont confrontées", a ajouté Yonathan Arfi. Il n'y a pas, selon lui, "d'information certaine qui permettrait de certifier qu'il y aurait des otages français parmi les otages libérés".

Hier, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a dit "espérer" des libérations de Français parmi les otages "et si possible parmi le premier groupe" issu des quelque 240 personnes retenues dans la bande de Gaza, depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël.

Huit Français sont portés disparus et pour l'heure la France n'a la certitude que seule une partie d'entre eux a été prise en otage.

Selon le président du Crif sur RMC, "le Hamas dit lui-même qu'il ne sait pas exactement où se trouvent 10 des 40 enfants enlevés, d'où le chiffre de 30 enfants qui circule au lieu de 40, tout ça fait peser beaucoup d'inquiétudes supplémentaires sur les familles".

Qui anime ce direct ?

AFP