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DIRECT - Une centaine de candidats se désistent avant le second tour pour contrer l'extrême droite

Une centaine de candidats de gauche ou de la majorité présidentielle qualifiés pour le deuxième tour des législatives se sont déjà désistés, afin de contrer l'extrême droite, selon un décompte provisoire de l'AFP. Les horaires sont affichés en temps universel.

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La représentante des Écologistes, Marine Tondelier, place de la République, le 30 juin 2024 à Paris.

La représentante des Écologistes, Marine Tondelier, place de la République, le 30 juin 2024 à Paris.

AP Photo/Thomas Padilla
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19h36

Un candidat RN sous curatelle, inéligible... qualifié au second tour

Le candidat du Rassemblement national dans la 2e circonscription du Jura s'est qualifié au second tour des législatives, alors même que son placement sous curatelle le rend inéligible, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Tierry Mosca, 65 ans, a été placé sous curatelle de l'Union départementale des associations familiales (Udaf) du Jura en novembre 2023, a indiqué à l'AFP une source judiciaire, confirmant des informations publiées par le quotidien Le Progrès.

Une procédure le visant pour "travail dissimulé" a par ailleurs été classée sans suite début juin en raison d'un "état mental déficient", a-t-on ajouté.

Cela n'a pas empêché le candidat du RN de terminer dimanche à la deuxième position du premier tour des législatives dans la 2e circonscription du Jura avec 32,76 % des suffrages, derrière la députée sortante Marie-Christine Dalloz (38,59%) et devant la candidate communiste Evelyne Ternant (24,75%). Cette dernière a annoncé son désistement au second tour pour faire barrage au RN.

"Sa candidature a été régulièrement enregistrée", ont précisé les services de la préfecture du Jura.

"Les gens sous tutelle ou sous curatelle sont inéligibles selon l'article LO129, mais l'article LO128 prévoit que ne peuvent faire acte de candidature que les personnes déclarées inéligibles par le juge administratif ou par le Conseil d'Etat", précise-t-on.

M. Mosca n'est pas concerné par ce dernier cas de figure, il peut donc se présenter, mais son éventuelle élection pourrait être attaquée en justice et invalidée après le scrutin.

Les pièces fournies au moment du dépôt des candidatures ne permettent pas aux préfectures de savoir si une personne est sous curatelle, souligne la préfecture. En revanche, en cas d'élection, un acte de naissance est alors demandé, où figure éventuellement cette mention.

Une mesure de placement sous curatelle est décidée lorsqu'il existe une altération des facultés mentales d'une personne, l'empêchant de pourvoir seul à ses intérêts.

19h35

Xavier Bertrand veut un gouvernement de "sursaut républicain"

Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand a exigé lundi un "gouvernement de sursaut républicain" comme alternative à un exécutif aux mains du Rassemblement national ou à "une coalition d'arrière-boutique", pour sortir la France "de l'impasse dans laquelle M. Macron l'a plongée".

"La seule chose qui est possible, c'est de comprendre qu'il y a d'autres alternatives qu'une majorité avec un gouvernement RN ou une coalition d'arrière-boutique", a expliqué sur TF1 l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

"Moi, je veux un gouvernement de sursaut républicain", a-t-il dit, le présentant également comme "un gouvernement provisoire de la République comme ça existait à une époque quand il a fallu reconstruire".

Le ténor du parti de droite Les Républicains, qui a appelé à voter dimanche au second tour des législatives pour "la centaine" de candidats de sa formation et indépendants, a estimé que la tâche de ce gouvernement serait "clairement de reconstruire notre pays".

"On est à un moment historique", a affirmé M. Bertrand qui se déplace pour soutenir des candidats LR ou du centre depuis le début de la campagne.

Il a rendu le président Emmanuel Macron responsable de la situation actuelle, lui reprochant d'avoir fait un pari avec la dissolution de l'Assemblée nationale: "On ne joue pas le pays un peu à la roulette russe", a-t-il affirmé.

19h15

Jules Koundé appelle à "faire barrage à l'extrême droite et au Rassemblement National"

Le défenseur de l'équipe de France Jules Koundé a appelé lundi à "faire barrage à l'extrême droite et au Rassemblement National" lors du second tour des élections législatives, le 7 juillet.

"Il sera important de faire barrage à l'extrême droite et au Rassemblement National. Ce n'est pas un parti qui va amener notre pays vers plus de liberté et de vivre ensemble", a déclaré le joueur du FC Barcelone en conférence de presse à l'issue de la qualification des Bleus pour les quarts de finale de l'Euro-2024.

"J'étais déçu de voir quelle direction notre pays prend (après le 1er tour, ndlr) avec un grand soutien à un parti qui est contre nos valeurs, nos valeurs de vivre ensemble, de respect et qui souhaite diviser les Français. Mais il y a un second tour, rien n'est joué et il faut encore aller chercher les personnes qui n'ont pas voté", a-t-il affirmé, au lendemain du premier tour des législatives dominé par le RN.

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Depuis leur arrivée en Allemagne pour disputer l'Euro-2024, les joueurs français sont systématiquement questionnés sur les élections et une victoire éventuelle du parti d'extrême droite. 

Avant Koundé, Marcus Thuram avait demandé "à se battre pour que le RN ne passe pas" alors que le capitaine des Bleus Kylian Mbappé et le milieu Aurélien Tchouaméni s'étaient eux positionnés contre "les extrêmes". 

Les autres Bleus interrogés sur le sujet se sont contentés d'appeler à voter alors qu'Adrien Rabiot s'est démarqué en estimant qu'il ne fallait pas que le groupe soit "parasité" par la question des législatives et qu'il serait "bien" de la "laisser un peu de côté", tout en appelant également à voter car "l'avenir" du pays "est en jeu".

Le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, avait lui expliqué qu'il garantissait "aux joueurs la liberté d'expression" au sujet des législatives anticipées, tout en veillant à la "neutralité" de son instance.

18h30

Les Etats-Unis s'attendent à continuer une "coopération étroite" avec la France après les législatives

Les Etats-Unis ont déclaré lundi qu'ils comptaient maintenir leur solide alliance avec la France malgré le score historique de l'extrême droite au premier tour des élections législatives.

"Nous avons pleinement confiance dans l'institution et les processus démocratiques de la France, et nous avons l'intention de poursuivre notre étroite coopération avec le gouvernement français sur l'ensemble des priorités de politique étrangère", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Vedant Patel, à la presse.

18h20

Laurent Berger met en garde contre tout "accroc dans le désistement républicain"

Laurent Berger met en garde contre tout "accroc dans le désistement républicain" face au Rassemblement national et apporte son "soutien" aux candidats "républicains", de François Ruffin à l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne, dans un entretien accordé à l'AFP.

"Je soutiens tous les candidats et toutes les candidates qui seront dans un duel contre le Rassemblement national. Qu'il s'appelle François Ruffin, je le soutiens. Qu'il s'appelle Boris Vallaud, qu'elle s'appelle Elisabeth Borne...", insiste l'ancien leader de la CFDT qui avait mené l'an dernier la fronde syndicale contre la réforme des retraites portée par l'ancienne Première ministre.

Laurent Berger, secrétaire général du syndicat de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), lors d'un rassemblement à Paris, le jeudi 23 mars 2023.

Laurent Berger, secrétaire général du syndicat de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), lors d'un rassemblement à Paris, le jeudi 23 mars 2023. 

(AP Photo/Aurélien Morissard)

"Je souhaite que M. Aurélien Rousseau [ancien ministre de la Santé et directeur de cabinet de Mme Borne pendant la réforme des retraites, Ndlr] soit élu. Je souhaite que M. Charles de Courson [député centriste sortant, Ndlr] soit élu face au Rassemblement national", poursuit M. Berger.

Il faut "éviter un gouvernement du Rassemblement national" qui, "encore une fois attaquera nos valeurs", ajoute-t-il, estimant que la France vit "sans doute le moment de (son) histoire depuis 1945, le plus dangereux en termes de démocratie".

Au sein de la Confédération européenne des syndicats, l'ancien dirigeant syndical, qui a rejoint le Crédit mutuel fin 2023, a vu "les dégâts de M. Orban en Hongrie, les dégâts sociaux et sociétaux". "J'ai vu les dégâts du PiS (Droit et justice, conservateur et eurosceptique, Ndlr) en Pologne", depuis battu, "avec des politiques discriminatoires, des politiques racistes même", dit-il.

"On voit ce que peuvent donner des expériences mêmes comme Mme Meloni en Italie", ajoute-t-il.

Laurent Berger, qui souhaite "vivre dans un pays apaisé, démocratique, qui fait attention aux plus fragiles et aux plus en difficulté", assure sortir de sa réserve "pour une seule raison, pour éviter le Rassemblement national".

"Je ne suis pas en train de jouer une carte personnelle, mais il faut comprendre l'instant tragique dans lequel nous nous situons", insiste celui que le leader de Place publique Raphaël Glucksmann avait cité comme un possible Premier ministre.

"Franchement, ce n'est pas le sujet", réplique M. Berger. "Je crois que demain, il y a la possibilité que, de M. Ruffin jusqu'aux plus modérés des Républicains, si on veut éviter le Rassemblement national, les gens soient capables de s'organiser" mais "ce n'est pas" à lui de construire cette union.

Laurent Berger estime par ailleurs que le chef de file des Insoumis "Jean-Luc Mélenchon est l'idiot utile de tous ceux qui ne veulent pas se désister".

Il cible ainsi des responsables de la droite LR ou de la majorité qui plaident pour le "ni-ni" entre le RN et LFI, assurant que le leader de La France insoumise serait le Premier ministre, ce que plusieurs responsables du Nouveau Front populaire ont démenti.

Et de prévenir que ceux qui ne se désisteront pas "seront en faute morale".

17h15

La coalition anti-RN, une option "baroque" pour gouverner a minima

Le front républicain qui semble se former pour "faire barrage" à l'extrême droite peut-il se transformer en grande coalition entre des partis que tout oppose? L'expérience, tentée dans d'autres pays, serait inédite sous la Ve République, et pourrait déboucher sur un gouvernement a minima.

De la gauche au camp d'Emmanuel Macron, les appels à empêcher le Rassemblement national (RN) de décrocher une majorité absolue dimanche prochain se sont multipliés.

Mais si ce front réussit à maintenir le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella à l'écart du pouvoir, se posera la question de qui gouverne la France. Sachant que la future Assemblée nationale, qui n'aura donc aucune majorité évidente, ne pourra pas être dissoute avant un an.

La présidente sortante de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a évoqué lundi une "grande coalition allant des LR aux écologistes et aux communistes". En attendant l'heure de vérité du second tour, aucun opposant au pouvoir macroniste ne s'aventure à endosser une telle hypothèse.

Des gouvernements réunissant des partis de sensibilités différentes, voire opposées, sont devenus courants chez plusieurs voisins européens.

L'Allemagne a connu les "grandes coalitions" droite-gauche. La Belgique invente régulièrement des attelages hétéroclites après des mois de négociations post-électorales. Quant à l'Italie, elle a déjà dû s'en remettre à des Premiers ministres "techniciens" et apolitiques.

En France, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, socialistes, communistes et démocrates-chrétiens ont gouverné ensemble (1946-47) sous la IVe République. Puis ils ont laissé la place à une alliance nommée la "troisième force", incluant aussi les radicaux et la droite modérée mais excluant les communistes, jusqu'en 1951.

Une telle coalition "serait inédite dans la Ve République, qui a en fait été pensée exactement en opposition à ce type de système", relève la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, de l'Université de Rouen.

Concrètement, les partis anti-RN devraient arriver à s'entendre.

Tous? Le camp présidentiel a exclu La France insoumise du "champ républicain", et il est de toutes manières peu probable que les troupes de Jean-Luc Mélenchon acceptent de participer à une telle expérience.

A l'autre bout du spectre, le parti Les Républicains ne s'est pas joint au front contre l'extrême droite.

14h40

Macron rappelle à ses ministres qu'il a été élu grâce à la gauche face au RN

Emmanuel Macron a affirmé lundi à ses ministres que "pas une voix" ne devait "aller à l'extrême droite" au second tour des législatives, leur rappelant que la gauche s'était mobilisée face au RN en 2017 et en 2022 permettant sa propre accession à l'Elysée, selon un participant.

"Il ne faut pas se tromper. C'est l'extrême droite qui est en passe d'accéder aux plus hautes fonctions, personne d'autre", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réunion avec les membres de son gouvernement à la mi-journée, selon cette source.

"Pas une voix ne doit aller à l'extrême droite. Il faut se souvenir qu'en 2017 et 2022, en face, à gauche, tout le monde a porté ce message. Sans cela votre serviteur et vous ne serions pas là", a-t-il ajouté.

Le président de la République n'a pas pour autant donné de consigne claire de désistement pour les ballottages de dimanche, selon plusieurs sources ministérielles.

L'émotion était perceptible chez certains ministres, dont trois se sont désistées pour faire barrage au Rassemblement national: Sabrina Agresti-Roubache (Ville et Citoyenneté) dans les Bouches-du-Rhône, Marie Guévenoux (Outre-mer) dans l'Essonne et Fadila Khattabi (Personnes handicapées) en Côte-d'Or. "Des voix se sont cassées", résume une source ministérielle.

Le chef de l'Etat a aussi assuré qu'il "serait toujours là pour guider le pays" et il a déploré que "beaucoup sont obsédés par 2027 plus que par l'instant, c'est ce qui nous a porté préjudice", a rapporté cette source. "Toute forme de désunion est une garantie de perdre", a-t-il dit. 

Beaucoup de ministres ont remercié Gabriel Attal d'avoir "pris en charge la campagne, d'avoir su recréer une dynamique et de s'être donné corps et âme" dans ces élections, a expliqué une source ministérielle.

Le chef du gouvernement a invité les ministres à se déplacer "partout où on peut faire la différence" et à "ne pas gaspiller leurs forces quand c'est perdu d'avance".

"S'il y a un risque d'élection du candidat RN, on se désiste", a-t-il redit, selon cette source, qui lit cette remarque comme du "cas par cas".

Plusieurs ministres se sont montrés partisans d’un "ni RN, ni LFI", comme Bruno Le Maire (Economie), Aurore Bergé (Egalité) Christophe Béchu (Ecologie) Sarah El Haïry (Enfance), Catherine Vautrin (Travail, Santé) Marie Lebec (Relations avec le Parlement), et Marie Guevenoux (Outre-mer).

A l'inverse, Patrice Vergriete (Transports) Hervé Berville (Mer) et Fadila Khattabi ont dit leur préférence pour un "désistement inconditionnel". 

14h23
réaction

La victoire du RN "ne peut laisser personne indifférent", dit Berlin

La cheffe de la diplomatie allemande a estimé que la victoire du parti d'extrême droite, le Rassemblement national, au premier tour des législatives en France ne pouvait pas laisser "indifférent".

"L'Allemagne et la France portent une responsabilité particulière pour notre Europe commune", a souligné Annalena Baerbock lors d'une conférence de presse avec son homologue lettonne et "personne ne peut rester indifférent (...) si chez notre tout proche partenaire et meilleur ami, un parti qui voit dans l'Europe le problème et non la solution arrive largement en tête".

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock ce 28 novembre 2023 à Bruxelles, lors du sommet de l'OTAN.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock ce 28 novembre 2023 à Bruxelles, lors du sommet de l'OTAN.

© AP Photo/Geert Vanden Wijngaert)
14h10
valeur de l'euro

L'euro dopé par la moindre probabilité d'une majorité absolue du RN

L'euro bénéficiait de l'optimisme des marchés après les résultats du premier tour des législatives françaises, les investisseurs estimant que la probabilité d'une majorité absolue du Rassemblement National s'est atténuée.

Les marchés, et l'euro, ont été portés en ce début de semaine par "l'annonce selon laquelle l'avance de l'extrême droite dans ces élections n'est pas aussi forte que certains sondages le suggéraient", résume Jane Foley, analyste chez Rabobank.

La monnaie unique européenne reprenait 0,30% à 1,0746 dollar et 0,10% à 84,80 pence, vers 12H20 GMT.

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13h12
réaction

Universités et grandes écoles "disent non au Rassemblement national"

Les universités et les grandes écoles françaises ont exprimé lundi leur rejet du Rassemblement national au lendemain du premier tour des législatives, évoquant la mise "en danger" de l'enseignement supérieur et "la chance qu'il offre à toute la jeunesse".

"Les résultats du premier tour des élections législatives anticipées montrent un risque réel que le Rassemblement national puisse disposer d'une large majorité à l’Assemblée nationale au soir du second tour", écrivent ces établissements dans un communiqué commun.

France Universités, qui regroupe 74 universités, la Conférences des directeurs des écoles françaises de management(CDEFM), la Conférence des directeurs des écoles d'ingénieurs (Cdefi) et la Conférence des grandes écoles (CGE) estiment que "la menace est immédiate, réelle et inédite" et "doit être affrontée avec gravité et détermination". 

Selon les résultats du premier tour des législatives, le camp présidentiel est arrivé en troisième position dimanche avec 20,04% des suffrages, derrière le Nouveau Front populaire (27,99%) et Le Rassemblement national, largement en tête avec 33,14% des suffrages.

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11h50
stratégie politique

Tractations politiques pour éviter une majorité absolue à l'extrême droite

Au lendemain du score sans précédent de l'extrême droite en France, la constitution d'un front républicain pour l'empêcher d'avoir une majorité absolue au second tour des législatives est au coeur d'intenses tractations politiques lundi, particulièrement dans le camp du président Macron, qui a du mal à adopter une position claire. 

Entre consignes de vote et désistements de candidats, les manoeuvres s'intensifiaient lundi à l'issue d'un premier tour particulièrement scruté à l'étranger, et au cours duquel les Français ont massivement voté, avec un taux de participation de 66,71%.

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Trois semaines après le séisme politique provoqué par le président Emmanuel Macron avec sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale, le Rassemblement national (RN, extrême droite) et ses alliés obtiennent leur meilleur score au premier tour d'un scrutin, avec 33,14% des suffrages et 10,6 millions de voix.

Ces élections suscitent l'intérêt -et souvent l'inquiétude- en Europe, où la France est un des piliers de l'UE. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a évoqué lundi un "grand danger" pour la France et l'Europe. Le scrutin est également scruté par la Russie, qui a dit lundi suivre de "très près les élections en France".

10h55
déclaration

La Russie suit "de très près les élections en France" affirme le Kremlin

Le Kremlin suit de "très près les élections en France", a affirmé son porte-parole Dmitri Peskov, au lendemain du premier tour des législatives marquées par l'arrivée en tête de l'extrême droite, taxée de proximité avec la Russie.

"Nous attendons le deuxième tour, mais les préférences des électeurs français sont plus ou moins claires pour nous", a-t-il ajouté alors que la plus grande incertitude plane sur le profil de la future Assemblée nationale française.

Viatcheslav Volodine, le président de la Douma à Moscou, en Russie, le 21 mai 2024.

Viatcheslav Volodine, le président de la Douma à Moscou, en Russie, le 21 mai 2024.

Alexander Kazakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

D'autres responsables russes ont replacé les résultats du premier tour en France dans le contexte plus large des scrutins législatif et présidentiel à venir au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, alliés-clé de l'Ukraine.  

"La semaine dernière, on a vu (Joe) Biden perdre le débat (face à Donald Trump). Et maintenant le parti de Macron a perdu en arrivant à la troisième place aux législatives. Les chefs d'Etat au pouvoir subissent des défaites fracassantes", a estimé Viatcheslav Volodine, le président de la Douma (chambre basse du Parlement).    

10h02
stratégie politique

Le RN et ses alliés en tête dans plus de la moitié des triangulaires potentielles

Clé du second tour des législatives, 310 circonscriptions sont dans une situation potentielle de triangulaire - voire quandrangulaire - dont 161 où le Rassemblement national et ses alliés d'extrême droite sont arrivés en tête, ce qui devrait entraîner de nombreux désistements à gauche et dans le camp macroniste.

Le résultat du scrutin se joue en grande partie d'ici à mardi 18H00, échéance fixée aux candidats pour décider de se maintenir ou de se retirer. En particulier dans les 305 circonscriptions où trois concurrents peuvent se maintenir, et les cinq autres où quatre prétendants sont qualifiés.

Or dans plus de la moitié de ces territoires, l'extrême droite s'est placée en première position, le plus souvent sous l'étiquette RN (134 candidats) et dans les autres cas d'un parti allié (27 candidats), selon un décompte de l'AFP à partir des chiffres du ministère de l'Intérieur.

Dans ce cas de figure, les consignes sont claires à gauche: les candidats du Nouveau Front populaire arrivés troisièmes sont censés se désister au profit du deuxième, quel que soit son profil.

Ce cas de figure concerne 90 circonscriptions, où la gauche devrait a priori s'effacer, dans la plupart des cas au profit de la coalition Ensemble pour la République (63) ou d'un candidat LR (14).

Mais dans 62 autres cas, le Nouveau Front populaire est sur la deuxième marche du podium, devant le camp macroniste. Dans cette configuration, la tendance est plutôt à un désistement des candidats Ensemble et Horizons concernés, mais la ligne n'est pas clairement arrêtée, en particulier si cela ouvre la voie à des duels entre RN et LFI.

09h54
réaction

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, qualifie la déclaration de Bruno Lemaire de "lâche et de privilégié"

Invitée sur la radio nationale France Inter ce matin, Marine Tondelier secrétaire nationale des Écologistes, répond au ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui appelle à voter pour le "camp social-démocrate" qui n'inclut pas LFI.

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7H41
réaction

Le Premier ministre espagnol croit en "la mobilisation de la gauche française"

Le Premier ministre socialiste espagnol a indiqué lundi qu'il gardait "espoir en la mobilisation de la gauche française" après le premier tour des élections législatives, estimant qu'il fallait battre l'extrême droite "en gouvernant (...) comme l'Espagne le fait depuis six ans".
 

"Je garde espoir dans la mobilisation de la gauche française", a déclaré sur la radio Cadena Ser Pedro Sánchez, soulignant "l'importance de miser sur des politiques progressistes, sur des gouvernements progressistes qui démontrent, comme le fait le gouvernement espagnol, que les mensonges et les fake news peuvent être déconstruits".
 

Pedro Sanchez

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, au centre, arrive à la chambre basse du Parlement espagnol à Madrid le jeudi 30 mai 2024. 

@Photo AP/Bernat Armangue

Le Premier ministre espagnol a déclaré qu'il ne tenait pas "pour acquise la victoire de l'extrême droite", affirmant qu"'on gagnait toujours face à l'extrême droite en gouvernant, en mettant en place des politiques progressistes", donnant en exemple le cas de l'Espagne "depuis six ans".
 

"C'est pourquoi je crois que nous devons combattre l'extrême droite démocratique. Et cela doit se faire avec la mobilisation des citoyens", a-t-il poursuivi.
 

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AFP