L'électricité était coupée en grande partie aujourd'hui à Kiev afin de pallier les pénuries d'énergie causées par les bombardements russes.

Dans une galerie marchande de Kiev ce 19 juin 2024.
Le président russe et le dirigeant nord-coréen ont scellé un traité de "partenariat stratégique" ce mercredi. Vladimir Poutine a clairement signifié former une alliance contre les États-Unis. Il a aussi remercié le leader nord-coréen pour son soutien indéfectible au sujet de l'Ukraine, y voyant une "position équilibrée".
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Le président russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong Un après avoir signé un accord de partenariat ce 19 juin 2024 à Pyongang.
L'électricité était coupée en grande partie aujourd'hui à Kiev afin de pallier les pénuries d'énergie causées par les bombardements russes.
Dans une galerie marchande de Kiev ce 19 juin 2024.
Deux bélugas d'un delphinarium de Kharkiv, ville ukrainienne bombardée par la Russie, ont été transférés à l'aquarium de Valence lors d'une "opération internationale à haut risque" menée avec succès, annonce le centre océanographique de cette ville de l'Est de l'Espagne.
Les animaux, un mâle de quinze ans appelé Plombir et une femelle de quatorze ans nommée Miranda, sont arrivés à l'aquarium Oceanogràfic de Valence hier soir "dans des conditions de santé délicates après un long voyage depuis la zone de conflit", explique l'institution dans un communiqué.
Leur évacuation du delphinarium Nemo de Kharkiv, mis en danger par les "fréquents bombardements" russes depuis plusieurs semaines sur la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est du pays, a débuté "par un voyage de douze heures par la route" entre Kharkiv et Odessa, sur la mer Noire.
Là, des experts de l'Oceanogràfic de Valence et de deux institutions américaines ayant collaboré à l'opération, l'Aquarium de Géorgie et SeaWorld, ont effectué des premiers contrôles vétérinaires, avant de les envoyer par la route jusqu'à la frontière avec la Moldavie.
Selon le communiqué, les cétacés ont ensuite été conduits à l'aéroport de la capitale moldave, Chisinau, avant d'être embarqués dans un avion "spécialement affrété" pour les transporter à Valence, dans lequel avaient pris place "six spécialistes internationaux en matière de soins aux animaux".
"Ce sauvetage, réalisé dans une situation de danger extrême, est un événement historique en matière de protection animale dans le monde", s'est félicité le président de la région de Valence, Carlos Mazón, cité dans le communiqué.
Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, le Dolphinarium Nemo a dû évacuer plusieurs de ses animaux. Mais il n'avait pas encore pu transférer les bélugas, dont "les chances de survie auraient été très faibles" s'ils étaient restés sur place, selon Daniel García-Párraga, directeur des opérations zoologiques à l'Oceanogràfic de Valence.
L'aquarium de Valence, qui se présente comme le plus grand d'Europe, abritait déjà d'autres bélugas, des cétacés blancs originaires de l'Océan arctique.
Les adultes mesurent généralement entre trois et cinq mètres, leur poids allant d'une tonne à une tonne et demie. Ils ont une espérance de vie comprise entre 40 et 60 ans.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont arrêté un informateur russe présumé, recruté par le biais d'un chat de rencontre en ligne et qui est accusé d'avoir aidé Moscou à mener ses frappes.
Cet habitant de la ville de Kharkiv (nord-est), la deuxième d'Ukraine, était entré en "coopération" avec la Russie "par le biais d'un chat de rencontre populaire sur la messagerie Telegram", indique le SBU sur ce réseau social.
Les services ukrainiens disent avoir saisi son téléphone, qu'il utilisait pour communiquer avec son "amie" russe et qui lui servait aussi à photographier des "installations militaires" afin d'"aider Moscou" à préparer des frappes sur Kharkiv.
Cet homme a été placé en détention provisoire et encourt jusqu'à 8 ans de prison, selon la même source.
Le SBU a également annoncé la condamnation à 15 ans de prison d'un habitant d'Odessa, grand port ukrainien de la mer Noire, accusé d'être un "agent" des services de sécurité russe. Cet homme "enregistrait la géolocalisation des cibles potentielles et les envoyait ensuite à son superviseur russe par messagerie pour ajuster les tirs ennemis", assure le SBU, qui précise qu'il avait été arrêté en 2023, alors "qu'il tentait de transmettre des informations" à la Russie.
La présidence ukrainienne annonce la signature "dans un avenir proche" d'un accord de sécurité avec l'Union européenne, le dernier en date d'une série d'agréments ratifiés entre Kiev et ses partenaires occidentaux.
"Les équipes de négociation de l'Ukraine et de l'UE ont finalisé le texte de l'accord de sécurité et sont convenues de le signer dans un avenir proche", déclare la présidence ukrainienne sur son site internet.
Kiev a déjà signé des accords avec "17 pays", dont des États membres de l'UE et du G7, et s'apprête à en signer avec "10 de plus", selon un autre communiqué de la présidence ukrainienne daté du 13 juin.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé la semaine dernière un accord de défense "sans précédent" avec les États-Unis, le qualifiant de "pont" vers l'adhésion à l'Otan pour son pays ravagé par la guerre.
Vladimir Poutine estime que la Russie et la Corée du Nord luttaient "ensemble" contre l'"hégémonie" américaine, peu après que les deux pays ont scellé une alliance prévoyant une assistance mutuelle en cas d'agression.
Voir Corée du Nord - Russie : tapis rouge pour Vladimir Poutine à Pyongyang
De son côté, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a déclaré que le traité signé avec le président russe allait garantir "la paix et la stabilité" dans la région, où les tensions sont vives entre Pyongyang d'un côté et Séoul et Tokyo, alliés de Washington, de l'autre.
Quelques heures plus tôt les deux dirigeants, honnis de l'Occident, ont scellé un traité de "partenariat stratégique" et Vladimir Poutine a clairement signifié former une alliance contre les États-Unis.
Aujourd'hui, nous luttons ensemble contre les pratiques hégémoniques et néocolonialistes des États-Unis et de leurs satellites. Vladimir Poutine
"Il ne fait aucun doute que le traité de partenariat stratégique global (...) garantira de manière fiable l'alliance entre la Corée du Nord et la Russie pendant un siècle et qu'il contribue pleinement au maintien de la paix et de la stabilité dans la région", a de son côté affirmé Kim Jong Un, selon une traduction en russe de ses propos par les agences de presse russes.
Vladimir Poutine a aussi remercié le leader nord-coréen pour son soutien indéfectible au sujet de l'Ukraine, y voyant une "position équilibrée".
"Nous sommes reconnaissants aux dirigeants et au peuple de la République populaire démocratique de Corée s'agissant de leur position équilibrée sur la situation en Ukraine", a déclaré le président russe.
Les Occidentaux accusent Pyongyang de fournir quantités de munitions à la Russie pour son assaut contre son voisin. En retour, la Corée du Nord recevrait notamment une aide technologique.
Vladimir Poutine a aussi appelé à revoir les sanctions, adoptées à l'ONU avec le soutien russe, visant la Corée du Nord à cause de son programme nucléaire et balistique.
Les forces russes ont intensifié leurs attaques dans la direction de la ville de Toretsk, située près du front dans l'est de l'Ukraine, après une accalmie prolongée.
Le front oriental est toujours au cœur d'intenses combats avec une armée ukrainienne en sous-effectif, mais la zone de Toretsk, dans la région de Donetsk, était relativement épargnée ces derniers mois.
"Après une longue accalmie, l'agresseur est devenu plus actif dans le secteur de Toretsk", a indiqué mardi soir l'état-major de l'armée ukrainienne durant un briefing, assurant "repousser l'agresseur".
Voir Suisse : fin du sommet pour la paix en Ukraine
La Russie dit attendre une réponse des États-Unis à ses "idées" pour un échange de prisonniers, des propos intervenant à une semaine du début du procès pour "espionnage" du journaliste américain Evan Gershkovich, incarcéré depuis 15 mois. Gershkovich doit être jugé à compter du 26 juin à Ekaterinbourg.
Moscou avait déjà admis négocier un échange qui permettrait la libération de ce reporter de 32 ans qu'elle présente comme un espion de la CIA, ce que Washington, les proches du journaliste et son employeur, le quotidien The Wall Street Journal, rejettent, soulignant qu'il a été arrêté en plein reportage.
Interrogé par l'agence de presse TASS, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a pour la première fois révélé que la Russie avait fait une proposition à Washington, mais il n'a pas voulu apporter d'autres précisions.
"La balle est dans le camp des États-Unis et nous attendons qu'ils répondent aux idées qui leur ont été présentées", a déclaré Riabkov, assurant que les autorités américaines étaient amplement informées. "Je comprends qu'il puisse y avoir dans ces idées quelque chose qui ne convienne pas aux Américains. C'est leur problème. Nous estimons que notre approche est pleinement justifiée, sensée et équilibrée", insiste le diplomate.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu que des négociations sont en cours en vue d'un échange de prisonniers et sous-entendu qu'il vise la libération de Vadim Krassikov, condamné à la prison à vie en Allemagne pour avoir assassiné à Berlin en 2019, pour le compte de services spéciaux russes, un ex-commandant de la guerre de Tchétchénie.
Les efforts pour un tel accord pourraient avoir cependant pris un tour plus compliqué depuis la mort en février en prison de l'opposant russe Alexeï Navalny qui, selon son entourage, faisait également partie d'un projet d'échange en cours de négociations.
La Russie détient plusieurs Américains dans ses prisons, dont Paul Whelan, un ancien militaire qui a été arrêté en 2018 puis condamné à 16 ans de prison pour espionnage. Washington, Whelan et sa famille rejettent ces accusations. "Paul est pris en otage depuis 2.000 jours par le gouvernement russe", indique David, son frère, dans un communiqué envoyé aujourd'hui à l'AFP. David Whelan dénonce "les fausses promesses" et "les faux espoirs" de la Maison Blanche qui assurait fin 2022 redoubler d'efforts pour obtenir sa libération. "Le cas de Paul ne semble pas être une priorité", déplore-t-il.
La Russie détient aussi la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, arrêtée en Russie en octobre 2023 au cours d'un voyage d'ordre privé. Elle est accusée de ne pas s'être enregistrée en tant qu'"agent de l'étranger" et d'avoir discrédité l'armée russe et son offensive en Ukraine.
Aujourd'hui, un soldat américain a aussi été condamné en Russie à trois ans et neuf mois d'emprisonnement pour menaces de mort et vol contre sa petite amie russe.
Le président Vladimir Poutine a remercié la Corée du Nord pour avoir accueilli en colonie de vacances des enfants de soldats russes tués en Ukraine. Poutine a évoqué ce sujet lors d'une conférence de presse commune avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pyongyang.
"Je tiens à remercier nos amis coréens et, en particulier, notre camarade Kim Jong Un pour avoir organisé les vacances des enfants des participants tués lors de l'opération militaire spéciale", a déclaré Vladimir Poutine, utilisant l'euphémisme officiel utilisé pour désigner le conflit en Ukraine. "Nous apprécions grandement cet acte authentique d'attention et d'amitié", a-t-il ajouté.
Selon le président russe, ces enfants russes ont été envoyés en vacances dans le camp Sondovon, sur la côte pacifique, dans un pays où les touristes sont très rares et limités dans leurs déplacements. Vladimir Poutine a aussi affirmé que la Russie et la Corée du Nord développaient des liens touristiques. "Pour la saison estivale, des voyages sont organisés, axés sur les vacances dans les stations balnéaires coréennes", a-t-il dit.
Dans le camp de vacances international des enfants de Sondovon (ou Songdowon) dans le Wonsan, en Corée du Nord, en juillet 2014. Cette colonie de vacances existe depuis au moins 30 ans et se veut un lieu d'échanges avec les pays amis de la Corée du Nord du monde comuniste ou pas.
Les deux pays partagent une petite frontière commune, située près de la ville russe de Vladivostok. Les autorités de la région frontalière de Primorié avaient déjà vanté par le passé les mérites des colonies de vacances en Corée du Nord, suscitant l'inquiétude des parents. Le gouverneur Oleg Kojemiako a affirmé en avril que quelque 200 écoliers étaient prêts à séjourner au camp de Sondovon.
En septembre 2023, lors de la visite de Kim Jong Un dans l'Extrême-Orient russe, Oleg Kojemiako avait souligné devant des écoliers que cette pratique existait du temps de l'URSS. "Quand nous étions comme vous, nous allions là-bas, ils avaient de bons camps en Corée. C'est pourquoi nous nous mettrons peut-être d'accord pour envoyer quelques (enfants) dans des camps de pionniers (...) Là-bas, il y a la mer et il fait chaud", avait déclaré le gouverneur.
Kim Sun Gun, 12 ans sourit alors que ses petits camarades ont enterré dans le sable le jeune russe Constantin Kostya, 10 ans, dans le sable de la plage de Sondonvo, le 29 juillet 2014.
La directrice de la "Ligue russe pour un Internet sûr", Ekaterina Mizoulina, avait pour sa part indiqué à l'époque avoir reçu un torrent de plaintes de parents locaux inquiets.
Dans un environnement truffé d'armes anti-aériennes portables, d'obus tirés de chaque côté et de drones qui scrutent tout mouvement, au moins 137 hélicoptères de l'étoile rouge ont été envoyés au tapis depuis le début du conflit, selon le site Oryx, qui recense les pertes en équipement des deux camps sur la base d'images publiées en accès libre sur internet.
Un hélicoptère Mi-24 ukrainien revenant d'une mission sur le front à Kharkiv le 19 mai 2024.
Pas question pour autant de clouer au sol ces appareils dans un conflit de haute intensité, plaide Bruno Even, patron d'Airbus Helicopters. "La leçon de l'Ukraine, c'est le concept d'emploi qu'il faut être capable de questionner. On voit que les Russes ont adapté l'emploi d'hélicoptères au cours du conflit, ils continuent de l'utiliser", affirme-t-il dans un entretien à l'AFP à l'occasion du salon de défense Eurosatory. L'industriel met en garde contre des "conclusions hâtives".
"Bien sûr qu'il a un avenir", abonde le patron de l'Aviation légère de l'armée de Terre française (Alat), le général Pierre Meyer. "Evidemment il a été questionné et on va l'employer un peu différemment et éviter un peu la ligne de contact où il y a beaucoup de ferraille en l'air", a-t-il expliqué à l'occasion du Paris Air Forum, récemment organisé par La Tribune. Pour le général Meyer, "pas d'autre solution que de descendre dans le terrain", c'est-à-dire voler "entre zéro et 50 mètres" du sol pour éviter la détection.
"Ce que l'Ukraine montre c'est la transparence du champ de bataille : à un moment donné tout acteur va être repéré", abonde Bruno Even. La mobilité est donc essentielle : "je tire, je me protège. Et par rapport à un armement terrestre, il n'y a pas plus agile que l'hélicoptère", plaide-t-il.
L'hélicoptère d'attaque Tigre d'Airbus a été conçu pour ce type de conflit, tout comme son équivalent américain Apache, créé pour faire face aux chars soviétiques dans les plaines d'Allemagne et que l'US Army compte conserver jusqu'en 2060. "Ce que j'observe, c'est que l'ensemble des acteurs occidentaux se dotent d'hélicoptères", confie le patron d'Airbus Helicopters, qui vient d'annoncer la fourniture de 15 hélicoptères H145M à l'armée belge.
Son concurrent italien Leonardo a lui profité d'Eurosatory pour dévoiler hier son nouvel hélicoptère d'attaque AW249. "C'est le premier nouveau modèle depuis 30 ans" parmi les hélicoptères d'attaque occidentaux, s'est enorgueilli le général Giuseppe Lupoli, directeur des armements aériens au ministère italien de la Défense. Rome compte recevoir en 2027 les premiers des 48 hélicoptères commandés.
Pour faire face à des menaces accrues, il faut compter sur la technologie, plaident les industriels : des systèmes d'aide au pilotage à grande vitesse et faible altitude, au vol de nuit, des systèmes informatiques et optroniques pour voir plus loin et échanger davantage d'informations en temps réel avec les autres équipements présents dans la zone.
Et aussi les drones! Non pas en remplacement mais en complémentarité, insiste Bruno Even, pour qui si le drone a pris une telle place en Ukraine, c'est aussi "par manque d'hélicoptères". "C'est le drone comme une extension de l'hélicoptère", contrôlé par le copilote, qui servira par exemple d'observateur avancé, explique-t-il, "voire une dronisation de l'hélicoptère".
Airbus Helicopters planche ainsi sur une version du H145M sans humain à bord pour le corps des Marines américain, confie-t-il. De son côté, l'AW249 pourra emporter des munitions rôdeuses, c'est-à-dire des drones kamikazes, promet Leonardo.
La "complexité de la manoeuvre" fait que le drone ne remplacera pas l'hélicoptère piloté, "les drones vont être un prolongement de la manoeuvre d'aérocombat", juge le général Pierre Meyer. Selon lui, "sur la ligne de contact, on ne va pas envoyer des bijoux technologiques avec des humains à bord", les hélicoptères seront préservés pour des "manoeuvres dans la profondeur pour aller toucher un objectif à forte valeur ajoutée".
La visite à Eurosatory, plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres, pourrait donner l'occasion à Jordan Bardella de s'exprimer notamment sur la guerre en Ukraine, l'une des principales épines pour le RN.
Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif.
Le Rassemblement national a aussi fait évoluer sa position sur l'Otan: en 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'organisation, au nom de "l'indépendance" de la France. Deux ans plus tard, Jordan Bardella s'est dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours".
La Chine accuse les États-Unis de "répandre de fausses informations" après des propos du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui a exhorté Pékin à "cesser" de soutenir l'effort de guerre russe en Ukraine.
"Nous nous opposons résolument à ce que les États-Unis diffusent de fausses informations sans aucune preuve et rejettent la responsabilité sur la Chine", a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse régulier.
Lors d'une conférence de presse conjointe à Washington hier avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, Blinken a dénoncé le soutien apporté par la Chine à la Russie pour sa guerre en Ukraine. "Ils apportent un soutien essentiel au complexe militaro-industriel de la Russie", a-t-il affirmé, citant le fait qu'environ "70% des machines-outils importées par la Russie proviennent de Chine" et "90% de la microélectronique".
Cela "permet à la Russie de maintenir cette base militaro-industrielle, de maintenir la machine de guerre, de maintenir la guerre. Il faut donc que cela cesse", avait-il ajouté.
La Chine ne livre pas directement d'armes à la Russie, mais les États-Unis accusent les entreprises chinoises de fournir des composants et des équipements pour le secteur de l'armement russe. "La Chine ne peut pas jouer sur les deux tableaux. Elle ne peut pas continuer à avoir des relations commerciales normales avec les pays européens et en même temps alimenter la plus grande guerre que nous ayons connue en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", avait déclaré pour sa part Stoltenberg, qui avait appelé la veille à "imposer un coût" à Pékin pour son soutien à la Russie.
"En ce qui concerne la crise ukrainienne, la Chine n'a jamais jeté de l'huile sur le feu ni cherché à tirer profit de la situation, et elle s'est toujours consacrée aux pourparlers de paix", a répondu le porte-parole de la diplomatie chinoise. "La Chine ne fournit d'armes à aucune des parties au conflit, contrôle strictement les exportations d'articles civils et militaires et a reçu les éloges de la communauté internationale", a-t-il ajouté.
La Chine s'est abstenue de participer au sommet sur la paix en Ukraine qui s'est tenu le week-end dernier en Suisse, en raison de l'absence de Moscou.
"Briser le silence" pour que ce "crime invisible" ne reste pas impuni : des victimes ukrainiennes et des associations ont dénoncé à Paris les "viols de masse" par des soldats russes en Ukraine, une "politique systématique" destinée selon elles à briser la société de ce pays.
"Je suis survivante (d'un viol, NDLR) et j'ai décidé d'en parler car cette vérité pourrait sauver d'autres femmes d'expériences terrifiantes", a lancé avec émotion Iryna Dovgan, 62 ans, lors d'un point de presse il y a quelques jours à Paris.
Originaire de la région de Donetsk (est), où elle vivait avec sa famille, la fondatrice et dirigeante de l'ONG SEMA Ukraine raconte avoir été arrêtée en 2014, après qu'un mouvement séparatiste prorusse a pris les armes contre les troupes de Kiev. Accusée de soutenir l'armée ukrainienne, elle a été arrêtée et soumise à de "graves violences".
Cinq femmes ont ainsi témoigné devant la presse, racontant les tortures et violences sexuelles infligées par l'armée russe entre 2014 et 2023.
Toutes aident aujourd'hui d'autres "survivantes" de viols au sein de SEMA Ukraine, à l'initiative de ce point de presse aux côtés de l'association "Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre" et de l'"Association défense de la démocratie en Pologne".
Vladimir Poutine est arrivé sur la place Kim Il Sung de Pyongyang ornée de drapeaux russes et nord-coréens ainsi que de grands portraits des deux dirigeants pour une grande cérémonie où le numéro un nord-coréen l'a accueilli, selon les images des médias d'Etat.
Vladimir Poutine et Kim Jong-un ont ensuite "entamé des négociations dans le cadre de leurs délégations", à la résidence officielle Kumsusan, selon RIA Novosti.
"Nous apprécions beaucoup votre soutien systématique et permanent de la politique russe, y compris sur le dossier ukrainien", a déclaré Vladimir Poutine, cité par les agences russes, au début de sa rencontre avec Kim Jong Un.
Il s'agit de la première visite en Corée du Nord de Vladimir Poutine depuis 24 ans, et de la deuxième rencontre entre les deux hommes en moins d'un an.