Directe terminé à 21h00 (TU)
Direct commencé à 7h00 (TU)

DIRECT - Washington et Séoul réprouvent la livraison d'équipements militaires par Pyongyang à Moscou

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol condamnent l'envoi d'armes par Pyongyang à Moscou afin de soutenir la Russie dans son effort de guerre en Ukraine, en marge d'une visite de l'émissaire de Washington à Séoul. 

Partager
Image
guerre en Ukraine entrainement soldats

Des soldats de la 1re brigade de la Garde nationale ukrainienne Bureviy assistent à un entraînement au combat, le mercredi 8 novembre 2023.

AP Photo/Efrem Lukatsky
9
nouvelle(s) publication(s)
19H12
Cellule dormante

Un ex-ministre letton de l'Intérieur condamné pour espionnage au profit de la Russie

Le tribunal de Riga a condamné  un ex-ministre de l'Intérieur, Janis Adamsons, et son complice Gennady Silonov, à respectivement 8 ans et demi et 7 ans et demi de prison pour espionnage au profit des services secrets russes.

"Adamsons a recueilli des informations secrètes et non classifiées pour le compte des services secrets russes (FSB), et ce de manière illégale, systématique et ciblée", a déclaré le juge Erlens Ernstsons après avoir prononcé sa décision.

Après avoir occupé en 1994 et 1995 le poste de ministre de l'Intérieur, Janis Adamsons, âgé actuellement de 67 ans, est resté député pendant six mandats parlementaires, jusqu'en 2021, l'année où il a été arrêté.

Il avait servi dans la marine soviétique de 1979 à 1992 en tant qu'officier politique. Après son retour en Lettonie, il a été enrôlé dans la marine lettone, recréée de toutes pièces après 50 ans d'occupation soviétique, avant de devenir chef adjoint de la marine et chef par intérim d'une brigade de garde-frontières.

Le citoyen russe Gennady Silonov, ancien officier du KGB dans les années 1980, a recueilli les informations transmises par Janis Adamsons lors d'une quarantaine de rencontres, quatre années durant, selon le site d'information Pietiek.com.
Silonov était officier de carrière au KGB jusqu'en 1991, date à laquelle les services secrets de Moscou ont été déclarés hors-la-loi par la Lettonie.

"Adamsons n'était pas intéressé par une collaboration avec les services secrets russes pour de l'argent. Plus vraisemblablement, il l'était par convictions idéologiques", a indiqué à la chaîne de télévision LTV le procureur.

Adamsons et Silonov ont plaidé non-coupable et comptent faire appel du verdict, tandis que le parquet s'est déclaré satisfait de la sentence.

16H40
armée

L'Allemagne veut faire de son armée "la colonne vertébrale" de la défense en Europe

Le ministre allemand de la Défense promet de faire de la Bundeswehr "la colonne vertébrale de la défense collective en Europe", présentant de nouvelles directives sur fond d'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le ministre, Boris Pistorius, a affirmé que "les partenaires de l'Allemagne en Europe, en Amérique du nord et dans le monde" attendent "que nous prenions nos responsabilités", lors d'une conférence à Berlin.

Les dernières directives de l'armée allemande dataient de 2011.
Dans le document de 19 pages présenté jeudi, il est écrit que la Bundeswehr devait être "bien équipée pour la guerre dans tous les domaines", un terme déjà employé récemment par Pistorius et qui a suscité la controverse en Allemagne.
Avec "l'invasion brutale" par la Russie de l'Ukraine, la guerre "est revenue en Europe", a-t-il constaté.

Dans ses lignes directrices, le gouvernement insiste pour que la Bundeswehr soit également capable de s'engager sur la scène internationale, comme elle l'a fait dans les Balkans de l'Ouest et dans la région du Sahel.

Sur fond de conflit au Proche Orient, Berlin précise également: "une importance particulière est donnée au droit d'Israël à exister. La sécurité d'Israël est une raison d'Etat" pour l'Allemagne.

Ces ambitions ont un prix : le gouvernement allemand rappelle qu'il sera "nécessaire" de consacrer au minimum 2% du PIB pour les dépenses militaires pour se conformer aux objectifs de l'Otan.

La part des dépenses militaires était de 5% du PIB allemand dans les années 1960 puis est descendue sous les 2% depuis 1990 et l'éclatement de l'URSS, avec seulement 1,3% en 2021.

Or pour l'instant rien est acquis. En janvier dernier, M.Pistorius avait alerté sur le fait que le fonds spécial de 100 milliards d'euros, annoncé par Olaf Scholz après l'invasion russe de l'Ukraine et destiné à moderniser l'armée allemande, "ne suffirait pas".

L'engagement à revenir à 2% "signifie de passer d'environ 50 milliards d'euros de dépenses militaires annuelles à 70 voir 75 milliards sur une base durable", observait récemment Pieter Wezeman de l'Institut Sipri.

15H52
blocus

Plus de 20.000 camions bloquent la frontière entre Ukraine et Pologne

Plus de 20.000 véhicules sont bloqués ce jeudi à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne, que des routiers polonais paralysent depuis le début de semaine pour dénoncer la concurrence "déloyale" de leurs voisins, a annoncé le ministère ukrainien de la Reconstruction.

Plusieurs dizaines de compagnies de transport polonaises ont commencé lundi à bloquer trois points de passage entre les deux pays. Elles réclament notamment la restauration de permis d'entrée pour leurs concurrents ukrainiens, afin de faire baisser leur nombre.

Tweet URL

Les files d'attente n'ont fait que grandir au cours de la semaine et 20.000 véhicules sont désormais "bloqués des deux côtés" de la frontière, selon le ministère ukrainien de la Reconstruction.

Cela nuit aux économies ukrainienne et polonaise mais aussi à celles "d'autres pays" qui voudraient transporter des marchandises, a-t-il regretté.
L'Ukraine a assuré "respecter le droit de manifester", tout en se disant "prête à un dialogue constructif pour régler la situation"

"La circulation à la frontière ukraino-polonaise reste compliquée" pour les camions et empire "chaque jour", avait affirmé plus tôt à l'AFP Andriï Demtchenko, porte-parole des gardes-frontières.

Au point de passage de Hrebenne, en Pologne, l'un des trois bloqués, "la queue fait environ 40 kilomètres de long", selon Malgorzata Pawlowska, une porte-parole de la police locale. "Le temps d'attente pour franchir le poste-frontière est d'environ 160 heures", a-t-elle dit.

Au poste-frontière de Rava-Rouska, dans l'ouest de l'Ukraine, certains routiers ukrainiens ont, eux, dit à l'AFP patienter depuis plusieurs jours.
"On attend depuis très longtemps", s'est impatienté Dmitro, qui a affirmé être arrivé il y a quatre jours et arriver à bout de ses réserves d'eau et de nourriture.

Oleksandre, 36 ans, a décrit des conditions difficiles: "Vous voyez, il y a un fossé et un champ, pas de toilettes, rien", a-t-il déploré, disant lui être bloqué depuis deux jours. "Ce n'est pas normal de fermer la frontière avec l'Ukraine pendant la guerre. C'est juste une pression économique sur l'Ukraine", a regretté le routier.

Les organisateurs polonais ont indiqué qu'ils pourraient poursuivre leur action "sur le long terme, au moins jusqu'à la fin de l'année", selon Andriï Demtchenko, qui a précisé que les bus et voitures pouvaient en revanche circuler.

14H48
22,1% du PIB

L'Ukraine dépensera la moitié de son budget 2024 pour la défense et la sécurité

Près de la moitié des dépenses budgétaires en Ukraine sera consacrée en 2024 à la défense et à la sécurité, selon le projet de loi voté ce jeudi par le Parlement, après près de deux ans d'invasion russe qui ont laminé l'économie du pays.

"Près de 50% de nos dépenses sont consacrées à la défense et à la sécurité de l'Ukraine: il y aura encore plus d'armes et d'équipements, plus de drones, de munitions, de missiles", a déclaré le Premier ministre Denis Chmygal à l'issue du vote.
"Toutes nos ressources internes seront utilisées pour résister et vaincre l'ennemi", a-t-il promis dans un message publié sur Telegram.

Ainsi, les dépenses de défense et sécurité atteindront l'an prochain près de 1.700 milliards de hryvnias (43,9 milliards d'euros), soit 22,1% du PIB, selon le ministère des Finances, un chiffre supérieur au budget réservé à l'éducation, la santé et aux prestations sociales.

"Nous voyons tous des gens demander que les ressources budgétaires soient allouées à la défense plutôt qu'au pavage et à la réfection des rues. C'est la bonne chose à faire. Toutes les ressources devraient être utilisées pour renforcer l'Ukraine", avait réclamé lundi le président Volodymyr Zelensky.

"Les priorités du budget de l'État sont claires: renforcer la capacité de défense, protéger la population, soutenir les anciens combattants, améliorer les normes sociales et la reprise économique", a souligné jeudi le ministre des Finances Ukraine, Serguiï Martchenko, dans un discours au Parlement.

Le vote d'aujourd'hui intervient au moment où Kiev redoute que la lassitude ne gagne progressivement ses alliés et que leur soutien, financier et militaire, ne s'amenuise après l'échec de sa contre-offensive lancée en juin.

L'Ukraine a ainsi indiqué avoir besoin l'an prochain de 41 milliards de dollars de financement externe de la part de ses alliés et des organisations internationales pour faire fonctionner son économie.

Ce chiffre est stable par rapport à 2023 (42 milliards de dollars), dans la lignée des estimations faites par le FMI pour l'année en cours (entre 40 et 48 milliards de dollars). Selon le budget voté, le PIB est attendu en hausse de 4,6% en 2024, avec une inflation à 9,7%, en nette baisse par rapport à janvier 2023 (+26% sur un an).

14H34
Embargo sur le gaz

Le Parlement européen veut un embargo sur le gaz liquéfié russe

Le Parlement européen a réclamé jeudi une application plus stricte des sanctions contre Moscou et un embargo total sur les importations de gaz liquéfié et de GPL russe, qui représentent un gain de plusieurs milliards d'euros pour la Russie.
Dans une résolution adoptée jeudi, les eurodéputés ont exprimé leur inquiétude face aux lacunes existantes dans les paquets de sanctions déjà adoptés par l'UE après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

Ils estiment ainsi nécessaire que l'Union européenne collabore avec les pays du G7 pour imposer une interdiction totale des importations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) et de GPL.

Selon un rapport publié fin août par l'ONG Global Witness, l'UE a augmenté de 40% ses importations de GNL au cours des sept premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2021, pour une valeur de quelque 5,29 milliards d'euros, au bénéfice, dénoncent certains États membres, de la machine de guerre russe.

Mais d'autres pays européens y sont plus réticents en raison du déséquilibre qu'une telle mesure pourrait provoquer sur le marché européen du gaz dont les prix pourraient alors flamber.

Dans ce texte non contraignant, les eurodéputés réclament également un embargo sur les importations de diamant en provenance de la Russie ou rééexportés par la Russie à destination de l'UE.

Les Vingt-Sept préparent un nouveau paquet de sanctions, le 12e, dont ils devraient discuter lors d'une réunion en début de semaine prochaine, selon des sources diplomatiques européennes. Ce nouveau paquet doit inclure des mesures sur les diamants.

14h25

Sanctions : des compagnies aériennes russes souhaitent prolonger la vie de leurs avions

Minées par les sanctions internationales qui entravent la livraison de pièces détachées, des compagnies aériennes russes ont appelé les autorités à prolonger la durée de vie de leurs avions, soulevant des risques pour la sécurité des vols.

Un dirigeant d'Angara Airlines, une compagnie aérienne basée en Sibérie, Sergueï Zorine, a réclamé mercredi de prolonger "l'exploitation des (moyen-courriers) Antonov An-24 et An-26", lors d'une table ronde organisée à la chambre haute du Parlement.

Selon M. Zorine, environ 150 avions de fabrication russe effectuent actuellement des vols régionaux dans le pays. Parmi eux, "95 à 98 sont des An-24 et An-26, produits depuis 1962 et âgés en moyenne de 50 ans", a-t-il présenté, cité par l'agence Interfax.

12h05

Paix : pour négocier avec Moscou il faut être "mal informé" selon le chef de la diplomatie ukrainienne

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, estime que seules des personnes "mal informées" ou induites en erreur pourraient pousser leur pays à négocier avec la Russie.  

"Ceux qui affirment que l'Ukraine devrait négocier avec la Russie maintenant sont soit mal informés, soit trompés, soit ils se rangent du côté de la Russie et veulent que (Vladimir) Poutine fasse une pause avant une agression encore plus importante", a écrit Dmytro Kouleba sur X (anciennement Twitter). 

Selon des médias occidentaux, certains alliés de Kiev ont commencé à soulever la question de pourparlers de paix avec la Russie face à l'absence de mouvements majeurs sur le front depuis un an et aux  inquiétudes sur la capacité des Occidentaux à continuer à soutenir l'Ukraine dans sa guerre.

8h45

Poutine est en visite au Kazakhstan

Le président russe Vladimir Poutine se trouve au Kazakhstan, pays d'Asie centrale de plus en plus courtisée par les grandes puissances.

A Astana, la capitale kazakhe, Vladimir Poutine a été accueilli par son homologue et allié Kassym-Jomart Tokaïev, une semaine après la venue du président français Emmanuel Macron.

Les deux dirigeants ont ensuite participé ensemble par visioconférence à l'ouverture d'un forum sur la coopération russo-kazakhe.

Accaparé par son invasion de l'Ukraine, Moscou a vu son influence traditionnelle en Asie centrale contestée par la Chine voisine, désormais incontournable avec son gigantesque projet d'infrastructures des "Nouvelles routes de la soie".

Vladimir Poutine en visite au Kazakhstan

Le président russe Vladimir Poutine, au centre à gauche, écoute le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev, à droite, à son arrivée à l'aéroport international d'Astana, au Kazakhstan, le jeudi 9 novembre 2023.

Pavel Bednyakov, Sputnik/ AP
7h25

Etats-Unis et Corée du Sud condamnent l'envoi d'armes par Pyongyang à Moscou

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol ont condamné jeudi l'envoi d'armes par Pyongyang à Moscou afin de soutenir la Russie dans son effort de guerre en Ukraine, en marge d'une visite de l'émissaire de Washington à Séoul. 

Antony Blinken, qui effectue sa première visite en Corée du Sud depuis l'arrivée au pouvoir de M. Yoon en mai 2022, a rencontré ce dernier jeudi.

Ils ont "fermement condamné la fourniture d'équipement militaire et de munitions par la République démocratique populaire de Corée (le nom officiel de la Corée du Nord) à la Fédération de Russie pour un usage dans sa guerre contre l'Ukraine", a expliqué le département d'Etat américain dans une déclaration suivant leur entretien.

Qui anime ce direct ?

AFP