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DIRECT - Zelensky favorable à ce que la Russie participe à un prochain sommet pour la paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit pour la première fois favorable à ce que la Russie participe à un prochain sommet pour la paix organisé par Kiev, après de premières discussions mi-juin en Suisse sans Moscou. Cette nuit, la Russie a intercepté une attaque de drones ukrainiens. Les horaires sont indiqués en temps universel.

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Le président Volodymyr Zelensky le 15 juillet 2024.

Le président Volodymyr Zelensky le 15 juillet 2024.

© AP Photo/Efrem Lukatsky
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18H28
Orban, persona non grata

Les commissaires européens ne vont pas aller en Hongrie après la visite d'Orban à Poutine

La Commission européenne confirme que ses commissaires ne participeront pas aux réunions prévues en Hongrie. "À la lumière des récents développements marquant le début de la présidence hongroise" de l'UE, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a décidé que la Commission serait représentée uniquement au niveau des hauts fonctionnaires lors des réunions informelles du Conseil" prévues en Hongrie jusqu'à la fin de l'année, a annoncé son porte-parole Eric Mamer sur X.


Par ailleurs, le voyage du Collège des commissaires traditionnellement organisé dans le pays de la présidence "n'aura pas lieu", a-t-il ajouté. Ce voyage normalement prévu début juillet avait déjà été reporté à septembre, officiellement pour des raisons de calendrier.
"Sans précédent!", a réagi sur X Alberto Alemanno, professeur de droit européen à HEC Paris, évoquant un "boycott" de la présidence hongroise par la Commission européenne.


L'Union européenne envisage par ailleurs de snober une réunion des ministres des Affaires étrangères prévue en août à Budapest. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, pourrait empêcher les ministres de se rendre en Hongrie le mois prochain en convoquant une autre réunion au même moment à Bruxelles, selon plusieurs diplomates en poste dans la capitale de l'UE.

Viktor Orban a suscité colère et incompréhension au sein de l'UE en rendant visite à Vladimir Poutine début juillet, une "initiative de paix" non concertée avec les Vingt-Sept.

La Hongrie occupe depuis le 1er juillet la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, une fonction de coordination des travaux législatifs qui n'autorise pas à s'exprimer au nom des Européens sur la scène internationale. Or, Viktor Orban est accusé d'avoir abusé de cette position pour discuter des voies d'un "cessez-le-feu" en Ukraine, en rupture avec la position européenne de soutien total à Kiev et d'isolement de la Russie.

Selon les diplomates interrogés par l'AFP, le boycott de la réunion à Budapest serait une façon de réprimander la Hongrie. Si Josep Borrell convoquait une réunion à la même date, "cela retirerait la décision des mains des ministres. Il ne s'agirait pas pour eux de prendre la décision politique de ne pas aller en Hongrie mais plutôt du fait qu'ils devraient se rendre à Bruxelles", a expliqué l'un d'eux.

Viktor Orban critique les sanctions contre la Russie et l'aide militaire à Kiev et a constamment freiné les efforts de l'UE dans ces domaines. Il s'oppose aussi à la perspective d'une adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Malgré la guerre, la Hongrie a renforcé ses liens avec le Kremlin, au nom de ses intérêts économiques notamment dans le domaine énergétique.

16H11
clémence

Le général russe Popov arrêté pour fraude assigné à résidence

Le général russe Ivan Popov, ancien commandant de la 58e armée combattant en Ukraine, limogé et arrêté pour "fraude" fin mai, a vu sa détention provisoire commuée en assignation à résidence par un tribunal de Moscou. "Le tribunal militaire N°235 a accepté la requête des enquêteurs ayant demandé de remplacer la détention d'Ivan Popov par une assignation à résidence", indique à l'AFP la porte-parole de la cour, Aliona Pliguina. "Le procès se déroule à huis clos, on ne peut pas dévoiler les arguments contenus dans cette demande des enquêteurs", précise-t-elle.

Après le remplacement en mai du ministre de la Défense Sergueï Choïgou par un économiste, Andreï Belooussov, au moins cinq généraux ou responsables, dont Ivan Popov, ont été arrêtés pour des accusations de corruption, dans ce qui a été perçu comme une purge. 

Le général Popov est le premier à bénéficier d'une assignation à résidence, les autres restant en détention préventive. Vêtu d'un T-shirt gris, il a quitté la cour avec ses avocats et soutiens, selon des images du média RBK.

Le général Ivan Popov, à l'issue de sa convocation par un tribunal de Moscou ce 15 juillet 2024.

Le général Ivan Popov, à l'issue de sa convocation par un tribunal de Moscou ce 15 juillet 2024. 

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

L'officier est accusé de "fraude à grande échelle" pour avoir présumément détourné près de 100 millions de roubles (1,2 million d'euros) destinés à l'achat de structures métalliques utilisées sur les lignes de défense. Il encourt dix ans de prison.Son arrestation a provoqué l'ire de l'influente communauté des correspondants de guerre russes, qui le considère comme un militaire de valeur.

En juillet 2023, quelques jours après la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner, Ivan Popov avait diffusé un message audio affirmant qu'il avait été suspendu de ses fonctions de chef de la 58e armée. Il avait affirmé avoir été limogé pour avoir alerté "durement" le haut-commandement des difficultés rencontrées en Ukraine. 

Parmi les autres gradés récemment arrêtés figure l'ancien vice-ministre Timour Ivanov, considéré longtemps comme un proche de Sergueï Choïgou et un puissant membre du ministère de la Défense.
Un homme d'affaires accusé de complicité dans cette affaire, Igor Kotelnikov, est lui mort en détention provisoire, a annoncé samedi une membre de la commission présidentielle pour les droits humains, Eva Merkatcheva. Sur Telegram, elle a affirmé qu'il était mort d'un "arrêt du coeur" lié à des conditions de détention éprouvantes, dans un quartier de sa prison à Moscou comptant de "nombreuses cellules disciplinaires".
 

15H01
Orban persona non grata

L'UE envisage de boycotter une réunion en Hongrie après la visite d'Orban à Poutine

L'Union européenne envisage de boycotter une réunion des ministres des Affaires étrangères à Budapest après la colère suscitée par la visite du Premier ministre hongrois Viktor Orban au président russe Vladimir Poutine, ont déclaré lundi des diplomates.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, envisage d'empêcher les ministres de se rendre en Hongrie le mois prochain en convoquant une autre réunion au même moment à Bruxelles, selon plusieurs diplomates en poste dans la capitale de l'UE.

Viktor Orban a suscité colère et incompréhension au sein de l'UE en rendant visite à Vladimir Poutine début juillet, une "initiative de paix" non concertée avec les Vingt-Sept qui cherchent désormais à le brider. 

La Hongrie occupe depuis le 1er juillet la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, une fonction de coordination des travaux législatifs qui n'autorise pas à s'exprimer au nom des Européens sur la scène internationale. Or, M. Orban est accusé d'avoir abusé de cette position pour discuter des voies d'un "cessez-le-feu" en Ukraine, en rupture avec la position européenne de soutien total à Kiev et d'isolement de la Russie.

Selon les diplomates interrogés par l'AFP, le boycott de la réunion à Budapest serait une façon de réprimander la Hongrie. Si Josep Borrell convoquait une réunion à la même date, "cela retirerait la décision des mains des ministres. Il ne s'agirait pas pour eux de prendre la décision politique de ne pas aller en Hongrie mais plutôt du fait qu'ils devraient se rendre à Bruxelles", a expliqué l'un d'eux.

Viktor Orban critique les sanctions contre la Russie et l'aide militaire à Kiev et a constamment freiné les efforts de l'UE dans ce domaine. Il s'oppose aussi à la perspective d'une adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Malgré la guerre, la Hongrie a renforcé ses liens avec le Kremlin, au nom de ses intérêts économiques notamment dans le domaine énergétique.

13H15
plan de paix

Zelensky favorable à ce que la Russie participe à un prochain sommet pour la paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit pour la première fois favorable à ce que la Russie participe à un prochain sommet pour la paix organisé par Kiev, après de premières discussions mi-juin en Suisse sans Moscou.

Le président Volodymyr Zelensky le 15 juillet 2024.

Le président Volodymyr Zelensky le 15 juillet 2024.

© AP Photo/Efrem Lukatsky

"Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet", a déclaré le président ukrainien lors d'une conférence de presse à Kiev, espérant qu'un "plan" en vue d'une telle rencontre puisse être prêt en novembre.

Il n'a pas évoqué l'arrêt des hostilités, mais l'établissement "d'un plan" sur trois sujets: la sécurité énergétique de l'Ukraine, dont l'infrastructure a été ravagée par les bombardements russes, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

La Russie occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien et les perspectives d'un cessez-le-feu, voire d'une paix durable, entre Kiev et Moscou sont minimales à ce stade, après près de deux ans et demi d'attaque à grande échelle russe. 

C'est la première fois toutefois que Volodymyr Zelensky émet l'idée de discussions avec la Russie sans retrait russe préalable de son territoire. Par le passé, il avait aussi juré ne pas vouloir discuter avec Moscou tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir et même signé un décret rendant illégales des négociations avec Moscou.

L'Ukraine, Volodymyr Zelensky en tête, affirme régulièrement vouloir reprendre l'ensemble des territoires occupés par son voisin russe, dont la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Condition sine qua non pour Kiev avant toute discussion de paix donc : le retrait total des forces russes présentes actuellement sur le sol ukrainien, soit près de 700.000 militaires, selon les chiffres présentés par Vladimir Poutine.

Le président russe, qui a attaqué l'Ukraine en février 2022, a répété à maintes reprises ses "conditions" : l'abandon des quatre régions dont Moscou revendique l'annexion en plus de la Crimée, et l'assurance que Kiev renonce à rejoindre l'Otan. Ces exigences ont été balayées par Kiev et ses soutiens occidentaux.

Un premier sommet sur la paix en Ukraine a été organisé mi-juin en Suisse. Une centaine de pays étaient représentés, mais la Russie n'avait pas été conviée et la Chine, allié diplomatique et économique de Moscou, avait décidé de ne pas participer. L'Ukraine avait déjà proposé en 2022 un plan de paix en 10 points, soutenu par l'Occident, impliquant le retrait inconditionnel des forces russes du territoire ukrainien. Une proposition balayée par Moscou.
 

12H56
Discours

Zelensky n'a "pas peur" d'une nouvelle présidence Trump

Volodymyr Zelensky a dit ne pas craindre une nouvelle présidence de Donald Trump, en cas de victoire du républicain à la présidentielle américaine de novembre, malgré les incertitudes que son élection entraînerait sur la pérennité du soutien de Washington à Kiev.
"Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n'ai pas peur", a affirmé Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev.
Une éventuelle victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 5 novembre prochain fait peser de grosses incertitudes sur la pérennité du soutien américain financier et militaire à l'Ukraine face à l'invasion russe lancée en février 2022.
Le candidat républicain a laissé entendre qu'il mettrait fin très rapidement au conflit s'il revenait à la Maison Blanche, laissant planer le risque que Kiev se retrouve contrainte à négocier avec Moscou dans une position défavorable.
Près de 20% du territoire ukrainien est toujours occupé par la Russie.
Mais Volodymyr Zelensky a affirmé lundi avoir le soutien d'une grande partie du camp républicain aux Etats-Unis, où il a récemment rencontré de nombreux élus.
"Je tiens à vous dire que la majorité du parti républicain soutient l'Ukraine et le peuple ukrainien", a-t-il dit aux journalistes.
Le président ukrainien a également relevé que certains dirigeants républicains avaient "des positions plus à droite, plus radicales" que Donald Trump.
Le président russe Vladimir Poutine avait dit prendre "très au sérieux" la "volonté d'arrêter la guerre en Ukraine" de Donald Trump, tandis que le camp démocrate attaque régulièrement l'ancien président américain sur ses positions jugées complaisantes vis-à-vis de la Russie.

11H03
Mobilisation

Une grenade lancée contre un centre de recrutement militaire

Un individu a lancé dans la nuit de dimanche à lundi une grenade contre un centre de recrutement militaire à Bousk, dans l'ouest de l'Ukraine, a annoncé la police, en pleine campagne de mobilisation pour regarnir les rangs de l'armée.

"Un assaillant inconnu a lancé une grenade sur la façade du bâtiment et s'est enfui", sans faire de victimes, a indiqué la police de la région de Lviv dans un communiqué, précisant que "la façade et les fenêtres" du centre de recrutement militaire avaient été "endommagées".
L'identité de l'individu reste à ce stade inconnue, a détaillé la police, qui a affirmé "prendre des mesures" pour arrêter "l'auteur de l'attentat".

Voir Ukraine : des condamnés sur le front

Manquant d'hommes sur le front, l'Ukraine a engagé depuis plusieurs semaines une campagne de mobilisation pour regarnir les rangs de l'armée. Mais celle-ci se heurte à la réticence de nombreux Ukrainiens, qui craignent d'être directement envoyés sans formation appropriée sur le front, où l'armée russe pousse dans plusieurs directions.

Les hommes en âge de combattre n'ayant pas le droit de quitter le pays depuis février 2022, certains tentent de fuir l'Ukraine dans la clandestinité. Le ressentiment suscité par la mobilisation a été aggravé par les scandales de corruption dans l'armée, y compris en raison du système bien enraciné consistant à verser des pots-de-vin pour échapper à la mobilisation. Un tel cas d'attaque contre un bâtiment militaire reste rare en Ukraine.

En Russie, à l'inverse, des dizaines d'attaques ou tentatives d'attaques contre des centres administratifs ou des bureaux de recrutement militaires ont été signalées depuis le début de l'attaque contre l'Ukraine, et en particulier après l'annonce d'une mobilisation partielle à l'automne 2022.
De lourdes peines de prison, dépassant souvent la dizaine d'années de réclusion, ont été décidées contre des incendiaires présumés.

10H49
liberté de la presse

Russie: une journaliste russo-américaine condamnée à de la prison par contumace

La journaliste russo-américaine Masha Gessen, très critique de Vladimir Poutine, a été condamnée lundi en Russie à huit ans de prison par contumace pour des propos, selon l'accusation, mensongers sur l'armée russe. "Le tribunal a fixé une peine de privation de liberté de huit ans", a indiqué la chaîne Telegram des tribunaux de Moscou.

Masha Gessen lors de la 68e cérémonie des National Book Awards à New York, le 15 novembre 2017.

Masha Gessen lors de la 68e cérémonie des National Book Awards à New York, le 15 novembre 2017.

© Evan Agostini/Invision/AP

La Russie a engagé une campagne de répression tous azimuts des détracteurs du Kremlin, en particulier ceux dénonçant l'assaut contre l'Ukraine.
Masha Gessen, qui a écrit pour une multitude de titres américains et russes et milite pour les droits LGBT+, est depuis des années une critique en vue du président russe Vladimir Poutine.

La Russie avait engagé des poursuites contre la journaliste fin 2023, lui reprochant des propos sur le massacre de Boutcha en Ukraine. L'armée russe est accusée d'avoir tué des centaines de civils dans cette ville située près de Kiev lors de sa retraite de la région au printemps 2022. Moscou rejette fermement ces accusations, malgré les nombreux témoignages impliquant les militaires russes.

Plusieurs ressortissants russes ont été condamnés à des peines de prison ferme depuis deux ans pour avoir dénoncé ce massacre. En avril 2024, Sergueï Mingazov, un journaliste de l'édition russe du média Forbes a été arrêté pour des publications sur le massacre de Boutcha.
L'opposant Ilia Iachine a, lui, été condamné fin 2022 à huit ans et demi de prison pour avoir dénoncé "le meurtre de civils" dans cette même ville d'Ukraine.

En outre, dans une autre affaire, un tribunal de Moscou a condamné lundi par contumace à sept ans et six mois de prison une ex-élue municipale, Elena Kotionotchkina, pour avoir diffusé des informations jugées mensongères sur l'armée russe. La justice russe lui reproche d'avoir soutenu un autre élu municipal moscovite, Alexeï Gorinov, qui purge une peine de sept ans de prison pour avoir dénoncé "l'agression" russe contre l'Ukraine.

09H32
mobilisation

Un déserteur ukrainien tué à la frontière moldave

Les autorités ukrainiennes annoncent ce lundi qu'un déserteur qui tentait de fuir l'Ukraine vers la Moldavie avait été tué par les gardes-frontières.
Le 14 juillet, "quatre soldats se sont échappés de leur unité d'entraînement pour tenter de traverser à pied la frontière avec la Moldavie", a indiqué le Bureau d'enquête d'État dans un communiqué.
L'un d'eux, "tentant de s'échapper, a attaqué un garde-frontière. Celui-ci a en réponse utilisé son arme de service pour tirer sur l'assaillant", a indiqué la même source.
Manquant d'hommes sur le front, l'Ukraine a engagé depuis plusieurs semaines une campagne de mobilisation pour regarnir les rangs de l'armée.
Les hommes en âge de combattre n'ayant pas le droit de quitter le pays, certains tentent de fuir l'Ukraine dans la clandestinité pour échapper à l'armée.
Les incidents armés comme celui de dimanche sont cependant rares, mais des dizaines de ces candidats au départ ont été arrêtés cette année.

05H29
Guerre des drones

La Russie dit avoir détruit 22 drones ukrainiens

La Russie a abattu 22 drones ukrainiens dans l'ouest du pays et en Crimée, durant la nuit de dimanche à lundi, a annoncé le ministère de la Défense à Moscou.
"Au cours de la nuit passée... les systèmes de défense aérienne en service ont détruit et intercepté 22 drones", a déclaré lundi le ministère sur Telegram.
Quinze engins ont été abattus dans la région frontalière russe de Briansk, un dans celle de Lipetsk et six au-dessus de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie.
Par ailleurs, le gouverneur de la région frontalière de Koursk a déclaré que trois autres drones ukrainiens y avaient été abattus.
L'Ukraine a intensifié ses attaques sur le territoire russe cette année, ciblant à la fois les sites énergétiques qui, selon elle, alimentent l'armée russe, ainsi que les villes et les villages juste de l'autre côté de la frontière.
Les deux parties utilisent des drones de manière intensive depuis le début du conflit en février 2022.

03H00
justice

Dix ans après le crash du MH17, les espoirs d'arrestations s'estompent

Les familles des victimes du crash du vol MH17 abattu dans l'est de l'Ukraine déchiré par la guerre commémorent cette semaine les dix ans de la tragédie, avec les espoirs de voir les responsables derrière les barreaux qui s'amenuisent. Des centaines de proches, de représentants du gouvernement néerlandais et de dignitaires sont attendus mercredi dans un lieu commémoratif près de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, d'où l'avion a décollé par une belle journée d'été, le 17 juillet 2014, direction Kuala Lumpur. Quelques heures plus tard, le Boeing 777 de la Malaysia Airlines était abattu par un missile de fabrication russe au-dessus du territoire tenu par des séparatistes prorusses. Les 298 personnes à bord ont été tuées.

Un soldat rebelle pro-Russe sur le site du crash du vol MH17 près du village de Hrabove, dans l'est de l'Ukraine, le 22 juillet 2014.

Un soldat rebelle pro-Russe sur le site du crash du vol MH17 près du village de Hrabove, dans l'est de l'Ukraine, le 22 juillet 2014. 

© AP Photo/Vadim Ghirda, File

Le 17 juillet, les noms de toutes les victimes, dont 196 Néerlandais, 43 Malaisiens et 38 Australiens, doivent être lus lors de la commémoration aux Pays-Bas. D'autres cérémonies sont également prévues ailleurs, notamment au Parlement australien. "Cela reste un jour sombre. Pour nous tous", confie Evert van Zijtveld, qui a perdu sa fille Frédérique, 19 ans, son fils Robert-Jan, 18 ans, et ses beaux-parents. "Une fois de plus, nous nous réunissons pour commémorer nos proches. C'est incroyablement triste", a-t-il déclaré à l'AFP, quelques jours avant les dix ans du drame.

Trois hommes ont été condamnés en 2022 par contumace à la prison à vie pour leur rôle dans la tragédie, l'aboutissement d'une longue quête de justice pour les proches des victimes. Mais leurs espoirs que les coupables purgent leur peine s'estompent. En novembre 2022, des juges néerlandais ont déclaré les Russes Igor Guirkine, Sergueï Doubinski et l'Ukrainien Leonid Khartchenko coupables de meurtres.

Ils ont été jugés responsables du transport du missile russe qui a abattu l'avion depuis une base en Russie et de son déploiement jusqu'au site de lancement, mais pas d'avoir appuyé sur la gâchette.
Les trois hommes ont refusé de participer à la procédure judiciaire aux Pays-Bas et nient tout rôle dans le drame. Un quatrième homme, Oleg Poulatov, a été acquitté.

L'an dernier, les enquêteurs internationaux ont suspendu leurs investigations, estimant qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre davantage de suspects.
Ils ont conclu qu'il existait de "fortes indications" selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine avait approuvé la fourniture du missile qui a abattu l'avion.
Moscou a toujours nié toute implication et a rejeté avec véhémence le verdict du tribunal de 2022, le qualifiant de "politique" et "scandaleux".

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AFP