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DIRECT - Zelensky salue "un pas en avant" après le feu vert américain aux frappes en Russie

Après une tournée dans les pays nordiques, depuis Stockholm le président Zelensky a salué "un pas en avant" après le feu vert, sous conditions, donné par les États-Unis concernant l'utilisation de leurs armes contre des cibles sur le sol russe. Les pays occidentaux affichent un soutien grandissant, bien que nuancé, à l'utilisation par l'Ukraine de leurs armes contre la Russie dans ses frontières.

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Volodomyr Zelensky lors d'un point presse à Stockhom ce 31 mai 2024

Volodomyr Zelensky lors d'un point presse à Stockhom ce 31 mai 2024, capture d'écran vidéo.

© AP Video
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20H08
femmes contre la guerre

La Russie classe un groupe de femmes de soldats parmi les "agents de l'étranger"

La Russie a classé "agents de l'étranger" une organisation de femmes militant pour le retour des hommes mobilisés dans l'offensive en Ukraine, ainsi qu'une ancienne candidate à la présidentielle demandant la fin du conflit.

Moscou utilise ce label lourd de connotations de l'époque soviétique, assorti de contraintes administratives très strictes, pour museler et réduire au silence les critiques du Kremlin.

Le ministère de la Justice a inscrit au registre des "agents de l'étranger" le mouvement "Put domoï" (le chemin du retour), qui avait organisé de petits rassemblements de femmes réclamant le retour des hommes du front.
Le ministère a argué que ce mouvement avait oeuvré à créer une "image négative" de la Russie et de l'armée russe, et appelé à des manifestations illégales.
Il a également inscrit à ce registre Ekaterina Dountsova, une ancienne élue locale qui avait tenté de présenter sa candidature à la présidentielle de mars dernier avec la fin de l'offensive en Ukraine à son programme, mais avait vu son dossier refusé.

Lire Ekaterina Dountsova, celle qui a tenté de se présenter face à Vladimir Poutine 

Le registre des agents de l'étranger s'enrichit aussi notamment du média en ligne indépendant Sota, auquel il est reproché d'avoir critiqué l'offensive en Ukraine.

19H41
Aide militaire

Zelensky martèle que l'Ukraine deviendra "plus forte grâce au soutien de nos alliés".

En Suède, le président Zelensky a martelé que l'Ukraine deviendrait "plus forte grâce au soutien de nos alliés". "Il s'agit d'un pas en avant vers cet objectif (...) de défendre notre peuple qui vit dans les villages situés le long de la frontière" avec la Russie, a réagi Volodymyr Zelensky pendant le troisième sommet Ukraine-Europe du Nord à Stockholm.

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La veille, le président américain Joe Biden, qui s'y refusait jusqu'ici, a accepté que les Ukrainiens frappent pour se défendre des cibles sur le territoire russe proches de la région de Kharkiv (nord-est), qui subit des frappes russes incessantes depuis des mois.

Le président Biden "a approuvé l'utilisation de nos armes pour cet objectif", a souligné vendredi le secrétaire d'Etat Antony Blinken, qui se trouvait à Prague pour une réunion de l'Otan. 

Les pays occidentaux ont affiché un soutien grandissant, bien que nuancé, à l'utilisation par l'Ukraine de leurs armes contre la Russie dans ses frontières. L'Allemagne a ainsi estimé que les Ukrainiens pouvait recourir à ses équipements contre des cibles militaires en Russie, notamment en réponse à l'offensive déclenchée le 10 mai par Moscou.
Le porte-parole du chancelier Olaf Scholz, Steffen Hebestreit, a déclaré que l'Ukraine avait le "droit" de se défendre avec les armes dont elle dispose, "y compris celles que nous avons livrées".

La France a annoncé cette semaine y être également favorable, jugeant que l'Ukraine avait le droit de se défendre en visant des cibles militaires.
Certains États membres de l'Alliance atlantique ne sont néanmoins pas de cet avis.
Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a ainsi affirmé que "pour l'Italie, il est impossible d'utiliser nos armes en dehors de l'Ukraine". "On ne se bat pas contre la Russie. On défend l'Ukraine, et ce n'est pas la même chose", a-t-il déclaré.

Quant à la Turquie, elle a dit refuser catégoriquement que l'Otan "participe" à la guerre en Ukraine. "Soutenir l'Ukraine pour garantir son intégrité territoriale et libérer ses territoires est une chose. Mais l'implication de l'Otan dans la guerre en est une autre", a déclaré son ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan à l'issue de la réunion de Prague.

Les États-Unis ont de leur côté souligné qu'ils continueraient à adapter leur position selon la situation sur le terrain. "À l'avenir, nous continuerons à faire ce que nous avons fait, c'est-à-dire, le cas échéant, nous adapter", a déclaré Antony Blinken à Prague.
Le feu vert des États-Unis à des frappes sur des cibles russes proches de Kharkiv a été obtenu après des semaines de tractations en coulisses, consécutives au déclenchement de l'offensive russe dans cette région.

Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, dans le nord-est, est quasi-quotidiennement la cible de bombardements.

16H47
OTAN

La Turquie refuse que l'Otan "participe" à la guerre en Ukraine

La Turquie refuse que l'Otan "participe" à la guerre en Ukraine, a affirmé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, à l'issue d'une réunion informelle des chefs de la diplomatie de l'Alliance à Prague.

"Nous soutenons la poursuite de l'aide à l'Ukraine et la capacité de l'Ukraine à assurer la dissuasion, mais nous ne voulons pas que l'Otan participe à cette guerre", a affirmé le chef de la diplomatie turque. Pour Ankara, "soutenir l'Ukraine pour garantir son intégrité territoriale et libérer ses territoires est une chose. Mais l'implication de l'Otan dans la guerre en est une autre" qui, a ajouté Fidan, "risque de conduire à une extension régionale (du conflit) et à des crises plus importantes".

La Turquie, l'État membre le plus oriental de l'Alliance atlantique et voisine, sur la rive sud de la Mer noire, des deux pays en guerre depuis février 2022, est parvenue à maintenir des liens avec les deux capitales, Moscou et Kiev depuis le début du conflit.

Cette prise de position est exprimée alors que plusieurs pays de l'Otan dont les États-Unis entendent répondre à l'intensification des frappes russes sur le territoire ukrainien, en particulier contre des objectifs civils.

15H47
Instructeurs militaires en suspens

La France pousse l'envoi d'instructeurs militaires européens en Ukraine

Le projet d'une coalition européenne d'instructeurs militaires pour former les troupes ukrainiennes en Ukraine, souhaité par la France, est discuté entre Européens mais apparaît loin d'être finalisé. De nombreux pays s'interrogent sur ses conséquences vis-à-vis de Moscou.

"Il n'y a pas d'initiative formelle à ce stade. Des réflexions préliminaires sont en cours", déclare à l'AFP une source gouvernementale, alors que les spéculations vont bon train sur la possibilité qu'Emmanuel Macron l'annonce la semaine prochaine à l'occasion d'une visite en France de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

À l'Elysée comme au ministère des Armées, on rappelle que la formation sur le sol ukrainien fait partie des chantiers discutés depuis une conférence sur le soutien à l'Ukraine fin février à Paris.

L'objectif est de gagner en efficacité et de former directement sur le sol ukrainien au déminage ou à la maintenance des équipements militaires envoyés à Kiev, fait valoir une source diplomatique. Une telle réorganisation permettrait "d'intégrer les retours d'expérience plus vite, de former plus de monde, donc d'améliorer la qualité et la quantité", souligne Elie Tenenbaum, de l'Institut français des Relations Internationales (IFRI). C'est aussi une manière de signaler à Moscou "qu'on est prêt à prendre davantage de risques, c'est un engagement pour durer".

Officiellement, "cette piste continue de faire l'objet de travaux" et rien n'est finalisé, a répété le ministre français des Armées Sébastien Lecornu à l'antenne de la radio France Info.

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Lundi, Kiev a jeté un pavé dans la marre en annonçant que des instructeurs français se rendraient "prochainement" en Ukraine pour former les troupes ukrainiennes. Avant de rétropédaler et d'indiquer être toujours "en discussions avec la France et d'autres pays sur cette question".

"J'aurai l'occasion, lorsque le président Zelensky se rendra en France à l'occasion du D-Day la semaine prochaine, (...) de m'exprimer très précisément pour annoncer ce que nous allons faire", avait réagi mardi Emmanuel Macron depuis l'Allemagne. "Mais je ne ferai pas de commentaire sur ce qui a été des communications non coordonnées et malheureuses", avait-il ajouté.

15H32
journaliste en danger

La détention de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva prolongée jusqu'au 5 août

La détention provisoire de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva a été prolongée vendredi jusqu'au 5 août par un tribunal de la ville russe de Kazan, où elle est incarcérée, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'instance judiciaire.

Cette journaliste de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), âgée de 47 ans, a été arrêtée en Russie en octobre 2023 pour ne pas s'être enregistrée en tant qu'"agent de l'étranger", qualificatif infamant qui impose aux personnes ou entités visées de lourdes contraintes administratives.

Alsu Kurmasheva, lors de son audition ce 31 mai 2024, dans un tribunal de Kazan.

Alsu Kurmasheva, lors de son audition ce 31 mai 2024, dans un tribunal de Kazan.

© AP Photo

Selon RFE/RL, elle est également accusée de diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe, passible de 15 ans de prison.
Ce vendredi, sa "détention provisoire a été prolongée jusqu'au 5 août", lors d'une "audience à huis clos", a déclaré à l'AFP par téléphone Roumia Moubarakzanova, la porte-parole du tribunal Sovetski de Kazan, la capitale de la république russe du Tatarstan.

Alsu Kurmasheva "est détenue pour son engagement sans compromis à dire la vérité au peuple russe, peu importe si cette vérité met le Kremlin mal à l'aise", indique à l'AFP un porte-parole de l'ambassade américaine à Moscou, Daniel Kanigan, juste avant l'audience. "Nous continuons d'appeler la Russie à relâcher les journalistes et les prisonniers de conscience qui ont été emprisonnés et sont détenus de manière injustifiée en Russie", ajoute Kanigan.

"Les injustices se multiplient chaque jour dans ces poursuites inutiles et cruelles," a réagi Stephen Capus, président de RFE/RL, se disant "scandalisé" par la décision de vendredi.
"Elle s'est vue refuser tout accès consulaire ainsi que tout soin de santé de base adapté. Elle devrait être à Prague avec ses filles, pour les aider à passer leurs examens, au lieu d'être enfermée dans une prison russe pour des accusations sans fondement", a-t-il ajouté dans un communiqué.

14H25
Armes nord-coréennes

Le G7 dénonce les "transferts d'armes illégaux" de Corée du Nord vers la Russie

"Nous sommes profondément inquiets de l'approfondissement de la coopération entre la RPDC [République populaire et démocratique de Corée] et la Russie en violation flagrante des multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", déclarent les pays du G7 et leurs alliés dans un communiqué publié par l'Italie, qui préside le G7 cette année.

"Nous appelons la RPDC et la Russie à cesser leurs transferts d'armes illégaux", poursuit le communiqué, également signé par l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et l'Union européenne Le dernier train de sanctions "constitue un effort coordonné pour faire répondre de leurs actes la RPDC [République populaire et démocratique de Corée] et la Russie, et pour faire supporter un coût financier aux acteurs et entités impliqués dans les transferts d'armes illégaux de la RPDC vers la Russie destinés à agresser l'Ukraine".
"Nos gouvernements sont résolument opposés à ces transferts d'armes constants, que la Russie a utilisés pour bombarder d'importantes infrastructures ukrainiennes, prolongeant les souffrances du peuple ukrainiens", ajoute le communiqué.

Selon un rapport du Pentagone publié cette semaine, la Russie emploie des missiles balistiques nord-coréens en Ukraine. L'Agence de renseignement de la Défense (DIA) des États-Unis a eu recours à de l'imagerie en source ouverte pour confirmer que des débris retrouvés en janvier dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, provenaient d'un missile balistique de courte portée produit en Corée du Nord.

Séoul accuse de son côté Pyongyang d'avoir acheminé des milliers de conteneurs d'armement en Russie au mépris de sanctions des Nations unies visant les deux pays: la Russie pour son invasion de l'Ukraine et la Corée du Nord pour son programme nucléaire.

Kim Yo Jong, la soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et l'une des principales porte-parole du pouvoir, a réfuté et qualifié d'"absurdes" ces accusations en mai, déclarant que Pyongyang n'avait "aucune intention d'exporter ses capacités techniques militaires vers quelque pays que ce soit".

14H16
livraisons de drones iraniens

L'UE sanctionne le ministre iranien de la Défense

L'UE sanctionne le ministre iranien de la Défense, Mohammad Reza Ashtiani, et la marine du Corps des Gardiens de la révolution, en réponse aux livraisons de drones et de missiles par Téhéran, notamment à la Russie.

Cinq autres responsables iraniens et deux autres entités, parmi lesquelles une société commercialisant des composants de drones, sont également ajoutés à la liste noire de l'Union européenne, précise dans un communiqué le Conseil de l'Union européenne, représentant les pays membres.

L'UE accuse ces responsables et entités d'être impliqués dans le programme iranien de production de drones, ou d'avoir organisé et facilité des transferts de drones et missiles à Moscou pour ses offensives en Ukraine ou à "des groupes armés compromettant la paix et la sécurité" tels que les rebelles houthis au Yémen et le Hezbollah libanais.

Les sanctions européennes prévoient un gel des avoirs dans l'UE et une interdiction de visas. Est aussi proscrit le versement de fonds ou de ressources à partir de l'UE aux entités et individus ciblés.

"L'accès de la Russie aux biens et technologies sensibles présentant un intérêt sur le champ de bataille doit être limité autant que possible", avaient-ils estimé, tout en assurant que l'UE devait "continuer à travailler intensément à empêcher une nouvelle escalade régionale au Liban et dans la mer Rouge", rappelle le communiqué.

14H10
escalade

Le secrétaire général de l'OTAN relativise tout risque d'escalade avec la Russie

Lors d'une réunion informelle de l'OTAN à Prague, le secrétaire général Jens Stoltenberg a relativisé tout risque d'escalade avec la Russie, après la décision des Etats-Unis de laisser les Ukrainiens frapper, à certaines conditions, le sol russe, près de la région de Kharkiv, avec les armes qu'ils leur fournissent.
 

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg lors d'un point presse après une réunion informelle de l'OTAn à Prague ce 31 mai 2024.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg lors d'un point presse après une réunion informelle de l'OTAn à Prague ce 31 mai 2024.

© AP Photo/Petr David Josek, Pool

"Il n'y a rien de nouveau (...). Cela fait partie des efforts du président (russe Vladimir) Poutine pour empêcher les membres de l'Otan de soutenir l'Ukraine", a-t-il dit.
Le Kremlin a accusé jeudi l'Alliance atlantique de "provoquer" l'Ukraine pour prolonger "une guerre insensée" après un avertissement adressé mardi aux alliés de Kiev par le président russe sur de "graves conséquences" s'ils devaient donner leur accord à l'utilisation de leurs armes contre le territoire russe.

Ce transfert de coordination vers l'Otan est aussi censé garantir la continuité de cette aide militaire dans le cas d'un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Plusieurs pays de cette organisation redoutent en effet qu'il ne cherche à y mettre un terme, s'il devait être élu en novembre. Les États-Unis sont le premier soutien militaire de l'Ukraine face à l'invasion russe et ont déjà engagé un peu plus de 50 milliards de dollars depuis le début de la guerre en février 2022, selon un point fait le 10 mai par le Pentagone.

Stoltenberg avait d'abord suggéré aux Alliés de consacrer 100 milliards d'euros à l'aide à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Il propose cette fois de pérenniser l'aide actuelle, à un niveau minimum, suggérant également aux membres de l'Otan de "partager le fardeau de manière équitable".

Ce mécanisme d'équité devrait reposer sur le produit intérieur brut (PIB) de chaque pays, a-t-on précisé de source diplomatique. "Le PIB a été utilisé dans le passé, c'est une option", a déclaré sur ce point le secrétaire général de l'Alliance.

14H02
Frappes ukrainiennes

Des frappes ukrainiennes font 4 morts dans les territoires occupés par les Russes de la région de Donetsk

Quatre personnes ont été tuées et deux autres blessées dans des bombardements ukrainiens sur la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, partiellement sous le contrôle de Moscou, ont rapporté les agences de presse russes. 

Selon ces dernières, qui citent les autorités prorusses locales, deux femmes et un homme ont perdu la vie dans la localité de Staromikhaïlivka et une autre personne dans celle de Louganské dans ces frappes ukrainiennes, qui ont par ailleurs endommagé des maisons et une clinique.

Ces localités se trouvent près de Donetsk, bastion des prorusses dans l'Est de l'Ukraine, qui échappe au contrôle de Kiev depuis 2014.

L'essentiel des combats en Ukraine se concentrent dans l'Est, où les forces russes grignotent du terrain depuis l'échec de la contre-offensive ukrainienne de l'été dernier et la prise de la ville-forteresse d'Avdiïvka en février.

Les forces russes ont aussi lancé le 10 mai une offensive dans la région de Kharkiv (nord-est), capturant plusieurs localités avant que l'Ukraine, qui a dépêché sur place de précieux renforts, n'annonce avoir "arrêté" leur avancée.

Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, est depuis bombardée quasi quotidiennement par les forces russes.

13H50
Cyberattaque ?

L'agence de presse polonaise victime "probable" d'une cyberattaque russe

La Pologne affime qu'un fausse dépêche publiée par l'agence de presse nationale PAP, selon laquelle des Polonais seraient mobilisés pour combattre en Ukraine, était probablement le fruit d'une cyberattaque russe. "Des mesures immédiates ont été prises suite à une probable cyberattaque russe contre l'agence de presse polonaise et à la diffusion de messages de désinformation sur une prétendue mobilisation en Pologne", a écrit Jacek Dobrzynski, porte-parole des services de renseignements polonais, sur le réseau social X.

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Une fausse information, citant le Premier ministre Donald Tusk, sur la mobilisation de citoyens polonais qui seraient envoyés pour combattre en Ukraine a été diffusée vendredi sur le service de l'agence polonaise de presse PAP.

"Le 1er juillet 2024, une mobilisation militaire partielle sera annoncée en Pologne. 200.000 citoyens polonais, anciens militaires ou simples civils, seront appelés à effectuer leur service militaire obligatoire. Tous les mobilisés seront envoyés en Ukraine", peut-on lire dans cette fausse dépêche. Elle prétend également que les Ukrainiens vivant en Pologne ne sont pas mobilisables, n'étant pas citoyens polonais.

Elle est apparue à deux reprises - à 14H00 heures locales (12H00 GMT) et à 14H20 (12H20 GMT) - et a été annulée par PAP à chaque fois. À chaque fois, l'agence l'a immédiatement démentie et annulée comme fausse et non-produite par elle. "L'Agence de presse polonaise n'est pas la source de ce texte", a écrit PAP. Elle a indiqué vérifier les circonstances de cet incident.

La dépêche, écrite dans un style lourd, sans citations exactes, n'est pas signée et ne donne aucune source. Selon la Constitution polonaise, c'est en outre le président et non pas le Premier ministre qui ordonne la mobilisation.

En avril, des hackers ont attaqué le site internet de l'agence de presse publique tchèque CTK, en publiant deux faux textes affirmant que les services de renseignement tchèques avaient empêché un attentat contre le président élu slovaque Peter Pellegrini.
La police tchèque et le service de sécurité de l'information enquêtent sur cette affaire.

13H33
armes à la russie

Cinq Nord-Coréens et un Russe sanctionnés par l'Union européenne

L'UE a ajouté six personnes et trois entités à sa liste de sanctions contre la Corée du Nord, en raison des programmes balistiques et nucléaires de ce pays ainsi que de son soutien militaire à la Russie dans la guerre contre l'Ukraine. Ces ajouts interviennent au moment où le G7 a exprimé sa "vive inquiétude" face à la coopération militaire croissante entre Pyongyang et Moscou. Les sanctions européennes visent cinq ressortissants nord-coréens et un responsable russe, ainsi que deux entreprises nord-coréennes et une russe.

Kim Jong-Un visite la frégate Amiral Chapochnikov avec le commandant de la marine russe, l'Amiral Nikolaï Yevmenov, à Vladivostock, en septembre 2023.

Kim Jong-Un visite la frégate Amiral Chapochnikov avec le commandant de la marine russe, l'Amiral Nikolaï Yevmenov, à Vladivostock, en septembre 2023. 

© Ministère de la défense russe via AP video

Selon un rapport du Pentagone publié cette semaine, la Russie emploie des missiles balistiques nord-coréens en Ukraine. L'UE a pris ces mesures "en raison des activités de contournement des sanctions (...) qui pourraient générer des fonds pour les programmes nucléaires et balistiques illégaux" de la Corée du Nord, et "en raison du soutien militaire apporté par la RPDC (République populaire et démocratique de Corée, ou Corée du Nord) à la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine", indique un communiqué du Conseil de l'UE.

L'un des Nord-Coréens sanctionnés, Kim Chol Sok, est décrit comme un agent de renseignement exploitant des casinos, des bars et d'autres entreprises au Cambodge pour acheminer de l'argent vers Pyongyang.

Un autre, Rim Yong Hyok, est listé comme un haut responsable dans une société minière active en Syrie, "le principal marchand d'armes et le principal exportateur de biens et d'équipements liés aux missiles balistiques et aux armes conventionnelles" de la Corée du Nord.

Oleg Kojémiako, gouverneur de la région de Primorye dans l'Extrême-Orient russe, est sanctionné pour avoir fourni des armes au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de la visite de ce dernier en septembre 2023.

12H08
40 milliards d'euros

L'aide militaire à l'Ukraine doit au minimum atteindre 40 mds d'euros par an (Stoltenberg)

"Depuis l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, les Alliés ont fourni approximativement 40 milliards d'euros par an en aide militaire à l'Ukraine. Nous devons maintenir au minimum ce niveau de soutien chaque année, aussi longtemps que nécessaire", a souligné Jens Stoltenberg devant la presse, à l'issue d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.

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Il s'agit "d'argent nouveau", a assuré Stoltenberg lors d'une conférence de presse.
Stoltenberg avait d'abord suggéré aux Alliés de consacrer 100 milliards d'euros pour aider l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Il propose cette fois de pérenniser l'aide actuelle, à un niveau minimum, en suggérant également aux Alliés "de partager le fardeau de manière équitable".

Ce mécanisme d'équité devrait être basé sur le Produit intérieur brut (PIB) de chaque pays, a-t-on précisé de source diplomatique. "Le PIB a été utilisé dans le passé, c'est une option", a indiqué sur ce point le secrétaire général de l'Alliance.

Plusieurs pays sont favorables au maintien à un niveau élevé de l'aide militaire en faveur de l'Ukraine, en difficultés sur le champ de bataille, en partie en raison de retards dans la livraison des armes et munitions promises par ses alliés occidentaux.

L'Estonie a ainsi proposé il y a des mois que chaque pays consacre au moins 0,25% de son PIB à aider Kiev, ce qui représenterait quelque 140 milliards d'euros par an, selon Tallinn.

11H16
L'Arctique, objet de convoitise

La Norvège veut renforcer son contrôle sur l'archipel du Svalbard

La Norvège annonce son intention de renforcer son contrôle sur l'archipel du Svalbard dans l'Arctique, territoire stratégique attirant les convoitises étrangères. Grand comme deux fois la Belgique et situé à mi-chemin entre le continent européen et le pôle Nord, le Svalbard baigne dans une région dont la valeur géopolitique et économique grandit à mesure que les tensions entre la Russie et l'Occident s'exacerbent et que la banquise recule.

Le conservatoire mondial des semences du Svalbard, à Longyearbyen, Svalbard, Norvège février 2008.

Le conservatoire mondial des semences du Svalbard, à Longyearbyen, Svalbard, Norvège février 2008. 

© AP Photo/John McConnico, File


"Le Svalbard est une partie importante de la Norvège. En cette période de changements importants, la gestion du Svalbard doit rester prévisible et suivre un cap ferme", a dit la ministre de la Justice, Emilie Enger Mehl, en présentant un Livre blanc consacré au territoire. "Nous allons renforcer le contrôle national et soutiendrons la présence norvégienne dans l'archipel", a-t-elle affirmé.

Situé dans la région de la planète qui se réchauffe le plus vite, le Svalbard est régi par un OVNI juridique qui entrouvre la porte aux velléités étrangères. Un traité de 1920 reconnaît la souveraineté norvégienne sur ce territoire, mais il accorde aussi aux ressortissants des parties contractantes - dont la Russie et la Chine - le droit d'y exploiter les ressources naturelles "sur un pied de parfaite égalité". C'est par exemple à ce titre que la compagnie étatique russe Trust Arktikugol y possède plusieurs emprises où elle a exploité et exploite toujours des filons de charbon.

Selon l'institut norvégien de statistique SSB, un peu plus de 3.000 personnes vivent aujourd'hui au Svalbard: quelque 2.600 dans les localités norvégiennes de Longyearbyen (le chef-lieu) et Ny-Ålesund, et un peu plus de 400 dans les emprises russes de Barentsburg et Pyramiden.

La Russie dit aujourd'hui vouloir y développer les activités touristiques et scientifiques, se heurtant parfois aux règles mises en place par la Norvège. Se définissant comme un État "proche de l'Arctique", la Chine affiche aussi un intérêt croissant pour la région.

11H10
armes de corée du Nord

Le G7 dénonce les "transferts d'armes illégaux"de la Corée du Nord vers la Russie

Les pays du G7 et leurs alliés expriment leur "vive inquiétude" face à la coopération militaire croissante entre la Corée du Nord et Moscou. Ils appellent Pyongyang à cesser ses "transferts d'armes illégaux" vers la Russie pour conduire sa guerre contre l'Ukraine.

Le dernier train de sanctions prises par le G7, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et l'Union européenne "constitue un effort coordonné pour faire répondre de leurs actes la RPDC [République populaire et démocratique de Corée] et la Russie, et pour faire supporter un coût financier aux acteurs et entités impliqués dans les transferts d'armes illégaux de la RPDC vers la Russie destinés à agresser l'Ukraine", écrivent-ils dans un communiqué conjoint.

10H40
Comparaison osée

La Hongrie se dit "entraînée dans la guerre" comme par "Hitler à l'époque"

Viktor Orban accuse ses alliés occidentaux de vouloir entraîner la Hongrie dans un conflit armé, comme elle l'avait été pendant les Première et Deuxième Guerres mondiales, allant jusqu'à les comparer à Adolf Hitler.

Le premier ministre hongrois Viktor Orban, le 23 février 2024,l ros d'un point-presse à Budapest.

Le premier ministre hongrois Viktor Orban, le 23 février 2024,l ros d'un point-presse à Budapest.

© AP Photo/Denes Erdos, File

"J'ai réexaminé" au regard de l'invasion russe de l'Ukraine "les documents relatifs aux négociations entre Hitler" et le dirigeant hongrois Miklos Horthy, a déclaré le Premier ministre nationaliste à la radio. "La Hongrie subissait" alors d'"énormes pressions pour envoyer le plus rapidement possible davantage de soldats sur le front et déporter davantage de Juifs" vers les camps de la mort, a-t-il ajouté. "Je ne dis pas que ce nous vivons actuellement a atteint le même niveau mais on en prend la direction", a estimé Orban. Il est le seul dirigeant d'un État membre de l'Union européenne à avoir maintenu de proches relations bilatérales avec la Russie malgré la guerre.

Ce vendredi, il a en outre condamné la décision de plusieurs chancelleries occidentales, qui ont selon lui, sous la pression de l'Otan autorisé Kiev à utiliser les armes fournies contre des cibles en Russie. "Les Russes ont déclaré que plus les armes utilisées contre eux seraient performantes, plus ils avanceraient", a rappelé le chef du gouvernement hongrois. Ils ont dit avoir "déclenché une invasion parce que l'Ukraine voulait rejoindre l'Otan" et qu'ils "avanceraient jusqu'à ce qu'ils créent une zone tampon", a-t-il ajouté.
"L'avancée des Russes est donc également liée au type d'armes utilisées par les Ukrainiens pour cibler le territoire russe", analyse-t-il.

"Il est absurde que l'Otan, au lieu de nous protéger, nous entraîne dans une conflagration mondiale; c'est aussi absurde que si un pompier décidait d'éteindre des incendies au moyen d'un lance-flammes", a encore jugé le Premier ministre hongrois.

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AFP