Les services de sécurité russes (FSB) accusenti le British Council, l'agence britannique pour l'éducation et la culture, de recueillir des renseignements militaires auprès de réfugiés ukrainiens.
Dans un communiqué, le FSB a assuré que le British Council en Grande-Bretagne, "via des organisations sous son contrôle", recueillait des informations concernant la région ukrainienne de Kherson, en partie occupée par les forces russes.
"Ont été établis des cas de recours par cette organisation étrangère à des réfugiés ukrainiens vivant au Royaume-Uni pour obtenir des renseignements militaires et politiques via leurs relations dans la région de Kherson", accuse le FSB.
Selon cette source, un habitant de la localité de Novaïa Maïtchka, occupée par l'armée russe, s'est tourné vers les autorités d'occupation pour dénoncer ce crime supposé.
Le FSB affirme mener des "vérifications" dans la région et avertit de possibles poursuites pour "collaboration confidentielle avec un gouvernement", un crime passible de huit ans de prison.
Contacté par l'AFP à Londres, le British Council n'a pas immédiatement répondu.
Cette institution, fondée en 1934, est l'agence britannique internationale dédiée aux domaines de l'éducation et des relations culturelles. Financé par une aide publique, il affirme opérer indépendamment du gouvernement britannique.
Les autorités russes ont ordonné en 2018 l'interdiction du British Council en Russie, après que Londres eut accusé les services russes d'avoir tenté d'empoisonner en Grande-Bretagne l'ancien agent-secret Sergei Skripal et sa fille Yulia.