Direct terminé le 21 février 2024 à 21H30 TU
Direct démarré le 21 février 2024 à 4H02 TU

DIRECT : Zelensky veut des négociations pour débloquer la frontière avec la Pologne

Des slogans anti-ukrainiens et pro-Poutine observés lors d'une vague de manifestations d'agriculteurs en Pologne ont pu être influencés par des "agents russes", estime le ministère polonais des Affaires étrangères. Pour Zelensky, "seul Moscou" se réjouit des tensions Ukraine-Pologne. Le président ukrainien veut des pourparlers entre gouvernements polonais et ukrainien pour débloquer la frontière.

Les horaires sont affichés en temps universel.

Partager
Image
Colonne de tracteurs polonais à Minsk Mazowiecki, Poland, le 20 février 2024.

Colonne de tracteurs polonais à Minsk Mazowiecki, Poland, le 20 février 2024. La crise autour de l'importation des céréales ukrainiennes s'accroit en Europe, notamment en Pologne. Volodomyr Zelensky demande que l'on débloque la frontière avec l'Ukraine. 

© AP Photo/Czarek Sokolowski
14
nouvelle(s) publication(s)
19H54
Paranoïa

Moscou accuse le British Council d'espionner pour l'Ukraine

Les services de sécurité russes (FSB) accusenti le British Council, l'agence britannique pour l'éducation et la culture, de recueillir des renseignements militaires auprès de réfugiés ukrainiens.

Dans un communiqué, le FSB a assuré que le British Council en Grande-Bretagne, "via des organisations sous son contrôle", recueillait des informations concernant la région ukrainienne de Kherson, en partie occupée par les forces russes.
"Ont été établis des cas de recours par cette organisation étrangère à des réfugiés ukrainiens vivant au Royaume-Uni pour obtenir des renseignements militaires et politiques via leurs relations dans la région de Kherson", accuse le FSB.

Selon cette source, un habitant de la localité de Novaïa Maïtchka, occupée par l'armée russe, s'est tourné vers les autorités d'occupation pour dénoncer ce crime supposé.

Le FSB affirme mener des "vérifications" dans la région et avertit de possibles poursuites pour "collaboration confidentielle avec un gouvernement", un crime passible de huit ans de prison.

Contacté par l'AFP à Londres, le British Council n'a pas immédiatement répondu.

Cette institution, fondée en 1934, est l'agence britannique internationale dédiée aux domaines de l'éducation et des relations culturelles. Financé par une aide publique, il affirme opérer indépendamment du gouvernement britannique.

Les autorités russes ont ordonné en 2018 l'interdiction du British Council en Russie, après que Londres eut accusé les services russes d'avoir tenté d'empoisonner en Grande-Bretagne l'ancien agent-secret Sergei Skripal et sa fille Yulia.

16H53
Anecdotique mais révélateur

A l'aéroport de Rome, une Russe privée d'eau pour cause de guerre

Une Russe à qui on avait refusé dimanche de vendre une bouteille d'eau à l'aéroport romain de Fiumicino au motif qu'elle est ressortissante du pays ayant envahi l'Ukraine a raconté sa mésaventure dans une vidéo devenue virale en Italie, provoquant les excuses des mis en cause.

Tweet URL

Dans sa vidéo postée aussitôt après les faits sur YouTube et Instagram et reprise par les grands médias de la péninsule, Anna Larina, traductrice et professeure de russe résidant en Italie depuis dix ans, raconte comment les employés d'un magasin duty-free ont refusé de lui vendre quoi que ce soit sous prétexte qu'elle était russe et que la Russie avait envahi l'Ukraine il y a deux ans.

"Je suis à l'aéroport de Fiumicino et ici ils ne m'ont pas vendu une bouteille d'eau, au prétexte qu'ils ne me vendront rien d'autre parce que j'ai un passeport russe et parce que la Russie a déclenché la guerre il y a deux ans", s'indigne-t-elle, dans un italien parfait, dans cette vidéo visualisée près de 900.000 fois.

Anna Larina a d'ores et déjà reçu les excuses de la société gestionnaire de l'aéroport: "Chère Anna, nous sommes consternés et désolés", a écrit Aeroporti di Roma (ADR) dans un post. La chaîne de magasins Aelia, dont dépend l'enseigne ayant refusé de lui vendre de l'eau, s'est elle aussi "sincèrement excusée" sur X.
"Nous prenons toutes les mesures disciplinaires opportunes concernant les employés impliqués et nous poursuivons de nouvelles campagnes de sensibilisation de notre personnel (...) en accord avec les valeurs de notre société, qui condamne et rejette sans exception toute forme de discrimination", ajoute le groupe, qui appartient au groupe français Lagardère, récemment racheté par Vivendi.

Des médias italiens se sont demandé si la publication d'Anna Larina pouvait participer de la propagande pro-russe en Europe. Mais après avoir étudié ses publications sur les réseaux sociaux, ils ont estimé que ce n'était pas le cas et ont abondamment relayé son message.

16H42
Céréales ukrainiennes

Les États de l'Union européenne reconduisent les mécanismes d'encadrement des importations d'Ukraine

Les États membres de l'UE ont approuvé la reconduction, à partir de juin, de l'exemption des droits de douane pour les importations agricoles ukrainiennes, assorties de "mécanismes de sauvegarde" renforcés pour limiter leur impact, au coeur des récentes manifestations d'agriculteurs.

Le texte proposé par Bruxelles et validé par les ambassadeurs des Vingt-Sept prévoit "des mesures correctives" rapides en cas de "perturbations importantes" sur le marché, et pour trois produits (volaille, oeufs, sucre) un "frein d'urgence" stabilisant les importations aux volumes moyens importés en 2022-2023, au-delà desquels des droits de douane seraient réimposés. Les eurodéputés doivent désormais se prononcer.

16H35
Combien de morts, civils et militaires ?

Le bilan lourd mais invérifiable de deux ans de guerre

Le bilan humain de deux ans d'invasion russe de l'Ukraine se compte en centaines de milliers de morts, selon des chiffres russes et ukrainiens, mais son ampleur précise reste inconnue. Moscou et Kiev gardent le secret sur leurs pertes militaires, et la Russie dissimule le nombre de civils tués dans les zones qu'elle a conquises, à l'instar de la ville ravagée de Marioupol.

Les bilans officiels des civils tués depuis le début de l'invasion russe de février 2022 sont très en deçà de la réalité, car aucun décompte indépendant n'a jamais pu être fait, du fait de l'absence d'accès dans les territoires d'Ukraine occupés par la Russie.

Des corps sont jetés dans une fosse commune près de Marioupol le 9 mars 2022.

Des corps sont jetés dans une fosse commune près de Marioupol le 9 mars 2022. Les bombardements russesv sont trop intenses pour permettre aux habitants d'enterrer dignement leurs morts. 

© AP Photo/Evgeniy Maloletka

En juin 2023, les autorités ukrainiennes disaient n'avoir pu dénombrer que 10.368 civils dont les corps ont été retrouvés. "Nous estimons que le plus probable est que ce nombre est cinq fois plus élevé. Donc autour de 50.000" victimes, précisait alors Oleg Gavrych, conseiller principal du chef du cabinet du président Volodymyr Zelensky.

L'ONU considère elle aussi que le bilan est "considérablement plus élevé" que les 10.000 civils tués dont elle fait état.

Les autorités ukrainiennes estiment que le siège de Marioupol (février à mai 2022), grande ville portuaire du sud aujourd'hui sous contrôle russe, a à lui seul fait au moins 25.000 morts, enterrés dans des charniers. Aucun bilan n'a jamais été dressé pour d'autres villes, a l'instar de Bakhmout dans l'Est.

Du côté russe de la frontière, le bilan s'élève à au moins 145 morts, selon un comptage effectué par le site d'information russe 7x7.

De part et d'autre, les pertes militaires sont des données que les états-majors taisent. Il faut donc se tourner vers les estimations établies par des sources tierces.

Natalia, caresse le visage de son mari, Guennadi Kovtchik, tué sur le front de l'est dans un cimetière pour les soldats ukrainiens, à Kharkiv, le 16 février 2024. 

Natalia, caresse le visage de son mari, Guennadi Kovtchik, tué sur le front de l'est dans un cimetière pour les soldats ukrainiens, à Kharkiv, le 16 février 2024. 

© AP Photo/Vadim Ghirda

Le service russe de la BBC et le site russe Mediazona ont identifié environ 45.000 soldats russes tués en Ukraine depuis deux ans, dans une enquête conjointe publiée ce mercredi. Mais ce décompte, qui repose sur l'exploitation de sources libres d'accès (avis de décès, communiqués, nécrologies) ne se veut pas exhaustif et le bilan réel pourrait être deux fois plus élevé, selon la BBC.

En août dernier, le New York Times, citant des officiels américains, évaluait les pertes militaires à 70.000 morts et 100.000 à 120.000 blessés côté ukrainien, 120.000 morts et 170.000 à 180.000 blessés côté russe.

Le 29 janvier dernier, dans une réponse écrite à un parlementaire, le ministre britannique de la Défense James Heappey évaluait lui les pertes russes à plus de 350.000 morts et blessés.

Le 20 février, l'armée ukrainienne estimait avoir tué ou blessé près de 405.000 soldats russes en deux ans.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a lui affirmé en décembre 2023 que 383.000 soldats ukrainiens avaient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion.

15H02
Crise des céréales

Zelensky veut des pourparlers entre gouvernements polonais et ukrainien pour débloquer la frontière

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle à des pourparlers entre son gouvernement et celui de la Pologne pour résoudre le blocage de leur frontière commune par des agriculteurs polonais en colère, affirmant que "seul" Moscou profite de ces tensions.

Tweet URL

"J'ai demandé à notre gouvernement de se rendre à la frontière entre nos deux pays dès que possible, d'ici au 24 février", a-t-il déclaré dans une vidéo, demandant au Premier ministre polonais Donald Tusk de faire de même. "Seul Moscou se réjouit" de ces tensions entre les deux pays alliés, a-t-il dénoncé.

Les producteurs polonais protestent contre la "concurrence déloyale" de leurs voisins ukrainiens, dénonçant des importations agroalimentaires ukrainiennes jugées "incontrôlées" et réclamant une révision des règles européennes.

Volodymyr Zelensky a dénoncé "l'apparition de slogans ouvertement pro-Poutine", estimant qu'il s'agissait d'une "erreur" et d'un geste "anti-solidarité". Le président ukrainien a également assuré que ce blocage des routes "accroît la menace qui pèse sur l'approvisionnement en armes de nos soldats sur le front".
Ces pourparlers entre Ukraine et Pologne sont donc une question de "sécurité nationale", a-t-il dit.

Volodymyr Zelensky a rappelé que les agriculteurs ukrainiens cultivaient "avec grande difficulté". Nombre des champs ont été minés par les forces russes, rendus inutilisables, et les bombardements se poursuivent, a-t-il souligné.
Leur production "permet à l'Ukraine de subvenir aux besoins du front et de préserver notre indépendance, notre liberté et donc votre liberté", a-t-il dit en s'adressant au peuple polonais.

15H32
Menace russe

Les services de renseignement suédois insistent sur la menace russe

Les services de renseignement suédois (Säpo) mette en garde contre la menace territoriale posée par l'espionnage russe, en particulier dans l'Arctique, à l'approche de l'entrée probable de la Suède dans l'Otan.

La Russie, comme la Chine, "mène des activités qui menacent la sécurité dans l'extrême-nord de la Suède", écrit le Säpo dans son rapport annuel sur l'évaluation des menaces.

La guerre totale de la Russie contre l'Ukraine se poursuit, la situation au Moyen-Orient est grave après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et, en Suède, nous avons relevé d'un cran l'an dernier le niveau de menace terroriste. Charlotte von Esse, cheffe des services de renseignement suédois Säpo

L'adhésion de la Finlande, et celle attendue de la Suède, allonge la frontière l'Alliance atlantique dans les régions arctiques.
"L'intérêt de la Russie pour le nord de la Suède concerne principalement les capacités militaires suédoises", poursuit le Säpo.

La cheffe des services de renseignement, Charlotte von Essen, a jugé que la situation sécuritaire s'était détériorée depuis l'invasion de la Russie par l'Ukraine en février 2022. "La guerre totale de la Russie contre l'Ukraine se poursuit, la situation au Moyen-Orient est grave après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et, en Suède, nous avons relevé d'un cran l'an dernier le niveau de menace terroriste", a-t-elle déclaré aux journalistes.

Le Säpo estime que les activités menaçant la sécurité du pays sont "menées sur un large front et les puissances étrangères agissent de manière offensive".
L'agence cite en particulier l'acquisition illicite de technologies susceptible d'intéresser le renseignement militaire russe.

Sergei Skvortsov, un sexagénaire russo-suédois, a comparu dans un procès pour transfert illégal de technologies occidentales à la Russie. La tribunal a reconnu qu'il avait exporté ce matériel mais l'a relaxé, jugeant que l'espionnage n'était pas prouvé.

En janvier 2023, un ancien agent du renseignement suédois, Peyman Kia, a été condamné à la perpétuité pour espionnage au profit de la Russie.
Le 19 février les services militaires de renseignement suédois (Must) avaient aussi pointé la Russie comme principale menace. "Tant que la guerre en Ukraine se poursuivra, la Russie y concentrera ses ressources, mais ce serait une erreur de penser qu'une réduction temporaire des capacités russes dans notre région nous offre un répit", a déclaré le chef du Must, Thomas Nilsson, dans un communiqué.

Le Säpo a aussi mis en garde contre les activités de renseignement de la Chine et l'Iran. La Chine acquiert "les innovations suédoises, le savoir-faire technologique et les connaissances de pointe de l'industrie et des universités", selon le rapport.

14H02
Calendrier

Bruxelles finalisera cet été son cadre de négociations pour l'adhésion de l'Ukraine

La Commission européenne devrait présenter au "début de l'été", après les élections européennes de juin, le "cadre de négociations" pour l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, plus tard qu'attendu initialemen.

Lors d'un sommet mi-décembre, les dirigeants des Vingt-Sept se sont mis d'accord sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine, chargeant la Commission de leur présenter un "cadre de négociations" après avoir examiné la situation du pays et les mesures déjà adoptées par Kiev.
"Nous faisons d'excellents progrès dans le processus de vérification (des mesures ukrainiennes), et nous travaillons toujours sur le cadre de négociations" qui encadrera les longs pourparlers en vue de rejoindre l'UE, a indiqué von der Leyen lors d'une conférence de presse.
 

"Mon meilleur pronostic, c'est que (ce cadre) ne sera pas prêt avant les élections européennes mais plutôt après", a-t-elle ajouté, lors d'une conférence de presse au Parlement européen aux côté du président du groupe PPE (droite) dont elle est issue.

"Je constate que le développement des différentes positions de négociations prend du temps. J'imagine que nous serons prêts autour de cet été, au début de l'été", a ajouté la cheffe de l'exécutif européen.

Une porte-parole de la Commission, Ana Pisonero, avait initialement évoqué le 9 février dernier une échéance plus rapide : "le travail d'élaboration du cadre de négociations avance, et nous espérons que nous serons en mesure de le présenter aux États membres dans les prochaines semaines", avait-elle assuré à la presse.

En juin 2022, l'UE avait accordé à l'Ukraine le statut de candidat, dans un geste hautement symbolique quelques mois après le début de l'invasion russe, ainsi qu'à la Moldavie voisine.

Pour passer à l'étape suivante - l'ouverture de négociations d'adhésion - Bruxelles avait défini sept critères de référence pour Kiev. Il s'agit de conditions à remplir notamment en matière de lutte contre la corruption et de réformes judiciaires.

Prenant acte des avancées de Kiev dans ces domaines, la Commission avait en novembre dernier recommandé aux États membres d'accepter l'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE avec l'Ukraine, et avec la Moldavie.

13H03
Parlement européen

Von der Leyen exclut toute alliance avec "les amis de Poutine"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, candidate à un deuxième mandat, a exclu mercredi toute alliance dans le prochain Parlement européen entre sa famille politique, le PPE (droite), et des partis "amis" du président russe Vladimir Poutine.

Interrogée lors d'un point presse sur la possibilité de travailler avec les conservateurs eurosceptiques d'ECR, elle est restée évasive, tout en traçant des lignes rouges: "Ceux qui sont contre l'État de droit, impossible! Les amis de Poutine, impossible!".

12H42
Céréales ukrainiennes

Les slogans pro-Poutine d'agriculteurs, "peut-être" l'influence d'agents russes, selon les autorités polonaises

Des slogans anti- ukrainiens et en faveur de Vladimir Poutine apparus pendant une vague de manifestations d'agriculteurs en Pologne ont pu être créés sous l'influence d'"agents russes", estime le ministère polonais des Affaires étrangères.

"Nous pensons qu'il s'agit d'une tentative de prise de contrôle du mouvement de contestation agricole par des groupes extrémistes et irresponsables, peut-être influencés par des agents russes", selon un communiqué officiel.

Au cours d'une manifestation hier, des agriculteurs de Gorzyczki, dans le sud de la Pologne, ont déployé une banderole sur laquelle était écrit "Poutine, remets de l'ordre en Ukraine, à Bruxelles et au sein de notre gouvernement", au côté du drapeau de l'Union soviétique.

La photo de la banderole a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, déclenchant une vive réaction de Kiev.

Tweet URL

Varsovie "note avec la plus grande inquiétude l'émergence de slogans antiukrainiens et d'autres glorifiant Vladimir Poutine et la guerre qu'il livre, pendant de récents blocages par des agriculteurs", a déclaré le ministère polonais dans un communiqué, soulignant que de telles actions donnent "une mauvaise image de la Pologne".

Une porte-parole de la police locale a déclaré à l'AFP que que "la bannière et le drapeau" avaient été "saisis". "La personne qui conduisait le véhicule a été identifiée", a-t-elle assuré.

Une enquête criminelle pour promotion d'un régime fasciste ou totalitaire et pour incitation à la haine, un délit passible en Pologne de trois ans de prison, a été ouverte par la police.

Le ministre polonais chargé des Services secrets, Tomasz Siemoniak, a qualifié la bannière de "scandaleuse" et l'incident de "provocation".
"Ce sont des mots honteux qui ne correspondent absolument pas à la position de l'État ni aux sentiments de nos citoyens", a dit Siemoniak sur Radio Zet.

L'Ukraine, autrefois surnommée "le grenier à blé de l'Europe", a vu son secteur agricole bouleversé par l'invasion russe, avec de nombreux centres d'exportation de la mer Noire bloqués et des terres agricoles rendues inutilisables par les combats.

La Pologne compte parmi les plus grands soutiens de l'Ukraine depuis le déclenchement de l'offensive russe en février 2022 mais leurs relations ont été empoisonnées ces derniers mois par des contentieux commerciaux.

Les agriculteurs polonais ont entamé hier un nouveau mouvement de protestation en bloquant une centaine de routes dans leur pays et les points de passage frontaliers avec l'Ukraine, dénonçant notamment les importations agroalimentaires en provenance d'Ukraine jugées "incontrôlées" et la politique agricole européenne.

Ces nouvelles actions de protestation interviennent quelques semaines après la fin d'un blocus similaire de la frontière par des routiers polonais.

11H36
Sondage

Les Européens pessimistes sur les chances de victoire de l'Ukraine

Les citoyens européens sont pessimistes sur les chances de l'Ukraine de gagner la guerre face à la Russie, et envisagent comme issue la plus probable un règlement négocié entre les deux pays, selon un sondage dans douze pays de l'UE.

D'après cette enquête menée en janvier pour le groupe de réflexion Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), seules 10% des personnes interrogées prévoient une victoire de l'Ukraine sur le terrain.

Quelque 20% anticipent celle de la Russie, tandis que 37% estiment que la guerre se finira par une forme de "compromis" entre les deux pays.
Les plus optimistes sur les chances de victoire de l'Ukraine sont la Pologne, la Suède et le Portugal, les plus pessimistes étant la Grèce, la Hongrie et l'Italie.

10H59
13e paquet de sanctions

Trois firmes chinoises visées

Les ambassadeurs des pays de l'UE se sont mis d'accord sur un nouveau paquet de sanctions liées à l'invasion russe en Ukraine qui vise en particulier trois firmes chinoises dans le cadre des efforts pour éviter le contournement des mesures en place.

Ce 13e paquet de sanctions, qui intervient quelques jours avant le deuxième anniversaire de l'invasion, prévoit en particulier de limiter le commerce des entreprises de l'UE avec trois sociétés de Chine continentale ayant approvisionné l'armée russe. Il retient aussi l'inscription sur une liste noire du ministre de la Défense nord-coréen pour avoir envoyé des missiles et des obus à Moscou.
Des entreprises originaires d'Inde, Turquie ou de Serbie ont également été ciblées pour avoir contribué à l'effort de guerre russe.

La liste noire de l'UE comprend plus de 2.000 personnes ou entités, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour qui l'UE maintient ainsi "la pression sur le Kremlin". "Nous devons continuer à dégrader la machine de guerre de Poutine", a-t-elle affirmé sur X.

Tweet URL
09H55
Pas de "preuve visuelle"

L'armée ukrainienne dément avoir perdu une position sur la rive occupée du Dniepr

L'armée ukrainienne a démenti mercredi avoir perdu le contrôle de sa tête de pont de Krynky sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l'Ukraine, et dont le président russe Vladimir Poutine lui-même avait revendiqué la prise la veille.
"Les dirigeants militaires et politiques du pays agresseur ont annoncé la prise de la tête de pont sur la rive gauche du fleuve Dniepr. Nous disons officiellement que cette information est fausse", a indiqué le commandement sud des forces ukrainiennes sur les réseaux sociaux.

"Les forces de défense du sud de l'Ukraine continuent de tenir leurs positions, infligeant des pertes significatives à l'ennemi", a-t-il ajouté.
La veille, Poutine et son ministre de la Défense, Choïgou, avaient affirmé avoir repris le contrôle du village de Krynky, où l'armée ukrainienne est parvenue à établir des positions pendant l'été 2023 dans des conditions particulièrement difficiles, en particulier en raison de la présence de marécages et de la traversée du fleuve sous les tirs.

Les Russes ont massivement bombardé la zone et Krynky a été totalement détruit, selon des images diffusées régulièrement par les forces des deux camps.
Cette tête de pont était l'un des rares succès de la contre-offensive estivale de l'Ukraine, mais elle n'a jamais permis aux forces de Kiev d'avancer vers le sud.

L'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW) affirme ne pas avoir observé de "preuve visuelle" d'une avancée russe à Krynky.

TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

"Nous, les Marines de la 810e Brigade de la Garde, ainsi que nos frères parachutistes, déclarons officiellement : Krynki est à nous. Nous nous contentons des ruines de l'ennemi. Là où nous sommes, il y a la victoire." 

Les images et informations disponibles suggèrent que les forces ukrainiennes maintiennent une tête de pont "limitée" dans la zone, selon cette même source.

Aujourd'hui, le président russe Vladimir Poutine a lui décoré des militaires des forces aériennes dans une base militaire de la banlieue de Moscou, selon la télévision d'État.

Son chef d'état-major, Valéri Guérassimov s'est de son côté rendu dans une zone occupée de l'Ukraine pour remettre des médailles à des soldats impliqués dans la prise d'Avdiïvka, selon le ministère russe de la Défense. "La tâche principale qui avait été fixée a été accomplie, Avdiïvka a été libérée", a-t-il dit.

7H30
Communiqué ukrainien

L'armée ukrainienne dément avoir perdu sa tête de pont sur la rive occupée du Dniepr

L'armée ukrainienne a démenti mercredi avoir perdu le contrôle de sa tête de pont de Krynky sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l'Ukraine, et dont le président russe Vladimir Poutine lui-même avait revendiqué la prise la veille.

Les dirigeants militaires et politiques du pays agresseur ont annoncé la prise de la tête de pont sur la rive gauche du fleuve Dniepr. Nous disons officiellement que cette information est fausse.

Commandement sud des forces ukrainiennes 
 

4H02
Aucun décompte indépendant

L'inconnue du bilan des civils

Moscou et Kiev gardent le secret sur leurs pertes militaires, et la Russie dissimule le nombre de civils tués dans les zones qu'elle a conquises, à l'instar de la ville ravagée de Marioupol.

Les bilans officiels des civils tués depuis le début de l'invasion russe de février 2022 sont très en deçà de la réalité, car aucun décompte indépendant n'a jamais pu être fait, du fait de l'absence d'accès dans les territoires d'Ukraine occupés par la Russie.

ukraine

Des pompiers examinent le site de l'attaque de missile russe qui a touché un immeuble dans la région de Kharkiv, en Ukraine, le jeudi 15 février 2024. @Bureau du gouverneur régional de Kharkhiv, Oleh Sunyiehubov/ via AP.

En juin 2023, les autorités ukrainiennes disaient n'avoir pu dénombrer que 10.368 civils dont les corps ont été retrouvés. "Nous estimons que le plus probable est que ce nombre est cinq fois plus élevé. Donc autour de 50.000" victimes, précisait alors Oleg Gavrych, conseiller principal du chef du cabinet du président Volodymyr Zelensky.
L'ONU considère, elle aussi, que le bilan est "considérablement plus élevé" que les quelque 10.000 civils qu'elle a pu comptabiliser.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Selon un sondage dans douze pays de l'Union européenne, les citoyens européens sont pessimistes sur les chances de l'Ukraine de gagner la guerre face à la Russie, et envisagent comme issue la plus probable un règlement négocié entre les deux pays.

Des slogans anti-ukrainiens et en faveur de Vladimir Poutine apparus pendant une vague de manifestations d'agriculteurs en Pologne ont pu être créés sous l'influence d'"agents russes".

Le Royaume-Uni annonce des sanctions contre six responsables de la colonie pénitentiaire de l'Arctique russe où est mort l'opposant Alexeï Navalny.

Une alliée d'Alexeï Navalny, Lilia Tchanycheva, et une figure de l'opposition russe, Vladimir Kara-Mourza, tous deux emprisonnés en Russie, ont réagi à la mort de l'opposant.

Les ambassadeurs des pays de l'Union européenne se sont mis d'accord sur un nouveau paquet de sanctions liées à l'invasion russe en Ukraine qui vise en particulier trois firmes chinoises.

L'armée ukrainienne dément avoir perdu le contrôle de sa tête de pont de Krynky sur la rive occupée du Dniepr. 

La consommation européenne de gaz est tombée en 2023 à son plus bas niveau depuis dix ans, mais le continent reste fortement importateur de gaz naturel liquéfié (GNL) russe.