Israël va rouvrir un nouveau point de passage dans la bande de Gaza assiégée, indique le département d'État américain, à quelques jours de l'expiration la semaine prochaine d'un ultimatum des Etats-Unis sur l'augmentation de l'aide humanitaire aux Palestiniens.
"Nous avons vu Israël prendre un certain nombre de mesures importantes au cours des dernières semaines (...) et ils prévoient d'ouvrir un nouveau point de passage supplémentaire à Kissoufim dans les prochains jours", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.
Des soldats israéliens devant des camions d'aide humanitaire qui attendent l'autorisation d'entrer dans la bande de Gaza, via le passage d'Erez dans le sud d'Israël, le 21 octobre 2024.
Les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, avaient adressé, dans une lettre en date du 13 octobre, une série d'exigences à Israël pour permettre l'augmentation de l'aide humanitaire, en lui donnant 30 jours pour y répondre. À défaut de quoi, les Etats-Unis menaçaient de suspendre une partie de leur assistance militaire à Israël. Le porte-parole s'est abstenu de dire comment les États-Unis évalueraient le respect par Israël des exigences américaines, ni quand une telle évaluation serait faite à l'expiration du délai le 13 novembre.
La loi américaine exige que les bénéficiaires de l'aide militaire américaine ne refusent ni n'entravent "arbitrairement" l'acheminement de l'aide humanitaire américaine. La marge de manoeuvre de l'administration Biden sortante est cependant très réduite étant donné la victoire de Donald Trump mardi à l'élection présidentielle, alors que le républicain accuse le président américain de faire pression sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le porte-parole a encore souligné qu'Israël avait approuvé des "routes de livraison supplémentaires à l'intérieur de Gaza, ce qui est essentiel" pour la distribution de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté par plus d'un an de guerre. La lettre évoquait, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu'à 350 camions d'aide humanitaire par jour, d'ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d'évacuation au strict nécessaire.
Mardi, quelque 229 camions ont pu rentrer à Gaza, selon Matthew Miller.