La Pologne, les trois pays baltes et la Finlande, tous frontaliers de la Russie, "sont proches" d'un accord sur leur retrait du traité interdisant les mines antipersonnel, a indiqué jeudi la ministre lituanienne de la Défense.
"Nous pensons que nous sommes très proches de cette solution", a déclaré Dovile Sakaliene à la presse à Varsovie, interrogée sur leur retrait possible de la Convention d'Ottawa qui interdit le recours à cette arme.
"Nous sommes en discussion très intenses avec nos partenaires dans la région afin que les cinq pays ayant une frontière avec la Russie, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et la Finlande, soient en mesure de prendre une décision commune et d'envoyer un message stratégique commun", a précisé la ministre lituanienne, lors d'un point de presse commun avec son homologue polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz.
Cette annonce intervient alors que le Comité international de la Croix-Rouge s'était déjà dit un peu plus tôt dans la journée "très inquiet" face au contexte européen de réarmement, après le retrait de la Lituanie de la convention interdisant les bombes à sous-munitions et les discussions en Pologne sur le traité sur les mines antipersonnel.
"L'impact de ces possibles retraits des conventions par certains États aurait des conséquences très graves pour de nombreux civils - à très long terme et y compris au sein même de ces pays", a indiqué un porte-parole du CICR, Christian Cardon.