Alors que les chefs de la diplomatie des pays du G7 se réunissent au Canada jusqu'à vendredi pour discuter d'un possible cessez-le-feu en Ukraine, le Président russe, Vladimir Poutine a indiqué que Moscou doit parler de la trêve en Ukraine avec Washington, "peut-être avec le président Trump". Malgré des discussions autour d'une potentielle trêve, les affrontements sur le terrain entre Moscou et Kiev se poursuivent.
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Le président russe Vladimir Poutine s'entretient avec le gouverneur de la région d'Arkhangelsk, Alexandre Tsybulsky, lors de leur rencontre au Kremlin à Moscou, en Russie, le mardi 11 mars 2025.
Steve Witkoff, l'émissaire spécial de Donald Trump, est arrivé jeudi à Moscou pour présenter aux Russes le plan américain d'une trêve de 30 jours en Ukraine, a affirmé à l'AFP une source proche du dossier.
Des agences russes avaient affirmé que son avion s'était posé, mais aucune source officielle n'avait jusqu'à présent confirmé l'arrivée de la délégation américaine sur le sol russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé jeudi l'absence de réponse russe à la proposition américaine de trêve de 30 jours en Ukraine, accusant Moscou de chercher à "prolonger la guerre".
"Malheureusement, depuis plus de 24 heures déjà, le monde n'a pas encore entendu de réponse significative de la Russie", a-t-déclaré sur X : "Nous espérons que la pression des États-Unis" permettra de "contraindre la Russie à mettre fin à la guerre", a-t-il ajouté.
Le Kremlin n'est pas intéressé par un cessez-le-feu temporaire avec l'Ukraine, selon Iouri Ouchakov, le conseiller du président russe Vladimir Poutine, cité par l'agence de presse russe Interfax. "Notre objectif est un accord de paix sur le long terme, nous aspirons à un accord de paix qui tient compte des intérêts légaux de notre pays, de nos préoccupations connues. Il me semble que toute démarche qui ferait semblant d'aller vers la paix est inutile dans la situation actuelle", a déclaré Ouchakov dans une interview sur la chaîne Rossia-1.
Le conseiller russe dit avoir fait part de la position russe lors de discussion avec le conseiller à la Sécurité nationale américain Mike Waltz. "Naturellement, j'ai émis des remarques sur les accords conclus sur une trêve temporaire, j'ai exprimé notre position selon laquelle il ne s'agit que d'un répit temporaire pour l'armée ukrainienne, rien de plus."
Poutine s'exprimera "probablement" ce jeudi sur la proposition de trêve, a également déclaré Iouri Ouchakov dans un entretien à la télévision russe
La Russie considérera comme un "conflit armé direct" le déploiement de soldats de la paix européens en Ukraine.
Moscou avait déjà signifié à de nombreuses reprises être opposée à toute forme de contingent militaire de pays alliés à l'Ukraine, membre de l'Otan ou de l'Union européenne comme garantie de maintien de la paix ou de sécurité pour Kiev.
C'est la première fois cependant que la diplomatie russe prévient qu'elle considérera cela comme l'équivalent d'un acte d'agression militaire.
L'Ukraine a accusé jeudi la Russie d'avoir exécuté cinq soldats captifs par l'armée russe, dénonçant une multiplication de ce genre d'incidents.
Le médiateur ukrainien pour les droits humains Dmytro Loubinets a cité une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et sur laquelle figurent, selon lui, "au moins cinq prisonniers de guerre, sans doute tués".
"Une fois de plus, nous constatons un mépris cynique du droit international humanitaire de la part de l'armée russe", a lancé Dmytro Loubinets sur Telegram. Il a indiqué avoir envoyé une lettre à l'ONU et la Croix-Rouge (CICR) leur demandant d'enregistrer ce "crime de guerre".
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L'ONU a dénoncé en février une augmentation du nombre d'exécutions de soldats ukrainiens captifs par les forces russes au cours des derniers mois, faisant écho aux accusations de Kiev.
Les services russes de sécurité (FSB) ont affirmé aujourd'hui jeudi avoir déjoué un attentat avec des colis piégés destinés à des militaires et des fonctionnaires liés à l'offensive russe en Ukraine, accusant les services spéciaux ukrainiens d'être derrière ce projet avorté.
Dans un communiqué, le FSB a ainsi affirmé que cinq colis contenant des engins explosifs artisanaux déguisés en coffrets de parfums avaient été saisis à l'aéroport de Tchéliabinsk, dans l'Oural.
Récupérés dans une cache à Tchéliabinsk et envoyés par la poste par un citoyen russe, né en 2003, qui avait été "recruté par les services spéciaux ukrainiens" du SBU, ces colis étaient destinés à des militaires et des fonctionnaires "qui aident les unités militaires" déployées en Ukraine, selon la même source.
La Russie et l'Ukraine s'accusent régulièrement de "sabotage" ou de tentatives d'"attentat", des actions qui peuvent être menées par des membres des populations locales recrutés notamment sur les réseaux sociaux.
Les services secrets ukrainiens (SBU) ont accusé hier mercredi leurs homologues russes du FSB d'avoir fait exploser la veille dans l'ouest de l'Ukraine deux adolescents recrutés pour fabriquer des bombes, causant la mort de l'un d'entre eux et blessant deux passants.
La Russie a revendiqué ce jeudi la reprise de la ville de Soudja, principale conquête ukrainienne dans la région de Koursk, ce qui marquerait un revers de taille pour l'offensive des troupes de Kiev.
Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué que ses troupes avaient repris Soudja et deux villages situés à proximité, Melovoï et Podol.
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Kiev avait lancé une offensive dans la région en août 2024, et espère utiliser ce territoire comme monnaie d'échange lors de potentielles négociations de paix, mais ses troupes ont été contraintes à un recul rapide ces derniers jours.
Le Premier ministre François Bayrou et le ministre des Armées Sébastien Lecornu reçoivent aujourd'hui en début d'après-midi, à huis clos, les responsables parlementaires, pour les informer des aspects les plus sensibles du dossier ukrainien et ses conséquences sur la défense nationale.
La réunion à 14h30 au ministère des Armées constitue un "exercice de sensibilisation sur des sujets opérationnels pour les représentants parlementaires", explique-t-on dans l'entourage de Sébastien Lecornu. La liste des participants n'a pas été dévoilée mais les présidents de groupes à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen ont été conviés.
Le chef d'état-major de l'armée russe, Valéri Guérassimov, a affirmé hier mercredi au président Vladimir Poutine que ses troupes ont fait prisonnier 430 soldats ukrainiens lors des récentes avancées dans la région russe frontalière de Koursk.
"Les militaires ukrainiens, voyant qu'il était inutile de continuer à résister, ont commencé à se rendre activement et 430 combattants ont été faits prisonniers", a déclaré Valéri Guérassimov, selon des propos retransmis à la télévision russe. Vladimir Poutine a, quant à lui, suggéré que ces prisonniers soient "traités comme des terroristes".
Les députés français ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution sur le renforcement du soutien à l'Ukraine, contenant notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s'oppose le gouvernement.
Sur cette question, comme sur celle de la construction d'une Europe de la défense ou encore du soutien au processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, l'hémicycle s'est toutefois montré divisé lors des débats, parfois houleux.
La résolution a essentiellement une valeur symbolique, mais les députés espèrent qu'elle leur permette de peser sur la ligne du gouvernement.
Le président russe Vladimir Poutine a rendu visite aux troupes combattant l'armée ukrainienne dans la région russe de Koursk, a annoncé mercredi le Kremlin aux agences de presse russes, alors que Moscou y a revendiqué d'importants gains ces derniers jours.
Vladimir Poutine, à gauche, serre la main du chef d'état-major général russe, le général Valery Gerasimov, alors qu'il visite le quartier général militaire dans la région de Koursk en Russie, image tirée d'une vidéo publiée par le service de presse présidentiel russe, le mercredi 12 mars 2025
C'est la première visite du maître du Kremlin dans la région de Koursk depuis que les forces ukrainiennes y ont lancé une offensive surprise en août 2024, selon l'agence d'Etat TASS. Les forces de Kiev y occupaient depuis plusieurs centaines de kilomètres carrés, tandis que les troupes russes tentaient de les déloger ces derniers mois.
La Maison Blanche a précisé que l'émissaire Steve Witkoff irait à Moscou cette semaine, cependant que le conseiller à la sécurité nationale américain Mike Walz s'est entretenu hier mercredi avec son homologue russe.
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, pour qui "la balle est maintenant dans le camp" des Russes, comme il l'a souligné mardi, a dit attendre leur réponse "avec impatience" pour "savoir s'ils sont prêts" à accepter le cessez-le-feu "sans conditions" préalables.
Les États-Unis ne vont pas soulever la question d'une "prise de contrôle" du Canada lors de la réunion du G7 hier mercredi au Québec, a annoncé le secrétaire d'État américain Marco Rubio, en référence aux déclarations de Donald Trump sur un "51e État" américain.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio est arrivé hier au Canada.
"Nous allons nous concentrer sur le G7 et sur toutes ces choses", a-t-il déclaré, mentionnant la guerre en Ukraine. "C'est le but de cette réunion. Ce n'est pas une réunion sur la façon dont nous allons prendre le contrôle du Canada", a-t-il affirmé qui répondait à des questions de journalistes au cours d'une escale de ravitaillement en Irlande à la suite de son déplacement en Arabie saoudite.
