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Des frappes israéliennes sur la banlieue de Beyrouth provoquent un mouvement de panique

Au moins cinq frappes aériennes israéliennes ont visé ce soir la banlieue sud de Beyrouth, où l'armée israélienne a déclaré avoir visé des cibles appartenant à "l'unité aérienne" du Hezbollah pro-iranien. L'appel à évacuer de l'armée israélienne ont provoqué un mouvement de panique jettant des milliers d'habitants dans les rues. Les horaires sont affichés en temps universel. 

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Ce soir, après des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth.

Ce soir, après des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth.

© AP Photo/Hassan Ammar
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20H12
justice internationale

Washington sanctionne 4 juges de la CPI, pour des procédures impliquant Israël et les Etats-Unis

Washington a sanctionné ce jeudi quatre magistrates de la Cour pénale internationale (CPI), estimant que les procédures qu'elles ont engagées concernant des soldats américains ou l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".
"Nous n'avons pas pris cette décision à la légère. Cela reflète la menace sérieuse que représentent la politisation et l'abus de pouvoir de la CPI", affirme le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué.
 

20H02
Le Hezbollah visé au Liban

Frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel à évacuer

Au moins cinq frappes aériennes israéliennes ont visé ce soir la banlieue sud de Beyrouth, où l'armée israélienne a déclaré avoir visé des cibles appartenant à "l'unité aérienne" du Hezbollah, après un appel à évacuer la zone.
Des panaches de fumée noire se dégageaient de la banlieue sud, d'après les images en direct diffusées par l'AFPTV. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne pour le public arabophone, a déclaré sur X que l'armée israélienne "attaquait actuellement des cibles terroristes appartenant à l'unité aérienne du Hezbollah (Unité 127) dans la banlieue sud de Beyrouth".
Il a également émis un appel à évacuer le village de Aïn Qana, dans le sud du Liban, en prévision de frappes imminentes sur ce qu'il a présenté comme des installations du Hezbollah.

Dans un communiqué séparé, l'armée israélienne avait annoncé qu'elle allait "bientôt mener une frappe sur des sites de production souterrains de drones qui ont été délibérément établis au coeur de la population civile" dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
"Suite à l'utilisation extensive de drones par le Hezbollah comme élément central de ses attaques terroristes contre l'État d'Israël, l'organisation terroriste oeuvre à accroître la production de drones pour la prochaine guerre", indique le communiqué.

19H52
trêve à Gaza

Le Hamas prêt à de nouvelles discussions, "sérieuses", en vue d'une trêve à Gaza

Le Hamas est prêt à entamer un nouveau cycle de discussions, "sérieuses", en vue de parvenir à un accord de trêve à Gaza, a déclaré le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien, Khalil al-Hayya, dans un message vidéo diffusé ce soir.
"Nous réaffirmons être disposés à un nouveau cycle de négociations, sérieuses, en vue de parvenir à un accord de cessez-le-feu permanent", affirme Al-Hayya dans cet enregistrement, indiquant que les contacts "avec les médiateurs et autres parties continuent" en ce sens.
 

18H58
vers des sanctions ?

Londres menace Israël de "nouvelles actions concrètes" concernant l'offensive sur Gaza et les restrictions à l'aide

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a averti Israël de "nouvelles actions concrètes en réponse" à la poursuite de son offensive à Gaza et aux restrictions imposées sur l'aide humanitaire, après une réunion à Londres avec le roi Abdallah II de Jordanie.

"Le Premier ministre a réaffirmé que si Israël ne cessait pas son offensive militaire et ne levait pas ses restrictions sur l'aide humanitaire, le Royaume-Uni et ses partenaires prendraient de nouvelles actions concrètes en réponse", a déclaré un porte-parole de Downing Street dans un communiqué.
Les deux dirigeants ont discuté de "la gravité de la situation intolérable à Gaza" et des "développements préoccupants" en Cisjordanie.

"Il était vital d'assurer un cessez-le-feu durable, la libération de tous les otages et la livraison rapide et massive de l'aide humanitaire", a souligné le porte-parole.
Le mois dernier, la Grande-Bretagne a suspendu ses négociations de libre-échange avec Israël et convoqué son ambassadrice au ministère des Affaires étrangères en raison de la conduite d'Israël dans la guerre à Gaza.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a vivement condamné le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu concernant l'expansion de ses opérations militaires.
Lors d'un discours passionné devant le Parlement britannique, Lammy a également déclaré que le gouvernement britannique imposait de nouvelles sanctions à des individus et organisations impliqués dans les colonies en Cisjordanie. Londres "ne peut rester passif face à cette nouvelle détérioration" à Gaza, avait-il aussi souligné.

Mercredi, le gouvernement britannique a réclamé une "enquête immédiate et indépendante" sur une série d'incidents meurtriers survenus cette semaine dans des lieux de distribution d'aide dans la bande de Gaza.
Le sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères britannique, Hamish Falconer, a décrit comme "profondément troublantes" les morts de Palestiniens cherchant de la nourriture et a qualifié d'"inhumaines" les restrictions imposées par Israël à la livraison de l'aide humanitaire.

18H40
tirs israéliens sur le Hezbollah au Liban

Déplacement massif dans la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

Les rues de la banlieue sud de Beyrouth étaient paralysées par d'importants embouteillages ce soir, selon un photographe de l'AFP, après un appel israélien à évacuer plusieurs zones en prévision de frappes imminentes sur ce que l'armée israélienne a présenté comme des installations du Hezbollah.

Le photographe de l'AFP sur place a constaté un déplacement massif des habitants après des tirs en l'air de la part de certains habitants pour évacuer, ajoutant que le secteur avait été bouclé et presque entièrement vidé de ses habitants. L'agence nationale d'Information Ani a de son côté rapporté des "frappes de sommation" de l'armée israélienne dans la banlieue sud.

Ce mouvement de panique intervient la veille de l'Aïd al-Adha ("fête du Sacrifice" en arabe), une importante fête musulmane qui débute vendredi.

16H15
Hezbollah

Le Liban démantèle "plus de 500" installations militaires du Hezbollah

Le Premier ministre du Liban Nawaf Salam affirme que l'armée libanaise a déjà démantelé "plus de 500 positions militaires et dépôts d'armes" dans le sud du pays après la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah.

"L'Etat poursuit son action (...) pour rétablir son autorité sur l'ensemble du territoire national (...) et pour avoir le monopole des armes", a déclaré le Premier ministre Salam, lors d'un discours télévisé retransmis en direct. "L'armée libanaise poursuit son déploiement et a, jusqu'à présent, démantelé plus de 500 positions militaires et dépôts d'armes au sud du Litani", le fleuve situé à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, a-t-il ajouté.

15H50
liberté de la presse

Une centaine de médias et organisations demandent l'accès des journalistes étrangers à Gaza

Plus de 130 de médias et organisations de défense des journalistes demandent à Israël "l'accès immédiat" et "sans restrictions" de la presse internationale à la bande de Gaza, à laquelle les correspondants étrangers n'ont pas accès, sauf exception, depuis le 7 octobre 2023.

"Depuis 20 mois, les autorités israéliennes refusent aux journalistes hors de Gaza l'accès indépendant au territoire palestinien, une situation sans précédent dans l'histoire contemporaine des conflits armés", ont indiqué les signataires de cette lettre coordonnée par Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé à New York.

"Les journalistes locaux, les mieux placés pour rendre compte de la réalité, sont confrontés à l'exil et à la famine. À ce jour, près de 200 journalistes ont été tués par l'armée israélienne. Beaucoup d'autres ont été blessés et voient leur vie constamment menacée parce qu'ils font leur travail : témoigner", poursuit cette lettre signée par notamment par le directeur de l'information de l'Agence France-Presse, Phil Chetwynd, la directrice de l'agence américaine Associated Press Julie Pace, et le rédacteur du journal israélien Haaretz, Aluf Benn.

Dans la foulée des attaques meurtrières du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, Israël a lancé une offensive militaire sur la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes et entraîné des destructions massives dans ce territoire palestinien.

Après plus de deux mois et demi de blocage, Israël autorise à nouveau depuis le 19 mai l'entrée à Gaza d'une quantité limitée de camions de l'ONU. Cette dernière parle d'une "goutte d'eau" dans l'océan des besoins des quelque 2,4 millions d'habitants qui sont menacés de famine.

Israël a aussi fermé les portes de Gaza aux correspondants étrangers, en permettant toutefois à certains de suivre ses soldats pendant de brèves périodes. Les grands médias étrangers comptent sur des équipes de journalistes palestiniens de Gaza, épuisés par 20 mois de bombardement, tandis que d'autres ont réussi à quitter le territoire et suivent la situation à distance grâce à des contacts sur place.

Nombre de jeunes Gazaouis, comme Motaz Azaiza ou Bisan Owda, ont quant à eux pris d'assaut les réseaux sociaux, notamment Instagram où ils ont des milliers d'abonnés, afin de raconter la vie des Palestiniens sous les frappes israéliennes.

"À ce moment charnière, avec la reprise des opérations militaires et les efforts visant à rétablir l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, il est essentiel qu'Israël ouvre les frontières de Gaza (...)" poursuit la lettre qui demande aux "dirigeants mondiaux" de faire pression en ce sens.
"Lorsque des journalistes sont tués en nombre sans précédent et que les médias internationaux indépendants sont empêchés d'accéder (à Gaza), le monde perd sa capacité à voir clairement, à comprendre pleinement et à réagir efficacement à ce qui se passe", a renchéri la présidente du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) Jodie Ginsberg.

Des médias internationaux ont demandé à plusieurs reprises, et sans succès, l'accès libre des correspondants étrangers à la bande de Gaza. Basée à Jérusalem, l'Association de la presse étrangère (FPA), qui représente les reporters travaillant pour des médias internationaux en Israël et dans les Territoires palestiniens, a déjà déposé un recours devant la Cour suprême israélienne pour contester cette interdiction d'entrer à Gaza.

15H38
aide humanitaire

La société GHF reprend ses distributions d'aide alimentaire

"Nous étions ouverts pour des distributions aujourd'hui" dans deux centres, a indiqué à l'AFP le service de presse de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), affirmant avoir "livré 1,4 million de repas" au cours de la journée dans deux centres.

GHF avait annoncé la fermeture temporaire de ses centres mercredi, le temps de "travaux de rénovation, de réorganisation et d'amélioration de l'efficacité". Cette annonce faisait suite à une série d'incidents meurtriers à proximité des quelques sites qu'elle gère dans le sud et le centre de la bande de Gaza.

Voir Gaza : la GHF ferme ses centres d'aide

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Mardi, 27 personnes ont été tuées dans le sud de Gaza après que des soldats israéliens israéliens ont ouvert le feu près d'un centre de la fondation. L'armée israélienne a indiqué que l'incident faisait l'objet d'une enquête.

La GHF a commencé ses opérations de distribution de colis-repas le 27 mai, mais l'ONU et les principales organisations humanitaires refusent de coopérer avec elle.

Les Nations unies n'ont de cesse de réclamer qu'Israël ouvre en grand les passages à destination de la bande de Gaza, dévastée par près de 20 mois de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas, pour permettre l'arrivée d'une quantité d'aide qui puisse répondre aux besoins d'une population de 2,4 millions d'habitants affamés et traumatisés par les hostilités.

14H21
véto américain

L'Iran condamne "avec force" le veto américain à un appel de l'ONU au cessez-le-feu à Gaza

L'Iran condamne ce jeudi le veto des Etats-Unis à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire à Gaza.

Ce veto témoigne de "la complicité des Etats-Unis dans les crimes du régime sioniste (Israël)", accuse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, qui condamne "avec force" cette décision.

Le projet de résolution, qui a recueilli 14 voix pour et une, celle des Etats-Unis, contre, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" et la libération sans condition des otages capturés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre en cours à Gaza.

Le veto américain constitue "non seulement un affront explicite à la volonté de la communauté internationale, mais aussi un signe du déclin moral des responsables américains", fustige Baqaei, y voyant une preuve de la complicité de Washington dans "les massacres" commis contre les Palestiniens à Gaza.

L'Iran ne reconnaît pas Israël, qualifié par ses dirigeants de "régime sioniste", et fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère, depuis l'avènement de la République islamique en 1979.

14H15
soutien à Gaza

Des dizaines d'artistes boycottent le festival Sónar de Barcelone en soutien aux Palestiniens

Plusieurs dizaines d'artistes ont annoncé ces dernières semaines annuler leur participation au festival Sónar qui aura lieu du 12 au 14 juin à Barcelone, accusant le fonds qui finance cet évènement de musique électronique de promouvoir les investissements immobiliers en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

"Sónar est l'un des 80 événements détenus par Superstruct Entertainment, désormais majoritairement détenu par le géant de l'investissement privé KKR (Kohlberg Kravis Roberts), totalement complice du génocide perpétré par Israël à Gaza", écrivent une soixantaine d'artistes dans une lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux.

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Parmi les signataires, on trouve Arca, Rone x (La)Horde avec le Ballet National de Marseille, Asia, la DJ Paquita Gordon et Shaun J. Wright. Ils demandent au festival de "prendre ses distances avec les investissements complices de KKR" et de "respecter les lignes directrices du BDS", le mouvement mondial "Boycott, désinvestissement, sanctions contre Israël".

BDS reproche au fonds d'investissement américain KKR d'être "complice du génocide israélien et de son régime d'apartheid colonial" dans la mesure où il est un des principaux actionnaires du groupe de médias allemand Axel Springer, lui-même propriétaire du site de petites annonces israélien Yad2, où sont diffusées des publicités pour des projets immobiliers dans les territoires palestiniens.

Tentant de répondre à la polémique qui ne cesse d'enfler avec de nouvelles annulations chaque jour, le festival a créé une section spéciale de Questions/Réponses sur son site internet.
"Superstruct Entertainment, une entreprise avec plus de 80 festivals partout dans le monde, a acheté Sónar en 2018. A ce moment-là, Providence Equity Partners était le principal investisseur de Superstruct", rappelle Sónar.

"En octobre 2024, Providence s'est retiré et a vendu sa participation à un consortium formé par KKR et plus de 90 investisseurs. Cela a été une opération purement financière, dans laquelle nous n'avons pas eu droit au chapitre", explique Sónar qui dit "condamner le génocide du peuple palestinien".
"Nous n'avons jamais versé et nous ne verserons jamais un seul centime à KKR", assure le festival.
Le ministre espagnol d'extrême gauche Ernest Urtasun s'était dit "préoccupé" le 17 mai par "l'entrée du fonds israélien KKR dans plusieurs festivals" espagnols, relevant qu'il "exerçait des activités immobilières dans les territoires illégalement occupés par Israël".
"Nous ne voulons pas qu'il existe dans notre culture un fonds qui participe activement à l'occupation illégale de la Palestine par Israël", avait-il poursuivi devant la presse.

Le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sánchez a reconnu l'État de Palestine le 28 mai 2024, ensemble avec l'Irlande et la Norvège. Il est devenu ces derniers mois l'une des voix les plus critiques au sein de l'Union européenne envers le gouvernement Netanyahu.

13H58
opinion

Une professeure sanctionnée pour une minute de silence en hommage aux Gazaouis

Une enseignante de Bourgogne a été sanctionnée pour avoir respecté dans sa classe une minute de silence en hommage aux victimes du conflit dans la bande de Gaza, a appris ce jeudi l'AFP auprès du rectorat de Dijon.

L'enseignante de physique-chimie du lycée Janot-Curie de Sens (Yonne) n'a écopé que d'une "sanction du premier groupe", a indiqué le rectorat à l'AFP, faisant référence à la sanction la plus légère existant dans la fonction publique, et qui correspond à un simple blâme ou un avertissement. La professeure pourra revenir dans son établissement dès vendredi.

Elle avait été suspendue à titre conservatoire le 31 mars, après avoir fait respecter une minute de silence six jours auparavant, peu après la rupture du cessez-le-feu dans la bande de Gaza par l'armée israélienne qui avait fait des centaines de morts.

Selon l'intersyndicale FO-FSU-CGT-SUD, "des élèves, bouleversés par cette information, ont légitimement demandé à l'enseignante d'observer une minute de silence, en hommage aux victimes du génocide". "L'enseignante a accepté", assure l'intersyndicale dans un communiqué, ce que conteste le rectorat, selon qui l'enseignante a pris l'initiative de la minute de silence.

"En organisant une minute de silence "pour les victimes de Gaza", l'enseignante a nécessairement pris parti sur le conflit, ce qui correspond à une position politique excédant la liberté pédagogique dont bénéficie un enseignant", juge le rectorat dans un communiqué annonçant la sanction.

La relative légèreté de la peine infligée par le rectorat ne change rien à la colère des syndicats. "On reste sur notre position: aucune sanction", a réagi auprès de l'AFP Lucas Romain, secrétaire départemental du Snudi-FO et porte-parole de l'intersyndicale FO-FSU-CGT-SUD. "On continue la mobilisation pour le retrait de la sanction", a-t-il ajouté. "Il est tout à fait possible d'évoquer le conflit israélo-palestinien, d'ouvrir un débat et de replacer dans un contexte historique et religieux ce conflit, mais cela doit se faire dans le respect de l'obligation de neutralité et du devoir de réserve", estime le rectorat dans son communiqué.

Interrogée jeudi matin sur RTL, avant l'annonce de la sanction, la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a estimé que la professeure était "sortie du principe de neutralité qui s'applique à nos enseignants". "Ça se fait dans un cadre organisé à l'Éducation nationale de faire une minute de silence. Donc je pense que parler du conflit israélo-palestinien, c'est une chose. Ensuite, prendre une position politique dans ce conflit, c'est autre chose. Et là, il y a une obligation de réserve de nos enseignants", a-t-elle ajouté.

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13H04
"ce serait récompenser le Hamas"

Le Crif exhorte Macron à ne pas reconnaître un État palestinien

"Reconnaître un État palestinien aujourd'hui de manière unilatérale et sans aucune garantie, ce serait récompenser le Hamas et condamner la paix", affirme le Crif dans un communiqué.
Le 30 mai, le chef de l'État avait déclaré que la reconnaissance d'un État palestinien n'était "pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique", tout en énumérant plusieurs conditions pour franchir le pas.

Le Crif estime que "la France a aujourd'hui la responsabilité de déclarer que les conditions ne sont malheureusement pas réunies et qu'aucune reconnaissance d'un État palestinien ne peut avoir lieu en juin".
"Si le président de la République choisissait de la maintenir, la reconnaissance d'un État palestinien ces prochains jours serait à la fois une erreur diplomatique et une faute morale et politique" ajoute le communiqué, qui s'interroge sur un retour des "vieux démons de la "politique arabe" de la France" et parle d'"opposition frontale et assumée avec Israël".

Israël avait vivement critiqué les déclarations d'Emmanuel Macron, l'accusant d'être en "croisade contre l'État juif". Selon le Crif, une telle reconnaissance reviendrait à "donner raison à LFI (La France insoumise, ndlr) et aux agitateurs qui dévoient la cause palestinienne pour s'en prendre aux Français juifs".

La France va coprésider avec l'Arabie saoudite, du 17 au 20 juin à New York, une conférence internationale pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite "à deux Etats".

12h05
la CGT solidaire de Gaza

Sophie Binet appelle à bloquer les livraisons d'armes à Israël

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a appelé le gouvernement à "bloquer immédiatement" les livraisons d'armes à Israël, soutenant la grève des dockers de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) qui refusent de charger des composants militaires en partance pour Israël.

"Evidemment, on est très fiers de cette action qui a été menée par nos camarades et qui s'inscrit dans la longue tradition internationaliste de la CGT pour la paix", a déclaré la syndicaliste lors d'une conférence de presse à Strasbourg.

"C'est pas possible que ce soient les dockers CGT qui soient obligés de faire respecter les principes fondamentaux du droit international et des valeurs françaises. Le gouvernement doit bloquer immédiatement toute livraison d'armes en direction de l'Etat d'Israël", a-t-elle réclamé.

"On ne peut pas, comme le fait Emmanuel Macron maintenant -et c'est positif- dire que (le Premier ministre israélien) Benjamin Netanyahu est un criminel de guerre et dans le même temps laisser des armes partir en Israël !"

Les dockers du port de Marseille-Fos refusent de charger des composants militaires qui devaient partir pour Israël jeudi, la CGT marquant son refus de "participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien".

Selon le syndicat, il s'agit de 19 palettes de maillons fabriqués par l'entreprise marseillaise Eurolinks. 

Ces petites pièces métalliques servant à relier entre elles des balles de fusils mitrailleurs et permettant des tirs en rafale, avaient été évoquées dès mars 2024 par des médias, selon qui ils seraient "susceptibles d'être utilisés contre des civils dans la bande de Gaza".

Réagissant à ces informations, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, avait affirmé à l'époque que ces pièces pouvaient seulement être "réexportées" par Israël.

11H54
génocide

Lula accuse de nouveau Israël de commettre "un génocide prémédité"

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva accuse "le gouvernement d’extrême droite" d'Israël de commettre un "génocide prémédité" à Gaza, lors d'une conférence de presse commune à l'Elysée aux côtés du président français Emmanuel Macron.

Lors du point presse à l'Élysée ce 5 juin 2025.

Lors du point presse à l'Élysée ce 5 juin 2025.

© Christophe Petit Tesson, pool via AP

"Ce qui se passe à Gaza n'est pas une guerre. C'est un génocide pratiqué par une armée hautement préparée contre des femmes et des enfants (...) Nous voyons un génocide sous nos yeux, jour après jour, ce n'est plus possible d'accepter", a lancé le président brésilien, qui a déjà évoqué à plusieurs reprises un "génocide" à Gaza.

10H13
quel terme employer ?

La question brûlante de parler de génocide à Gaza

Face aux récits et images dantesques qui sortent de Gaza, des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour qualifier de "génocide" la guerre menée par Israël dans le territoire palestinien. Un terme dont la portée politique peut s'avérer paralysante, préviennent toutefois des juristes.

La charge symbolique de l'accusation de "génocide" est démultipliée s'agissant d'Israël, Etat créé après la Shoah, et dont le traumatisme fondateur a été ravivé par les massacres commis le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Si le terme de "génocide" est apparu rapidement dans le débat juridique, quelques mois après le déclenchement des représailles israéliennes visant à "annihiler" le Hamas à Gaza et libérer les otages, cette guerre a longtemps été considérée par les alliés d'Israël comme relevant de la légitime défense.
Mais 19 mois plus tard, les dizaines de milliers de victimes, l'ampleur des destructions, la faim et les déplacements imposés à la population gazaouie, ainsi que les déclarations incendiaires de responsables israéliens ont entraîné un changement de ton des Européens.

Lire Une femme et une fille tuées toutes les heures à Gaza, selon ONU Femmes

Aucun dirigeant cependant n'est allé jusqu'à parler de génocide, à l'exception du président turc Recep Tayyip Erdogan. "Mon opinion personnelle est que cela s'apparente fortement à un génocide. Je ne sais pas quelles autres horreurs doivent encore se produire avant que l'on ose utiliser ce mot", a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot, en soulignant qu'il s'exprimait bien à titre personnel.

Le drame de Gaza fracture aussi en Israël et dans la communauté juive, certains utilisant désormais ce terme pour qualifier ce qui se déroule dans le territoire palestinien.

Israël, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant sont par ailleurs visés par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l'humanité et crimes de guerre, rejette catégoriquement des accusations "scandaleuses".

Voir CPI : mandat d'arrêt contre Netanyahu : les alliés d'Israël complices ?

Le procureur de la CPI avait également requis des mandats d'arrêt pour les mêmes motifs contre le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, mais les poursuites ont été abandonnées après la confirmation de leurs morts. Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre du chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, retiré en février après sa mort.
Quels sont les enjeux juridiques et politiques d'une telle qualification? Est-elle pertinente pour mettre un terme à la tragédie?

Qui parle de génocide ?

Du côté des organisations internationales, la FIDH (Fédération internationale des droits de l'Homme) a été la première en décembre 2023 à affirmer qu'Israël commettait un génocide, suivie par Amnesty International un an plus tard et Human Rights Watch (HRW).

Dans une décision retentissante en janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ), saisie par l'Afrique du Sud, a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide, mettant en garde contre un "risque réel et imminent" de "préjudice irréparable" pour les Palestiniens.

Lire Plainte de l'Afrique du Sud : la Cour internationale de justice ordonne à Israël d'empêcher tout acte de génocide à Gaza

Sans statuer sur le fond, la CIJ a pris en janvier, mars et mai 2024 des ordonnances conservatoires exigeant notamment qu'Israël permette l'accès de l'aide humanitaire et prévienne et punisse l'incitation au génocide. Ces ordonnances sont juridiquement contraignantes mais n'ont pas été exécutées par Israël.

À l'ONU, le chef des opérations humanitaires, Tom Fletcher, a exhorté mi-mai dans un discours choc les dirigeants mondiaux à "agir pour empêcher un génocide".

Des historiens israéliens comme Amos Goldberg ou Omer Bartov ont eux aussi évoqué un "génocide" à Gaza.

Voir Humanitaire : "Rien ne me préparait à ce que j'ai vu et vécu à Gaza"

Dans un long récit publié en août 2024 dans The Guardian, M. Bartov, spécialiste américano-israélien renommé de la Shoah racontait comment il était arrivé à la conclusion, après l'offensive d'Israël sur Rafah dans le sud de la bande de Gaza, que son pays s'était rendu "coupable de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et d'actions génocidaires systématiques".

Le génocide, concept forgé en 1944 par le juriste juif polonais Raphaël Lemkin, est défini juridiquement dans la convention des Nations unies de 1948 comme un "crime commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux".

Pour qualifier un génocide, il faut établir la commission d'au moins un des cinq actes constitutifs (dont "le meurtre de membres du groupe" ou la "soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle"), et l'intentionnalité de l'acte.

Lire La turque Pinar Selek se bat pour la reconnaissance du génocide des Arméniens

Pour autant, soulignent tous les juristes interrogés par l'AFP, contrairement à l'idée admise que le génocide est le "crime des crimes", le droit international n'établit pas de hiérarchie: il est équivalent en terme de peine encourue au crime de guerre ou au crime contre l'humanité.

A Gaza, "nous assistons à une violence de masse à grande échelle infligée aux civils" estime Thijs Bouwknegt, expert de l'institut néerlandais NIOD. "Il y a une politique visant à faire en sorte que la population civile parte, ou meure", résume-t-il, sans pour autant conclure à ce stade à un génocide, même s'il y a "des marques caractéristiques".
"Il n'y a pas de doute que des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, ont été et sont en train d'être commis", argumente l'avocat franco-israélien Omer Shatz, citant les destructions massives, le blocus total de l'aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars (à peine allégé ces derniers jours) et les déplacements forcés de la population. "Il n'y a pas besoin d'avoir un doctorat en droit pour voir qu'il n'y a plus d'infrastructures, plus d'écoles, plus d'hôpitaux, plus rien", poursuit-il.
"On peut constater, en tant que juristes, que les indicateurs du crime de génocide sont réunis, mais ce débat ne devrait pas retarder les priorités humanitaires immédiates", estime de son côté l'Association des juristes pour le respect du droit international (Jurdi).

Quelles implications immédiates?

La convention de 1948 inclut l'obligation pour tous les Etats parties de "prévenir" le génocide, c'est-à-dire de détecter les signaux avant que ces crimes aient effectivement lieu, et agir pour les empêcher, comme l'a rappelé la CIJ en 2024.

Si le texte ne précise pas par quels moyens, un large éventail de mesures existent pour faire pression: arrêt des livraisons d'armes, adoption de sanctions politiques ou économiques...

L'Union européenne va par exemple entamer un réexamen de l'accord d'association avec Israël, réclamé fin mai par plusieurs Etats membres.
"Il aurait fallu réagir beaucoup plus tôt. En Europe comme aux USA, où (l'ex-président Joe) Biden aurait pu dire stop à n'importe quel moment", commente Omer Shatz.
Mais certains pays comme l'Allemagne et les Etats-Unis, les deux principaux fournisseurs d'armes d'Israël, rejettent toute remise en cause de leur coopération militaire ou commerciale, s'attirant des accusations de complicité de génocide.

Berlin est ainsi poursuivi devant la CIJ par le Nicaragua, qui l'accuse de "faciliter la commission de ce génocide" via son "appui politique, financier et militaire à Israël".
Pour l'association Jurdi, "le même raisonnement" devrait être appliqué aux conflits en Ukraine et à Gaza. "L'UE en est à son 17e paquet de sanctions contre la Russie, parce qu'elle viole le droit international en s'accaparant un territoire par la force et en ciblant les civils et leurs infrastructures. C'est exactement ce qui se passe à Gaza".

Au final, l'adoption ou non de mesures fortes dépend essentiellement de la "bonne volonté" des alliés d'Israël, conclut-on à Jurdi. "En réalité, on est dans le domaine du politique, on n'est pas dans le domaine du juridique".

Une qualification pour l'Histoire

Le crime de génocide, rappelle Thijs Bouwknegt, est "incroyablement difficile" à établir, tant au niveau individuel qu'au niveau étatique, "car il faut prouver l'intention et démontrer que celle-ci est la seule explication possible à ce qui s'est passé".

Le spécialiste rappelle qu'il a fallu plus de 10 ans aux juges du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), établi en 1994, pour dresser le "constat judiciaire" du génocide des Tutsi du Rwanda, le reconnaître comme un fait établi et incontestable.

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Un génocide peut être reconnu par un tribunal international, l'ONU ou les Etats eux-mêmes, mais cette qualification a suscité de nombreuses controverses. Par exemple, la Turquie admet des massacres d'Arméniens perpétrés par l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale mais récuse le terme de génocide, pourtant reconnu par une trentaine de pays.

C'est en raison de cette difficulté d'établir l'intention que l'avocat Omer Shatz a demandé en décembre 2024 auprès du procureur de la CPI d'engager des poursuites contre huit dirigeants israéliens pour "incitation publique et directe au génocide".

Dans le signalement de 170 pages remis à la CPI, sont recensées plusieurs déclarations après le 7 octobre 2023 de dirigeants, dont celle de l'ancien ministre de la défense Yoav Gallant évoquant le combat d'Israël contre des "animaux humains", ou du ministre d'extrême droite Bezalel Smotrich évoquant une "extermination totale" à Gaza.

Selon des experts, d'autres propos récents du ministre Smotrich, fervent partisan du plan du président américain Donald Trump de déplacer de force les Palestiniens hors de la bande de Gaza, sont susceptibles de constituer une incitation au génocide. En mai, il a ainsi assuré que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à "partir en grand nombre vers des pays tiers".

Pour Shatz, "si on établit qu'il y a incitation, on établit l'intention".
In fine, c'est le juge qui qualifie le crime de génocide et peut entraîner des poursuites, insiste Mathilde Philip-Gay, spécialiste de justice pénale internationale et auteur de "Peut-on juger Poutine?".
"Le droit ne peut pas faire cesser une guerre. La justice va intervenir après la guerre. La qualification est très importante pour les victimes, mais elle interviendra plus tard", conclut-elle.

Qui anime ce direct ?

AFP
Les faits
  • Les corps de deux otages israélo-américains enlevés lors de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas du 7 octobre 2023 ont été ramenés en Israël à l'issue d'une opération spéciale dans la bande de Gaza.
  • Lors de son déplacement à Paris, le président Lula qualifie l'offensive israélienne à Gaza de "génocide", comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises par le passé.
  • Le Hamas s'est dit prêt ce soir à de nouvelles discussions "sérieuses" pour une trêve dans la bande de Gaza, où la Défense civile a fait état jeudi de 37 personnes tuées par des frappes israéliennes.
  • Au moins cinq frappes aériennes israéliennes ont visé ce soir la banlieue sud de Beyrouth, où l'armée israélienne a déclaré avoir visé des cibles appartenant à "l'unité aérienne" du Hezbollah pro-iranien après un appel à évacuer la zone.
  • Le Liban dit avoir démantelé "plus de 500" installations militaires du Hezbollah.
  • Une centaine de médias et organisations demandent l'accès des journalistes étrangers à Gaza.
  • Des dizaines d'artistes boycottent le festival de musique electro Sónar de Barcelone en soutien aux Palestiniens.