Direct Grève générale en Israël pour le retour des otages

"L'acharnement de (Benjamin) Netanyahu à libérer les prisonniers par la pression militaire au lieu de conclure un accord signifie qu'ils retourneront dans leurs familles dans des cercueils", a déclaré Abou Obeid, porte-parole de la branche armée du mouvement palestinien, les brigades Ezzedine al-Qassam. Il a ajouté que de "nouvelles instructions avaient été données" aux gardes des otages si des soldats israéliens s'approchaient de leur lieu de détention.

S'adressant aux familles des otages  israéliens retrouvés morts à Gaza, lors d'une rare conférence de presse, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré: "Je vous demande pardon de ne pas les avoir ramenés en vie. Nous étions proches mais nous n'avons pas réussi". 

Il a ajouté que le mouvement islamiste palestinien Hamas "paiera un prix très fort". Selon ses déclarations les otages ont été "exécutés" par le Hamas d'une "balle dans la nuque".

Le Premier ministre a déclaré qu'Israël devrait maintenir le contrôle d'un corridor à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte. Ce sujet constitue un point de blocage dans les négociations pour un accord de cessez-le-feu à Gaza, associé à la libération des otages. Le Hamas demande un retrait israélien de ce corridor. 

"Je suis profondément déçu d'apprendre les sanctions imposées par le gouvernement britannique sur les licences d'exportation" d'armes, a déclaré le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, sur X.

Le Royaume-Uni a annoncé aujourd'hui suspendre une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, en évoquant un "risque" que ces armes soient utilisées en violation du droit international.

Pour certaines exportations d'armes vers Israël, il existe un risque clair qu'elles soient utilisées pour commettre ou faciliter une violation grave du droit humanitaire international (à Gaza). Le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, devant le Parlement britannique. 

Des centaines de personnes se sont rassemblées aujourd'hui devant le cimetière Har Hamenouhot à Jérusalem pour les funérailles de Hersh Goldberg-Polin, un otage israélo-américain retrouvé mort dans la bande de Gaza, a constaté une équipe de l'AFP.

"Je regrette que nous n'ayons pas protégé Hersh en ce jour sombre. Combien je suis désolé que nous n'ayons pas réussi à le ramener à la maison", a déclaré le président israélien Isaac Herzog lors des funérailles.

L'armée israélienne a annoncé hier avoir découvert sa dépouille dans un tunnel du sud du territoire palestinien, aux côtés de cinq autres otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre.
 

Deux personnes ont été tuées aujourd'hui dans une frappe israélienne visant leur véhicule dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée à la frontière avec Israël, a annoncé que l'une des victimes était un employé d'une entreprise de nettoyage sous contrat avec elle, appelant à mettre fin aux attaques contre les civils.

À une question de la presse qui lui demandait si le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en "faisait assez" pour obtenir un accord en vue de la libération des otages, le président américain, Joe Biden, a répondu "non". Il s'exprimait à son arrivée à la Maison Blanche pour une réunion avec les négociateurs américains impliqués dans ce dossier. 

La mobilisation s'amplifie en Israël en vue d'accroître la pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza, malgré la décision du tribunal demandant à mettre fin au mouvement de grève. 
 

Nous voulons que ce gouvernement cesse d'exister, nous voulons des élections, et avant tout nous voulons qu'il signe un accord pour libérer les otages et mettre fin à cette guerre qui est terrible pour les deux camps. Barak Hadurian, un ingénieur de 56 ans, lors d'une manifestation à Tel-Aviv, à l'AFP.

Un tribunal israélien du Travail a ordonné lundi la fin immédiate de la grève lancée depuis le matin en vue d'accroître la pression sur le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza.

"Après avoir entendu les opinions des parties et lu les documents déposés, nous émettons un ordre national interdisant la grève qui a été lancée, précisant que la grève doit cesser aujourd'hui à 14H30" (11H30 GMT), a indiqué le tribunal du Travail de Tel-Aviv dans sa décision dont l'AFP s'est procurée une copie.

Des manifestants ont exigé un accord de cessez-le-feu et la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza après la mort de six otages dans le territoire palestinien, à Tel Aviv, Israël, le 2 septembre 2024.

AP Photo/Ohad Zwigenberg

Deux personnes ont été tuées dans une frappe israélienne visant leur véhicule dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, une source de sécurité libanaise indiquant que le véhicule appartenait à une entreprise de nettoyage sous contrat avec l'ONU.

"La frappe de l'ennemi israélien visant une voiture à Naqoura a fait deux morts", a indiqué le ministère de la Santé, sans préciser s'il s'agissait de civils. L'Agence nationale d'information (Ani), a fait état d'une frappe de drone sur la route de Naqoura, sans plus de détails.

"La voiture visée appartenait à une entreprise de nettoyage sous contrat avec la force de maintien de la paix des Nations unies au Liban (Finul)", déployée à la frontière avec Israël, a précisé la source sécuritaire, sous couvert d'anonymat.

Les deux victimes sont "un employé de cette entreprise et un cousin tous deux originaires de Naqoura, selon cette source. Son cousin, résidant dans un pays africain, était arrivé au Liban il y a deux jours", a-t-elle ajouté. La chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar, a rapporté que les deux morts à Naqoura étaient des civils. 

(Re)voirProche-Orient : l'escalade entre Israël et le Hezbollah se poursuit

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, le Hezbollah libanais échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, affirmant soutenir ainsi son allié palestinien. 

Israël dit de son côté frapper des infrastructures militaires et des combattants du Hezbollah dans le sud du Liban et dans l'est du pays. Le mouvement pro-iranien vise principalement des positions militaires dans le nord d'Israël.

Israël bientôt paralysé par une "une grève générale"  ? Afin de contraindre le gouvernement à conclure un accord pour libérer les otages retenus à Gaza, "toute l'économie israélienne sera en grève générale", a lancé, dimanche 1er septembre, le chef de la Histadrout, la puissante centrale syndicale israélienne, Arnon Bar-David, car "nous devons faire cesser cet abandon des otages".

"À 08H00, l'aéroport sera fermé, les décollages et les atterrissages cesseront", a précisé la Histadrout dans un communiqué.

Dimanche, des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté dans plusieurs villes pour réclamer un accord sur la libération des otages. A Tel-Aviv, des protestataires ont bloqué une autoroute.

Cette mobilisation intervient après l'annonce dimanche par l'armée israélienne de la découverte des corps de six otages dans la bande de Gaza, théâtre d'une guerre dévastatrice opposant depuis bientôt onze mois Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Les corps des otages Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Hersh Goldberg-Polin, Alexander Lobanov, Almog Sarusi et Ori Danino" ont été retrouvés samedi 31 août dans un "tunnel dans la zone de Rafah", dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué l'armée, suscitant stupeur et colère en Israël.

Le président américain Joe Biden s'est dit "dévasté" et "indigné", tandis que son homologue français Emmanuel Macron a fait part de sa "stupeur" et demandé "l'arrêt de la guerre".