Direct terminé le 3 août à 22h30
Direct démarré le 3 août à 04h30

Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou annoncent la destruction mutuelle de drones

La défense aérienne ukrainienne a abattu une quinzaine de drones. Selon Serguiï Popko, le chef de l'administration militaire de la capitale, ils se dirigeaient vers Kiev. 
 

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Un soldat ukrainien s'entraîne dans la région de Donetsk, le 29 juin 2024. Dimanche 7 juillet, la Russie annonce avoir encore pris un village dans la région de Donetsk, alors que Moscou continue de progresser lentement sur le champ de bataille.

AP Photo/Evgeniy Maloletka
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19h21
Des combats violents

Zelensky dit que les combats sur la ligne de front sont "durs" mais que l'Ukraine "domine"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky admet ce soir que sa contre-offensive était difficile mais assuré que ses troupes dominaient les forces russes.

"Les occupants tentent de toutes leurs forces d'arrêter nos gars. Les combats sont très violents", a-t-il reconnu dans son message quotidien, assurant néanmoins que "quoi que fasse l'ennemi, c'est l'armée ukrainienne qui domine".

Le président Zelensky a évoqué ce soir des combat dans les zones clef de Lyman, Bakhmout et Avdiivka, dans l'est du pays, mais aussi sur le front sud.


 

16h01
Sanctions contre le Bélarus

L'UE durcit ses sanctions contre le Bélarus et cible la production de drones

L'Union européenne annonce durcir ses sanctions contre le Bélarus en raison de son soutien à Moscou dans sa guerre en Ukraine, allongeant sa liste noire et restreignant les exportations, notamment pour les technologies destinées aux drones.

Ces nouvelles sanctions, entérinées à l'unanimité des Vingt-Sept, ont pour but de "garantir que les sanctions russes ne pourront pas être contournées via le Bélarus", en ciblant des biens et des technologies "hautement sensibles", a expliqué la Commission européenne.

Ainsi, elles renforcent l'interdiction d'y exporter des armes à feu et des munitions, ainsi que des composants et des technologies potentiellement destinés à l'aviation et à l'industrie spatiale, y compris pour fabriquer des drones. Dans ces domaines, il s'agissait pour l'Union Européenn d'aligner les sanctions contre le Bélarus sur le régime des sanctions européennes pesant sur la Russie.

L'Union Européenne va par ailleurs restreindre les exportations vers le Bélarus de biens et de technologies à double usage (civil et militaire) ainsi que de composants utilisés par la Russie pour livrer sa guerre : dispositifs à semi-conducteurs, circuits intégrés électroniques, équipements de fabrication et de test, composants optiques, etc.

Ces nouvelles sanctions demeurent en-deçà des préconisations du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, dont les propositions "restent sur la table" pour un durcissement ultérieur, a souligné la Commission.

Selon le Journal officiel, ont également été placées sur cette liste noire 38 personnes considérées comme "responsables de graves violations des droits humains", ayant "contribué à la répression de la société civile et des forces démocratiques" ou bénéficiant du régime du président Alexandre Loukachenko.

Y figurent en particulier des magistrats, des propagandistes et des employés de médias d'État ainsi que des responsables de colonies pénitentiaires accusés de "tortures et de mauvais traitements infligés aux détenus", notamment à des prisonniers politiques.

L'inscription sur cette liste entraîne un gel des avoirs et une interdiction d'entrée sur le territoire de l'Union.

Trois sociétés d'État bélarusses sont aussi visées -un producteur d'équipements électriques, un groupe de métallurgie et un conglomérat pétrochimique - accusés en particulier d'avoir réprimé leurs employés ayant participé aux manifestations et aux grèves contre le régime.

Le Bélarus faisait déjà l'objet de sanctions pour la répression de l'opposition au président Alexandre Loukachenko après sa réélection contestée en 2020, pour le détournement d'un avion européen en juin 2021 et pour avoir organisé un afflux de migrants du Moyen-Orient aux frontières de l'UE.

Au total, les sanctions de l'UE contre le Bélarus visent désormais 233 personnes physiques et 37 entités.

15h45
"Chantage"

A l'ONU, Blinken accuse la Russie d'"agression" sur l'alimentation mondiale

"Chaque membre de ce Conseil, chaque membre des Nations unies doit dire à Moscou que 'cela suffit'. Ça suffit de se servir de (l'accord céréalier de) la mer Noire pour faire chantage. Cela suffit de traiter les peuples les plus vulnérables de la planète comme une monnaie d'échange. Assez de cette guerre injustifiée et inadmissible" contre l'Ukraine, a martelé le secrétaire d'État.

Antony Blinken présidant le Conseil de sécurité de l'ONU ce 3 août

Antony Blinken présidant le Conseil de sécurité de l'ONU ce 3 août 2023.

© AP Photo/Bebeto Matthews

Les États-Unis ont pris le 1er août la présidence mensuelle du Conseil de sécurité et érigé en priorité la lutte contre l'insécurité alimentaire liée notamment aux conflits. C'est le thème de cette réunion au siège des Nations unies à New York présidée par Antony Blinken.

Washington entend faire adopter une "déclaration commune condamnant l'utilisation de la nourriture comme d'une arme de guerre", qui a déjà été signée par 91 pays, a indiqué Antony Blinken sur la télévision ABC.

Même si des diplomates américains ont assuré que leur ministre ne cherchait pas un "face-à-face avec la Russie" aux Nations unies, Moscou est clairement visée pour son invasion de l'Ukraine en février 2022 et son récent retrait de l'accord céréalier de la mer Noire.

"Au bout du compte, nous devons trouver une issue à la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine et à l'agression qui s'en est suivie sur le système alimentaire mondial", a mis en garde le patron de la diplomatie américaine. "La faim ne doit pas être transformée en arme de guerre", a-t-il réaffirmé.
D'autant que "depuis que la Russie a quitté l'accord, le prix des céréales est reparti à la hausse, de plus de 17%", selon un responsable américain. En outre, hier, des attaques de drones russes ont provoqué d'importants dégâts sur les sites portuaires ukrainiens du Danube, des infrastructures devenues cruciales pour les exportations de céréales.

Antony Blinken a aussi annoncé de nouveaux financements pour des programmes de lutte contre l'insécurité alimentaire et la malnutrition dans une dizaine de pays africains et à Haïti, à hauteur de 362 millions de dollars.

14h33
Missiles de croisière

L'Allemagne exclut de livrer des missiles de longue portée à l'Ukraine

Le ministre allemand de la Défense a réaffirmé sa réticence à livrer des missiles de croisière demandés par Kiev pour repousser les forces russes et à suivre ainsi l'exemple du Royaume-Uni et de la France.

Une décision sur les Taurus, des missiles de croisière air-sol d'une portée de plus de 500 km, "n'est pas prioritaire", a déclaré Boris Pistorius en marge d'une visite dans une brigade de chasseurs alpins en Bavière.

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"Les objections" allemandes "sont évidentes", a-t-il poursuivi, soulignant la portée de cet armement qui permettrait aux forces ukrainiennes de frapper très loin derrière la ligne de front dans l'est de l'Ukraine.

Par ailleurs, les États-Unis ne fournissent pas non plus ce type de missiles, a-t-il ajouté.

Emboîtant le pas au Royaume-Uni, la France avait quant à elle annoncé au sommet de l'Otan à la mi-juillet la livraison à l'Ukraine de missiles franco-britanniques de longue portée Scalp, appelés Storm Shadow outre-Manche.

Le ministère allemand de la Défense avait déclaré fin mai à l'AFP avoir reçu une demande officielle de Kiev concernant des livraisons de Taurus, transportés par des chasseurs et fabriqués par la société germano-suédoise du même nom.

La Bundeswehr disposerait d'environ 600 unités, dont 150 opérationnelles, selon le député libéral Marcus Faber, membre de la commission Défense du Bundestag.
Sur fond de contre-offensive difficile déclenchée par l'Ukraine contre les troupes russes, l'ambassadeur ukrainien à Berlin a récemment réitéré cette demande et reçu le soutien tant de l'opposition conservatrice que des écologistes et des libéraux du FDP, membres de la coalition gouvernementale du social-démocrate Olaf Scholz.

Mais le parti du chancelier redoute une escalade du conflit avec la Russie dans le cas où ce type d'armement serait mis à la disposition de l'Ukraine.

L'Allemagne reste par ailleurs opposée à un soutien à l'aviation ukrainienne, à aider par exemple à la livraison de chasseurs F-16.

Ce pays a toutefois nettement augmenté ses fournitures d'armements à Kiev au cours des derniers mois, livrant en particulier après moult tergiversations des chars de type Leopard.

Berlin est "en pointe dans le domaine de la défense antiaérienne, du soutien à la formation et des véhicules d'exploration et blindés", a dit Boris Pistorius, et "il s'agit de notre plus grande priorité".

14h32
Conscription

La Russie a recruté 230.000 soldats depuis le début de l'année

Plus de 230.000 personnes se sont enrôlées dans l'armée russe depuis le début de l'année, déclare l'ex-président Dmitri Medvedev, au 18e mois de l'offensive de Moscou en Ukraine.

Dmitri Medvedev, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe et président du parti Russie Unie lors d'une réunion à la résidence d'État Gorki, près de Moscou ce 3 août 2023.

Dmitri Medvedev, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe et président du parti Russie Unie lors d'une réunion à la résidence d'État Gorki, près de Moscou ce 3 août 2023.

© Ekaterina Shtukina, Sputnik Pool Photo via AP

"Du 1er janvier au 3 août (...), plus de 231.000 personnes ont été acceptées sous contrat", affrime Dmitri Medvedev durant une réunion retransmise à la télévision.

L'ex-président russe, qui est actuellement secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, avait précédemment annoncé en mai que l'armée avait recruté à l'époque 120.000 personnes.

Selon lui, la "tâche reste de rendre le service contractuel le plus prestigieux possible", alors que l'armée russe a besoin de recrues pour mener son offensive en Ukraine.

Il n'a pas précisé de quelle période d'entraînement ont besoin ces recrues avant de rejoindre les unités sur le front, engagées depuis début juin pour repousser la contre-offensive ukrainienne dans le sud et l'est de l'Ukraine.

La campagne de recrutement se fait via les réseaux sociaux et de multiples affiches dans les rues, faisant la promotion de l'armée et promettant des conditions particulièrement alléchantes aux futurs soldats.

En plus de leurs soldes et d'avantages sociaux, les nouvelles recrues voient ainsi leurs emplois civils "préservés pendant la période de service" et leurs éventuels crédits bancaires gelés, selon Medvedev.

En septembre 2022, les autorités russes avaient dû recourir, face aux pertes sur le front, à une mobilisation partielle de réservistes, qui avait permis de recruter au moins 300.000 hommes mais qui avait aussi provoqué la fuite de dizaines de milliers de Russes à l'étranger.

Fin décembre 2022, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait jugé "nécessaire" de faire passer les effectifs de l'armée russe à 1,5 million de soldats -- "dont 695.000 sous contrat" - soit plus que l'objectif de 1,15 million fixé par Vladimir Poutine en août.

13h44
Tensions à la frontière avec le Belarus

La Pologne renforce sa frontière orientale face au risque de "provocations" russes et bélarusses

La Pologne dénonce le risque accru de "provocations" russes et bélarusses à sa frontière orientale et annoncé un renforcement de ses capacités de surveillance dans cette zone.

Le ministre de la Défense s'est rendu à Bialystok sur la frontière et a rencontré les soldats qui y sont positionnés.

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Ces déclarations interviennent deux jours après la violation de l'espace aérien polonais, et donc de celui de l'Otan, par deux hélicoptères bélarusses.
"La Russie et le Bélarus font monter la pression à la frontière, intensifient le nombre de leurs provocations et nous devons avoir conscience (du fait) que leur nombre va encore augmenter", a dit à la presse le Premier ministre Mateusz Morawiecki.

"Ces opérations consistent à déstabiliser, à semer le doute, le chaos, l'incertitude et, en même temps, à démontrer la faiblesse du flanc oriental de l'Otan à tous nos partenaires" au sein de l'Alliance atlantique, a expliqué le chef du gouvernement polonais qui a accueilli jeudi à Suwalki, dans le nord-est, le président lituanien, Gitanas Nauseda.

De son côté, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a annoncé un renforcement des capacités de surveillance de la frontière, en particulier par un déploiement d'hélicoptères dans cette zone.

"Si c'est justifié, les soldats vont utiliser leurs armes", a insisté Mariusz Blaszczak, dont l'opposition a une nouvelle fois demandé la démission, lui reprochant une gestion défaillante de la récente violation de l'espace aérien polonais.

Mardi matin, deux hélicoptères bélarusses ont pénétré sur quelques kilomètres à l'intérieur de la Pologne. Massivement alertée par la population locale, l'armée a cependant démenti pendant plusieurs heures ces informations, avant de finir dans la soirée par reconnaître les faits.

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"La violation a eu lieu dans la région de Bialowieza à très basse altitude, compliquant la détection par les radars", avait alors expliqué le ministère de la Défense, ajoutant que l'Otan avait été tenue au courant de "l'incident".

Le ministère bélarusse de la Défense a répondu que ces accusations avaient été formulées pour "justifier une nouvelle fois l'augmentation (des effectifs) des forces et des moyens près de la frontière bélarusse".

La Pologne et ses voisins du flanc oriental de l'Alliance atlantique ont fait part de leurs inquiétudes concernant la menace potentielle que constitue le Bélarus, qui accueille désormais la société de mercenaires Wagner.
Selon le Premier ministre Morawiecki, "environ 4.000" hommes de ce groupe russe sont actuellement positionnés dans ce pays voisin, le plus proche allié de Moscou.

13h08
"peine stalinienne"

L'opposant russe Navalny s'attend à une peine "stalinienne" à son procès pour extrémisme

L'opposant russe Alexeï Navalny, déjà emprisonné mais jugé pour "extrémisme" dans un nouveau procès dont le verdict est attendu pour vendredi, a estimé qu'il se verrait infliger une peine "longue, stalinienne".

"La formule pour la calculer est simple : ce que le procureur a demandé, moins 10-15%. Ils ont demandé 20 ans, ils donneront 18 ou quelque chose comme ça", a-t-il déclaré jeudi dans un message diffusé sur internet par ses proches.
"Cela n'a pas beaucoup d'importance, car l'affaire de terrorisme arrive ensuite. C'est 10 ans de plus", a ajouté le principal opposant au Kremlin, qui se dit visé par une affaire de "terrorisme" dans une procédure séparée, pour laquelle très peu de détails sont connus à l'heure actuelle.

Alexeï Navalny, condamné en 2022 à neuf ans de prison pour fraude dans une affaire qu'il qualifie de vengeance politique, est jugé à huis clos depuis juin dans la colonie pénitentiaire IK-6 de Melekhovo - à 250 kilomètres à l'est de Moscou - où il purge sa peine actuelle.

Il est désormais accusé d'avoir créé une "organisation extrémiste". Le groupe qu'il a fondé, le Fonds anticorruption (FBK), a déjà été fermé en 2021 pour "extrémisme".

13h00
Citoyen courageux

Un Russe qui avait protesté contre la guerre en Ukraine condamné à un et demi de prison

Dmitri Skourikhine est un entrepreneur de 48 ans. Il avait affiché des banderoles dénonçant l'offensive russe en Ukraine sur la façade de son magasin. Un première enquête avait été diligentée contre lui en septembre 2022, selon les ONG russes OVD-Info et Memorial, deux organisations de défense des droits qui sont elles-mêmes victimes de répression en Russie.

En février 2023, il a été visé par une deuxième enquête pour avoir tenu une pancarte "Ukraine, pardonne-nous!". Placé en détention provisoire, il avait ensuite été envoyé en résidence surveillée.
Dmitri Skourikhine avait également publié sur Telegram une vidéo dans laquelle il protestait contre le conflit et contre Vladimir Poutine.
Père de cinq filles, il a "adhéré à une position d'opposition et anti-guerre cohérente et sans compromis pendant de nombreuses années et a été soumis à des pressions et à une répression pour cela", a indiqué Memorial, qui considère Dmitri Skourikhine comme un "prisonnier politique".

Il s'était précédemment opposé à l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou en 2014 et avait manifesté sa solidarité avec l'opposant Alexeï Navalny, ce qui lui a valu des problèmes avec les autorités locales et la police.

La Russie fait face depuis des années à une vague de répression mais celle-ci a pris une ampleur accrue avec le début de l'offensive en Ukraine en février 2022. La quasi-totalité des opposants d'envergure ont été emprisonnés ou poussés à l'exil.

Des milliers de citoyens ordinaires ont aussi été poursuivis, notamment pour avoir dénoncé le conflit.

Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, plus de 600 personnes sont actuellement visées par des affaires pénales en Russie en raison de leur opposition à l'offensive en Ukraine.

12h04
Symbole

La cathédrale Sainte-Catherine de Kherson touchée par des frappes russes

Des frappes russes ont endommagé un monument emblématique de la ville de Kherson, dans le Sud de l'Ukraine, la cathédrale Sainte-Catherine. L'église était en flammes après les premières frappes. Quatre membres des services de secours travaillaient à les éteindre et ont été blessés lors d'une deuxième attaque qui a également touché un tramway selon le bureau du procureur général de la ville.

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L'église de Kherson date de 1781. Elle a abrité la sépulture du prince Grigori Potemkine, un des favoris de la Grande Catherine. C'est Potemkine qui exercait le contrôle de l'impératrice sur les régions méridionales de ce qui est aujourd'hui l'Ukraine et qui avait annexé la péninsule de Crimée.

L'église sainte-Catherine de Kherson en 2004.

L'église Sainte-Catherine de Kherson en 2004.

© Wikipedia

Ses restes ont été enlevés l'année dernière quand la ville était sous occupation russe. Puis, en novembre, les Russes ont dû quitter la ville qui est repassée sous contrôle de l'Ukraine.

Potemkine est une figure marquante de l'histoire russe. Il est connu pour le fait, aujourd'hui remis en question, d'avoir érigé de faux villages tout le long du chemin emprunté par Catherine de Russie afin de l'impressionner lors de son voyage à travers le sud du pays et la Crimée... On a appelé ça les "villages Potemkine".

11h22
Faire pression

Accord céréalier avec l'Ukraine : l'UE appelle le G20 à faire pression sur la Russie

L'Union européenne a appelé les puissance du G20 à faire pression sur la Russie pour qu'elle revienne à l'accord autorisant les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, selon une lettre du chef de la diplomatie de l'UE consultée par l'AFP. Dans ce courrier daté de lundi et envoyé aux ministres des Affaires étrangères du G20, Josep Borrell estime que le secteur agricole russe est le "principal bénéficiaire" du retrait de cet accord négocié par l'ONU et que Moscou a refusé de reconduire mi-juillet, entraînant aussitôt un renchérissement des prix des céréales sur les marchés.

Signé en juillet 2022, l'accord avait permis en un an d'exporter 33 millions de tonnes de grains malgré la guerre menée par la Russie en Ukraine, un producteur crucial pour l'approvisionnement de nombreux pays en développement.
"La Russie bénéficiera davantage de la hausse des prix alimentaires et accroîtra sa propre part de marché sur le marché mondial des céréales en limitant drastiquement la capacité d'exportation de son principal concurrent", souligne Josep Borrell.

Je voudrais demander votre soutien pour exhorter la Russie à reprendre les négociations, ainsi qu'à s'abstenir de cibler l'infrastructure agricole de l'Ukraine.

Josep Borrell à ses homologues du G20

En proposant aux pays vulnérables, notamment en Afrique, de leur livrer des céréales à prix réduit, la Russie "fait semblant de résoudre un problème qu'elle a elle-même créé", poursuit-il. "Il s'agit d'une politique cynique consistant à recourir délibérément à la nourriture comme une arme, afin de générer de nouvelles dépendances en exacerbant les vulnérabilités économiques et l'insécurité alimentaire mondiale", insiste le chef de la diplomatie européenne.


L'UE entend par ailleurs muscler ses "corridors de solidarité", des voies terrestres et fluviales à travers l'Europe permettant l'acheminement des céréales ukrainiennes vers le reste du monde. Les sanctions européennes contre la Russie ne visent pas les exportations de grains et d'engrais vers des pays tiers, et l'ONU prévoit des moyens de garantir les paiements pour les transaction avec des entités russes, rappelle également M. Borrell.

11h29
"arme de guerre"

Blinken va appeler à l'ONU à ne pas faire de la faim une "arme".

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken va profiter jeudi de la tribune du Conseil de sécurité de l'ONU pour y dénoncer l'utilisation de la nourriture comme d'une "arme de guerre", selon des responsables, avec la Russie en ligne de mire.

Les États-Unis ont pris mardi la présidence mensuelle du Conseil de sécurité, et affiché comme priorité la lutte contre l'insécurité alimentaire liée notamment aux conflits, et qui sera le thème de cette réunion au siège de l'ONU en présence du chef de la diplomatie américaine.

antony blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken durant une conférence de presse. 

AP/Mariam Zuhaib

 

Washington entend faire adopter, en marge de cette réunion, une "déclaration commune condamnant l'utilisation de la nourriture comme d'une arme de guerre", qui a déjà été signée par plus de 75 pays, a indiqué mercredi soir un responsable du département d'Etat sous couvert d'anonymat.

Antony Blinken "ne cherche pas à transformer cette réunion du Conseil de sécurité en face-à-face avec la Russie", a assuré à des journalistes un autre responsable, mais Moscou sera clairement dans le viseur pour son invasion de l'Ukraine et son récent retrait de l'accord céréalier dit de la mer Noire.

"Depuis que la Russie a quitté l'accord, le prix des céréales est reparti à la hausse, plus de 17%", a souligné le responsable américain.

Et hier, des attaques de drones russes ont provoqué à l'aube d'importants dégâts sur les sites portuaires ukrainiens du Danube, des infrastructures devenues cruciales pour les exportations de céréales.

Le chef de la diplomatie américaine annoncera, par ailleurs, de nouveaux financements pour des programmes de lutte contre l'insécurité alimentaire et la malnutrition dans une douzaine de pays africains et à Haïti, à hauteur de 362 millions de dollars, selon la même source.

"Quelque 345 millions de personnes dans 79 pays souffrent d'une insécurité alimentaire aiguë", selon des chiffres cités par ces responsables.
Parmi les multiples causes de la faim dans le monde, outre les conflits armés, figure notamment les effets du changement climatique. Mais "la faim ne doit pas être transformée en arme", dira Antony Blinken.
 

11h07
anticorruption

Un responsable de l'armée ukrainienne arrêté : il aidait à échapper à l'enrôlement militaire.

Les autorités anticorruption ukrainiennes ont annoncé jeudi l'arrestation à Kiev d'un responsable des forces armées accusé d'avoir aidé des hommes à échapper à l'enrôlement militaire, en pleine invasion russe.

Les tentatives d'échapper à l'armée existent en Ukraine mais sont difficiles à chiffrer, le phénomène étant tabou. Selon la loi, les hommes âgés de 18 à 60 ans sont mobilisables et ont interdiction de quitter le territoire national.
Le Bureau d'enquête d'État (DBR), un organe anticorruption, a annoncé jeudi avoir "arrêté le chef de l'un des départements du quartier général des forces terrestres de l'armée ukrainienne, qui occupe également le poste de chef de l'un des départements militaires de la ville de Kiev".

Il est accusé d'avoir "organisé un système illégal de passage d'hommes en âge de servir dans l'armée par la frontière ukrainienne", a ajouté l'organisation sur Telegram.

08h59
moscou réplique

La Russie annonce la destruction d'un 7e drone à moins de 200 km de Moscou

Selon le gouverneur régional, Viatcheslav Chapcha, un drone a été détecté et abattu ce jeudi dans la région de Kalouga, à moins de 200 km au sud-ouest de Moscou. Selon les informations qu'il a transmis sur un canal Telegram, cela "n'a affecté ni les gens, ni les infrastructures".

Cela porte à sept le nombre de drones ukrainiens détruits par la Russie depuis cette nuit, selon le décompte établi par Moscou. 

Ces annonces interviennent alors que les attaques de drones ukrainiens se sont multipliées ces dernières semaines en territoire russe, en visant souvent Moscou et la péninsule annexée de Crimée.

08h42
les enfants d'abord

Olena Zelenska s'engage aux côtés des épouses de diplomates européens pour les enfants.

Alors que le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky rencontre des diplomates européens, la Première dame ukrainienne Olena Zelenska s'est elle entretenue avec leurs épouses. Au coeur de cette rencontre : les projets humanitaires à destination des enfants, victimes collatérales de la guerre. 

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08h02
soigner les blessés

En Ukraine, le dispostif "Neopalymi" permet de soigner gratuitement les grands brûlés de la guerre.

Initié après le début de l'invasion russe, le projet baptisé "Neopalymi" fonctionne depuis un an. Financé par des dons privés, il a été établi en partenariat avec le ministère ukrainien de la Santé. Selon les chiffres officiels fournis par Kiev à nos confrères de l'AFP, le dispositif a déjà permis de soigner gratuitement quelque 150 personnes blessées au cours des combats.

Je suis un médecin thérapeute. Je ne participe pas aux opérations militaires. J'ai ressenti un besoin très fort d'aider nos militaires et d'aider les personnes touchées par la guerre.

Kateryna Bezverchenko, dermatologue ukrainienne.

Kateryna Bezverchenko, dermatologue ukrainienne, travaille dans la clinique Choupeniouk à Kiev. C'est l'une des 19 associées au projet "Neopalymi". Elle a de son côté déjà reçu une douzaine de victimes de la guerre, depuis qu'elle a rejoint le projet "avec grande joie". "La moitié de nos patients sont des civils, et pas seulement de la région de Kiev (...) Il y a un homme qui vient d'être touché par un drone dans son appartement. Sa mère est morte, il a survécu, mais il est gravement brûlé", a-t-elle expliqué à l'AFP.

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

La Russie s'est retirée de l'accord qui encadre l'exportation du blé ukrainien via la mer Noire. Depuis, l'incertitude perdure concernant la livraison de céréales vers les pays importateurs.

Paris accuse Moscou de mettre en péril la sécurité alimentaire mondiale en raison du flou entretenu par le régime de Poutine à ce sujet.

La contre-offensive ukrainienne se poursuit. Elle se concentre sur les forces aériennes de l'armée de Kiev. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des dizaines de missiles russes qui se dirigeaient vers Kiev ont été abattu.