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Israël accepte de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve

Israël accepte de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, à la demande des médiateurs qatari, égyptien et américain, a annoncé jeudi le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

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Benjamin Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assiste à la commémoration de Ze'ev Jabotinsky, au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, dimanche 4 août 2024.

Naama Grynbaum/Pool Photo via AP
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19H16
Haïfa en alerte

Dans le nord d'Israël, Haïfa se prépare aux bombardements du Hezbollah

Des habitants de Haïfa regardent avec méfiance le port industriel tentaculaire qui borde la troisième ville d'Israël, conscients des risques d'une frappe majeure du Hezbollah en provenance de Liban, dont la frontière est à une trentaine de km.

La cité descend en cascade le long d'une colline escarpée jusqu'à la limite du port, un complexe qui abrite la plus grande raffinerie de pétrole d'Israël, des réservoirs de carburant géants et d'autres sites sensibles. Les souvenirs de la guerre de 2006 avec le Liban y sont encore vifs. De multiples roquettes du mouvement islamiste libanais Hezbollah s'étaient alors abattues sur la ville, réduisant des maisons en ruines et faisant plus d'une dizaine de morts.

Haïfa est à nouveau dans le collimateur de l'Iran et de ses alliés, qui ont juré de riposter à l'assassinat fin juillet à Téhéran de l'ex-chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, imputé à Israël, et à la mort quelques heures auparavant du chef militaire du Hezbollah dans une frappe de l'armée israélienne près de Beyrouth.

"Bien sûr, c'est une préoccupation majeure, surtout après ce que nous avons vu il y a quatre ans dans le port de Beyrouth", confie à l'AFP Patrice Wolff, un habitant de longue date, en référence à la gigantesque explosion en 2020 au port de Beyrouth, qui avait fait 220 morts et au moins 6.500 blessés, dévastant des pans entiers de la capitale libanaise. "Nous savons à quel point une explosion dans cette zone peut être dommageable, nous en sommes donc très conscients. Et nous espérons vraiment que ce ne sera pas si grave", ajoute-t-il.

Les quelque 280.000 habitants de Haïfa connaissent la procédure : si la sirène d'alerte aérienne retentit ou s'ils sont alertés par smartphone, ils disposent d'une minute pour rejoindre un abri antiaérien ou une zone sécurisée. Patrice Wolff dort avec son téléphone à côté de lui. "Nous sommes tous très conscients du risque et nous savons ce qu'il faut faire si les choses tournent mal. Nous avons reçu des instructions de la protection civile sur le comportement à adopter", dit l'homme de 58 ans.
"Nous espérons que les choses n'en arriveront pas là, mais nous sommes très exposés car nous sommes en ligne droite avec le Liban", ajoute-t-il.

La montée des tensions a fait chuter le nombre de touristes dans cette ville tranquille, où vivent juifs, musulmans et chrétiens. "Il y a moins de touristes aujourd'hui, il y en avait beaucoup avant. Les affaires tournent au ralenti", explique Nadia Abu-Shaker, du Humus Abu Shaker, un restaurant populaire à proximité du port.

"Beaucoup de gens ont peur et ne sortent pas de chez eux, ils ne vont nulle part", ajoute-t-elle.
Mais la perspective d'une attaque n'effraie pas Madame Abu-Shaker, qui a vécu les frappes du Hezbollah en 2006, et celles de 1991, lorsque des missiles irakiens ont frappé sa maison. "S'il y a une guerre, je n'ai pas peur parce que je sais que Dieu nous protège", dit-elle.

16H19
Liban

Un responsable du Hamas d'un camp de réfugiés tué dans une frappe israélienne

Une source sécuritaire libanaise indique à l'AFP qu'un responsable de la sécurité du Hamas dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Heloué a été tué ce vendredi par une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban.

"Une frappe israélienne a visé un responsable de la sécurité du Hamas du camp d'Aïn el-Heloué alors qu'il se trouvait à l'intérieur de son véhicule dans la ville de Sidon", a déclaré la source, qui a requis l'anonymat car elle n'était pas autorisée à parler aux médias.

Un correspondant de l'AFP a vu des secouristes sortir un corps carbonisé du véhicule tandis que des soldats bouclaient la zone, au sud de Sidon, près du camp, le plus grand des 12 camps officiels de réfugiés palestiniens du Liban.

Au cours des dix derniers mois, Israël a pris pour cible à plusieurs reprises des responsables du mouvement islamiste palestinien au Liban.

Il s'agit de la première frappe de ce type à Sidon depuis que le Hezbollah libanais, allié du Hamas, et Israël ont commencé à échanger des tirs transfrontaliers quasi quotidiens à la suite de l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre, qui a déclenché la guerre de Gaza.

14H30
diplomatie

Londres appelle à concrétiser "de toute urgence" un accord de cessez-le-feu

Le chef de la diplomatie britannique David Lammy appelle à concrétiser "de toute urgence" un accord de cessez-le-feu à Gaza alors qu'Israël a accepté de reprendre la semaine prochaine les discussions en vue d'une trêve et de la libération des otages retenus par le Hamas.

"Un accord est sur la table, et il est dans l'intérêt à long terme des Israéliens, des Palestiniens et de toutes les parties concernées de l'accepter de toute urgence et de mettre un terme à ce conflit dévastateur", a affirmé le ministre des Affaires étrangères dans un communiqué, faisant référence à l'accord-cadre proposé fin mai par le président américain Joe Biden.

Londres "soutient totalement" l'appel des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte, qui oeuvrent comme médiateurs entre Israël et le Hamas, pour une reprise immédiate des négociations visant à l'introduction d'un cessez-le-feu et à la libération des otages, a-t-il ajouté.

"Il ne peut plus y avoir de délai, les combats doivent cesser maintenant", a insisté le ministre, qui a également plaidé pour que davantage d'aide humanitaire entre dans le territoire palestinien assiégé.
 

13H01
Hezbollah

Deux combattants du Hezbollah tués au Sud-Liban

Une source proche du Hezbollah a indiqué que deux combattants avaient été tués dans une frappe israélienne vendredi sur le sud du Liban, survolé par des drones israéliens diffusant des messages hostiles à la formation libanaise pro-iranienne.

Des violences quotidiennes opposent le Hezbollah et l'armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza en octobre, mais menacent de tourner à une guerre à large échelle après l'assassinat par Israël le 30 juillet du chef militaire de la formation libanaise.

Les deux combattants ont été tués dans une frappe sur la localité côtière de Naqoura, proche de la frontière avec Israël, a précisé la source proche du Hezbollah.
La puissante formation a par la suite annoncé la mort de deux combattants, sans préciser où ils avaient été tués.

L'armée israélienne a indiqué de son côté que "deux terroristes du Hezbollah qui sortaient d'une structure militaire" du parti à Naqoura avaient été "éliminés" par son aviation.
Le Hezbollah a annoncé avoir riposté en visant une caserne de l'armée israélienne à Kiryat Shmona dans le nord d'Israël à deux reprises, la première fois à l'aide d'une volée de roquettes Katioucha, et la deuxième avec des roquettes Falaq.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a pour sa part rapporté plusieurs frappes israéliennes sur des localités du sud du Liban.

Dans le même temps, des habitants et journalistes locaux ont partagé des vidéos d'un drone israélien survolant le village de Kounine, diffusant un message en arabe disant "ceci est grâce au Hezbollah et à Hassan Nasrallah", son chef.

Hier soir, des habitants de la ville de Bint Jbeil dans le sud du Liban avaient déjà partagé des vidéos similaires. La source proche du Hezbollah a confirmé à l'AFP que les vidéos étaient authentiques et que ces messages visaient à "inciter" la population à réagir contre la formation pro-iranienne.

13H00
Diplomatie

Il faut un cessez-le-feu à Gaza "maintenant" déclare Ursula von der Leyen

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé vendredi qu'un cessez-le-feu immédiat à Gaza était indispensable pour faire renaître un espoir de paix, au moment où Israël a accepté de reprendre les discussions en vue d'une trêve.

"Nous avons besoin d'un cessez-le-feu maintenant. C'est la seule façon de sauver des vies, de restaurer l'espoir pour la paix, et de garantir le retour des otages", a-t-elle écrit sur X. "C'est la raison pour laquelle je soutiens avec force les efforts entrepris par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar pour arriver à la paix et à la stabilité dont la région a besoin", a-t-elle ajouté.

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Israël a accepté jeudi de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza et d'une libération des otages détenus par le Hamas.
 

12H50
Désespérés

Les Libanais traumatisés vivent dans l'angoisse d'une nouvelle guerre

Certains ont des crises de panique, d'autres éclatent en sanglots. Les Libanais, épuisés par dix mois de violences, vivent dans l'angoisse d'un conflit majeur avec Israël, qui ravive les traumatismes des guerres passées. "J'ai l'impression que la maison va s'effondrer sur moi (...) Parfois, je me fige ou je me mets à pleurer", raconte une femme de 29 ans qui vit près de Saïda, la principale ville du sud du pays.
Employée contractuelle d'une ONG, elle avait 11 ans quand une guerre a opposé le Hezbollah pro-iranien à Israël en 2006, au cours de laquelle des bombes sont tombées près de sa maison.
"Ces sons vous plongent dans des flashbacks", ajoute la jeune femme qui ne veut pas dévoiler son nom, dans un pays où la santé mentale reste parfois un tabou.
"Je souffrais déjà d'anxiété et de dépression, mais ma santé mentale s'est détériorée" depuis octobre, explique-t-elle. Elle confie ne pas avoir les moyens de suivre une thérapie, son travail ayant ralenti en raison des hostilités.

Les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne, quotidiens depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, menacent de tourner à un conflit plus large, après une frappe israélienne qui a tué le 30 juillet un chef militaire du Hezbollah près de Beyrouth et l'assassinat du chef du Hamas à Téhéran, imputé à Israël.

L'Iran et le Hezbollah ont promis de venger ces assassinats et les Libanais retiennent leur souffle.
Nombres de compagnies aériennes ont suspendu leurs vols pour Beyrouth, tandis que les chancelleries occidentales ont exhorté leurs ressortissants à quitter le pays.

Lorsque des avions israéliens ont survolé Beyrouth à basse altitude cette semaine et franchi le mur du son au-dessus de la capitale, Charbel Chaaya, 23 ans, a fait sa première "crise de panique".
"Je ne pouvais pas respirer, mes jambes étaient engourdies. Sur le moment, on ne savait pas ce que c'était, comme ce qui s'est passé le 4 août", confie ce jeune homme qui étudie le droit en France et dont la famille réside près de Beyrouth.

Ce qui se passe maintenant réveille les traumatismes enfouis. Laila Farhood, professeure de psychiatrie et de santé mentale à l'Université américaine de Beyrouth

Le 4 août 2020, l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'histoire, dans le port de Beyrouth, a dévasté des quartiers entiers, tuant plus de 220 personnes.

Laila Farhood, professeure de psychiatrie et de santé mentale à l'Université américaine de Beyrouth, explique que le "cumul des traumatismes" a laissé de nombreux Libanais stressés, anxieux, déprimés et souffrant de stress post-traumatique. Les traumatismes se transmettent d'une génération à l'autre, explique-t-elle.

Le Liban a connu une longue guerre civile, entre 1975 et 1990, et de multiples épisodes de conflit avec Israël, qui a notamment a envahi le pays et assiégé Beyrouth en 1982.
"Ce qui se passe maintenant réveille les traumatismes enfouis", ajoute cette spécialiste des traumatismes de guerre au Liban.

Layal Hamzé, d'Embrace, une association à but non lucratif qui gère un centre de santé mentale et une ligne d'assistance téléphonique pour la prévention du suicide, affirme que les Libanais sont désormais "plus sensibles à tous les bruits".

Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont appelé à ce que cessent les feux d'artifice lancés lors des mariages ou les tirs d'armes automatiques qui célèbrent le baccalauréat, une pratique courante dans certaines régions. "Le niveau d'adrénaline est déjà élevé. L'anxiété augmente (...) comme la peur de l'avenir et de la façon dont les choses pourraient dégénérer", estime Layal Hamzé.
 

12H38
antisémitisme

887 actes antisémites au 1er semestre 2024 en France, quasi triplement sur un an

Les actes antisémites ont quasiment triplé depuis le début de l'année, avec "887 faits" recensés au premier semestre, indique le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin, alors qu'ils étaient 304 au cours de la même période en 2023.

"L'antisémitisme, qui a toujours existé, désormais ne se cache plus. Il est une insulte aux morts, aux blessés, aux humiliés et à notre Histoire", a-t-il souligné lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat de la rue des Rosiers, au coeur du quartier historique juif de Paris, qui avait fait six morts et 22 blessés après l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, puis une fusillade dans le quartier. "La justice n'est pas encore passée sur ce crime ignoble et antisémite", a ajouté Darmanin, alors qu'un seul des quatre suspects de l'attaque du 9 août 1982 est aux mains de la justice française.

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Réitérant le "soutien indéfectible du gouvernement aux juifs de France", il a estimé que "ce sont les mots qui nourrissent aujourd'hui l'antisémitisme qui nous touche tous" et "qui nous pressent aujourd'hui de mener un combat culturel". Face à la montée de l'antisémitisme, "comment des hommes politiques peuvent considérer qu'il est résiduel?" a ajouté le ministre démissionnaire, dans une allusion à des propos du leader LFI Jean-Luc Mélenchon.

La cérémonie s'est déroulée en présence de Doug Emhoff, l'époux de la vice-présidente américaine et candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris, qui a déposé l'une des gerbes et allumé l'une des six bougies en mémoire des victimes.

"De la part du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris, les États-Unis se tiennent solidairement à vos côté", a-t-il lancé, disant sa "fierté de (son) identité juive".
"Nous ne pouvons pas être silencieux et nous ne devons pas avoir peur", a affirmé M. Emhoff, très applaudi. Il avait annoncé jeudi un don américain de 2,2 millions de dollars (2,02 millions d'euros) à l'Unesco pour lutter contre l'antisémitisme.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi a lui déploré que "trop longtemps notre conscience nationale (ait) occulté cet attentat". Mais "ce jour-là c'est la France tout entière qui a été blessée", a-t-il ajouté.

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, qui avait ouvert la cérémonie, a plaidé pour "sans relâche traquer ceux qui nourrissent cette bête immonde de l'antisémitisme".
 

12H00
Fuite vers nulle part

Des habitants de Gaza fuient en masse Khan Younès avant une nouvelle opération israélienne

"Ou pouvons-nous aller?", "Assez!", "Epuisés" : des centaines d'habitants ont fui Khan Younès après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, cherchant désespérément un abri pour échapper à une nouvelle opération militaire dans cette zone du sud de la bande de Gaza.

"Ils nous ont lancé des tracts, nous ordonnant d'évacuer", a déclaré à l'AFP Reem Abou Hayya, en référence aux tracts largués par avion jeudi par l'armée israélienne pour ordonner l'évacuation de certaines zones avant des opérations militaires dans ce gouvernorat dans le sud de la bande de Gaza.
Les tracts demandaient aux habitants d'évacuer les villes de l'est du gouvernorat de Khan Younès, notamment Al-Salqa, Al-Qarara, Bani Souheila, et des quartiers de la ville éponyme.

"Le Hamas et les organisations terroristes continuent de lancer des roquettes depuis vos zones", indiquent les tracts, avertissant que l'armée israélienne "agira avec force contre ces éléments".
Toutes ces zones ont déjà fait l'objet d'évacuations et d'opérations militaires depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par Israël en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.197 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Nous sommes épuisés, la guerre doit cesser immédiatement pour que nous puissions nous sentir à nouveau humains, ne serait-ce qu'un peu. Mohammad Al-Farra, originaire de Cheikh Nasser

Vendredi, l'armée a annoncé le lancement d'une nouvelle opération à Khan Younès, à la suite de "renseignements faisant état de la présence de terroristes et d'infrastructures terroristes" dans cette zone.
L'armée est souvent retournée dans des zones où elle avait mené des opérations d'envergure contre des combattants palestiniens, pour les retrouver ou agir sur la base de renseignements concernant la localisation d'otages.

"Assez! Qu'ils regardent tous les deux les habitants de Gaza, qu'ils aient pitié de nous pour l'amour de Dieu", a lancé à l'AFP Ahmed Al-Najjar, en référence à la fois à Israël et au Hamas, en colère contre la guerre et la perspective d'un nouveau déplacement. Mohammad Al-Farra, originaire de Cheikh Nasser, dans l'est de Khan Younès, est lui aussi excédé par les nombreux déplacements avec sa famille.
"Nous avons été les premiers à rentrer chez nous (...) dès la fin de l'opération militaire dans notre région, pour échapper à la chaleur, au déplacement et aux difficultés", a expliqué à l'AFP cet homme de 46 ans. "Puis l'occupation est revenue pour nous chasser à nouveau, nous faisant subir la tragédie plusieurs fois", a-t-il ajouté : "Nous sommes épuisés, la guerre doit cesser immédiatement pour que nous puissions nous sentir à nouveau humains, ne serait-ce qu'un peu".
 

 

10H57
Famine à Gaza

L'ONU "choquée" par les propos d'un ministre israélien sur la famin à Gaza

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme est "choqué" par les propos du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême-droite) sur la famine à Gaza, a indiqué vendredi son porte-parole.

Interrogé lors d'un colloque consacré à l'avenir de la bande de Gaza, où Israël est en guerre depuis dix mois contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, Bezalel Smotrich a déclaré en début de semaine: "Personne dans le monde ne nous laissera affamer deux millions de personnes, bien que peut-être ce soit justifié et moral pour faire libérer les otages" qui y sont retenus depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre.

Le Haut-Commissaire, Volker Türk, "est choqué et consterné par les propos du ministre, selon lequel il serait justifié et moral de laisser mourir de faim 2 millions de Palestiniens à Gaza pour libérer des otages", a déclaré son porte-parole, Jeremy Laurence, interrogé par un journaliste lors d'un point de presse régulier. "Il condamne avec la plus grande fermeté ces propos, qui incitent également à la haine contre des civils innocents", a-t-il dit, soulignant que "le fait d'affamer des civils comme méthode de guerre est un crime de guerre". "Cette déclaration publique risque d'inciter à commettre d'autres crimes atroces", a-t-il insisté.

Le porte-parole a souligné que "de telles déclarations, en particulier de représentants publics, doivent cesser immédiatement" et "doivent faire l'objet d'enquête", en premier lieu par l'État concerné.
"C'est donc un appel immédiat aux autorités israéliennes pour qu'elles surveillent ce type de comportement. (...) C'est la première étape. C'est la responsabilité des Israéliens", a affirmé Laurence.
Les propos du ministre Smotrich ont provoqué des réactions d'indignation au sein de la communauté internationale.

"Nous répétons ce que nous avons dit à maintes reprises, à savoir qu'il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat, tous les otages doivent être libérés et l'aide humanitaire doit pouvoir entrer à Gaza", a affirmé Laurence.
 

10H25
Diplomatie

"Il faut que la guerre s'arrête", "tous doivent l'entendre", dit Macron

Le président français Emmanuel Macron a martelé que la guerre devait "s'arrêter" à Gaza alors qu'Israël a accepté de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve et d'une libération des otages détenus par le Hamas.

"Il faut que la guerre à Gaza s'arrête. Tous doivent l'entendre. C'est crucial pour les Gazaouis, pour les otages, pour la stabilité de la région aujourd'hui en jeu", a écrit le chef de l'État sur X. "Plein soutien de la France aux médiateurs américains, égyptiens et qatariens" dans les discussions, a-t-il ajouté.
 

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10H17
Otages

Il est "important" de "parvenir rapidement" à un accord sur la libération des otages à Gaza déclare le ministre israélien de la Défense

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, souligne l'importance de parvenir rapidement à un accord sur la libération des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain, Lloyd Austin, selon un communiqué du ministère vendredi.

"Tout en oeuvrant à la sécurité d'Israël, le ministre Gallant a souligné l'importance de parvenir rapidement à un accord qui garantira le retour des otages retenus par le Hamas à Gaza. Le ministre Gallant et le secrétaire d'Etat Austin ont convenu de l'urgence de cette question", ajoute le communiqué.

Dans la nuit, Israël a accepté de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, à la demande des médiateurs qatari, égyptien et américain.
 

09H43
Syrie

Combats entre forces pro-kurdes et pro-iraniennes, au moins 13 morts

Au moins 13 personnes dont 11 civils ont été tuées dans des combats entre des groupes pro-iraniens qui soutiennent le régime et les forces à majorité kurdes dans l'est de la Syrie, a indiqué ce vendredi une ONG.

Ces combats ont éclaté mercredi lorsque les groupes pro-iraniens ont lancé une offensive contre les zones tenues par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis qui déploient des troupes dans la province de Deir Ezzor.

Des soldats américains conduisant un blindé Bradley lors de manoeuvres d'exercice avec les Forces démocratiques de Syrie à Deir Ezzor le 8 décembre 2021.

Des soldats américains conduisant un blindé Bradley lors de manoeuvres d'exercice avec les Forces démocratiques de Syrie à Deir Ezzor le 8 décembre 2021.

© AP Photo/Baderkhan Ahmad

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 11 civils ont été tués "dans un bombardement intensif dans la nuit de jeudi à vendredi sur le village d'al-Dahla depuis les zones où sont basées des groupes locaux pro-iraniens". Dans un communiqué, les FDS ont confirmé la mort de "onze civils, pour la plupart des femmes et des enfants", accusant "les forces du régime" de Bachar al-Assad d'avoir commis "un massacre" en bombardant ce village.

Les FDS ont par la suite bombardé les zones tenues par les groupes pro-iraniens, faisant deux morts parmi leurs combattants, selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

La province à majorité arabe de Deir Ezzor est traversée par l'Euphrate qui marque la frontière entre les zones tenues par le régime syrien et ses alliés, et celles contrôlées par les FDS.
 

09H40
Mer Rouge

Le chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient en Israël, deuxième visite cette semaine

L'armée israélienne a annoncé vendredi que le chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Erik Kurilla, était en Israël pour évaluer la situation en matière de sécurité, sa deuxième visite cette semaine en pleines tensions dans la région.

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Le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, et le commandant du Centcom, arrivé jeudi, ont "procédé à une évaluation conjointe de la situation en matière de sécurité et de questions stratégiques, ainsi qu'à des préparatifs conjoints dans la région, dans le cadre de la réponse aux menaces au Moyen-Orient", a indiqué l'armée dans un communiqué. M. Kurilla avait effectué une première visite en Israël lundi.
 

07H51
mer Rouge

Un navire marchand attaqué au large du Yémen

Un navire marchand a été visé à plusieurs reprises par des attaques vraisemblablement menées par les rebelles houthis du Yémen en mer Rouge, indique ce vendredi la société de sécurité maritime Ambrey, sans faire état de victimes ou de dégâts.

Le navire, avec à bord une équipe de sécurité privée, a été approché par une petite embarcation et un navire de surface sans pilote à 58 milles nautiques au nord-ouest de Hodeida, une ville contrôlée par les Houthis, a indiqué Ambrey, précisant qu'il s'agissait de la troisième attaque visant ce bateau en moins de 24 heures. Le navire a auparavant été touché par un drone qui "n'a fait aucun blessé ni dégâts matériels", a ajouté Ambrey.

L'attaque n'a pas été revendiquée mais elle correspond, selon cette société de sécurité, à celles menées depuis des mois par les Houthis, soutenus par l'Iran, et qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens dans le cadre de la guerre à Gaza. Cette guerre a été déclenchée par Israël en réponse à l'attaque lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud du pays.

Hier, l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO a rapporté qu'une grenade tirée par une roquette avait explosé à proximité d'un navire dans le détroit de Bab el-Mandeb, séparant le Yémen de la Corne de l'Afrique. Dans une deuxième attaque, un missile a explosé à proximité du même navire, a ajouté UKMTO, sans identifier le navire ou les auteurs de l'attaque.

Les attaques à répétition menées depuis des mois par les rebelles ont perturbé le trafic maritime sur cette voie stratégique. Elles ont été qualifiées jeudi de "grande victoire" par le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, qui a fait état de 177 navires attaqués depuis le début de la campagne en novembre.
Depuis janvier, les forces militaires américaines ont abattu des centaines de drones dans les régions du Yémen contrôlées par les insurgés, dans leur campagne visant à les dissuader d'attaquer des navires.

Vendredi, le Commandement central américain (Centcom) a annoncé la destruction, au cours des dernières 24 heures, de "deux missiles de croisière antinavires et d'une station de contrôle au sol dans les zones du Yémen sous contrôle des rebelles".
Un navire de surface sans équipage a été également détruit en mer Rouge, selon le Centcom qui a fustigé "le comportement dangereux des Houthis qui continuent de menacer la stabilité et la sécurité régionales".
 

5h00

Israël accepte de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve

Israël accepte de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, à la demande des médiateurs qatari, égyptien et américain, a annoncé jeudi le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

A la suite de la proposition des États-Unis et des médiateurs, Israël enverra le 15 août une délégation de négociateurs à l'endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d'un accord.

Le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

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AFP