Israël affirme avoir "éliminé" Hachem Safieddine, successeur pressenti de Nasrallah

Le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant a déclaré au secrétaire d'Etat américain Antony Blinken que son pays comptait sur le soutien des États-Unis "après qu'il aura attaqué l'Iran" en représailles à l'attaque de missiles par la République islamique sur Israël le 1er octobre. 

(Re)voir Proche-Orient : Israël prépare sa riposte contre l'Iran

Lors d'une discussion à Tel-Aviv avec Antony Blinken "à propos de l'agression iranienne et des activités terroristes de l'Iran par le biais de ses mandataires à travers le Moyen-Orient, [Yoav Gallant] a souligné l'importance que les Etats-Unis soutiennent Israël après qu'il aura attaqué l'Iran", indique un communiqué de ses services. "Cela renforcera la dissuasion régionale et affaiblira l''axe du mal', ajoute le texte.

Le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken a estimé que la mort du chef du Hamas, tué par Israël, offrait une "occasion importante" de mettre fin à la guerre à Gaza durant sa visite en Israël.

"Je crois sincèrement que la mort de (Yahya) Sinouar crée une occasion importante de ramener les otages chez eux, de mettre fin à la guerre et d'assurer la sécurité d'Israël", a déclaré M. Blinken lors de sa rencontre avec le président israélien Isaac Herzog à l'issue de son entretien avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les responsables israéliens comprennent que les Etats-Unis sont "sérieux" dans leur menace de lier l'aide américaine à Israël à un accroissement de l'aide humanitaire à destination de Gaza, a déclaré mardi un responsable américain.

"Ils comprennent le sérieux avec lequel nous avons exprimé nos craintes à propos de la situation actuelle et se sont engagés à y répondre et à agir conformément aux demandes" qui leur ont été faites, a déclaré ce responsable après que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken eut rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens, à Jérusalem et Tel-Aviv.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken se rendra mercredi en Arabie saoudite pour des discussions sur la normalisation entre Ryad et Israël alors qu'il fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza, a déclaré un responsable américain.

Antony Blinken, qui a entamé mardi en Israël une tournée régionale, se rendra à Ryad au lieu de se rendre en Jordanie comme annoncé précédemment, pour des questions d'emploi du temps, a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.

Le ministère libanais de la Santé a fait état d'au moins dix personnes tuées et 31 blessées dans deux frappes israéliennes ayant visé le sud et l'est du Liban, bombardés sans relâche par Israël depuis près d'un mois.

Dans deux communiqués distincts, le ministère a rapporté qu'une frappe israélienne avait fait cinq morts et 10 blessés dans la région du Hermel, à la frontière avec la Syrie, et une autre cinq morts et 21 blessés dans la ville méridionale de Nabatiyeh.

(Re)voir Liban : l'angoisse des habitants de Beyrouth

De son côté l'armée israélienne poursuit ses opérations. Ce soir, elle appelle de nouveau à évacuer des bâtiments de quartiers de la banlieue sud de Beyrouth.

Le Hezbollah libanais aurait lancé des drones sur une base militaire près de Haïfa, principale ville du nord d'Israël, et aurait détruit sept chars israéliens à la frontière, où de violents combats l'opposent à l'armée israélienne.

Dans un communiqué, le Hezbollah a indiqué que ses combattants avaient "mené une attaque aérienne avec un escadron de drones" visant une base militaire israélienne au sud de Haïfa. Dans des communiqués distincts, le mouvement, soutenu par l'Iran, a dit avoir ciblé sept chars israéliens, dont cinq dans le sud du Liban.

Un homme tient une pancarte anti-israélienne appelant à l'évacuation de la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël, lors d'un rassemblement de soutien au groupe militant libanais Hezbollah et aux Palestiniens après les prières du vendredi à Téhéran, en Iran, le 27 septembre 2024

AP Photo/Vahid Salemi

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken ont discuté mardi à Jérusalem de la "nécessité" pour leur deux pays "d'unir leurs forces" contre "la menace iranienne", selon un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

"Lors de la réunion, la question de la menace iranienne et de la nécessité pour les deux pays d'unir leurs forces pour la contrer a été soulevée", indique le texte. Benjamin Netanyahu "a remercié [Antony Blinken] pour le soutien des États-Unis dans la lutte contre l'axe du mal et du terrorisme iranien", ajoute le communiqué.

Les deux hommes auraient également discuté du type de gouvernement à Gaza au lendemain de la guerre", affirme ce communiqué. M. Netanyahu a dit par ailleurs à son interlocuteur que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué le 16 octobre par des soldats israéliens dans la bande de Gaza, "pourrait avoir un effet positif sur le retour des otages", ajoute le texte.

L'Iran et l'Arabie saoudite vont mener des exercices militaires conjoints en mer Rouge, selon une information d'un média iranien -non confirmée à ce stade par Ryad- mais qui pourrait constituer une première pour ces deux puissances du Moyen-Orient longtemps restées en froid.

Les deux pays, qui ont longtemps soutenu des camps adverses dans la région, ont rompu durant sept ans leurs relations diplomatiques. Celles-ci ont toutefois repris en mars 2023 grâce à un spectaculaire rapprochement négocié sous l'égide de la Chine.

"L'Arabie saoudite a demandé que nous organisions des exercices conjoints en mer Rouge", a affirmé le commandant de la marine iranienne, l'amiral Shahram Irani, cité lundi soir par l'agence locale Isna.

L'Arabie saoudite n'a pas confirmé dans l'immédiat la tenue de manœuvres avec l'Iran.

"La coordination est en cours et les délégations des deux pays auront les consultations nécessaires sur la manière de mener l'exercice", a ajouté M. Irani, sans fournir de détails notamment en termes de calendrier.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à prendre des "mesures supplémentaires" pour permettre à l'aide humanitaire de parvenir aux civils dans la bande de Gaza en guerre.

(Re)voir Bande de Gaza : Médecins du Monde dénonce des exactions contre les humanitaires

Lors d'une rencontre à Jérusalem entre les deux hommes, Antony Blinken a "insisté sur la nécessité qu'Israël prenne des mesures supplémentaires pour augmenter et maintenir à un niveau plus élevé le flux d'assistance humanitaire à destination de [la bande de] Gaza et faire en sorte que cette assistance parvienne aux civils d'un bout à l'autre" de ce territoire, a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk s'est déclaré "horrifié" après une frappe israélienne près d'un hôpital à Beyrouth lundi, exigeant une "enquête rapide et approfondie". 

"Je suis horrifié par le raid aérien israélien près de l'hôpital Rafic Hariri dans le quartier densément peuplé de Jnah à Beyrouth, qui aurait fait au moins 18 morts, dont quatre enfants, et 60 blessés", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Les principes fondamentaux du droit international humanitaire concernant la protection des civils doivent être respectés".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à "tirer parti" de la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, selon le département d'État.

Lors d'une rencontre avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem, Antony Blinken "a souligné le besoin de tirer parti [de la mort de Sinouar, tué le 16 octobre par des soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza] en assurant la libération de tous les otages et en mettant fin au conflit à Gaza d'une façon qui garantisse une sécurité durable tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens" a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken monte à bord d'un avion en route vers le Moyen-Orient alors qu'il quitte la base commune d'Andrews, dans le Maryland, le 21 octobre 2024.

Nathan Howard/Pool Photo via AP

Au moins 1 552 personnes ont été tuées au Liban depuis qu'Israël a intensifié ses bombardements à travers le pays le 23 septembre, selon un décompte établi par l'AFP et basé sur des données officielles.

Le ministère libanais de la Santé a fait état de 63 morts dans des frappes israéliennes lundi, dont 18 lors d'une attaque aux abords d'un hôpital dans le sud de Beyrouth. Le nombre réel de morts pourrait être plus élevé.

(Re)voirLiban : fuir à tout prix

La police israélienne aurait arrêté sept Palestiniens pour espionnage au profit de l'Iran et tentatives d'assassinats, selon un communiqué.

"Le Shin Bet [service israélien de la Sécurité intérieure] et l'unité centrale d'enquête de la police du district de Jérusalem ont arrêté sept habitants du quartier de Beit Safafa", à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël, a indiqué la police dans un communiqué. "Ces individus, sous direction iranienne, projetaient d'assassiner un [éminent] scientifique israélien et le maire d'une grande ville israélienne", ajoute le texte.

(Re)voir → Israël - Iran : l'inquiétude

Le Hezbollah libanais a revendiqué ce mardi l'attaque de drone qui a visé samedi la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Nentayahu à Césarée, dans le centre d'Israël.

Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l'opération de Césarée (...) qui a visé le criminel de guerre Netanyahu.

Mohammad Afif, responsable des relations médias du Hezbollah.

Alors qu'il tenait une conférence de presse dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion de la formation pro-iranienne, une frappe israélienne a visé le secteur, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

"Si nous n'avons pas réussi à t'atteindre la fois passée, nous avons de nombreux jours devant nous", a-t-il lancé à l'adresse de Benjamin Netanyahu.

Des combattants du Hezbollah faits "prisonniers"

Le Premier ministre israélien a accusé les alliés de l'Iran d'avoir tenté de l'assassiner et menacé de leur faire payer un "prix élevé", après qu'un drone a visé sa résidence privée.

La mission iranienne à l'ONU avait déclaré que "cette action" avait "été menée par le Hezbollah".

Le responsable du Hezbollah a par ailleurs reconnu que des combattants du mouvement avaient été faits "prisonniers" par Israël, sans préciser leur nombre.

"L'ennemi porte la responsabilité de préserver la vie des prisonniers et leur santé", a-t-il ajouté, demandant au Comité International de la Croix-Rouge (CICR) de s'en assurer.