Direct terminé à 20H00 (TU)
Direct commencé à 15H00 (TU)

Israël déterminé à éliminer le nouveau chef du Hamas

Malgré les efforts de la diplomatie américaine, les négociations pour obtenir un cessez-le-feu sont à un point mort. Israël a promis hier d'éliminer le nouveau chef du Hamas, Yahya Sinouar. La guerre dans la bande de Gaza contre le Hamas menace de s'étendre à travers le Moyen-Orient. Cet jeudi 8 août, des frappes israéliennes sur deux écoles ont fait 18 morts et au moins 60 blessés.

Partager
Image
Un Palestinien marche dans un rue remplie de poussière et de fumée après un bombardement israélien à Deir al Balah, dans la bande de Gaza, le 6 août 2024.

Un Palestinien marche dans un rue remplie de poussière et de fumée après un bombardement israélien à Deir al Balah, dans la bande de Gaza, le 6 août 2024.

© AP Photo/Abdel Kareem Hana
15
nouvelle(s) publication(s)
18H33
Liban

Israël menace de combattre le Hezbollah "de toutes ses forces" s'il poursuit son agression

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, indique ce soir qu'Israël combattrait "de toutes ses forces" le Hezbollah s'il poursuit son agression, en référence aux tirs de roquettes quasi quotidiens du mouvement islamiste libanais visant le territoire israélien voisin.

"Nous ne permettrons pas à la milice du Hezbollah de déstabiliser la frontière et la région. Si le Hezbollah poursuit son agression, Israël le combattra de toutes ses forces", a déclaré Gallant dans un message en arabe adressé à la population libanaise, selon un communiqué de son bureau.

"Souvenez-vous comment (le chef du Hezbollah, Hassan) Nasrallah a regretté son aventure dangereuse et mal calculée dans laquelle il s'est embarqué en août 2006, apprenez la leçon du passé pour ne pas tomber dans un scénario dangereux en août 2024", a ajouté Gallant en référence à la guerre de 2006 entre les deux pays.


 

17H53
diplomates norvégiens

Washington regrette des mesures pas "constructives" d'Israël

Les États-Unis affirment que la révocation par Israël du statut diplomatique des représentants norvégiens auprès de l'Autorité palestinienne constituait une mesure pas "constructive".
La Norvège "a joué de longue date un rôle important" en dialoguant avec l'Autorité palestinienne et Israël, a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État Matthew Miller, ajoutant que les Etats-Unis estimaient que "des mesures visant à les empêcher de jouer ce rôle n'étaient pas particulièrement constructives".

Le porte-parole américain a souligné notamment le rôle diplomatique de la Norvège dans la négociation des accords historiques d'Oslo en 1993, signés dans les jardins de la Maison Blanche, et plus récemment dans la collecte d'impôts à destination de l'Autorité palestinienne.

Une ordonnance israélienne va révoquer le statut diplomatique de huit diplomates norvégiens travaillant à l'ambassade en Israël, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.

Le gouvernement israélien a invoqué la récente reconnaissance par la Norvège de l'État de Palestine, ainsi que sa participation à une action en justice contre des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale.

Les États-Unis disent soutenir la création d'un État palestinien mais que celle-ci doit intervenir au terme de négociations avec Israël.

17H14
Frappes sur une école

La Défense civile fait état d'au moins 18 morts dans des frappes israéliennes sur deux écoles

La Défense civile dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, a fait état jeudi d'au moins 18 morts dans des frappes israéliennes sur deux écoles à Gaza-ville, l'armée israélienne confirmant des frappes sur des centres de commandement du mouvement islamiste palestinien.

"L'occupation israélienne a tué plus de 18 citoyens dans des frappes sur les écoles Al-Zahra et Abdel Fattah Hamoud", a déclaré un porte-parole de la Défense civile, Mohammad al-Moughayyir.

Il ajouté que 60 personnes avaient été blessées et que plus de 40 étaient toujours portées disparues.
"Il s'agit clairement d'une attaque contre des écoles et des installations civiles sûres dans la bande de Gaza", a-t-il affirmé.

De son côté, l'armée israélienne a déclaré que ces établissements abritaient des centres de commandement du Hamas. "Les écoles étaient utilisées par les terroristes et les commandants du Hamas, d'où ils planifiaient et menaient des attaques", a souligné l'armée dans un communiqué.

16H07
Diplomatie

Rome invite l'Iran à la modération

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a eu une conversation téléphonique avec le président iranien Massoud Pezeshkian qu'elle a invité "à éviter l'escalade" militaire dans la région et à "rouvrir la voie du dialogue".

Meloni "a souligné la nécessité d'éviter un élargissement du conflit en cours à Gaza, également en pensant au Liban, et a invité son interlocuteur à éviter une escalade ultérieure (du conflit, ndlr) et à rouvrir la voie du dialogue", indique un communiqué de la présidence du conseil. Elle a réitéré "l'engagement constant" de l'Italie en faveur de "la paix et de la stabilité de la région".

Les tensions au Moyen-Orient ont redoublé après les assassinats d'Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas, à Téhéran et du responsable militaire du Hezbollah, Fouad Chok, la semaine dernière à Beyrouth. Le premier a été imputé à Israël qui a revendiqué le second.

L'Iran et ses alliés, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, ont promis de riposter, suscitant de vives inquiétudes dans le contexte déjà explosif de la guerre dans la bande de Gaza, entrée mercredi dans son onzième mois.

15H20
impuissance

Netanyahu se dit "désolé" de ne pas avoir pu "empêcher" le 7 octobre

Benjamin Netanyahu est "désolé" que le Hamas ait pu attaquer Israël le 7 octobre et de ne pas avoir pu l'"empêcher", mais le Premier ministre de droite ne va pas jusqu'à reconnaître explicitement son éventuelle responsabilité, dans une interview publiée par le magazine américain Time.

Netanyahu, qui n'a jamais présenté d'excuses pour l'échec de son gouvernement et son appareil sécuritaire face à la pire attaque de l'histoire d'Israël, est interrogé par Time sur, justement, des excuses en bonne et due et forme. "Présenter des excuses? (...) Bien sûr, bien entendu. Je suis désolé, profondément, que quelque chose comme cela soit arrivé. Et vous vous retournez en permanence et vous vous dîtes : Aurions-nous pu faire des choses pour l'empêcher", a-t-il répondu alors que la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza est entrée dans son 11e mois.

Time l'interroge aussi, de manière complètement hypothétique, pour savoir quelle aurait été sa position si un adversaire politique avait été au pouvoir en Israël le 7 octobre et avait subi le pire échec sécuritaire de l'histoire du pays.

Cela aurait dépendu d'une éventuelle "victoire" militaire, a encore dit Netanyahu, confronté depuis des mois à des manifestations de ses concitoyens contre sa manière de conduire la guerre et qui implorent un retour des otages détenus dans la bande de Gaza. Ces dirigeants "auraient pu assurer que l'après-guerre rime avec paix et sécurité? Si la réponse est "oui", alors ils devraient rester au pouvoir", ajoute-t-il, toujours de manière totalement hypothétique.
 

14H55
Apaisement

Appel du Qatar et de la Turquie à empêcher l'escalade

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamed Al Thani, ont appelé ensemble à Ankara la communauté internationale à empêcher l'escalade au Moyen-Orient.

"Le président Erdogan a déclaré qu'Israël tentait d'accroître les tensions dans la région avec ses attaques dans les territoires palestiniens et au Liban et que la communauté internationale devrait prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'agression israélienne, qui s'est intensifiée ces derniers jours", a écrit la présidence turque dans un communiqué.

L'émir du Qatar a effectué une visite de quelques heures à Ankara pour évoquer la situation régionale après la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe attribuée à Israël.
Jusqu'au 7 octobre, le chef de ce mouvement palestinien résidait entre le Qatar et la Turquie qui a décrété une journée de deuil national le jour de ses funérailles le 2 août.

Pour Erdogan, "Israël a une fois de plus démontré n'avoir aucune intention de (parvenir à un) cessez-le-feu, avec l'assassinat du président du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh", peut-on lire dans le communiqué.

14H53
Mer Rouge

Les Houthis yéménites affirment que la riposte à l'attaque israélienne de Hodeida est "inévitable"

Le chef des rebelles houthis du Yémen a réitéré ses menaces de riposte à l'attaque israélienne contre le port de Hodeida, contrôlé par son groupe, en affirmant qu'elle était "inévitable".
La riposte à l'attaque du 20 juillet, qui visait des installations de cette ville portuaire située sur la mer Rouge en réponse à une attaque de drone ayant tué un Israélien à Tel-Aviv, est "inévitable et aura lieu", a déclaré Abdel Malek al-Houthi dans un discours télévisé.

La frappe israélienne, la première du genre, a fait neuf morts au Yémen et provoqué 20 millions de dollars de dégâts dans le port, hors installations pétrolières, selon un responsable du port.
Les Houthis disent attaquer Israël en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza où une guerre entre Israël et le Hamas fait rage, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien.

La déclaration de leur chef intervient en pleines tensions au Moyen-Orient après l'assassinat à Téhéran du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et la mort dans une frappe israélienne à Beyrouth d'un chef militaire du Hezbollah, Fouad Choukr.

Le chef des rebelles a estimé que le temps pris pour la riposte à Israël des Houthis et des alliés régionaux de l'Iran était "purement tactique". Depuis novembre, les Houthis ont lancé une série de frappes de missiles et de drones contre des navires qu'ils disent liés à Israël dans le golfe d'Aden et dans la mer Rouge. "La diminution du trafic maritime est une grande victoire", a souligné ce jeudi le chef des rebelles, ajoutant qu'un total de 177 navires avaient été ciblés jusqu'ici dans cette zone. Les Houthis ont également tiré des missiles contre des villes israéliennes, dont la plupart ont été interceptés.

13H48
Crise avec la Norvège

La Norvège a convoqué une représentante israélienne

Le ministre norvégien des Affaires étrangères a convoqué une représentante israélienne en Norvège pour exprimer son désaccord après la révocation par Israël du statut diplomatique des représentants norvégiens auprès de l'Autorité palestinienne.

"Il y a peu, j'ai convoqué une représentante d'Israël en Norvège et je l'ai rencontrée au ministère des affaires étrangères pour protester contre cette décision. Le gouvernement norvégien évalue maintenant les autres mesures à prendre", a déclaré Espen Barth Eide lors d'une conférence de presse.

13H40
antisémitisme

Nombre record d'actes antisémites au premier semestre au Royaume-Uni

Un nombre record de 1.978 actes antisémites a été enregistré au premier semestre au Royaume-Uni, qui avait déjà connu un niveau sans précédent sur la totalité de l'année dernière, selon le rapport d'une association communautaire publié ce jeudi.

Le Community Security Trust, qui recense ce type de faits et assure la sécurité d'écoles ou lieux de culte de la communauté juive au Royaume-Uni, a souligné qu'un tel niveau n'avait jamais été enregistré auparavant sur les six premiers mois d'une année.

Au premier semestre, 1.371 actes antisémites avaient été recensés en 2021, 964 en 2023. Sur l'ensemble de l'année 2023, le chiffre était de 4.103.
Selon le CST, dans plus de la moitié des actes antisémites intervenus sur les six premiers mois de 2024, il a été fait référence aux attaques du Hamas du 7 octobre et la guerre menée par Israël en réponse est mentionnée.

Le directeur général du CST Mark Gardner a dénoncé une "augmentation honteuse de l'antisémitisme" dans le pays, qui se manifeste "à travers la société, y compris dans les écoles, campus, lieux de travail, transports en commun et dans les rues".

La ministre de l'Intérieur Yvette Cooper a quant à elle dénoncé comme "épouvantable" l'augmentation des actes antisémites mise en évidence dans le rapport, insistant sur le fait que ceux qui répandent ce "poison, dans les rues ou en ligne, devront toujours faire face à la loi dans toute sa force".

Comme de nombreux pays, le Royaume-Uni a été confronté à une explosion des actes antisémites et islamophobes après les attaques du 7 octobre.

13H25
Assassinat d'Haniyeh

Selon l'Iran, Israël a commis une "erreur stratégique" en assassinant Haniyeh

Israël a commis une "erreur stratégique" qui va lui "coûter cher" en tuant le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh à Téhéran la semaine dernière, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim dans un entretien accordé ce jeudi à l'AFP.

"L'acte que les sionistes ont commis à Téhéran est une erreur stratégique et leur coûtera cher", a affirmé Ali Bagheri s'exprimant à Jeddah, au lendemain d'une réunion extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Il a accusé Israël de vouloir "étendre la guerre" dans la région, tout en jugeant qu'il n'a "ni la capacité ni la force" pour combattre l'Iran.

Les responsables iraniens multiplient les menaces d'une riposte envers Israël, qui n'a toujours pas commenté la mort de Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet.

La réunion des ministres des Affaires étrangères, ou de leurs représentants, des 57 membres de l'OCI a débouché sur une déclaration tenant Israël pour "entièrement responsable" de l'assassinat "odieux" du chef du Hamas, qui vivait au Qatar et jouait un rôle de premier plan dans les pourparlers pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Malgré les craintes d'une escalade dans la région et les appels à la retenue de Washington, Ali Bagheri a mis en avant le soutien à son pays exprimé par les membres de l'OCI. "Ceux à qui nous avons parlé hier, que ce soit par téléphone ou directement, ont tous souligné le droit de la République islamique d'Iran de riposter à ce crime terroriste", a-t-il affirmé. "Les pays occidentaux, qui disent avoir demandé à l'Iran de restreindre sa réponse, ne sont pas en position de conseiller" quoi que ce soit à Téhéran, a encore souligné Bagheri.

Il a appelé Washington et d'autres pays à cesser d'envoyer des armes à Israël qui pourraient être utilisées à Gaza, ainsi qu'à cesser l'aide économique et rompre les relations diplomatiques avec Israël.
"Les pays qui fournissent armes et équipements, les pays qui ont des liens économiques et diplomatiques avec le régime sioniste qui commet tant de crimes, doivent expliquer pourquoi cette situation perdure", a-t-il dit.
 

11H22
reconnaissance de l'état palestinien

La révocation par Israël du statut diplomatique des représentants norvégiens auprès de l'Autorité palestinienne aura "des conséquences", selon Oslo

La révocation par Israël du statut diplomatique des représentants norvégiens auprès de l'Autorité palestinienne est une "action extrême" et aura "des conséquences", affirme le ministre norvégien des Affaires étrangères.

Cette décision "aura des conséquences sur nos relations avec le gouvernement Netanyahu. Nous examinons les mesures que la Norvège prendra pour répondre à la situation créée par le gouvernement Netanyahu", a déclaré le chef de la diplomatie, Espen Barth Eide, dans un communiqué.

Une ordonnance israélienne va révoquer le statut diplomatique de huit diplomates norvégiens travaillant à l'ambassade en Israël, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.

Le gouvernement israélien a invoqué la récente reconnaissance par la Norvège de l'État de Palestine, ainsi que sa participation à une action en justice contre des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale. "Il est important que les canaux diplomatiques fonctionnent bien, surtout lorsque la situation dans la région est aussi grave qu'elle l'est actuellement. Il est grave d'entraver le travail des diplomates", a réagi Espen Barth Eide.
"La Norvège est, et sera toujours, un ami d'Israël et du peuple israélien. Dans le même temps, la Norvège a clairement critiqué l'occupation, la manière dont la guerre à Gaza a été menée et les souffrances qu'elle a causées à la population civile palestinienne", a souligné le ministre norvégien.

Depuis le 28 mai, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège reconnaissent officiellement l'État de Palestine, dans le but d'avancer, selon eux, vers la paix au Proche-Orient, une décision qui a mis en fureur les autorités israéliennes.

09H55
bilan humain

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 39.699 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza annonce un nouveau bilan de 39.699 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël entrée dans son onzième mois.

Au moins 22 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 91.722 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
 

09H53
liaisons interrompues

Air France et Transavia prolongent la suspension des vols vers Beyrouth jusqu'à dimanche inclus

La suspension des vols d'Air France et Transavia vers Beyrouth est de nouveau prolongée, jusqu'au dimanche 11 août inclus, en raison de la situation géopolitique du Liban, ont confirmé les compagnies aériennes à l'AFP ce jeudi.

La reprise des opérations - interrompues depuis le 29 juillet du fait de la "situation sécuritaire au Proche Orient"- "sera soumise à une nouvelle évaluation de la situation sur place", indique un communiqué publié mercredi soir sur le site d'Air France

09H06
Diplomatie

Israël va révoquer le statut diplomatique des représentants norvégiens auprès de l'Autorité palestinienne

Israël va révoquer le statut diplomatique du personnel norvégien représentant la Norvège auprès de l'Autorité palestinienne, a annoncé jeudi le ministre israélien des Affaires étrangères, invoquant une série de mesures prises par Oslo envers son pays.

"Aujourd'hui, j'ai ordonné la cessation de toute représentation au nom de l'ambassade de Norvège en Israël vis-à-vis de l'Autorité palestinienne", a déclaré Israël Katz dans un communiqué. Pour justifier cette décision, il a cité la récente reconnaissance par la Norvège de l'Etat de Palestine, ainsi que sa participation à une action en justice contre des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale.

06H02
Diplomatie

Le maire de Nagasaki défend sa décision de ne pas inviter Israël aux commémorations

Le maire de Nagasaki juge "regrettable" que les ambassadeurs américain et britannique refusent de participer à une cérémonie commémorant le bombardement atomique de la ville japonaise le 9 août 1945, en raison de l'absence d'invitation pour Israël.

Shiro Suzuki a toutefois défendu la volonté de cette ville du sud-ouest du Japon de ne pas inviter Israël, répétant qu'il ne s'agissait pas d'une décision politique, mais d'un moyen d'éviter d'éventuelles protestations liées au conflit à Gaza. "Il est regrettable qu'ils nous aient fait savoir que les ambassadeurs n'étaient pas en mesure d'assister à l'événement", a déclaré Suzuki à la presse.
"Nous avons pris une décision qui n'est pas motivée par des raisons politiques. Nous voulons que la cérémonie se déroule sans heurts, dans un environnement pacifique et solennel", a-t-il ajouté.

Le 9 août 1945, trois jours après le premier bombardement atomique de l'histoire à Hiroshima, Nagasaki avait subi le même sort : quelque 74.000 personnes avaient été tuées sur place.
Après ces deux bombardements américains qui avaient précipité la capitulation du Japon et la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Hiroshima et Nagasaki sont devenues des villes symboles pour la paix et le désarmement nucléaire.

Les deux villes ont coutume d'inviter des dignitaires du monde entier à leurs commémorations annuelles respectives. Les représentants de la Russie et du Bélarus n'y sont plus les bienvenus depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Italie et l'Union européenne - ainsi que le Canada et l'Australie, selon des médias japonais - vont envoyer des diplomates n'ayant pas le rang d'ambassadeur à la cérémonie.

Seules les ambassades américaine et britannique ont fait un lien explicite avec la décision de Nagasaki de ne pas inviter l'ambassadeur d'Israël Gilad Cohen. Une source a déclaré à l'AFP que la décision de l'Italie était également une conséquence directe de cette non invitation.

L'ambassade britannique a déclaré que l'exclusion d'Israël créait "une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et le Bélarus, les seuls autres pays qui n'ont pas été invités à la cérémonie de cette année". Un porte-parole de l'ambassade de France a qualifié la décision de Suzuki de "regrettable et contestable", tandis que la mission allemande a critiqué le fait de "placer Israël sur le même plan que la Russie et le Bélarus".

Gilad Cohen, qui a assisté mardi à une cérémonie commémorative similaire à Hiroshima, a déclaré la semaine dernière que la décision de Nagasaki envoyait "un mauvais message au monde".
 

Qui anime ce direct ?

AFP