Israël visé par "des dizaines de missiles balistiques iraniens"

L'armée israélienne annnonce ce soir avoir abaissé le niveau d'alerte après une salve de missiles tirés par l'Iran sur Israël, indiquant que la population pouvait quitter les abris et rester à proximité.
"Après une évaluation de la situation, le Commandement du front intérieur (Défense passive) a annoncé qu'il était désormais permis de quitter les abris dans toutes les régions du pays" mais qu'il fallait rester à proximité, a déclaré l'armée dans un communiqué. Les premiers secours intervenus sur des sites touchés ont fait état de plusieurs blessés.
 

L'Iran a informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) que les sites nucléaires de Fordo et d'Ispahan, situés dans le centre du pays, ont été frappés par les attaques israéliennes.
"Les autorités iraniennes nous ont informés d'attaques sur deux autres installations, le site d'enrichissement d'uranium de Fordo et à Ispahan", où se trouve une usine de conversion, a déclaré Rafael Grossi lors d'une intervention par vidéo au Conseil de sécurité de l'ONU.
 

Les sirènes d'alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que des volutes de fumée s'élevaient au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d'Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.

Le services israéliens de lutte contre les incendies ont indiqué que leurs équipes intervenaient sur plusieurs incidents "majeurs" ce soir, notamment pour secourir des personnes piégées dans un gratte-ciel. "Les équipes de pompiers s'occupent de plusieurs incidents majeurs, principalement dans la région de Dan", autour de Tel-Aviv, indiquent-ils dans un communiqué.

Explosions au dessus de Tel Aviv ce 13 juin 2025.

© AP Photo/Leo Correa

Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l'armée israélienne tandis que l'Iran a affirmé viser "des dizaines de cibles", "de bases et d'infrastructures militaires" en Israël.

Israël s'attend à être exposé "à plusieurs vagues d'attaques iraniennes", avait prévenu peu avant le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après les frappes d'une ampleur sans précédent menées sur l'Iran.

"L'Iran a franchi des lignes rouges en osant tirer des missiles sur des centres urbains en Israël", a déclaré M. Katz dans un communiqué. "Nous continuerons à défendre les citoyens d'Israël et à veiller à ce que le régime des ayatollahs paie un prix très élevé pour ses actes odieux", a-t-il ajouté.

L'attaque lancée tôt ce vendredi a tué les plus hauts gradés iraniens, le chef d'état-major de l'armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, et le commandant de sa force aérospatiale. 

Dans la soirée, l'armée israélienne a annoncé avoir "démantelé" une usine d'uranium à Ispahan, dans le centre de l'Iran, a la suite d'une frappe. Les "avions de combat israéliens ont mené une frappe sur le site nucléaire du régime iranien dans la région d'Ispahan", indique un communiqué militaire israélien. La frappe "a démantelé une installation de production d'uranium métal, des infrastructures de reconversion de l'uranium enrichi, des laboratoires et d'autres infrastructures", ajoute le texte.

Plusieurs explosions ont été entendues à Téhéran et dans ses environs, selon les médias qui ont aussi fait état, notamment, d'une nouvelle frappe sur le centre d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran.
 

L'heure est venue pour les Iraniens de se révolter contre le "régime maléfique et oppressif" qui les gouverne, a lancé ce soir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, affirmant que son pays avait lancé contre Téhéran "l'une des plus grandes opérations militaires de l'histoire".
"Le moment est venu pour le peuple iranien de s'unir autour de son drapeau et de son héritage historique, en défendant sa liberté face au régime maléfique et oppressif", déclare Netanyahu dans ce message vidéo adressé au "noble peuple iranien".
 

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président américain Donald Trump ont "convenu" de "l'importance de la diplomatie et du dialogue" dans la résolution du conflit entre Israël et l'Iran lors d'un entretien téléphonique ce soir, a annoncé Downing Street.

"Les dirigeants ont discuté de l'action militaire au Moyen-Orient pendant la nuit et ont convenu de l'importance de la diplomatie et du dialogue", indique le communiqué, précisant que le dirigeant travailliste a "réitéré les graves préoccupations du Royaume-Uni concernant les programmes nucléaires de l'Iran".
 

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi écarte ce soir toute retenue vis-à-vis d'Israël, après des frappes contre le territoire iranien.
Abbas Araghchi "rejette les appels à la retenue de l'Iran après l'agression israélienne", a-t-il déclaré à son homologue britannique David Lammy, selon des propos rapportés par la diplomatie iranienne.
 

L'Iran a abattu deux avions militaires israéliens survolant son territoire, selon l'agence de presse officielle Irna. Aucune indication n'a été fournie dans l'immédiat sur le lieu où la défense anti-aérienne aurait abattu ces deux appareils.
 

L'armée a "identifié des missiles lancés depuis l'Iran en direction du territoire de l'État d'Israël. Les systèmes de défense sont en fonctionnement pour intercepter la menace", indique un communiqué militaire. "Il est demandé à la population de se rendre dans un espace protégé et d'y rester jusqu'à nouvel ordre", ajoute le texte. Vers 21h10 (18h10 TU), les sirènes ont retenti à Jérusalem selon des journalistes de l'AFP qui ont entendu plusieurs explosions dans le lointain.

L'Iran est capable de nuire "considérablement" à Israël, a déclaré ce soir le porte-parole de l'armée israélienne après l'attaque massive lancée par son pays sur l'Iran plus tôt dans la journée.

"L'Iran a la capacité de nuire considérablement au front intérieur israélien", a déclaré le général de brigade Effie Defrin, lors d'une conférence de presse interrompue, selon une source officielle, à cause d'une attaque iranienne en cours "sur le centre d'Israël".

 

La télévision d'Etat iranienne rapporte ce soir "le début d'attaques de missiles iraniens" contre Israël, en représailles à des frappes contre son territoire. 

Explosions au dessus de Tel Aviv ce 13 juin 2025.

© AP Photo/Leo Correa

Cette affirmation survient peu après une déclaration télévisée du guide suprême iranien, assurant: "la nation est derrière nous, derrière les forces armées et, si Dieu le veut, la République islamique vaincra le régime sioniste". L'attaque israélienne mènera Israël "à sa ruine", dit le guide suprême iranien
 

Abbas Araghchi appelle l'ONU à agir contre le "bellicisme" d'Israël, après plusieurs frappes meurtrières contre l'Iran.

Le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi lors d'un rencontre avec le Premier ministre libanais Nawaf Salam à Beyrouth, le 3 juin dernier.

© AP Photo/Bilal Hussein

"M. Araghchi a souligné la nécessité pour les Nations unies de prendre des mesures immédiates face à l'agression et au bellicisme du régime sioniste", a-t-il déclaré au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, selon des propos rapportés par la diplomatie iranienne.
 

La France participera "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" menées par l'Iran, si elle est "en situation de le faire", déclare Emmanuel Macron, au moment où Israël poursuit ses frappes sur l'Iran.
"J'ai marqué notre disponibilité en ce sens", a ajouté le président français lors d'une conférence de presse. "A l'inverse, je n'envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n'est pas notre rôle", a-t-il ajouté.

Le président de la République a affirmé qu'il faudra se "préparer aussi à des conséquences économiques". 

"L'Iran a poursuivi son programme ces derniers mois, a continué d'enrichir, et est proche d'un stade critique", qui permet "de produire des engins nucléaires", assure-t-il.  Le président de la République française reproche à Téhéran d'avoir accumulé "près de 40 fois plus d'uranium enrichi que ce qui lui était autorisé", en s'affranchissant "de toutes ses obligations vis-à-vis de la communauté internationale, rompant ses propres promesses", et en faisant valoir que l'Agence internationale de l'énergie atomique avait "constaté l'impossibilité d'assurer qu'il s'agissait d'un programme pacifique".

La défense anti-aérienne iranienne a intercepté ce soir un drone israélien au-dessus de la ville sainte de Qom située au sud de Téhéran, a affirmé l'agence de presse Mehr.
Un responsable de la province de Qom, Morteza Heidari, "a annoncé l'interception et la destruction d'un drone appartenant au régime sioniste par les forces de la défense aérienne stationnées à Qom", écrit Mehr.

L'armée israélienne appelle ce soir la population à rester à proximité des abris après avoir annoncé la poursuite de ses frappes en Iran à un rythme soutenu.

Le Commandement du front intérieur (Défense passive) demande "aux résidents de tout le pays de rester à proximité des espaces protégés", selon une "alerte extrême" reçue par plusieurs journalistes de l'AFP sur leurs téléphones. "Les déplacements dans les zones publiques doivent être réduits au minimum", ajoute le message de l'armée.

Voici comment est la situation sur place d'après notre correspondante à Tel Aviv jointe à 16H15 TU

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, va s'adresser vendredi soir à la télévision, ont indiqué ses services dans un communiqué, après les frappes massives d'Israël sur des sites militaires et nucléaires de l'Iran.
"Le message télévisé du Guide de la Révolution islamique adressé à la nation sera diffusé dans quelques minutes", est-il écrit. Ali Khamenei, ultime décideur en Iran, est au pouvoir depuis 1989.
 

La Russie a dénoncé les frappes israéliennes sur des sites nucléaire et estimant qu'elles étaient "inacceptables" et qu'elles conduisaient à une "dangereuse escalade des tensions" au Moyen-Orient. Ce soir, le président Poutine a appelé le président iranien et le premier ministe israélien.

Vladimir Poutine au Kremlin, le 12 juin 2025.

© Sergei Bulkin, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Le président iranien Massoud Pezeshkian a assuré à son homologue russe que l'Iran "ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire". Auprès de Netanyahu, Poutine "s'est déclaré prêt à jouer un rôle de médiateur afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions", mettant en garde contre "le risque (...) de conséquences désastreuses pour toute la région".

"Vladimir Poutine a souligné que la Russie condamnait les actions d'Israël, qui constituent une violation de la Charte des Nations unies et du droit international", a indiqué la présidence russe dans un communiqué publié après ses deux appels.