Direct Israël-Gaza: la famille Bibas accuse Netanyahu d'avoir "abandonné" les otages

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées vendredi à Paris "en hommage aux otages assassinés par le Hamas", deux jours après la remise à Israël des corps de plusieurs otages dont ceux des deux enfants de la famille Bibas. "Une inconsolable tristesse, une énorme peur et la rage au ventre. Voilà l'état dans lequel nous sommes tous plongés", a déclaré Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). 

Les corps d'Ariel et Kfir Bibas, âgés de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement, ont été restitués jeudi avec celui d'Oded Lifshitz, un otage octogénaire. "Je m'y attendais (au décès des enfants Bibas, NDLR), mais c'est pas pour autant que ça fait moins mal. On ressent de la colère, mais surtout beaucoup de tristesse", a déclaré Manon Suissa, 18 ans, drapeau d'Israël sur le dos. 

Devant la Tour Eiffel une tente blanche abritant les portraits des trois otages décédés avaient été installée, où chacun pouvait déposer une bougie et écrire un message devant ensuite être transmis aux familles des victimes. 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est rendu vendredi dans le camp de réfugiés de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie, où l'armée israélienne mène depuis des semaines des opérations qui, a-t-il annoncé, vont s'intensifier après des attaques contre des bus israéliens.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, qui s'est également rendu dans le camp vendredi, a déclaré qu'il avait ordonné à l'armée d'intensifier ses opérations dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967, après les attaques jeudi soir dans le centre d'Israël, au cours desquelles trois bus ont été détruits par des explosions et des engins explosifs désamorcés dans deux autres.

Quelques jours après l'entrée en vigueur le 19 janvier d'un cessez-le-feu dans la bande Gaza, après 15 mois de guerre, l'armée israélienne a lancé une opération de grande envergure dans le nord de la Cisjordanie occupée.

La famille Bibas a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'avoir "abandonné" ses membres enlevés par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023 et de ne pas avoir ramené vivants de Gaza Shiri Bibas et ses deux garçonnets.

"Il n'y a pas de pardon pour les avoir abandonnés le 7-Octobre, ni pour les avoir abandonnés en captivité. Monsieur le Premier ministre Benjamin Netanyahu, nous n'avons pas reçu d'excuses de votre part dans ce moment douloureux", a déclaré Ofri Bibas, la soeur de l'époux de Shiri Bibas, Yarden Bibas, dans un communiqué. Elle a ajouté que la famille attendait toujours de connaître le "sort" de sa belle-sœur Shiri Bibas.

Une affiche montre Shiri Bibas, qui a été kidnappée à Gaza avec son mari et ses deux jeunes fils le 7 octobre 2023, à Jérusalem, le vendredi 21 février 2025.

Mahmoud Illean

L'armée israélienne a indiqué vendredi que les deux frères Bibas, âgés de huit mois et quatre ans lors de leur enlèvement par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël et emmenés à Gaza, avaient été tués "par des terroristes à mains nues".

"Ariel et Kfir Bibas ont été tués de sang froid par des terroristes. Les terroristes n'ont pas tiré sur les deux jeunes garçons, ils les ont tués à mains nues. Ensuite, ils ont commis des actes horribles pour dissimuler ces atrocités", a déclaré le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, dans une déclaration télévisée.

Une ONG palestinienne a indiqué que Israël allait libérer 602 prisonniers demain. Ce sera le septième échange de détenus contre des otages retenus dans la bande de Gaza, conformément à l'accord de trêve dans le territoire palestinien.

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Parmi les personnes libérées, 445 sont originaires de Gaza et ont été arrêtées après l'attaque du Hamas du 7-Octobre qui a déclenché la guerre, 60 purgent de lourdes peines, 50 des peines de réclusion criminelle à perpétuité et 47 ont été arrêtées à nouveau après un échange de prisonniers en 2011, a déclaré à l'AFP Amani Sarahneh, porte-parole de l'ONG Club des prisonniers palestiniens. 

Six otages israéliens doivent être libérés ce même jour par le Hamas. 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé vendredi "l'ensemble du monde civilisé" à condamner ce qu'il a qualifié de "meurtres horribles" des deux enfants Bibas, dont les corps ont été restitués la veille par le Hamas dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu à Gaza.

"Qui enlève un petit garçon et un bébé et les assassine ? Des monstres. (...) Je m'engage à ne pas relâcher mes efforts tant que ces sauvages qui ont exécuté nos otages ne seront pas traduits en justice", a-t-il souligné dans un communiqué en anglais.

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De son côté, le Hamas s'est toujours défendu de ces accusation, indiquant que les petits garçons et leur maman Shiri Bibas ont été tués lors d'une frappe israélienne sur la bande de Gaza. 

La branche armée du Hamas a confirmé qu'elle remettrait demain samedi à Israël six otages vivants dans la bande de Gaza, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont déclaré dans un communiqué publié vendredi que la libération des otages aurait lieu comme prévu. En Israël, le Forum des familles d'otages avait publié en début de semaine le nom des six otages en question.

Ce sera la septième libération depuis le début du cessez-le-feu. 

Le Hamas enquête après les déclarations du Premier ministre israélien sur l'otage Shiri Bibas, selon un responsable du mouvement.

Le corps de la mère de famille, pourrait avoir été "mélangé par erreur avec d'autres sous les décombres". 

Hier, quatre dépouilles ont été remises par le Hamas à Israël. Cette déclaration intervient après celle un peu plus tôt dans la matinée du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon laquelle le corps d'une femme de Gaza a été rendu à la place de celui de Shiri Bibas. Le Hamas a demandé à Israël de lui restituer le corps. 

Cette escalade risque de mettre en péril l'accord de trêve fragile dans la bande de Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice déclenchée par l'attaque du 7-Octobre. 

Le collectif israélien qui se bat pour la libération de tous les otages enlevés le 7-Octobre a réagit au fait que le Hamas n'a pas restitué l'otage Shiri Bibas en même temps que les corps de ses deux enfants. 

"Nous sommes horrifiés et dévastés par la nouvelle indiquant que leur mère, Shiri, n'a pas été rendue, malgré l'accord" prévoyant que la dépouille de Shiri Bibas devait être restituée jeudi, a déclaré le Forum des familles d'otages dans un communiqué.

Pour Israël, le Hamas a commis une "violation cruelle" de la trêve en ne rendant pas le corps de Shiri Bibas, selon Benjamin Netanyahu. Il a juré de le faire payer au Hamas.

Il a indiqué qu'Israël va "agir avec détermination" pour ramener le corps de la mère d'Ariel et Kfir Bibas de Gaza. Les corps des deux enfants, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement, ont été remis la veille par le Hamas. La dépouille de leur mère devait également être remise, ce qui n'a pas été le cas. 

Benjamin Netanyahu a déclaré ce vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné ce vendredi une "opération intensive contre des centres du terrorisme" en Cisjordanie après une série d'explosions de trois bus jeudi soir à Bat Yam, dans le centre du pays, selon son cabinet.

Il a également ordonné à la police et au Shin Bet (renseignement intérieur) "d'accroître l'activité de prévention" de telles attaques, a-t-il été ajouté après une réunion consacrée à la sécurité.

Selon le maire de la localité, Tzivka Brot, les explosion n'ont pas fait de blessés. Deux autres engins ont fait l'objet d'une opération de désamorçage. 

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Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé des "organisations terroristes palestiniennes" d'être à l'origine des explosions et indiqué avoir ordonné à l'armée d'intensifier ses offensives notamment dans les camps de réfugiés.

Le commandant de la police du centre d'Israël, Haim Sargarof, a déclaré que les engins utilisés pour déclencher les explosions étaient similaires à ceux trouvés en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Les dépouilles de quatre personnes ont été remises hier jeudi par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puis à l'armée israélienne. C'est une première depuis son attaque du 7-Octobre. 

Il s'agit d'Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement en Israël le 7 octobre 2023. Israël accuse le Hamas d'avoir tué les enfants ainsi que leur mère, Shira Bibas dont le corps devait également être remis. 

Le Hamas a toujours affirmé qu'Ariel et Kfir Bibas avaient été tués dans des bombardements israéliens.

Le corps supplémentaire n’est pas celui de leur mère Shiri ni celui d'aucun otage israélien. Il s'agit d'un corps "non identifié", a ajouté un porte-parole militaire, dénonçant "une violation flagrante" de l'accord de cessez-le-feu par le Hamas.

Le quatrième corps est celui d'Oded Lifshitz, âgé de 83 ans le jour de sa capture.

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À Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, des combattants armés ont exposé jeudi matin sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d'un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaissait le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire. Une mise en scène qui a été vivement critiquée