Direct terminé le 16 septembre 2024 à 20h00 TU
Direct démarré le 16 septembre 2024 à 7h25 TU

Israël risque de devenir un État "paria" selon la rapporteuse spéciale de l'ONU

"Je pense qu'il est inévitable qu'Israël devienne un paria face à son agression continue et incessante contre les Nations Unies (et) les Palestiniens", a lancé Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés. L'experte souligne le "manque de respect" d'Israël pour l'ONU.

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Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, lors d'un point de presse à Genève ce 16 septembre 2024.

Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, lors d'un point de presse à Genève ce 16 septembre 2024. Capture d'écran video Reuters

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16H28
Liban

Netanyahu dit à l'émissaire américain qu'un "changement radical" à la frontière libanaise est nécessaire

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dit à l'émissaire américain, Amos Hochstein, en visite en Israël, qu'un "changement radical" était nécessaire à la frontière israélo-libanaise.

"Lors de son entretien avec l'émissaire (américain) Hochstein, le Premier ministre Netanyahu a clairement et fermement affirmé qu'il ne serait pas possible de ramener nos citoyens (dans leurs maisons proches de la frontière israélo-libanaise) sans un changement radical de la situation sécuritaire dans le nord", indique un communiqué du bureau de Benjamin Netanyahu.
 

16H21
israël État "paria" ?

Israël risque de devenir un "paria" pour le "génocide" perpétré à Gaza

Israël risque de devenir un État "paria", ont mis en garde des experts indépendants de l'ONU, qui suggèrent de réfléchir à son adhésion à l'ONU au regard du "génocide" commis, selon eux, dans la bande de Gaza par les forces israéliennes.

Je pense qu'il est inévitable qu'Israël devienne un paria face à son agression continue et incessante contre les Nations Unies (et) les Palestiniens. Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés


Francesca Albanese a accusé à plusieurs reprises Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. La juriste italienne, qui comme ses autres collègues experts indépendants est mandatée par le Conseil des droits de l'homme mais ne parle pas au nom de l'ONU, est l'une des critiques les plus virulentes d'Israël. Ce dernier a demandé son renvoi de son poste.

Répondant aux journalistes par visioconférence, Francesca Albanese s'est demandé "s'il ne faudrait pas s'interroger sur l'adhésion" à l'ONU, "pour laquelle Israël semble n'avoir aucun respect?"
Albanese et plusieurs de ses collègues experts ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme l'escalade de la violence et des violations des droits de l'homme par Israël à Gaza mais aussi en Cisjordanie, le mépris d'Israël pour les décisions des tribunaux internationaux et ses attaques verbales contre l'ONU elle-même. Les rapporteurs ont également fustigé le "deux poids deux mesures" des pays occidentaux et insisté sur le fait qu'Israël devait faire face aux conséquences de ses actes.

George Katrougalos, le rapporteur spécial de l'ONU sur la promotion d'un ordre international démocratique et équitable, a souligné qu'Israël devait respecter les mêmes normes que tous les pays et a condamné les attaques répétées contre des responsables ou des agences de l'ONU qui se montrent critiques envers sa politique envers les Palestiniens. "Nous ne pouvons plus supporter ce deux poids deux mesures et cette hypocrisie", a-t-il déclaré aux journalistes.

Je suis persuadé que les citoyens progressistes et démocrates d'Israël ne laisseront pas leur pays devenir un paria comme l'Afrique du Sud l'était devenue à l'époque de l'apartheid. George Katrougalos, le rapporteur spécial de l'ONU sur la promotion d'un ordre international démocratique et équitable
 

16H09
Hamas

Le chef du Hamas affirme que le mouvement s'est préparé pour "une longue guerre d'usure"

Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, affirme que le mouvement islamiste palestinien était prêt pour une "longue guerre d'usure" contre Israël, dans un message aux rebelles houthis du Yémen, qui ont mené dimanche une rare attaque au missile sur le centre d'Israël. 

"Nous nous sommes préparés pour mener une longue guerre d'usure", a dit Yahya Sinouar, promettant que les groupes de "la résistance" à Gaza, en Irak, au Liban et au Yémen allaient "briser la volonté d'Israël", selon le message publié par les Houthis.

Après onze mois d'opérations israéliennes contre le Hamas, ses dirigeants et infrastructures à Gaza, un haut responsable du mouvement Oussama Hamdane a affirmé hier à l'AFP que "la capacité de la résistance à continuer" était "élevée".
"Il y a eu des martyrs et des sacrifices (...), mais en retour, il y a eu une accumulation d'expériences et le recrutement de nouvelles générations au sein de la résistance", a-t-il dit.
Disant agir en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza, les rebelles houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban ont ouvert des fronts contre Israël après le début de la guerre.

Hier, un tir de missile revendiqué par les Houthis est tombé dans un terrain vague du centre d'Israël, sans faire de victimes. Israël a prévenu qu'ils payeraient "un lourd tribut".

Selon des médias israéliens, Amos Hochstein, émissaire spécial du président américain Joe Biden, est arrivé ce lundi en Israël pour essayer de calmer le front entre Israël et le Hezbollah, après des mois de vaines tentatives. Entretemps, les violences transfrontalières se poursuivent.

15H42
fausses informations

Le Jewish Chronicle dans la tourmente, après des informations erronées sur Gaza

Plusieurs journalistes de premier plan ont quitté le Jewish Chronicle, hebdomadaire basé à Londres qui s'est vu contraint de retirer des articles de l'un de ses collaborateurs relatifs à la guerre à Gaza à la suite d'"erreurs".
L'un des articles en question, qui citait des "sources du renseignement", détaillait un plan supposé de Yahya Sinouar, devenu en août le nouveau chef politique du Hamas, pour fuir la bande de Gaza et déplacer les otages israéliens vers l'Égypte, par le "couloir de Philadelphi", zone tampon le long de la frontière égyptienne.

Mais ces affirmations ont été remises en cause en Israël. L'armée a démenti, selon des médias israéliens, avoir eu connaissance d'un document prouvant un tel plan comme le rapportait l'article.
La question du contrôle ou non du couloir de Philadelphi par l'armée israélienne est un point d'achoppement majeur dans les pourparlers de trêve. 

Le Hamas exige que les forces israéliennes évacuent à terme l'intégralité de la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lui, répète à l'envi qu'Israël doit garder le contrôle de ce corridor.

La contestation de l'article a conduit la publication à mener une "enquête approfondie" sur son auteur, un journaliste indépendant, Elon Perry, qui, selon le journal, a travaillé pour l'armée israélienne.
"Si nous comprenons qu'il a servi dans les Forces de défense israéliennes, nous ne sommes pas satisfaits de certaines de ses affirmations", a indiqué le 13 septembre le Jewish Chronicle.

Le rédacteur en chef du Jewish Chronicle, Jake Wallis Simons, s'est excusé hier pour la publication de l'article et a déclaré que le journal avait "coupé tous les liens" avec l'auteur, dont tous les articles ont été retirés du site internet du journal. "J'assume l'entière responsabilité des erreurs qui ont été commises et j'assumerai la même responsabilité pour veiller à ce que rien de tel ne puisse se reproduire", a ajouté Jake Wallis Simons sur le réseau social X.

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Cette rétractation et ces excuses sont un coup dur pour cet hebdomadaire anglophone basé à Londres, fondé en 1841, qui se présente comme le plus ancien journal juif au monde.
 

13H34
Diplomatie

Le roi Felipe VI reçoit le premier ambassadeur de l'Etat palestinien en Espagne

Le roi d'Espagne Felipe VI a reçu ce lundi les lettres de créance d'Hosni Abdel Wahed, premier ambassadeur en Espagne de l'Etat palestinien, après sa reconnaissance par Madrid au mois de mai.
Le chef de l'Etat espagnol a accueilli Housni Abdel Wahed au palais royal de Madrid pour la cérémonie de remise des lettres de créance, selon des images publiées par la Maison royale sur X.

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Hosni Abdel Wahed, qui était chef de la mission diplomatique de la Palestine en Espagne depuis 2022 et jouissait d'un statut similaire à celui d'un ambassadeur, a changé officiellement de rang après la reconnaissance de l'État palestinien par Madrid il y a quelques mois.

Le 28 mai, le gouvernement progressiste espagnol, à l'instar de l'Irlande et de la Norvège, a reconnu la Palestine comme un État. Début septembre, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a annoncé que le "premier sommet bilatéral entre l'Espagne et et la Palestine" se tiendrait "d'ici à la fin de l'année".
L'Espagne a adopté depuis le début du conflit à Gaza une position très critique vis-à-vis d'Israël.
 

12h00
41.226 morts

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 41.226 morts dans le territoire palestinien depuis le début du conflit qui entre dans son douzième mois.

Au moins 20 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 95.413 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre – déclenchée par l'attaque terroriste du mouvement en Israël. 

11H35
liban

Pour Israël, une solution négociée avec le Hezbollah "s'éloigne"

La possibilité d'une solution diplomatique pour mettre fin aux affrontements quasi-quotidiens entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah "s'éloigne" aux yeux du ministre de la Défense israélien, selon un communiqué publié lundi par son bureau.

"La possibilité d'un cadre négocié pour le front nord s'éloigne à mesure que le Hezbollah continue de 's'enchaîner' au Hamas ; la dynamique est claire", a déclaré Yoav Gallant lors d'une discussion téléphonique dans la nuit de dimanche à lundi avec son homologue américain, Lloyd Austin, indique le communiqué.

Le ministre de la Défense a tenu ces propos alors que, selon plusieurs médias israéliens, Amos Hochstein, émissaire spécial du président américain Joe Biden, est attendu pour des entretiens avec des dirigeants israéliens lundi. Le diplomate américain, Amos Hochstein, fait régulièrement la navette depuis des mois entre Israël et le Liban pour tenter d'apaiser les tensions à la frontière.

10H30
Victimes civiles

Dix personnes tuées par une frappe israélienne à Nousseirat

Ce matin, une frappe a touché la maison de la famille Al-Qassas à Nousseirat (centre), tuant dix personnes, a déclaré à l'AFP une source hospitalière.

Couvertes de draps blancs ensanglantés, plusieurs victimes, dont un enfant, ont été transportées à l'hôpital al-Awda de Nousseirat, selon des images de l'AFPTV. Là, un homme, Abou Rachad al-Qassas, pleure sur le corps d'un proche, avant d'être rejoint par d'autres Palestiniens pour prier devant trois dépouilles. "Ils ont bombardé ma maison alors que nous dormions, sans aucun avertissement préalable (...) Mes petits-enfants sont morts", a déclaré Abou Rachad al-Qassas d'une voix tremblante. "Je dis au monde que Netanyahu (le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu) et son gouvernement sont des criminels (...)."

Dans le quartier de Zeitoun à Gaza-ville (nord), six Palestiniens ont été tués dans une frappe sur la maison de la famille Bassal, selon la Défense civile. Et à Rafah (sud), deux autres ont péri dans un raid qui a touché la maison de la famille Abou Chaar, d'après la même source.

"Nous étions à la maison lorsqu'un missile est tombé dans le quartier. C'était comme un tremblement de terre. Des enfants, des femmes étaient chez eux. Ils sont morts", a déclaré Mahmoud Abou Foul, un habitant, après une frappe sur le quartier de Cheikh Radwane à Gaza-ville.

8h50
FRAPPES ISRAÉLIENNES

La Défense civile fait état de 18 morts à Gaza

La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état lundi d'au moins 18 morts et plusieurs blessés dans des frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien. 

Dix personnes sont mortes après qu'une frappe a touché la maison de la famille al-Qassas au sein du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de Gaza, a indiqué à l'AFP un médecin de l'hôpital al-Awda où les corps ont été amenés. La Défense civile a confirmé le bilan de dix morts dans cette frappe, ajoutant que six autres Palestiniens avaient été tués lors d'une frappe aérienne sur une maison appartenant à la famille Bassal dans le quartier de Zeitoun (sud de la ville de Gaza).


Deux personnes ont été par ailleurs tuées lors d'une frappe aérienne sur une maison de la famille Abou Chaar à Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, selon la Défense civile.
 

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avec AFP
Les faits
  • Un haut responsable du Hamas a affirmé dimanche 15 septembre que la capacité du mouvement islamiste palestinien à combattre Israël restait "élevée", malgré les pertes subies au cours de plus de onze mois de guerre dans la bande de Gaza. Des déclarations qui interviennent moins d'une semaine après celles du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui assurait que le Hamas "n'existait plus" en tant que formation militaire à Gaza.
  • La guerre entre Israël et le Hamas mobilise d'autres mouvements dans la région, qui se disent solidaires des Palestiniens, notamment le Hezbollah libanais et les rebelles houthis au Yémen. Ces derniers ont par ailleurs revendiqué dimanche une attaque de missile sur le centre d'Israël, qui n'a pas fait de victimes, mais poussé de nombreux israéliens dans les abris. 
  • Le conflit, déclenché par l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, a entraîné la mort de 1 205 personnes. La riposte d'Israël a quant à elle fait au moins 41.206 morts, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas depuis 2007. 
  • Dans ce contexte, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est soumis à une pression croissante pour conclure un accord de cessez-le-feu associé à la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens.