JO-2024 : malgré la pluie, la croisière olympique illumine Paris

Accosté quai du Louvre, Rafael Nadal tend la flamme à Amélie Mauresmo, la championne de tennis française. Sous une pluie battante, elle remonte sur les quais et arrive devant le livre où l'attend Tony Parker et ensute la flamme passe à l'athlète paralympique Marie-Amélie Le Fur.

Tous traversent la cour du Louvre à petites foulées et se dirigent vers le Tuileries en passant à travers l'arc de triomphe du Trocadéro.

Les athlètes sont rejoints par des gloires olympiques françaises, Laure Manaudou, David Douillet, Laura Flessel et tant d'autres....

Teddy Riner et Marie-Jo Perec s'approchent du chaudron et allument LA flamme olympique.

Au deuxième étage de la Tour Eiffel, Céline Dion chante l'Hymne à l'amour d'Edith Piaf d'une voix puissante et vibrante !

Le suspense est insoutenable ... Zinedine Zidane arrive au Trocadéro et reçoit la flamme du mystérieux personnage. Sera-t-il le porteur de la flamme ?

Zinedine Zidane porte la flamme olympique

© Stephanie Lecocq/Pool Photo via AP

 Non, arrive Rafael Nadal qui prend la torche à son tour... La Tour Eiffel s'illumine de mille feux laser.

Rafael Nadal porte la flamme olympique.

© Stephanie Lecocq/Pool Photo via AP

Un dessin de Pierre de Coubertin apparait avec les anneaux olympiques.

Rafael Nadal remonte la Seine à bord d'un canot rapide avec à ses côtés Serena Williams, Nadia Comaneci et Carl Lewis !

La musique de Cerrone retentit avec son rythme binaire qui se calque sur les battements du coeur, hymne du disco.

Nadia Comaneci s'empare à son tour de la flamme que lui tend la championne de tennis américaine.

Tous portent de petits gilets de sauvetage, la sécurité n'est pas sacrifiée à l'élégance.

Le drapeau olympique a été hissé en face de la tour Eiffel à Paris au terme du défilé nautique des délégations à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques sur la Seine.

Un cavalier mystérieux apporte le drapeau olympique.

© AP Photo/David J. Phillip

La cérémonie doit se poursuivre avec la proclamation de l'ouverture des Jeux et l'embrasement de la vasque olympique par le dernier porteur de la flamme, dont l'identité est tenue secrète par les organisateurs.

Un mystérieux cavalier d'argent porte le drapeau olympique sur la Seine jusqu'au Trocadéro.

Le cavalier d'argent sur un cheval mécanique glisse sur la Seine.

© AP Photo/Matthias Schrader

Pendant sa chevauchée d'une dizaine de minutes, des ailes de colombes se déployaient sur différents ponts. 

Il s'agit de "propager l'esprit olympique, empreint d'amitié et de solidarité, invitant le monde à se réunir dans son sillage", selon les concepteurs de la parade. Il s'agissait aussi de "l'incarnation de Sequana, déesse du fleuve et symbole de résistance", selon le directeur artistique de la cérémonie Thomas Jolly.

Au terme de cette chevauchée, une cavalière, vêtue d'une cape frappée des anneaux olympiques, a rejoint le Trocadéro, en face de la Tour Eiffel, suivie des drapeaux des Comités nationaux olympiques participants, pour apporter le drapeau olympique.

Ce cheval mécanique flottant d'une hauteur de 1,80 m au garrot, entièrement métallique, a été conçu par l'atelier Blam, basé à Nantes (ouest de la France), "et sa construction a nécessité un an de travail", a appris l'AFP auprès de l'atelier. "Il est doté d'un système de flottaison créé spécifiquement pour les besoins de la cérémonie d'ouverture par des architectes navals de Quiberon (ouest de la France). Le mécanisme retranscrit le plus précisément possible les mouvements du galop d'un cheval", est-il précisé.

Agence de design autant qu'atelier de fabrication, Blam, créé en 2015 et dirigé par Aurélien Meyer, également directeur artistique, emploie une quinzaine de permanents de divers horizons (designers, architectes, ingénieurs, spécialistes en sciences humaines et sociales) et participe à de nombreuses créations ou collaborations.

Parmi les projets auxquels l'atelier Blam a participé ces dernières années, on trouve notamment six fontaines exposées autour du rond-point des Champs-Elysées à Paris, un belvédère métallique de 11 mètres de haut sur la berge d'une rivière à Rennes (ouest de la France) et diverses installations urbaines ou scénographiques en France comme à l'étranger (Allemagne, Hong Kong, etc.).
 

Devant plus d'un milliard de téléspectateurs attendus, la chanteuse française Juliette Armanet a eu la lourde tache de reprendre "Imagine" de John Lennon, une des morceaux les plus connus au monde, vendredi, lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.

Installée sur une barge sur la Seine, accompagnée du pianiste Sofiane Pamart, l'artiste était loin de son registre habituel.

Révélée avec le titre "L'amour en solitaire", sur son premier album "Petite amie" (2017), la chanteuse a semblé d'abord suivre les pas de Véronique Sanson.
Mais, quatre ans plus tard, avec l'album "Brûler le feu", Juliette Armanet a trouvé le succès avec la chanson "Le dernier jour du disco" et ses éclairs de boules à facettes induits par le titre et assumés musicalement. 

Juliette Armanet, 40 ans, née à Lille, a donc été épaulée par un autre Nordiste pour cette prestation, Sofiane Pamart, 34 ans, originaire de Hellemmes, non loin de Lille.

"J'ai la chance de m'épanouir au piano. Mais je n'oublie jamais que le destin de ma famille en France a commencé sous terre (...) grâce à mon grand-père berbère venu du Maroc travailler dans les mines du Nord", rappelait-il à l'AFP en 2022. À six ans, il entre au conservatoire de Lille. Avec Chopin, Beethoven, Mozart, il découvre "un monde qui a fini" par le "passionner" et l'a "complètement transformé".
Mais il grandit aussi avec ses "potes, la rue" et un oncle "avec toute l'attitude de la street culture, des sapes incroyables", qui l'initie au hip-hop. "Tous ces grands, j'avais envie de leur ressembler (...) C'est comme ça que s'est développée mon histoire d'amour avec le rap".
Sorti du conservatoire, il se rapproche des rappeurs SCH, Maes, Vald, Scylla, JoeyStarr. Puis se lance en solo et remplit les grandes salles sur son nom.

Sous une pluie battante, une spectatrice de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.

AP Photo/Natacha Pisarenko

La pluie battante n'a pas pu éteindre la joie des spectacteurs ni gâcher la magie du spectacle.

Un employé évacue l'eau de pluie au Trocadéro.

© Stéphanie Lecocq/Pool Photo via AP

La joie des spectacteurs malgré l'averse.

© Stefan Wermuth/Pool Photo via AP

La princesse Charlene de Monaco, le 26 juillet, sous une pluie battante et un poncho en plastique transparent.

© Pascal Le Segretain/Pool Photo via AP

Un petit air de "Chantons sous la pluie" avec ces athlètes malgaches. 

© AP Photo/Andy Wong

L'une des stars lyriques les plus marquantes de sa génération, Jakub Józef Orlinski, à la fois contre-ténor et danseur de break, a interprété un air de l'opéra "Les Indes Galantes" de Jean-Philippe Rameau pendant la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. Avec sa voix d'ange, il a chanté l'aria "Viens Hymen", qui célèbre l'amour et l'union dans un tableau artistique intitulé "Sportivité" faisant la part belle aux sports urbains, dont le breakdance, le skateboard et le BMX.

On y a vu des figures marquantes de l'Histoire de France (les rois Dagobert, Henri IV, Louis XIV, Napoléon ou encore le général De Gaulle, héros de la Seconde Guerre mondiale) effectuer des figures inattendues.

Jakub Orlinski, artiste polonais âgé de 33 ans aussi à l'aise dans le chant sacré que dans les battles (1 contre 1) de breaking, a fondé il y a dix ans son "crew" (bande) "Skill Fanatikz" avec lequel il participe à des compétitions internationales.

Diplômé de l'Université Chopin de Varsovie et de la prestigieuse Juilliard School de New York, il a à son actif une flopée de prix et se produit sur les plus grandes scènes.
 

La délégation algérienne a lancé des fleurs dans la Seine. Ils ont voulu rappeler les centaines d'Algériens jetés dans la Seine le 17 octobre 1961.

"Ce geste est un hommage aux martyrs du 17 octobre 1961. Vive l'Algérie, vive l'Algérie, vive l'Algérie", a déclaré un membre de la délégation algérienne dans une vidéo diffusée sur le compte X d'une chaîne de télévision publique algérienne.

Tous les membres de la délégation algérienne qui se trouvaient sur le bateau ont ensuite lancé des roses dans la Seine, à côté d'un pont d'où furent jetés des Algériens par la police française.
 

La délégation algérienne des roses rouges à la main.

© AP Photo/Kirsty Wigglesworth

Le 17 octobre 1961, des dizaines de manifestants pacifiques furent victimes d'une répression sanglante et meurtrière, commise sous l'autorité du préfet de police de l'époque Maurice Papon.
Selon les historiens, à côté de nombreux blessés, entre une trentaine et 200 manifestants furent tués et leurs corps jetés dans la Seine. Ces Algériens manifestaient pour l'indépendance de leur pays.

Le 28 mars 2024, l'Assemblée nationale française a approuvé une proposition condamnant le "massacre" d'octobre 1961. En 2012, le président François Hollande avait rendu "hommage aux victimes" d'une "sanglante répression" s'étant abattue sur ces femmes et hommes manifestant pour "le droit à l'indépendance".

Son successeur Emmanuel Macron avait déclaré en 2021 que "les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l'autorité de Maurice Papon (étaient) inexcusables pour la République".

Relire La nuit noire du 17 octobre 1961

Lady Gaga a remercié sur X les organisateurs des Jeux olympiques de Paris de l'avoir invitée à chanter à la cérémonie d'ouverture vendredi et fait part de son "lien particulier" avec la France.

"C'est un honneur ultime de chanter pour vous et de vous avoir encouragés", a-t-elle déclaré dans un long message posté sur le réseau social, adressé aux organisateurs et aux athlètes.
La star américaine s'est produite en début de soirée en interprétant la chanson "Mon truc en plumes" de Zizi Jeanmaire, titre emblématique du music-hall français, accompagnée de danseurs sur les bords de Seine. 

"Je suis très touchée d'avoir reçu la proposition du comité olympique de chanter une chanson française si unique, une chanson en l'honneur des Français et de leur incroyable histoire artistique", a déclaré la chanteuse et actrice.

"Même si je ne suis pas une artiste française, j'ai toujours ressenti un lien très particulier avec les Français et le fait de chanter en français", a poursuivi Lady Gaga.

Elle a également adressé un message d'encouragement à l'ensemble des athlètes engagés dans la compétition, qui se tiendra jusqu'au 11 août.
 

Un coeur dans le ciel de Paris.

Dans le ciel de Paris...

© AP Photo/Bernat Armangue

Le fantôme de l'Opéra porteur de la torche olympique contemple la Conciergerie.

©AP Photo/Bernat Armangue

Des fumigènes aux fenêtres de la Conciergerie.

© AP Photo/Bernat Armangue

Des danseurs devant un mur en or.

© AP Photo/Petros Giannakouris

Les danseuses du Moulin Rouge.

© Xin Hua/AP Photo

Quelques images des nations défilant sur la Seine.

La délégation des réfugiés.

© Stefan Wermuth/Pool Photo via AP

L'équipe du Japon

© Hannah Peters/Pool Photo via AP

L'équipe belge a sorti les parapluies.

© Stefan Wermuth/Pool Photo via AP

La délégation des îles Fiji.

© Lui Siu Wai/Pool Photo via AP

Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, s'est produite, toute d'or vêtue, à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.

C'est devant la biblioithèque Mazarine, sur le Pont des arts, entourée par la Garde républicaine que l'artiste franco-malienne qui avait essuyé des injures racistes, a effectué un medley de ses titres.

Voir Aya Nakamura, qui es-tu ? Portrait de l'artiste francophone la plus écoutée au monde

Accompagnés d'un mystérieux personnage, évoquant le Fantôme de l'opéra, trois jeunes enfants ont embarqué avec la flamme.

© AP Photo/Kin Cheung

Lady Gaga, mégastar américaine de la pop, interprète "Mon truc en plumes" de Zizi Jeanmaire, titre emblématique du music-hall français, en descendant un escalier doré sur la pointe de l'île Saint-Louis.

Lady Gaga interpretant Zizi Jeanmaire ce 26 juillet 2024.

© AP Photo/Kirsty Wigglesworth

Rien de surprenant pour Lady Gaga, qui avait chanté, en français, "La vie en rose", standard d'Edith Piaf dans le film "A star is born" en 2018. Zizi Jeanmaire, disparue en 2020 et dont on fête le centenaire de sa naissance, est restée comme une des voix d'un Paris gouailleur et canaille.
 

Des fumigènes tricolores pour ouvrir le cortège fluvial !

Des fumigènes bleu blanc rouge sur la Seine !

© AP Photo/Luca Bruno