Direct terminé le 15 octobre à 20h15 TU
Direct démarré le 15 octobre à 5h00 TU

Le Premier ministre israélien opposé à tout cessez-le-feu "unilatéral" au Liban

Benjamin Netanyahu s'est dit opposé à un "cessez-le-feu unilatéral, qui ne changerait pas la situation sécuritaire au Liban" et qui "n'empêcherait pas le Hezbollah de se réarmer et de se regrouper" dans le sud du Liban, lors d'une conversation téléphonique avec le président français Emmanuel Macron. Les horaires sont affichés en temps universel.

Partager
Image
Benjamin Netanyahu lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le 27 septembre 2024.

Benjamin Netanyahu lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le 27 septembre 2024.

© AP Photo/Richard Drew
26
nouvelle(s) publication(s)
20H16
Diplomatie

Washington menace Israël de suspendre son aide si pas d'amélioration à Gaza

Les États-Unis ont menacé Israël de suspendre une partie de leur assistance militaire s'il n'y a pas d'amélioration significative de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, lui donnant un délai de 30 jours.

Cet avertissement figure dans une lettre datée de dimanche et adressée aux autorités israéliennes par les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, dans laquelle ils déplorent le faible niveau actuel d'aide humanitaire pour le territoire palestinien dévasté par un an de guerre.

Dans leur lettre, Blinken et Austin indiquent "clairement au gouvernement d'Israël qu'il y avait des changements à faire pour que le niveau de l'aide apportée à Gaza remonte par rapport aux niveaux très, très bas d'aujourd'hui", affirme à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, en révélant le contenu de la lettre.

La loi américaine exige que les bénéficiaires de l'aide militaire américaine ne refusent ni n'entravent "arbitrairement" l'acheminement de l'aide humanitaire américaine. A défaut, les Etats-Unis doivent suspendre leur aide.

Le président américain Joe Biden avait déjà menacé de suspendre l'aide américaine au printemps dernier, au vu de la situation humanitaire et des pertes civiles à Gaza, sans toutefois mettre sa menace à exécution à l'exception d'une livraison de bombes au moment de l'offensive à Rafah, dans le sud du territoire palestinien. Le département d'État, habilité à déterminer si un pays respecte la loi américaine ou non, s'est refusé mardi à dire explicitement si Israël bloquait l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza. Mais "nous espérons qu'Israël procédera aux changements que nous avons décrits et que nous avons recommandés, et que ces changements se traduiront par une augmentation spectaculaire de l'aide humanitaire", a dit Matthew Miller.

La lettre évoque, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu'à 350 camions d'aide humanitaire par jour, d'ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d'évacuation au strict nécessaire.

Par ailleurs, s'agissant des opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah au Liban, les Etats-Unis ont pour la première fois ce mardi explicitement critiqué les récents bombardements ayant visé la capitale Beyrouth.

"Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous nous opposons à la campagne de bombardements lancée ces dernières semaines à Beyrouth", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, en soulignant que ces frappes avaient baissé en intensité ces derniers jours.

Les États-Unis n'appellent pas directement à un cessez-le-feu au Liban et disent soutenir des opérations israéliennes ciblées contre le Hezbollah mais s'inquiètent d'un scénario à la Gaza.

19H20
échange ferme

Le ton monte encore entre Macron et Netanyahu

"M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", a lancé Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres, selon des propos rapportés par des participants, alors qu'était abordée la guerre à Gaza et au Liban. "Et par conséquent ce n'est pas le moment de s'affranchir des décisions de l'ONU", a-t-il poursuivi en s'adressant, de manière indirecte, au Premier ministre israélien avec lequel il s'est ensuite entretenu au téléphone.

La "décision" invoquée par Emmanuel Macron est la résolution 181 adoptée en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies, prévoyant le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

Le premier, Israël, a vu le jour en 1948. Ce plan de partage rejeté par les Palestinien et les pays arabes, et la proclamation de l'Etat d'Israël sont les déclencheurs de la guerre israélo-arabe de 1948-1949.
Le second, l'Etat palestinien, n'a lui jamais encore existé.

Benjamin Netanyahu a visiblement été piqué au vif par ces déclarations, et l'a fait savoir par une réponse tonitruante.

Un rappel au président de la France : ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'État d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste - notamment du régime de Vichy en France. Benjamin Netanyahu, par communiqué

Ce nouvel échange intervient alors que Paris appelle avec insistance à un cessez-le-feu à la fois à Gaza et au Liban. Et dénonce les frappes israéliennes dans les deux cas, ainsi que les tirs israéliens jugés "délibérés" contre des positions des Casques bleus de la force de paix de l'ONU dans le sud libanais (Finul), dont plusieurs ont été blessés.

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a pris soin de préciser que les déclarations du chef de l'État visaient à rappeler "l'importance pour Israël comme pour tous les pays de respecter la Charte des Nations unies, le droit international et le droit international humanitaire".

Benjamin Netanyahu a aussi affirmé mardi à Emmanuel Macron qu'il "était opposé à un cessez-le-feu unilatéral, qui ne changerait pas la situation sécuritaire au Liban", selon le communiqué de ses services.
 

 

18H50
2e drone abattu

Le Hezbollah libanais affirme avoir abattu un 2e drone israélien

Le Hezbollah libanais, en guerre ouverte avec Israël depuis trois semaines, assure ce mardi avoir abattu à deux reprises un "drone israélien de type Hermes 450", ajoutant qu'un d'entre eux a été vu "en train de brûler" du côté israélien de la frontière. La formation pro-iranienne assure désormais être engagée dans des "combats rapprochés" avec les troupes israéliennes qui ont lancé le 30 septembre des incursions terrestres dans le sud du Liban frontalier du nord d'Israël. Elle rapporte chaque jour des tirs de roquettes, drones ou missiles sur le territoire israélien. Israël, de son côté, a intensifié ses bombardements aériens sur le Liban et ses drones de surveillance bourdonnent en permanence au-dessus du pays.
 

18H21
diplomatie

Les États-Unis se disent "opposés" aux bombardements massifs de Beyrouth par Israël

Les États-Unis se disent "opposés" à la campagne de bombardements menée par Israël sur la capitale du Liban, Beyrouth, et en ont fait part aux autorités israéliennes.
"Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous nous opposons à la campagne de bombardements qu'il a lancée ces dernières semaines à Beyrouth", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, en soulignant que ces frappes avaient baissé en intensité ces derniers jours.
 

16H41
diplomatie

Netanyahu dit à Macron qu'il s'oppose à un "cessez-le-feu unilatéral" au Liban

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, déclare qu'il s'oppose à un "cessez-le-feu unilatéral" au Liban lors d'un appel avec le président français Emmanuel Macron.

"Le Premier ministre a déclaré lors de la conversation qu'il était opposé à un cessez-le-feu unilatéral, qui ne change(rait) pas la situation sécuritaire au Liban (...)", a déclaré Netanyahu.
 

15H50
Gaza

Assiégée par l'armée israélienne, Jabalia, dans le nord de Gaza, vit une "tragédie"

Debout dans les ruines de ce qui fut sa maison à Jabalia, Nidal al-Arabid pleure la mort de plus de dix membres de sa famille dans les bombardements israéliens, alors que l'étau se resserre sur le nord de la bande de Gaza. "Toute ma famille est tombée en martyr lorsque les avions de guerre israéliens ont bombardé notre maison sans aucun avertissement", dit le quadragénaire.
"Ils ont détruit toutes les maisons de notre quartier et beaucoup ont été tués, y compris onze membres de la famille voisine, les Sayed, des femmes, des enfants et des personnes âgées", ajoute Monsieur Arabid, qui travaillait comme journalier avant que la guerre n'éclate.

"Ce qui se passe à Jabalia est un désastre et une véritable tragédie", déplore-t-il.
Aujourd'hui, un journaliste de l'AFP a vu des hommes, des femmes et des enfants quitter leur quartier avec leurs affaires parfois dans des voitures, mais aussi sur des charrettes tirées par des ânes, des vélos ou même en les portant sur leur tête. Dans le quartier Saftaoui, où s'entassent des fragments de foyers bombardés, des hommes tentent d'extraire une personne coincée sous les décombres. Dans une autre rue, un enfant escalade les blocs de ciment de sa maison détruite, cherchant ce qu'il peut récupérer.

La Défense civile de Gaza a déclaré qu'au moins 69 personnes avaient été tuées lors de l'opération militaire à Jabalia, précisant que de nombreuses autres restaient piégées sous les maisons effondrées. L'armée dit viser "les terroristes retranchés dans les zones civiles", accusant les combattants du Hamas d'empêcher les habitants de s'éloigner de la zone de combat.

Déplacée sept fois depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, Soraya Assaliya a quitté Beit Hanoun (nord) au début de l'offensive sur cette partie du territoire mais explique à l'AFP que son mari reste "piégé". "Il est coincé dans l'école de filles de Jabalia, qui se trouve en face d'un cimetière", raconte Soraya Assaliya, une femme au foyer de 40 ans. "Il y a des chars et il est impossible pour (les personnes réfugiées dans l'école) de partir."

Si le siège se poursuit encore deux jours, nous allons mourir de faim. Rana Abdel Majid, 38 ans, originaire d'al-Falouja, en bordure de Jabalia

Dans les quartiers de voisins, les habitants racontent les mêmes expériences de bombardements de maisons ou d'abris, quittés à la hâte, et des flots de centaines de personnes se retrouvant chaque jour sans savoir où aller. "Toute la zone a été réduite en cendres", affirme Rana Abdel Majid, 38 ans, originaire d'al-Falouja, en bordure de Jabalia. "Les enfants pleurent, ils sont terrifiés par ces bombardements aveugles et sans pitié, c'est une extermination collective", dit-elle. "Si le siège se poursuit encore deux jours, nous allons mourir de faim."

L'armée israélienne a dit ce mardi qu'elle facilitait le transfert de l'aide humanitaire dans le nord du territoire, y compris l'approvisionnement des hôpitaux en carburant et le transfert des patients d'un établissement à l'autre au sein de la bande de Gaza. L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer avec des habitants ou des organisations d'aide internationale la mise en place de ces mesures sur le terrain. L'armée a également indiqué que 30 camions transportant de la farine et de la nourriture du Programme alimentaire mondial étaient entrés dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage d'"Erez-Ouest" lundi.

Il n'y a plus d'espoir, le monde entier nous a tourné le dos. Soraya Assaliya, une déplacée de 40 ans

Mais Heba Morayef, directrice régionale d'Amnesty International, juge que l'armée israélienne "force les civils à choisir entre la famine et le déplacement, alors que leurs maisons et leurs rues sont pilonnées sans relâche par les bombes". 

Plus tôt mardi, un responsable du Comité international de la Croix-Rouge à Gaza, Adrian Zimmerman, déplorait que les hôpitaux soient soumis à une "pression immense" face à des demandes croissantes et manquent de fournitures médicales. Soraya Assaliya raconte se coucher avec le sentiment que ses enfants ne se réveilleront pas le lendemain. "Il n'y a plus d'espoir", dit-elle, "le monde entier nous a tourné le dos".
 

15H36
Diplomatie

Giorgia Meloni annonce qu'elle se rendra au Liban vendredi

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a annoncé qu'elle se rendrait vendredi au Liban, où la mission de maintien de la paix de l'ONU (Finul), à laquelle contribue l'Italie, a essuyé des tirs de l'armée israélienne.

Tweet URL


Devant la Chambre des députés, Meloni a également affirmé qu'un retrait de la Finul dicté par Israël constituerait une "grave erreur", alors que son homologue israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le patron de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus "à l'abri immédiatement".

Ce mardi au Sénat, en amont d'un sommet à Bruxelles auquel elle assistera de mercredi à vendredi, elle a jugé l'attitude d'Israël "complètement injustifiée". "Ces derniers jours, pour la première fois depuis un an d'actions militaires israéliennes, les positions du contingent de l'armée italienne assigné à la mission de la Finul de l'ONU ont été frappées par l'armée israélienne", a-t-elle affirmé. "Bien qu'il n'y ait pas eu de morts ou de dégâts significatifs, je crois que cela ne peut pas être jugé acceptable".

Nous considérons l'attitude des forces israéliennes complètement injustifiée, et c'est en outre une violation flagrante de ce qui est affirmé par le résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Giorgia Meloni, Première ministre italienne

La résolution 1701 affirme que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban et stipule la cessation des hostilités des deux côtés de la frontière.
"D'un autre côté, nous ne pouvons pas ignorer les violations de la même résolution commises au fil des ans par le Hezbollah, qui s'est employé à militariser la zone sous juridiction de la Finul", a-t-elle nuancé.

15H17
frappes israéliennes au Liban

Le Liban annonce 41 morts, 124 blessés dans les frappes israéliennes

Au moins 41 personnes ont été tuées et 124 blessées dans les frappes israéliennes sur le Liban lundi, dont la moitié dans un village chrétien au nord de Beyrouth, annonce mardi le ministère libanais de la Santé.
Ces morts portent à au moins 1.356 le bilan des personnes tuées depuis que la confrontation entre Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah a tourné à la guerre ouverte le 23 septembre, après un an d'échanges de tirs transfrontaliers, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.
 

14H00
Entretien

Le PAM déplore une situation "d'urgence permanente" à Gaza

De retour d'une mission dans la bande de Gaza, Antoine Renard, directeur du Programme alimentaire mondiale (PAM) pour les Territoires palestiniens, alerte sur le fonctionnement en "urgence permanente" du secteur humanitaire. "Un an après" le début de la guerre entre le Hamas et Israël déclenchée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien, "c'est comme si on courrait toujours pour assurer ne serait-ce que le minimum", résume le responsable de l'agence onusienne.

Q: Un an après le début de la guerre, comment travaillez-vous dans la bande de Gaza?
Antoine Renard: C'est comme si nous étions revenus un an en arrière, avec les problèmes des points de passage (fermés entre Israël et Gaza, NDLR) notamment.
Dans le nord de Gaza, nous demandons la réouverture des points de passage car aucun produit commercial ne parvient au nord de Gaza donc la population dépend uniquement de l'aide humanitaire.
Nous devons travailler de manière à ce que tout soit expédié immédiatement dans les zones où se trouvent les personnes qui en ont besoin, car sinon il y a un risque de pillage, ou bien notre aide peut se retrouver sous les bombes. C'est ce qui se passe actuellement dans certains entrepôts, nos partenaires et nos marchandises peuvent se trouver dans des zones de combats.
Un an après, c'est comme si on courrait toujours pour assurer ne serait-ce que le minimum.
C'est une situation d'urgence permanente. On ne peut rien considérer comme acquis. Chaque jour est une lutte pour s'assurer que nous pouvons fournir de l'assistance.

Q: Comment se nourrissent les Palestiniens de Gaza ?
R: Les habitants du nord de la bande de Gaza dépendent exclusivement de l'aide humanitaire. Ils n'ont pratiquement pas accès au frais, notamment aux légumes et aux fruits. Il y a pu y en avoir mais vraiment très peu, comme une goutte d'eau dans l'océan.
Le reste, ce sont les produits de base fournis par l'Unrwa (agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, NDLR) et le PAM. C'est tout ce qu'il y a sur le marché en matière de nourriture. L'accès à l'eau reste aussi un problème majeur.
Il faut bien comprendre que les gens vivent de boîtes de conserve depuis plus de 12 mois. Franchement, ce n'est pas durable.
Dans le sud, ils ont réussi à avoir un peu accès aux fruits et aux légumes, mais pas beaucoup plus.
Et la plupart des Gazaouis n'ont pas accès aux produits laitiers, à la viande, ou au poisson.
Et maintenant, comme nous avons moins d'accès à la bande de Gaza, les prix d'une boîte de conserve ont doublé, même dans le sud. Donc que va-t-il se passer si on ne parvient plus à faire entrer de l'aide alimentaire?

Q: Et le pain ?
R: Nous disposons d'un réseau de 18 boulangeries dans la bande de Gaza. En moyenne, nous en avons 14 qui fonctionnent.
Chaque jour, il y a du pain pour 2,1 millions de personnes, grâce à ces boulangeries qui fonctionnent. Pour de nombreux Gazaouis, c'est le seul aliment frais dont ils disposent.
Ce qui est pour nous une lutte constante, c'est que pour une boulangerie, il faut avoir du carburant (pour les générateurs électriques, NDLR) et les produits de base et ça, tous les jours. Donc pour nous, ce n'est pas seulement une boulangerie, c'est toute une ligne de production, qui est un soutien vital.
Je vous donne un exemple concret avec Khan Younès [dans le sud de la bande de Gaza, NDLR] où la guerre a presque tout détruit. Nous avons réussi à faire redémarrer l'une des boulangeries, grâce à laquelle nous fournissons 30.000 personnes. Beaucoup d'entre elles ont déménagé dix fois. Elles en ont assez et le fait de retrouver du pain frais dans la zone où elles se trouvent, ça fait une grande différence.

13H51
aide humanitaire

L'ONU dénonce les "pires restrictions" de l'aide depuis le début de la guerre

"Chaque jour, la situation des enfants devient pire que la veille", a déclaré James Elder, le porte-parole de l'agence des Nations unies pour l'enfance, l'Unicef. "En août, la quantité d'aide humanitaire acheminée dans la bande de Gaza a été la plus faible en un mois depuis que la guerre a éclaté", dit Elder, ajoutant qu'il y a eu "plusieurs jours au cours de la semaine dernière (où) aucun camion n'a été autorisé à pénétrer".

Nous assistons probablement aujourd'hui aux pires restrictions jamais connues en matière d'aide humanitaire. James Elder, le porte-parole de l'Unicef

Au début de l'année, à un moment où les Nations unies craignaient une famine dans la bande de Gaza, il y a eu "une véritable pression pour ouvrir de nouveaux itinéraires et de nouveaux points d'accès", souligne James Elder.
Mais aujourd'hui, "la situation s'est complètement inversée", a-t-il expliqué, ajoutant que depuis le mois de mai, "les points d'entrée ont été systématiquement bloqués". Le nord de la bande de Gaza "n'a reçu aucune nourriture, aucune aide alimentaire pendant tout le mois d'octobre", a-t-il déploré.
L'absence d'aide humanitaire, associé aux frappes incessantes et au fait qu'environ 85% de la bande de Gaza a fait l'objet d'un ordre d'évacuation sous une forme ou une autre, a rendu le territoire "totalement invivable", déclare Elder.

Malgré cette situation catastrophique, une deuxième phase de la campagne de vaccination contre la polio a débuté lundi. Près de 93.000 doses ont été administrées dans le centre de Gaza au cours de la seule journée de lundi, a déclaré à la presse le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, disant espérer que des pauses humanitaires nécessaires seraient observées dans l'ensemble du territoire.

Cette campagne a débuté après que la bande de Gaza a confirmé son premier cas de polio en 25 ans. Comme la première, la deuxième phase sera divisée en trois temps, à la faveur de pauses dans les combats : d'abord dans le centre de Gaza, puis dans le sud et enfin dans le nord du territoire, le plus difficile d'accès.

La semaine dernière, les Nations unies ont reconnu que la deuxième phase serait "plus compliquée" que lorsque les premières doses ont été administrées le mois dernier. L'objectif est de fournir une deuxième dose à plus de 590.000 enfants de moins de 10 ans.
 

13H37
Cessez-le-feu

Le N°2 du Hezbollah dit aux Israéliens que "la solution est un cessez-le-feu"

Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem s'est adressé ce mardi aux Israéliens, affirmant que "la solution" permettant le retour des habitants du nord du pays était "un cessez-le-feu", et a menacé, sinon, de frapper "partout" en Israël.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se tourne pour parler avec son conseiller Mojtaba Hashemi Samareh, et à droite sur la photo, Naïm Qassem, lors d'une réunion religieuse à Téhéran, en Iran, le 18 août 2008.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se tourne pour parler avec son conseiller Mojtaba Hashemi Samareh, et à droite sur la photo, Naïm Qassem, lors d'une réunion religieuse à Téhéran, en Iran, le 18 août 2008. 

© AP Photo/Hasan Sarbakhshian

Lors d'une allocution enregistrée et diffusée par la chaîne de la formation pro-iranienne, Naïm Qassem a annoncé une "nouvelle équation" avec l'attaque menée dimanche sur une base militaire au sud de Haïfa, la plus meurtrière du Hezbollah sur le sol israélien depuis l'escalade il y a près d'un mois.
Naïm Qassem est de facto le chef du Hezbollah depuis que son secrétaire général Hassan Nasrallah a été assassiné par Israël le 27 septembre. C'est la troisième fois qu'il s'exprime depuis la mort de ce dernier. "La solution est le cessez-le-feu. Je ne m'exprime pas en position de faiblesse car si Israël n'en veut pas, nous continuerons" les attaques, a prévenu Naïm Qassem. "Nous ne serons pas défaits, car c'est notre terre", a-t-il encore martelé. "Après le cessez-le-feu conformément à un accord indirect", les Israéliens "pourront revenir dans le nord et les étapes suivantes seront décidées", a encore dit le numéro deux de la puissante formation. En revanche, si "la guerre se poursuit, les zones désertées seront plus nombreuses avec des centaines de milliers voire deux millions (d'Israéliens) qui se trouveront en danger", a-t-il poursuivi. "Comme l'ennemi israélien bombarde tout le Liban, nous avons le droit, en position de défense, d'attaquer partout dans l'entité ennemie israélienne, dans le centre, dans le nord et dans le sud", a encore menacé Naïm Qassem. "Nous choisirons l'endroit que nous jugerons approprié", a-t-il poursuivi, citant des frappes récentes sur Tel-Aviv et Haïfa qui créent selon lui "une nouvelle équation, celle de la souffrance de l'ennemi".
 

12H09
diplomatie

Israël exécute des "plans préétablis" pour la Cisjordanie et le Liban, accuse l'émir du Qatar

L'émir du Qatar, dont le pays a joué un rôle clé dans les efforts pour une trêve à Gaza, a accusé mardi Israël d'élargir les hostilités au Proche-Orient afin de mettre en œuvre "des plans préétablis" pour la Cisjordanie occupée et le Liban. "La manière la plus simple et la plus sûre d'arrêter l'escalade à la frontière avec le Liban aurait été de mettre fin à la guerre d'extermination à Gaza", déclare l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani devant le Conseil consultatif du Qatar. 

"Mais Israël a délibérément choisi d'élargir l'agression pour mettre en œuvre des plans préétablis dans d'autres régions comme la Cisjordanie et le Liban, car elle considère que l'espace lui en donne l'opportunité", ajoute-t-il dans son discours annuel d'ouverture de l'organe législatif du petit émirat du Golfe. Le Qatar a joué un rôle clé dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et a appelé à une trêve au Liban, où Israël a intensifié ses opérations le mois dernier contre le Hezbollah soutenu par l'Iran. 


 

11h44
Aéroport en danger

Contrôle renforcé à l'aéroport de Beyrouth pour "ôter tout prétexte" à Israël de le viser

Le Premier ministre libanais Najib Mikati affirme que le gouvernement avait pris des mesures de sécurité renforcées à l'aéroport international de Beyrouth pour "ôter tout prétexte" à Israël de le viser. "Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place depuis une semaine à l'aéroport", à proximité immédiate de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, ajoute-t-il. Fin septembre, l'armée israélienne a accusé l'Iran de chercher à envoyer des armes au Hezbollah, son allié, via l'aéroport de Beyrouth, et affirmé qu'elle déjouerait ces tentatives.

11h42
Conflit armé

Le Liban prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans le Sud

Le Premier ministre libanais s'est dit prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans le sud du pays en cas de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, affirmant que l'armée israélienne mène de brèves incursions dans cette région frontalière, bastion du Hezbollah. "Nous avons actuellement 4 500 militaires dans le Sud et nous voulons passer à entre 7 000 et 11 000", dit Najib Mikati. Alors que l'armée israélienne dit mener des incursions terrestres au Liban depuis le 30 septembre, le Premier ministre a affirmé qu'il "y a des avancées et des reculs, (les soldats israéliens) entrent et sortent" du territoire libanais.

10H54
attaques isolées du Hamas

Une personne tuée par balles dans une attaque dans le sud d'Israël

Une personne a été tuée par balles et une autre blessée dans une attaque près d'Ashdod dans le sud d'Israël, indique un hôpital de cette ville. "Deux personnes blessées lors de la fusillade sur la route 4 ont été transportées à l'hôpital. L'une d'elles est décédée en route", précise l'hôpital Assouta d'Ashdod dans un communiqué.

La police a dit enquêter sur les circonstances de l'attaque qui a eu lieu au carrefour de Yavné, à environ 30 km au sud de Tel-Aviv, son porte-parole précisant que la personne tuée était un policier.

La police israélienne examine la scène d'une attaque où un policier a été tué, près de Yavné, à 30 km au sud de Tel Aviv, ce 15 octobre 2024.

La police israélienne examine la scène d'une attaque où un policier a été tué, près de Yavné, à 30 km au sud de Tel Aviv, ce 15 octobre 2024.

© AP Photo/Tsafrir Abayov

Le suspect est arrivé à pieds à proximité de la route d'où il s'est mis à tirer avant d'être "neutralisé" par un civil armé, a indiqué la police dans un communiqué.
Selon le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, ce civil est un de ses secouristes, qui n'était pas en service au moment de l'attaque.
Arrivé sur les lieux de l'attaque, le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, a salué un "héros".
Cette fusillade survient quelques jours après qu'une personne a été tuée et cinq autres blessées mercredi lors d'une attaque à l'arme blanche dans la ville de Hadera, dans le centre du pays.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas avait alors salué une "opération héroïque au couteau", appelant "à des frappes plus douloureuses contre l'occupation" (Israël, NDLR).
Début octobre, sept personnes ont été tuées dans une fusillade et une attaque au couteau revendiquée par le Hamas à Tel-Aviv.
 

Début octobre, sept personnes ont été tuées dans une fusillade et une attaque au couteau revendiquée par le Hamas à Tel Aviv.
 

Qui anime ce direct ?

AFP