Direct terminé le 28 avril 2025 à 20h25 (TU)
Direct démarré le 28 avril 2025 à 4h50 (TU)

Ukraine : Poutine annonce une trêve de trois jours du 8 au 10 mai

Vladimir Poutine annonce un cessez-le-feu sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l'occasion des 80 ans de la victoire contre l'Allemagne nazie. Le président russe prévient que Moscou répliquera "en cas de violation" par Kiev de cette trêve.

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Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine écoute un rapport du général Valery Gerasimov annonçant le retrait des troupes ukrainiennes de la région de Koursk, lors d'une visioconférence à Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 26 avril 2025.

Alexander Kazakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP
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18h45

Rubio dit à son homologue russe qu'il est temps de mettre fin à une "guerre insensée"

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a dit à son homologue russe, Sergueï Lavrov, qu'il était temps de mettre fin à une "guerre insensée" en Ukraine, selon un communiqué lundi. Marco Rubio a également abordé auprès de Sergueï Lavrov "les prochaines étapes dans les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine et la nécessité de mettre fin à la guerre dès maintenant"

Cet appel a eu lieu avant que Vladimir Poutine n'annonce une trêve de trois jours sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l'occasion des commémorations de la victoire sur l'Allemagne nazie. 

17h30

"Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie", dit Macron

"Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie", a affirmé lundi Emmanuel Macron dans un entretien publié par le magazine Paris Match, estimant avoir "convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions" contre Moscou.

"Les quinze prochains jours vont être clés pour essayer de mettre en œuvre ce cessez-le-feu" voulu par les États-Unis, accepté par l'Ukraine et défendu par les Européens, mais auquel la Russie n'a pas encore souscrit, a insisté le président français après la rencontre entre ses homologues américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky, samedi au Vatican.

13H50

L'Ukraine appelle la Russie à un cessez-le-feu "immédiat" pour "au moins 30 jours".

13H50

L'Ukraine appelle la Russie à un cessez-le-feu "immédiat" pour "au moins 30 jours".

L'Ukraine a appelé lundi la Russie à accepter "immédiatement" un cessez-le-feu "global" pour "au moins 30 jours", après l'annonce surprise par Vladimir Poutine d'une trêve pour trois jours, du 8 au 10 mai, au moment des célébrations de la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

"Si la Russie veut vraiment la paix, elle doit cesser le feu immédiatement", a insisté sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga. "Pourquoi attendre le 8 mai ?", a-t-il interrogé, assurant que "l'Ukraine est prête à soutenir un cessez-le-feu durable et global. Et c'est ce que nous proposons constamment pour au moins 30 jours".

11h55

Ukraine : Poutine annonce une trêve de trois jours du 8 au 10 mai

Vladimir Poutine a annoncé lundi un cessez-le-feu sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l'occasion des 80 ans de la victoire contre l'Allemagne nazie, tout en prévenant que Moscou répliquera "en cas de violation" par Kiev de cette trêve.

"Sur décision du président russe (...), pour des raisons humanitaires, à l'occasion du 80e anniversaire de la Victoire, à partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu'à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu", a indiqué le Kremlin dans un communiqué. 

"En cas de violation du cessez-le-feu par la partie ukrainienne, les forces armées russes fourniront une réponse adéquate et efficace", ajoute-t-il, tout en répétant que la Russie était prête à "des négociations de paix sans conditions préalables".

Récemment, Vladimir Poutine, dont les demandes maximalistes concernant l'Ukraine n'ont pas changé en plus de trois ans d'assaut de son armée, avait également annoncé une trêve à l'occasion des célébrations de Pâques, les 19 et 20 avril. 

Les deux camps s'étaient ensuite accusés d'avoir violé ce cessez-le-feu, même si une baisse de l'intensité des combats avait été ressentie dans plusieurs secteurs du front, selon des soldats ukrainiens interrogés par l'AFP.

9h10

La reconnaissance de l'annexion russe de la Crimée et d'autres régions ukrainiennes, un prérequis à des négociations avec Kiev, juge Moscou

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a posé lundi comme condition à toute négociation avec Kiev la reconnaissance par la communauté internationale de l'annexion russe de la Crimée et d'autres régions ukrainiennes, après que le Kremlin a de son côté répété être prêt à des discussions “sans condition préalable”.

“La reconnaissance internationale de l'appartenance de la Crimée, de Sébastopol, de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk, de la région de Kherson et de celle de Zaporijjia à la Russie est impérative”, a déclaré Sergueï Lavrov au média brésilien O Globo, selon une traduction en russe de son interview diffusée lundi par son ministère.

Depuis qu'il a ordonné à son armée d'attaquer l'Ukraine le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine maintient des conditions maximalistes pour parvenir à une fin du conflit en sa faveur.

Il demande la reddition de l'Ukraine, sa démilitarisation, sa renonciation à rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) et aussi l'assurance de garder la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et les quatre régions ukrainiennes que Moscou a annexées en septembre 2022.

Des exigences maximalistes posées par Moscou

Le maître du Kremlin juge que le temps joue en sa faveur, avec une armée ukrainienne en difficulté sur le front et la volonté affichée par le président américain Donald Trump, dont le pays était jusque-là le principal soutien à Kiev, de mettre un terme au plus vite aux hostilités, quitte à accepter un accord défavorable pour les Ukrainiens.

Dans ce contexte, et malgré ses demandes inacceptables pour Kiev et ses alliés occidentaux, Vladimir Poutine assure quasiment quotidiennement être prêt à des discussions de paix.

Lundi, son porte-parole, Dmitri Peskov, a répété “la volonté” de Moscou de discuter avec Kiev.

“La volonté de la partie russe a déjà été affirmée à maintes reprises, affirmée par le président (Poutine), celle d'entamer un processus de négociations avec l'Ukraine sans condition préalable pour parvenir à une issue pacifique”, a-t-il dit, cité par l'agence de presse d'État TASS.

Un double discours dénoncé par Donald Trump

Ce commentaire intervient deux jours après que Donald Trump eut émis des doutes sur les réelles intentions de Vladimir Poutine : “Peut-être (qu')il ne veut pas arrêter la guerre et qu'il me balade”, avait-il écrit sur son réseau social Truth Social.

Le discours du Kremlin tranche surtout avec la rhétorique quotidienne de Vladimir Poutine, appuyée par Sergueï Lavrov lundi, selon laquelle seule la défaite de l'Ukraine sera acceptable pour Moscou.

6h40

Région russe de Koursk : Poutine remercie Kim pour "l'exploit" des combattants nord-coréens

Le président russe Vladimir Poutine a remercié lundi le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pour "l'exploit" des combattants nord-coréens qui ont lutté pour la Russie contre les forces ukrainiennes dans la région russe de Koursk que Moscou affirme avoir entièrement "libérée".

"Les amis coréens ont agi, guidés par le sentiment de solidarité, de justice et de vraie camaraderie", a souligné Vladimir Poutine, dans une déclaration publiée par le Kremlin. "Nous l'apprécions beaucoup et sommes sincèrement reconnaissants personnellement au camarade Kim Jong Un (...) et au peuple nord-coréen", a-t-il assuré.

4h50

La Corée du Nord confirme le déploiement de troupes en Russie

La Corée du Nord a confirmé pour la première fois avoir envoyé des troupes en Russie, rapporte l'agence d'État KCNA lundi, affirmant que ses soldats avaient aidé Moscou à reprendre les zones de la région russe de Koursk sous contrôle ukrainien pendant des mois.

KCNA a expliqué que des "sous-unités" des "forces armées" nord-coréennes avaient "participé aux opérations de libération des zones de Koursk" occupées, assurant que l'effort de guerre de ces soldats s'était "conclu victorieusement".

"Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l'honneur de la patrie", a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu'un monument commémorant les "exploits de la bataille" serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.

Les accusations de Kiev et des Occidentaux confirmées

Depuis plusieurs mois, Kiev, Sud-Coréens et Occidentaux dénonçaient la participation de plusieurs milliers de soldats nord-coréens dans les combats, ce que Moscou et Pyongyang n'avaient jamais confirmé ni démenti.

La Russie et la Corée du Nord ont signé en juin 2024 un accord de partenariat stratégique commun qui prévoit une aide militaire "mutuelle" en cas d'attaque contre l'un des deux pays.

Cette première confirmation nord-coréenne du déploiement de troupes en Russie survient après que Moscou a revendiqué samedi la reprise complète de sa région frontalière de Koursk, Kiev qualifiant de "fausses" et de "propagande" cette annonce.

Moscou salue l'engagement nord-coréen

Dans son discours, le chef d'état-major russe Valéri Guérassimov a salué samedi "l'héroïsme" des combattants nord-coréens mobilisés pour reprendre cette région, première confirmation officielle de Moscou de "la participation", d'après ses mots, de ses soldats aux hostilités dans cette zone.

"Les soldats et les officiers de l'armée nord-coréenne, qui ont combattu aux côtés des militaires russes, ont fait preuve d'un grand professionnalisme, de résilience, de courage et d'héroïsme pour repousser l'invasion ukrainienne", a-t-il dit, se félicitant de "l'aide importante" apportée.

Le ministère sud-coréen de la Défense a pour sa part dénoncé lundi une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. "En le reconnaissant officiellement, (le Nord) a admis ses propres actes criminels", a déclaré le porte-parole du ministère.

La situation militaire dans la région de Koursk

Depuis plusieurs semaines, les troupes ukrainiennes étaient sur le recul dans la région de Koursk, l'armée russe reprenant petit à petit du territoire.

Elles occupaient initialement depuis août 2024 plusieurs centaines de kilomètres carrés, avant que la poche sous son contrôle ne se réduise à peau de chagrin ces derniers jours.

5h10
Vers la paix ?

Ukraine : Washington prédit une "semaine cruciale" pour les négociations

Les négociations sur l'Ukraine vont entrer lundi dans une "semaine cruciale", ont prédit les Etats-Unis qui font pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu'il renonce à la Crimée en échange de la paix avec la Russie.

Ces espoirs ont été exprimés par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, alors que les combats ne donnent aucun signe d'apaisement. Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé une attaque de 150 drones et de missiles, selon Volodymyr Zelensky, tuant quatre personnes dans l'est de l'Ukraine. Et Moscou a annoncé la "libération" totale de la région de Koursk, ce que l'Ukraine a démenti.

Pressions américaines sur Kiev

"Nous sommes proches (d'un accord), mais pas assez proches", a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio à la chaîne NBC. "Je pense que cette semaine sera cruciale."

Washington n'a pas révélé les détails de son plan de paix, mais a suggéré de geler la ligne de front et que Kiev concède la Crimée à la Russie en échange de la fin des hostilités, ce dont Kiev ne veut pas entendre parler.

Contredisant les déclarations de Volodymyr Zelensky, Donald Trump a dit croire dimanche que le dirigeant ukrainien est prêt à renoncer à la Crimée.

"Je pense que oui. La Crimée, c'était il y a 12 ans", a déclaré Donald Trump à un journaliste qui lui demandait s'il croyait Volodymyr Zelensky prêt à "abandonner" la péninsule annexée par la Russie en 2014.

Le président américain a exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.

Des positions divergentes en Occident

"Je veux qu'il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l'accord", a lancé Donald Trump dimanche. "Nous avons les bases d'un accord, je crois, et je veux qu'il le signe", a-t-il ajouté.

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part estimé dimanche que l'Ukraine ne devrait pas céder tous les territoires occupés par la Russie comme le voudrait Donald Trump.

"L'Ukraine sait bien sûr depuis longtemps qu'un cessez-le-feu ou un accord de paix durable et crédible pourrait impliquer des concessions territoriales", a-t-il dit à la chaîne de télévision ARD. "Mais celles-ci n'iront certainement pas aussi loin (...) que la dernière proposition du président américain."

La Russie occupe environ 20 % du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.

Participation nord-coréenne confirmée

Samedi, le chef d'état-major de l'armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré au président Vladimir Poutine que la région de Koursk avait été entièrement "libérée" des troupes ukrainiennes.

Le général avait notamment salué l'"héroïsme" des soldats nord-coréens combattant pour la Russie — la première admission par Moscou de leur participation au conflit.

La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi pour la première fois la présence de ses troupes en Russie pour participer "aux opérations de libération des zones de Koursk" dans le cadre de l'accord de défense mutuelle entre les deux pays. L'agence officielle KCNA a assuré que l'effort de guerre de ces soldats s'était "conclu victorieusement".

Un hommage national en Corée du Nord

"Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l'honneur de la patrie", a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu'un monument commémorant les "exploits de la bataille" serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.

Depuis plusieurs semaines, les troupes ukrainiennes étaient en recul dans cette zone du front, l'armée russe avançant petit à petit.

Les forces ukrainiennes occupaient initialement plusieurs centaines de kilomètres carrés dans la région de Koursk depuis août 2024, lorsqu'elles avaient lancé une contre-offensive sans précédent sur le sol russe. Elles avaient notamment pris le contrôle d'une station de pompage par laquelle transitait le gaz russe vers l'Europe.

Les dirigeants ukrainiens avaient justifié cet assaut surprise sur le sol russe par la volonté de disposer d'une nouvelle carte dans leur jeu dans le cadre d'éventuelles discussions de paix.

La bataille continue dans la région de Koursk

Volodymyr Zelensky a récemment proposé à la Russie de se mettre d'accord sur "un échange" territorial, ce que Moscou, dont l'armée continue de progresser ailleurs sur le front, avait immédiatement rejeté.

Depuis, la poche sous contrôle ukrainien a rétréci, jusqu'à être réduite à peau de chagrin. L'Ukraine a cependant affirmé dimanche que ses troupes continuaient de s'y battre.

"Notre armée continue de mener des opérations dans les régions (russes) de Koursk et Belgorod. Nous maintenons notre présence en territoire russe", a déclaré dimanche Volodymyr Zelensky lors de son discours du soir.

Plus tôt, il avait reconnu que la situation restait difficile dans de nombreuses zones, dont Koursk.

Depuis samedi, plusieurs chaînes Telegram russes spécialisées dans le suivi des combats ont, elles aussi, rapporté des combats toujours en cours entre Russes et Ukrainiens sur la frontière.

De plus, un commandant russe à Koursk a affirmé que l'armée russe conduisait toujours des opérations dans la région, selon une émission de la télévision d'Etat diffusée dimanche.

"La situation sur les lignes de front et les activités actuelles de l'armée russe prouvent que les pressions exercées en ce moment sur la Russie pour arrêter cette guerre sont insuffisantes", a jugé Volodymyr Zelensky.

Il a appelé à faire davantage pression sur Moscou afin de créer des opportunités pour de la "véritable diplomatie".