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Condamnations internationales après la mort de 18 humanitaires dans un raid israélien à Gaza

Les Nations unies et l'Union européenne condamnent la mort de 18 collaborateurs de l'ONU dans une frappe israélienne contre une école dans la bande de Gaza. Le secrétaire d'État américaine Antony Blinken souligne l'urgence d'un cessez-le-feu qui est "le meilleur moyen de garantir un espace véritablement protégé dans tout Gaza."

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Un réfugié palestinien assis sur les décombres d'une maison dans le camp de réfugiés de Nour Chams, frappé par l'armée israélienne le 12 septembre.

Un réfugié palestinien assis sur les décombres d'une maison dans le camp de réfugiés de Nour Chams, frappé par l'armée israélienne le 12 septembre.

© AP Photo/Nasser Nasser
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19H25
risque de marée noire

Le pétrolier Sounion devrait bientôt être remorqué

Le pétrolier attaqué en août par les rebelles yéménites houthis et abandonné au large du Yémen, avec à son bord plus d'un million de barils de pétrole brut, doit être bientôt remorqué, ont assuré ce jeudi les garde-côtes grecs. "Deux remorqueurs ont quitté le port du Pirée et se trouvent désormais à proximité du pétrolier Sounion", a précisé cette même source.

Voir Pétrolier Sounion : risques de marée noire en Mer rouge

Touché par des missiles le mois dernier, le Sounion, un navire battant pavillon grec, faisait peser le risque d'une marée noire quatre fois plus importante que celle provoquée par l'Exxon Valdez en 1989 au large de l'Alaska.

Les deux navires grecs partis du Pirée sont accompagnés de la frégate grecque Psara et d'un navire de guerre français. "Le difficile remorquage devrait commencer sous peu dans la plus grande discrétion", selon les garde-côtes grecs.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ciblent depuis des mois les navires qu'ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le Sounion, qui transporte 150.000 tonnes de pétrole brut, a pris feu et perdu sa force motrice après avoir été attaqué le 21 août. Ses 25 membres d'équipages ont été évacués le lendemain par une frégate française de la mission européenne Aspides, déployée dans la zone.

Quelques jours plus tard, les rebelles ont affirmé avoir fait exploser des charges sur le pont du navire, déclenchant de nouveaux incendies. Depuis novembre, les attaques des Houthis ont provoqué la mort d'au mois quatre membres d'équipages, et le naufrage de deux navires, dont le Rubymar, un vraquier qui a sombré en mars avec des milliers de tonnes d'engrais à son bord.
 

18H55
gangs

Quatre morts dans l'explosion d'une voiture à Ramla

Quatre personnes ont été tuées dans l'explosion d'une voiture "apparemment d'origine criminelle" à Ramla, dans le centre d'Israël, selon l'hôpital Assaf Harofé et la police israélienne.
Le centre médical Assaf Harofé, près de Ramla, a annoncé dans un communiqué "la mort de quatre blessés", après que la police a annoncé l'ouverture d'une enquête sur "l'explosion (d'une) voiture (...) apparemment due à un règlement de compte entre criminels arabes". Selon l'hôpital, "six autres personnes sont encore hospitalisées dont une dans un état critique". La police avait d'abord fait état de 12 blessés.

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, avait annoncé de son côté que "cinq personnes avaient été évacuées dans un état critique dont une femme dans la cinquantaine, une jeune fille de 15 ans, un garçon de dix ans, une fillette de 5 ans et un bébé d'un mois". La devanture d'une boutique éventrée témoigne de la violence de l'explosion, selon les images d'un photographe de l'AFP sur place.

Ramla, au sud de Tel-Aviv, est une ville mixte judéo-arabe.
La hausse de la criminalité au sein de la minorité arabe en Israël inquiète les autorités ces dernières années. Selon des experts, les gangs arabes ont accumulé d'importantes quantités d'armes au cours des deux dernières décennies et sont impliqués dans des activités telles que le trafic de drogue, d'armes et d'êtres humains, la prostitution, l'extorsion et le blanchiment d'argent.

"On nous dit que c'est un règlement de compte mais une explosion au centre-ville en pleine journée dans un endroit bondé c'est fou! Mes enfants étaient là-bas une heure avant", a dit à l'AFP Judith Touati, une mère de sept enfants, habitante de la ville. "La police continuera à lutter contre cette criminalité avec tous les outils dont elle dispose", a déclaré sur les lieux de l'explosion le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, dans une vidéo diffusée par son bureau. "La criminalité dans le secteur arabe exige plus d'outils et de moyens", a ajouté Ben Gvir, une des figures de l'extrême droite israélienne, en accusant le pouvoir judiciaire de lui mettre des bâtons dans les roues.

"Ben Gvir se trouve sur les lieux d'un crime sanglant à Ramla et plutôt que d'assumer ses responsabilités, il ne cesse - comme d'habitude - de se plaindre", a réagi le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un message sur X, ajoutant : "Il y a eu des ministres incompétents avant lui mais il est le premier à avoir transformé l'échec en métier."
 

18H10
Hezbollah

Trois morts dans une frappe israélienne au Liban

Le ministère libanais de la Santé a annoncé que trois personnes, dont un enfant, avaient été tuées et trois autres blessées ce jeudi dans une frappe israélienne sur le sud du Liban.
La frappe a visé le village de Kfarjouz, près de la ville de Nabatieh et à environ 10 kilomètres de la frontière avec Israël, selon le ministère.
L'agence de presse libanaise ANI a précisé que l'attaque avait ciblé "deux motos sur la route Nabatieh-Kfarjouz" et qu'une "voiture qui passait par là" avait également été touchée.

Le Hezbollah a annoncé aujourd'hui avoir mené plusieurs attaques contre des sites militaires israéliens dans le nord d'Israël, utilisant notamment des "essaims de drones".
Une source proche du mouvement libanais a indiqué qu'un de ses combattants avait été tué dans la frappe.
De son côté, l'armée israélienne a indiqué que "suite aux sirènes qui ont retenti au cours de la dernière heure dans la région de la Galilée occidentale, environ 15 projectiles ont été identifiés traversant le territoire israélien depuis le Liban". L'armée a précisé que "certains projectiles ont été interceptés et des projectiles tombés ont été identifiés dans les zones adjacentes à Matzuva et Mitzpe Hila", ajoutant qu'"aucun blessé n'est à déplorer".
 

17H25
médias

Des journalistes "attaqués et harcelés" par l'armée israélienne en Cisjordanie

Les journalistes en Cisjordanie occupée sont "attaqués et harcelés" par les forces israéliennes, selon deux expertes de l'ONU qui dénoncent ces violences, y compris récemment des tirs à balles réelles sur des reporters et leurs véhicules.

Nous dénonçons fermement les attaques et le harcèlement des journalistes en Cisjordanie illégalement occupée, qui ne sont rien d'autre que des tentatives grossières de l'armée israélienne pour empêcher les reportages indépendants sur d'éventuels crimes de guerre. Irène Khan, Rapporteure spéciale sur la liberté d'opinion et d'expression et Francesca Albanese, Rapporteure spéciale de l'ONU pour les territoires palestiniens  

Les deux expertes, qui sont mandatées par le Conseil des droits de l'homme mais ne parlent pas au nom de l'ONU, ont mis en exergue au moins trois incidents en septembre, à Jénine et à Tulkarem, "où les forces de sécurité israéliennes ont tiré à balles réelles sur des journalistes ou leurs véhicules, alors qu'ils couvraient des opérations militaires et des victimes civiles".

Au moins quatre journalistes ont été blessés, même si plusieurs d'entre eux portaient des vestes de presse clairement marquées, note le communiqué.

"Il est profondément inquiétant de voir les soldats israéliens en Cisjordanie reproduire le même mépris pour la sécurité des journalistes qu'à Gaza, en violation flagrante du droit international", écrivent les expertes. "Les médias étrangers continuent de se voir refuser l'accès à Gaza et leur sécurité en Cisjordanie est désormais également sérieusement menacée, ce qui entrave gravement leur travail journalistique", affirment aussi Khan et Albanese. Cette dernière est l'une des critiques les plus virulentes des autorités israélienne qui le lui rendent bien.

Depuis octobre 2023, au moins 29 journalistes ont été détenus par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, et trois par l'Autorité palestinienne, souligne le communiqué, indiquant que plusieurs d'entre eux sont toujours en détention administrative.

Les cas de journalistes, y compris de femmes journalistes, soumis à des mauvais traitements pendant leur détention par Israël, notamment des violences sexuelles et sexistes, ont été bien documentés, selon les expertes.

15H30
constat d'échec

Le chef d'une unité d'élite des renseignements militaires démissionne

"Le commandant de l'unité 8200, le général de brigade Yossi Sariel, a informé ses supérieurs de son intention de démissionner", a annoncé l'armée dans un communiqué. Cette unité est chargée de décoder et analyser les informations obtenues par le service de renseignement.

Accusé de l'échec du 7 octobre, le service de renseignement de l'armée israélienne (Aman) a connu une crise sans précédent et son commandant, le général Aaron Haliva, a été le premier officier supérieur de l'armée israélienne à démissionner, en avril 2024.

L'armée avait alors annoncé que le général Haliva avait demandé à être démis de ses fonctions en invoquant sa "responsabilité" pour l'échec de son service à empêcher l'attaque du 7 octobre.
L'état-major avait accepté qu'il "prenne sa retraite (...) une fois son successeur nommé", selon l'armée.
Dans une copie de la lettre du général Sariel diffusée jeudi par les médias israéliens, l'officier demande "pardon pour ne pas avoir rempli la mission qui m'était impartie" le 7 octobre.

En juin, la télévision publique Kan a révélé l'existence d'un rapport de l'unité 8200 datant du 19 septembre qui détaillait des entraînements d'unités d'élite du mouvement islamiste palestinien en vue de raids contre des positions militaires et des kibboutz dans le sud d'Israël, soit moins de trois semaines avant que le Hamas ne lance son attaque sanglante.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse obstinément l'ouverture d'une commission d'enquête officielle sur le 7 octobre avant la fin de la guerre en cours à Gaza.

15H26
Hezbollah

L'armée israélienne confirme avoir mené deux frappes en Syrie et "éliminé" un membre du Hezbollah

L'armée israélienne confirme dans un communiqué avoir mené deux frappes en Syrie et "éliminé" un membre du mouvement islamiste libanais Hezbollah.

"L'armée israélienne a éliminé Ahmad Al-Jabr, un terroriste du Hezbollah (...) en Syrie, dans la zone de Quneitra", a affirmé l'armée dans une rare revendication d'opération en Syrie, ajoutant avoir également mené une frappe dans une autre zone dans le sud de la Syrie.

15H20
médias

Israël retire leurs cartes de presse à des journalistes d'Al Jazeera

Le Bureau de presse du gouvernement (GPO) "révoque les cartes de presse de journalistes d'Al Jazeera travaillant en Israël", indique un communiqué de cet organisme chargé à la fois de la communication du gouvernement israélien et de l'accréditation officielle des journalistes pour son compte.
Al Jazeera est un "média qui diffuse des contenus mensongers, notamment des incitations à la haine contre les Israéliens et les Juifs, et qui constitue une menace pour les soldats de Tsahal", l'armée israélienne, ajoute le GPO.

Relire Informer sur Gaza, l'impossible mission des journalistes

Contacté par l'AFP, Walid al-Omari, chef du bureau d'Al Jazeera pour Israël et les Territoires palestiniens a indiqué ne pas avoir été notifié officiellement de la décision annoncée par le GPO. "Nous verrons quand ce sera le cas", a-t-il dit. Selon lui, 14 employés d'Al Jazeera, tous de nationalité israélienne, sont actuellement titulaires d'une carte GPO. L'accréditation du GPO n'est pas obligatoire pour travailler comme journaliste en Israël, mais sans elle, il est pratiquement impossible d'accéder au Parlement ou d'entrer dans des ministères ou d'avoir accès à des infrastructures militaires.

Selon une source proche du dossier, seuls quatre employés d'Al Jazeera, journalistes, sont concernés par la révocation des cartes du GPO, mesure qui ne s'applique pas aux réalisateurs de reportages et aux JRI de la chaîne.

Début avril, le Parlement israélien a adopté une loi taillée sur mesure contre Al Jazeera et permettant d'interdire temporairement la diffusion en Israël de médias étrangers "portant atteinte à la sécurité de l'Etat". Sur la base de ce texte, le gouvernement israélien a décidé le 5 d'interdire la diffusion de la chaîne en Israël et d'y fermer ses bureaux pour une période renouvelable de 45 jours. L'interdiction a été prolongée une nouvelle fois le 11 septembre par un tribunal de Tel-Aviv, mais n'affecte pas les opérations de la chaîne en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

Voir Gaza : deux journalistes palestiniens tués dans une frappe israélienne

Les autorités israéliennes critiquent publiquement depuis plusieurs années la couverture par Al Jazeera de l'actualité en Israël et dans les Territoires palestiniens. Ces critiques n'ont fait que s'intensifier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre.

L'armée israélienne a accusé à plusieurs reprises des journalistes de la chaîne qatarie travaillant dans la bande de Gaza d'être "des agents terroristes" affiliés au Hamas ou au Jihad islamique.
La chaîne nie ces accusations et accuse Israël de cibler systématiquement ses équipes dans la bande de Gaza. Quatre de ses journalistes y ont été tués depuis le début de la guerre.
 

15H19
économie

L'ONU dénonce une dévastation économique "stupéfiante" à Gaza et en Cisjordanie

La guerre menée par Israël contre le Hamas depuis plus de 11 mois provoque une "dévastation" économique d'une "ampleur stupéfiante" à Gaza et la reconstruction se chiffrera en dizaines de milliards de dollars, dénonce l'ONU.

À Gaza, "les processus de production ont été interrompus ou détruits, les sources de revenus ont disparu, la pauvreté s'est intensifiée et étendue, des quartiers ont été éradiqués et des communautés et des villes ont été ruinées", souligne un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce jeudi.
L'opération militaire "a provoqué des crises humanitaire, environnementale et sociale sans précédent et a transformé la région, qui est passée d'une situation de sous-développement à une situation de dévastation".

"Nous ne savons pas quelle sera l'ampleur des destructions avant que cela ne s'arrête. Mais les données dont nous disposons actuellement indiquent qu'elles se chiffreront en dizaines de milliards, voire plus", a souligné le responsable de la coordination de l'assistance aux peuple palestinien pour la CNUCED, Mutasim Elagraa, et un des auteurs du rapport lors d'un point de presse. "Il faudra des dizaines d'années pour arriver au niveau d'avant octobre 2023", a-t-il ajouté, estimant que la communauté internationale devrait aider au "développement durable" de Gaza.

13H40
Frappes sur une école à Gaza

"Il n'y a aucun lieu sûr à Gaza"

Ces derniers mois, l'armée a frappé plusieurs écoles dans la bande de Gaza, accusant le Hamas d'y opérer.

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, 18 personnes dont des collaborateurs de l'Unrwa ont péri dans la frappe contre l'école d'al-Jawni dans le camp de Nousseirat (centre), qui a déjà été visée plusieurs fois depuis le début de la guerre. 

La grande majorité des 2,4 millions d'habitants du territoire palestinien ont été déplacés et beaucoup ont trouvé refuge dans des écoles.

Des Palestiniens assis devant leur maison bombardée à Nour Shams, après les raids israéliens, ce 12 septembre 2024.

Des Palestiniens assis devant leur maison bombardée à Nour Shams, après les raids israéliens, ce 12 septembre 2024.

© AP Photo/Nasser Nasser

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait "mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient dans un centre de commandement du Hamas" dans l'école.
Elle a ensuite dit avoir demandé à l'Unrwa de lui fournir "des informations détaillées et les noms des travailleurs", afin d'enquêter. "Jusqu'à maintenant, l'Unrwa n'a pas répondu malgré des demandes répétées."

Mais Juliette Touma, directrice de la communication à l'Unrwa, a affirmé à l'AFP: "nous n'avons pas connaissance d'une telle demande à l'Unrwa". L'agence "partage chaque année les listes de tous ses employés avec les gouvernements hôtes et, dans le contexte de la Cisjordanie et de Gaza, avec l'Etat d'Israël en tant que force occupante", a-t-elle dit.

"Il n'y a aucun lieu sûr à Gaza", se lamente Oum Ayman, une Palestinienne, devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir al-Balah, où ont été transportés des blessés dans la frappe de l'école, dont au moins un enfant et des femmes. "Les enfants, les personnes âgées, les femmes, qu'ont-ils fait de mal pour finir en morceaux ?" 

Ailleurs dans la bande de Gaza, au moins 15 Palestiniens ont été tués ce jeudi dans les bombardements incessants israéliens, dont sept y compris des enfants à Gaza-ville (nord), selon la défense civile.

13H18
Cessez-le-feu

Washington va parler avec Israël de la protection des travailleurs humanitaires

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken appelle à la protection des travailleurs humanitaires après la mort d'employés de l'ONU à Gaza.
Selon lui, un cessez-le-feu soutenu par les États-Unis est le meilleur moyen d'assurer leur sécurité.
"Nous devons assurer la protection des sites humanitaires, et c'est une question que nous continuons à aborder avec Israël", a déclaré Blinken lors de sa visite en Pologne.

Le Premier ministre Donald Tusk accueille Antony Blinken ce 12 septembre à Varsovie.

Le Premier ministre Donald Tusk accueille Antony Blinken ce 12 septembre à Varsovie.

© AP Photo/Mark Schiefelbein, Pool


Il a également affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre contre Israël depuis son attaque du 7 octobre sur le sol israélien, en était aussi responsable. "Nous continuons à voir le Hamas se cacher dans ces sites, en prendre le contrôle et les utiliser pour mener ses opérations", a-t-il déclaré.
Blinken, qui milite depuis des semaines en faveur d'un accord de trêve, a déclaré qu'un cessez-le-feu était "le meilleur moyen de garantir un espace véritablement protégé dans tout Gaza, un espace dans lequel les humanitaires peuvent non seulement continuer à faire leur travail, mais l'intensifier massivement au profit des personnes qui en ont désespérément besoin".
 

12h05
diplomatie

À Beyrouth, Borrell appelle à une désescalade entre le Hezbollah et Israël

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, appelle depuis Beyrouth à une désescalade des tensions sur le front libanais de la guerre avec Israël, qui menace de mener une opération d'ampleur contre le Hezbollah pro-iranien.

"Nous devons parvenir à une désescalade des tensions militaires (..) j'appelle toutes les parties à suivre cette voie", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue libanais Abdallah Bou Habib.

A droite sur la photo, le ministre des Affaires étrangères libanais Abdallah Bouhabib se tourne vers le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, ce 12 septembre 2024.

A droite sur la photo, le ministre des Affaires étrangères libanais Abdallah Bouhabib se tourne vers le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, ce 12 septembre 2024.

© AP Photo/Hussein Malla

Il a assuré que l'Union européenne (UE) déployait "tous les efforts diplomatiques pour éviter une escalade dans la région", mais ajouté qu'il n'avait "pas de baguette magique".

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, entrée dans son 12e mois, le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien, et l'armée israélienne échangent des tirs à la frontière israélo-libanaise. 

"Depuis ma dernière visite au Liban en janvier, les tambours de la guerre n'ont pas cessé de battre", a ajouté M. Borrell, soulignant cependant qu'à son avis, "le pire a été évité".

"La guerre totale dans le sud du Liban avec une invasion ne s'est pas produite (..) mais la menace demeure", a averti le chef de la diplomatie européenne, qui a rencontré les principaux responsables libanais.

Lundi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait répété qu'Israël était déterminé à ramener le calme sur le front nord, "soit par le biais d'un accord qui éliminera la présence du Hezbollah à notre frontière, soit par une action militaire".

Le chef de la diplomatie européenne a appelé à une application intégrale de la résolution 1701 de l'ONU, qui "ouvrirait la voie à un règlement global, incluant la délimitation de la frontière terrestre" entre le Liban et Israël, toujours en état de guerre.

Son homologue libanais Abdallah Bou Habib a réitéré l'engagement du Liban à l'application de cette résolution, qui avait acté la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Elle stipule l'arrêt des hostilités et affirme que seuls l'armée libanaise et les Casque bleus de l'ONU doivent être déployés dans le sud du Liban.

Arrivé mercredi au Liban dans le cadre d'une tournée régionale qui l'a conduit au Caire, Josep Borrell s'était rendu au siège de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) dans le sud du pays.

Depuis octobre, les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait 619 morts au Liban selon un décompte de l'AFP et 50 morts côté israélien d'après l'armée.

11h30
"totalement inacceptable"

Condamnations unanimes après la mort d'employés de l'ONU à Gaza

Le ministère allemand des Affaires étrangères a jugé jeudi "totalement inacceptable" la mort de six employés de l'ONU lors d'une frappe israélienne sur une école de la bande de Gaza.

"Les travailleurs humanitaires ne doivent jamais être victimes de roquettes", a dit le ministère sur X, ajoutant que "l'armée israélienne a la responsabilité de protéger les collaborateurs de l'ONU et les travailleurs humanitaires".

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s'est dit "scandalisé" .
"Le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire, en particulier de la protection des civils, ne peut et ne doit pas être accepté par la communauté internationale", a déclaré Josep Borrell dans un message sur le réseau social X.

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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé à la protection des travailleurs humanitaires et a déclaré qu'un cessez-le-feu soutenu par les États-Unis était le meilleur moyen d'assurer leur sécurité.
"Nous devons assurer la protection des sites humanitaires, et c'est une question que nous continuons à aborder avec Israël", a-t-il déclaré lors de son déplacement en Pologne.

11h25
Santé publique

Vaccination anti-polio à Gaza: l'OMS pense avoir atteint son objectif

Le premier cycle de vaccination anti-polio à Gaza, pour empêcher une épidémie dans le territoire en guerre et au-delà, a probablement atteint son objectif, a indiqué l'OMS jeudi.

Plus de 552.000 enfants avaient déjà reçu une première dose, jusqu'à mercredi. La deuxième doit leur être administrée dans environ quatre semaines, a indiqué l'agence onusienne, au dernier jour de la première phase.

"Nous sommes convaincus que nous avons probablement atteint l'objectif fixé", a déclaré le Dr Richard Peeperkorn, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé dans les territoires palestiniens occupés, lors d'un point de presse.

"Nous sommes satisfaits" de cette campagne de vaccination, a-t-il dit.

Il s'est ainsi réjoui que les parents soient venus très nombreux pour faire vacciner les enfants. Et, a-t-il dit, "nous sommes très reconnaissants quant au fait que les pauses humanitaires spécifiques à certaines zones aient été respectées pendant la campagne" par les belligérants.

Après la découverte du premier cas de polio à Gaza en 25 ans, une campagne à grande échelle a débuté le 1er septembre, avec des "pauses humanitaires" dans les combats, visant 640.000 enfants de moins de dix ans.

Le Dr Peeperkorn a expliqué que le nombre d'enfants qui devait être vaccinés avait probablement été surestimé, mais il a indiqué que les résultats de la campagne allaient désormais être étudiés pour déterminer précisément combien d'enfants avaient été touchés et en tirer les leçons pour le deuxième cycle de vaccination.

L'objectif est de prévenir la propagation du poliovirus en circulation, dérivé d'une souche vaccinale de type 2 (PVDVc2 ou cVDPV2 en anglais). Deux gouttes du vaccin nVPO2 doivent être administrées à quatre semaines d'intervalle.

Ce premier cycle de vaccination s'est déroulé en trois phases, les vaccins étant d'abord administrés dans la région centre de Gaza, puis au sud et, du 10 au 12 septembre, dans le nord du territoire palestinien.

10h20
Handicap

Au moins un quart des blessés ont besoin d'une rééducation longue, dit l'OMS

Au moins un quart des personnes blessées depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza auront besoin de suivre un programme de rééducation de longue durée, a souligné jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"L'augmentation considérable des besoins en rééducation se produit parallèlement au fait que le système de santé est décimé", a déclaré dans un communiqué le Dr Richard Peeperkorn, le représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés.

"Une aide immédiate et à long terme est nécessaire de toute urgence pour répondre aux énormes besoins en matière de rééducation", a-t-il dit.

Selon une analyse de l'OMS, 22.500 personnes - soit un quart des personnes blessées du début de la guerre en octobre 2023 au 23 juillet dernier - souffrent de blessures qui vont requérir une rééducation pendant plusieurs années.

Beaucoup de blessés ont reçu plusieurs blessures et des milliers de personnes ont été amputées.

Mais, a souligné le Dr Peeperkorn, "les patients ne peuvent pas obtenir les soins dont ils ont besoin" car les services de rééducation sont fortement perturbés tandis que "les soins spécialisés pour les blessures complexes ne sont pas disponibles, ce qui met la vie des patients en danger"

La bande de Gaza est bouclée et peu de gens peuvent en sortir pour bénéficier de soins ailleurs.

Seuls 17 des 36 hôpitaux de cet étroit territoire palestinien sont opérationnels, mais partiellement, et les activités de soins de santé primaires sont fréquemment suspendues ou inaccessibles en raison de l'insécurité, des attaques et des ordres d'évacuation répétés, relève l'OMS.      

09h25
Aysenur Ezgi

Le corps de la militante américano-turque transféré vendredi en Turquie

Le corps de l'activiste américano-turque Aysenur Ezgi Eygi, tuée lors d'une manifestation en Cisjordanie occupée, sera transféré vendredi en Turquie qui a ouvert une enquête sur sa mort, ont annoncé jeudi les autorités turques.

Aysenur Ezgi Eygi - photo fournie par sa famille.

Aysenur Ezgi Eygi - photo fournie par sa famille.

© AP Photo

"Les procédures de transfert du corps de notre citoyenne Aysenur Ezgi Eygi, délibérément prise pour cible et tuée par des soldats israéliens (...), vers la Turquie ont été achevées aujourd'hui par notre ambassade à Tel Aviv et notre consulat général à Jérusalem. Le corps de la défunte arrivera demain en Turquie", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le corps est attendu à 08H30 (05H30 GMT) à Istanbul, a précisé une source au ministère. 

Le parquet général d'Ankara a ouvert une enquête sur sa mort, a par ailleurs annoncé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.

"Nous continuerons à défendre les droits d'Aysenur. Nous ne pouvions pas rester silencieux alors que notre concitoyenne a été illégalement martyrisée par des assaillants israéliens", a-t-il affirmé.

La Turquie envisage d'émettre des mandats d'arrêts internationaux selon les résultats de l'enquête, a précisé le ministre.

M. Tunç a également appelé le rapporteur spécial de l'Onu sur les exécutions extrajudiciaires et arbitraires à créer une commission d'enquête indépendante et à rédiger un rapport à ce sujet.

"Nous poursuivrons ensuite notre travail pour transmettre ce rapport (du procureur, ndlr) au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, afin de l'inclure dans la procédure pour génocide contre Israël en cours devant la Cour internationale de justice et dans l'enquête en cours devant la Cour pénale internationale", a-t-il ajouté.

Aysenur Ezgi Eygi a été tuée la semaine dernière à Naplouse, en Cisjordanie occupée.

L'armée israélienne a estimé mardi "très probable" que des tirs provenant de ses hommes aient tué "indirectement et involontairement" la jeune femme.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays fera tout "pour que la mort d'Aysenur Ezgi ne reste pas impunie".

Le président américain Joe Biden qui avait évoqué la veille un "accident" s'est dit mercredi "indigné et profondément attristé" par cette mort et a appelé Israël à "en faire plus" pour qu'un tel drame ne se répète pas.         

Qui anime ce direct ?

AFP