Zelensky déclare à Vilnius : "L'Ukraine rendra l'Otan plus forte"

Quatre ans après y être parvenue pour la première fois, neuf mois après avoir accouché et malgré la pression psychologique liée à la guerre, l'Ukrainienne Elina Svitolina s'est qualifiée ce mardi pour les demi-finales de Wimbledon, qui plus est en battant la N.1 mondiale Iga Swiatek.

"Je vais commencer par boire une bière !", a lancé Svitolina quelques minutes après sa victoire 7-5, 6-7 (5/7), 6-2 contre Swiatek.

Elina Svitolina n'en croit pas ses yeux ! Elle vient de battre la n°1 mondiale, la Polonaise Iga Swiatek à Wimbledon ce 11 juillet 2023.

© AP Photo/Kirsty Wigglesworth

Depuis, beaucoup de choses se sont passées pour elle, et notamment ces derniers mois avec la naissance de sa fille Skaï, fruit de son union avec le joueur français Gaël Monfils, et l'impact psychologique de la guerre en Ukraine.

"Beaucoup de gens en Ukraine me regardent. Je n'ai pas encore vérifié mon téléphone aujourd'hui, mais je pense qu'il y aura beaucoup de messages", a-t-elle prédit en conférence de presse en se disant "heureuse de pouvoir leur apporter un peu de bonheur".

"La guerre m'a rendue plus forte, y compris mentalement. Je ne considère plus les moments difficiles comme des désastres. Il y a des choses pires dans la vie. Je suis plus calme. Et comme je viens de reprendre la compétition (en avril après avoir accouché en octobre, ndlr), la pression n'est pas la même", a-t-elle ajouté en conférence de presse.

"Évidemment, je veux gagner. J'ai cette motivation, cette énorme motivation, de revenir au plus haut niveau. Mais je pense qu'en ayant eu un enfant, et avec la guerre, je suis devenue une autre personnes. Je vois les choses un peu différemment", a ajouté l'ex-N.3 mondiale qui joue à Wimbledon en tant que 76e.

Elle a atteint deux fois dans sa carrière les demi-finales en Grand Chelem, à WImbledon et l'US Open en 2019, sans parvenir à aller en finale.

"Ales est décédé aujourd'hui en soins intensifs dans des circonstances peu claires", a déclaré à l'AFP Ianina, l'épouse d'Ales Pouchkine. L'homme avait 57 ans.

Depuis que sa réélection contestée a déclenché des manifestations en 2020, le président Alexandre Loukachenko, a intensifié la répression contre ses détracteurs, les emprisonnant ou les contraignant à l'exil.

Ales Pouchkine, un artiste bélarusse célèbre, a été condamné en mars 2022 à cinq ans de prison pour avoir profané des symboles de l'État et incité à la haine, selon l'organisation indépendante de défense des droits Viasna.

Ces accusations sont souvent utilisées par les autorités pour museler les dissidents.
"Ales Pouchkine était l'incarnation de l'esprit indomptable du peuple bélarusse", a écrit sur Twitter la dirigeante de l'opposition Svetlana Tikhanovskaya, aujourd'hui à l'étranger.

Elle a publié une photo de l'artiste brandissant un drapeau blanc et rouge, l'un des symboles des manifestations de l'opposition, devant un mur de policiers anti-émeutes.
"Ales a utilisé son art pour lutter pour la liberté et construire un nouveau Bélarus sans tyrannie", a déclaré Svetlana Tikhanovskaya. "S'il vous plaît, si vous savez quelque chose sur la mort d'Ales, transmettez l'information à sa femme, aux médias indépendants ou aux militants des droits de l'homme", a-t-elle déclaré sur Telegram.

Le régime de Loukachenko est de plus en plus isolé depuis la répression brutale des manifestations et l'autorisation à la Russie d'utiliser le territoire bélarusse pour lancer son offensive. Viasna a recensé près de 1.500 prisonniers politiques dans le pays, dont Maria Kolesnikova, autre figure de proue de l'opposition avec Svetlana Tikhanovskaya.

La semaine dernière, sa sœur a déclaré que Maria Kolesnikova, qui avait passé quelques jours en soins intensifs l'hiver dernier, n'avait pas donné de nouvelles à sa famille depuis février.

Acclamé par une foule brandissant des drapeaux ukrainiens, le président Volodymyr Zelensky a livré un plaidoyer pour l'adhésion de son pays à l'Otan, sur une scène installée dans le centre de Vilnius.

"Gloire à l'Ukraine!", a lancé le chef de l'État ukrainien, vêtu d'un sweatshirt sombre, accueilli comme une rock star lors de cet événement sur la plus grande place du centre ville, où sa présence n'a été confirmée qu'au dernier moment.

Volodymyr Zelensky fend la foule avant de monter sur la scène du concert en soutien à l'Ukraine à Vilnius.

© AP Photo/Pavel Golovkin

Un drapeau ukrainien ramené jusqu'à la capitale lituanienne par un relais de coureurs depuis Bakhmout a été hissé en haut d'un mât, alors qu'un chanteur interprétait l'hymne de ce pays.

De nombreux habitants étaient venus en famille ou entre amis assister à l'événement baptisé "Hisser le drapeau pour l'Ukraine dans l'Otan", qui s'est poursuivi avec un concert de plusieurs artistes et groupes locaux.

Enthousiaste à l'idée de voir le président ukrainien, Gabija Malikonyte, 26 ans, était arrivée près de deux heures avant le début de l'évènement avec sa mère Daiva, pour être le plus près possible de la scène.

Comme de nombreux Lituaniens présents, elles affichent leur fervent soutien pour l'Ukraine, faisant le parallèle avec "l'occupation" pendant cinquante ans de leur pays, ex-république soviétique. "Nous avons combattu pour notre indépendance en 1990, tout cela a un air de déjà vu", explique Daiva Malikoniene. "Si nous ne faisions pas partie de l'Otan, de l'UE, la Russie s'en prendrait à nous, car nous sommes de petits pays".

"L'Ukraine combat pour notre liberté", renchérit Gabija. "Nous comprenons que l'adhésion de l'Ukraine ne sera pas pour maintenant, mais nous devons nous mettre d'accord sur les étapes", explique la jeune femme.

Enveloppé dans un drapeau ukrainien, Alexandres Ilyin, tient le même discours: "L'Otan nous soutient, et nous voulons que nos frères et soeurs (ukrainiens) en fassent aussi partie".
Émue par le discours de Volodymyr Zelensky, Ieva Vasiliauskaite, cache ses larmes derrière ses lunettes de soleil.
"J'espère que les Ukrainiens vont obtenir un verdict positif de l'Otan car ils le méritent, ils font la guerre par juste pour l'Ukraine, mais pour les pays baltes, pour toute l'Europe", souligne-t-elle. "J'espère qu'ils auront l'opportunité au moins d'avancer d'une ou deux étapes vers une adhésion", poursuit-elle.

"Nous avons été occupés, nous savons ce que c'est. Peut-être que tout le monde à l'Ouest ne le comprend pas (...) mais les pays baltes, la Pologne, nous ressentons cela dans notre chair".
 

Une adhésion de l'Ukraine rendra l'Otan "plus forte",  a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky en s'adressant à la foule à Vilnius.

"L'Otan donnera à l'Ukraine la sécurité. L'Ukraine rendra l'Otan plus forte", a déclaré Volodomyr Zelensky avant d'assister, avec son homologue lituanien, à une cérémonie de levée d'un drapeau ukrainien ramené de Bakhmout, théâtre d'un long siège et épicentre des combats avec l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.

"Aujourd'hui à Vilnius se trouve un drapeau de la bataille de Bakhmout (...) une des batailles les plus décisives pour la liberté en Europe", a poursuivi Zelensky.
"Dans les ruines de Bakhmout, sur les champs d'autres batailles en Ukraine, les ambitions agressives russes resteront vaincues", a-t-il ajouté.

Le président ukrainien a dit avoir "foi en une Otan forte" qui "n'hésite pas, ne perd pas de temps". "Et je voudrais que cette foi devienne confiance - confiance dans les décisions que nous méritons", a-t-il lancé.

Les troupes russes ont réussi une percée d'1,5 km de profondeur sur une portion du front près de Lyman, dans la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, annonce le ministre russe de la Défense.

Après avoir repoussé une offensive ukrainienne, "les unités russes ont lancé une contre-attaque, avançant de 1,5 kilomètre en profondeur sur deux kilomètres de front" près de Lyman, une ville reprise en octobre 2022 par l'armée ukrainienne, a déclaré Sergueï Choïgou à la télévision.

Sergueï Choigou et à sa gauche, le président de la république du Tatarstan au Ditrsict militaire central ce 11 juillet 2023.

© Ministère de la Défense russe via AP

Sergueï Choïgou a ajouté que les forces ukrainiennes continuaient à "essayer de percer nos défenses dans différentes zones", affirmant qu'il y avait eu "des vagues d'attaques" ces deux derniers jours. Mais "l'ennemi n'a atteint ses objectifs dans aucune zone" depuis le début de la contre-offensive ukrainienne, début juin, a poursuivi le ministre de la Défense.

Au cours du même briefing, Choïgou a affirmé que "si les États-Unis fournissent des armes à sous-munitions à l'Ukraine, les forces armées russes seront contraintes d'utiliser des moyens de destruction similaires (...) en guise de représailles", estimant que cela "aura naturellement pour effet de prolonger le conflit". Selon lui, les armes à sous-munitions russes sont "bien plus efficaces que les américaines".

Les soldats ukrainiens accusent déjà depuis le début du conflit l'armée russe d'utiliser ces munitions controversées, dont Washington a annoncé la semaine dernière la livraison prochaine à Kiev.

L'Ukraine annonce la formation d'une "coalition" de 11 pays pour la formation de ses pilotes aux avions de guerre F-16, dont Kiev demande la livraison pour soutenir sa contre-offensive sur le front.

"Une coalition pour l'entraînement aux F-16 pour l'armée de l'air ukrainienne a été formée ! Aujourd'hui, 11 États partenaires et l'Ukraine ont signé un mémorandum", a indiqué sur Twitter le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov.

Cette coalition comprend le Royaume-Uni, le Canada et des pays européens.
 

"Nous avons clairement indiqué que nous inviterons l'Ukraine à rejoindre l'Otan quand les Alliés seront d'accord et quand les conditions seront réunies", a déclaré le secrétaire général de l'organisation en conférence de presse.

"C'est la première fois que nous utilisons le mot invitation", a insisté Jens Stoltenberg, interrogé sur le mécontentement exprimé quelques heures plus tôt par le président ukrainien Volodymyr Zelensky face à l'attitude de l'Alliance.

"Il semble qu'il n'y ait aucune volonté ni de donner à l'Ukraine une invitation à l'Otan, ni d'en faire un membre de l'Alliance", avait-il lancé, dans un tweet très virulent, jugeant "absurde" que son pays n'ait pas de calendrier d'adhésion.

Jens Stoltenberg a par ailleurs précisé que les Alliés se sont engagés à consacrer chaque année "au moins 2%" de leur PIB aux dépenses militaires.
"Onze alliés ont désormais atteint ou dépassé ce cap. Nous nous attendons à ce que ce chiffre augmente de manière significative l'année prochaine".

L'Otan compte 31 membres depuis l'adhésion de la Finlande au printemps 2023.
 

Un fabricant belge de machines-outils pour la production de munitions, soupçonné de contourner l'embargo sur les ventes à la Russie via un intermédiaire serbe, s'est vu interdire d'exporter vers la Serbie par la région belge de Wallonie, l'autorité de délivrance des licences.

La région a confirmé à l'AFP une information de la chaîne RTBF, à l'origine d'une enquête qui accuse l'entreprise New Lachaussée de ne pas respecter un embargo de l'UE sur les matériels militaires à destination de la Russie décrété dès 2014, après l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée.

Elio Di Rupo, chef de l'exécutif de la région, a "pris la décision de suspendre préventivement et avec effet immédiat les licences d'exportation en cours de validité pour la société New Lachaussée vers la Serbie", a indiqué son cabinet.
Des investigations vont être menées concernant "un éventuel risque" de contournement de l'embargo russe et des récentes sanctions européennes, ont aussi souligné à la RTBF les services d'Elio Di Rupo.

La chaîne publique francophone de radio-télévision a recueilli le témoignage d'un ex-employé de KPMG-Allemagne, qui pour le compte du cabinet d'audit a produit un rapport sur l'activité de New Lachaussée après 2014.

Ce lanceur d'alerte a révélé que, malgré les sanctions prises par l'UE contre Moscou cette année-là, la firme belge a maintenu ses liens commerciaux avec la Russie.

Et pour contourner l'embargo, New Lachaussée a fait installer en Serbie "deux lignes de production" destinées à fabriquer "des munitions similaires", de "calibre identique", à celles que Moscou souhaitait lui commander pour son armée, ajoute l'enquête.

La Serbie qui n'est membre ni de l'Otan, ni de l'UE, entretient des relations étroites avec la Russie. Après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, la Serbie a condamné aux Nations Unies l'attitude de la Russie mais refusé de se joindre aux sanctions imposées par l'Occident.

La firme New Lachaussée, établie à Herstal près de Liège (est), est une société privée dont la région wallonne est actionnaire à 20% via son bras financier Wallonie Entreprendre. C'est sa maison mère qui aurait sollicité les services de KPMG Allemagne.

Selon la presse belge New Lachaussée a été rachetée en 2021 par deux entreprises tchèque et allemande intégrées à la holding brésilienne CBC Global Ammunition.

Le 11 juillet, les Polonais célèbrent la mémoire des victimes d'un massacre commis par les soldats nationalistes ukrainiens en 1943 à Volyn.

Des centaines milliers de Polonais ont été massacrés mais de nombreux restes n'ont pas encore été retrouvés. Le Président Morawiecki a déclaré que "nos voisins ukrainiens et nos alliés comprennent certainement qu'il est très important que nous puissions les enterrer chrétiennement".

Le président du parlement ukrainien Ruslan Stefanczuk était présent à cette cérémonie et a déposé une gerbe avec son homologue polonaise.

Le 9 juillet, le président Zelensky a commémoré ce massacre avec le premier ministre Duda qui s'est rendu à Lutsk, une ville autrefois polonaise.

Le président Zelensky et le Premier ministre polonais Duda le 9 juillet à Lutsk, en Ukraine, pour commémorer le massacre de Polonais commis par les nationalistes ukrainiens entre 1943 et 1944. (Capture d'écran vidéo)

© AP video

Entre juillet 1943 et 1944, des villages entiers ont été brûlés et leurs habitants massacrés par des soldats nationalistes ukrainiens dans la région de Vohynia et dans l'est de la Pologne sous occupation nazie puis soviétique et qui est désormais en Ukraine.

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov est arrivé à Vilnius, une demi-heure après son président.

Il a publié sur twitter une photo avec le ministre de la Défense français Sébastien Lecornu,  le remerciant pour l'aide de 170 millions d'euros supplémentaires que la France a promis à l'Ukraine.

Après la Grande-Bretagne, la France. En livrant à Kiev des missiles longue portée Scalp, appelés Storm Shadow outre-Manche, Paris dote à son tour l'Ukraine d'une capacité de frappe dans la profondeur. Ce missile de croisière, développé conjointement par les deux pays, est lancé depuis un avion de chasse. Londres avait déjà annoncé en mai qu'elle en livrerait aux forces ukrainiennes. La Russie avait affirmé quelques jours plus tard avoir intercepté un Storm Shadow dans le cadre du conflit en Ukraine.

Une source militaire française assure que les Scalp étaient déjà sur le terrain. Ils "ont été livrés en même temps que notre président l'annonçait", précise cette source, en marge du sommet de l'Otan à Vilnius.

Dans une guerre dont le front est resté extrêmement stable depuis l'hiver dernier, en dépit des volontés offensives successives des forces russes et ukrainiennes, ce missile de croisière permet à l'armée du président Volodymyr Zelenski de frapper bien au delà de la ligne de front. Il dispose d'une portée de plus de 250 kilomètres, plus que toutes les autres armes fournies à Kiev par les pays occidentaux, ce qui lui donne accès aux zones dans l'Est du pays aujourd'hui contrôlées par les Russes.

L'Otan est capable de stopper toute potentielle attaque de la Russie contre le territoire de ses voisins baltes, grâce à une réorganisation sur le flanc Est de l'Alliance, s'est félicitée mardi la Première ministre estonienne Kaja Kallas, dans un entretien. "Je suis convaincue que nous sommes maintenant en mesure de défendre notre territoire dès le premier instant, dès le premier centimètre", déclare Kaja Kallas au début d'un sommet de l'Otan de deux jours à Vilnius, centré sur l'aide à l'Ukraine face à la Russie.

Les dirigeants des 31 pays de l'Alliance doivent approuver de nouveaux plans de défense régionale qui, pour la première fois depuis la Guerre froide, détailleront la manière dont chaque allié contribuera à défendre la partie orientale de l'Otan.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en route pour le sommet de l'Otan à Vilnius, a dénoncé mardi "l'indécision" et "la faiblesse" de l'Otan dont les hésitations sur l'adhésion de l'Ukraine encouragent, selon lui, la "terreur" russe contre son pays. 

"Il semble qu'il n'y ait aucune volonté ni de donner à l'Ukraine une invitation à l'OTAN, ni d'en faire un membre de l'Alliance", déclare Volodymyr Zelensky sur Twitter. Il juge "absurde" que son pays n'ait pas de calendrier d'adhésion, estimant que cela encourageait Moscou à "continuer sa terreur" en Ukraine. "L'indécision est une faiblesse", a-t-il lancé. 

Les premiers missiles de longue portée SCALP dont le président français Emmanuel Macron a annoncé la livraison mardi sont déjà arrivés en Ukraine, annonce une source militaire française. "Les premiers missiles ont été livrés en même temps que notre président l'annonçait", précise cette source, en marge du sommet de l'Otan à Vilnius.

Le Kremlin affirme "suivre de très près" le sommet de l'Otan à Vilnius, dénonçant le "fort caractère antirusse" de cette réunion au cours duquel l'Ukraine doit recevoir des garanties quant à ses aspirations à rejoindre l'Alliance. "Il s'agit sans ambiguïté d'un sommet de l'Alliance qui a un caractère antirusse fortement prononcé. La Russie est perçue comme un ennemi, un adversaire, et c'est dans cette optique que les discussions se dérouleront", déclare aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.