Donald Trump déclare que "la Russie gardera la Crimée"

L'émissaire américain est arrivé à Moscou pour une quatrième rencontre avec Vladimir Poutine, qui continue de mener des assauts. Retrouvez tous les détails de cette réunion dans la vidéo ci-dessous. 

Le président Volodymyr Zelensky a répété qu'il considérait que la Crimée appartenait à l'Ukraine malgré son annexion par la Russie en 2014, soulignant que la position de Kiev à ce sujet restait "inchangée" en dépit des pressions américaines.

"Notre position reste inchangée (...) tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l'Ukraine", a déclaré aux journalistes M. Zelensky, alors que la reconnaissance de la Crimée comme russe figure, selon des médias, dans le plan américain en vue d'une cessation des hostilités.
 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé qu'il n'était pas certain d'"avoir le temps" pour se rendre aux funérailles du pape François, prévues samedi à Rome, auxquelles doit notamment participer le dirigeant américain Donald Trump.

"Si j'ai le temps, je serai certainement présent", a déclaré M. Zelensky aux journalistes, tout en évoquant des réunions militaires qu'il doit avoir ce jour-là. "Je ne sais pas combien de temps cela prendra", a-t-il ajouté.
 

Le président russe et l'émissaire américain Steve Witkoff se sont entretenus pendant trois heures à Moscou lors d'une rencontre "constructive" qui a notamment porté sur une possible reprise de "négociations directes" entre Moscou et Kiev, selon le Kremlin.

"Une discussion constructive et très utile a eu lieu pendant trois heures (...) il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l'Ukraine", a déclaré aux journalistes le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov.

Volodymyr Zelensky affirme qu'un missile balistique russe fabriqué en Corée du Nord, qui a tué la veille 12 personnes lors d'une frappe à Kiev, contenait également des composants de fabrication américaine.

"Le missile qui a tué des civils à Kiev contenait au moins 116 composants provenant d'autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines", explique le président ukrainien dans un communiqué sur Telegram, appelant à plus de pression sur la Russie et la Corée du Nord.

Washington recevait, jeudi, la visite du Secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte avec l'Ukraine au centre des préoccupations, après de nouveaux bombardements qui ont fait 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev. Des négociations dont "certains éléments spécifiques doivent encore être peaufinés", selon Sergueï Lavrov. Retrouvez tous les détails dans la vidéo ci-dessous. 

L'Ukraine pourrait avoir à céder des territoires à la Russie afin de conclure une "paix temporaire" avec Moscou, a soutenu le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien à la BBC diffusé vendredi.

Un des scénarios... serait d'abandonner des territoires. C'est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c'est une solution, temporaire

Vitali Klitschko 

Un peu plus tard vendredi, le maire de Kiev a publié un message sur Telegram pour "clarifier les choses", à la suite de cet entretien qui a soulevé des protestations sur les réseaux sociaux ukrainiens.

M. Klitschko s'est justifié en disant que "de nombreux responsables politiques et médias internationaux" parlent d'un échange territorial comme une des conditions pour un cessez-le-feu soutenu par les Américains, pour mettre fin à l'invasion russe de l'Ukraine qui dure depuis 2022.

"Malheureusement, comme nous pouvons le constater, ce scénario est tout à fait possible", a-t-il affirmé. Il s'est aussi défendu de vouloir "ouvrir la voie" à la solution américaine, qui prévoit selon des médias de lourdes concessions pour Kiev, dont la reconnaissance comme russe de la Crimée, annexée par Moscou en 2014. Une éventualité inacceptable pour Kiev et un point de blocage pour les négociations entamées par le président américain Donald Trump.

"La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça", a dit Donald Trump dans un entretien au magazine Time publié vendredi, à propos de la péninsule annexée par Moscou en 2014.

Le président américain, dans la même interview, répète par ailleurs que l'Ukraine est selon lui responsable du conflit déclenché par l'invasion russe en février 2022: "ce qui a fait commencer la guerre, c'est quand ils (ndlr: les Ukrainiens) ont commencé à parler de rejoindre l'Otan".

Le président russe Vladimir Poutine reçoit l'envoyé spécial du président américain Donald Trump Steve Witkoff, rapporte le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Arrivé ce matin à Moscou en avion, Witkoff rencontre le chef de l'État russe pour la 4e fois depuis début février dans le cadre des négociations pour un accord russo-ukrainien sur la guerre.

Lors de cette entrevue avec Poutine, Witkoff rencontre aussi le conseiller du président Youri Ouchakov et le représentant spécial du président russe pour la coopération économique et les investissements Kirill Dmitriev.

L'explosion d'une voiture vendredi près de Moscou a tué un général russe, a indiqué le Comité d'enquête national, qui a ouvert une investigation pour "meurtre" après cet incident causé par "la détonation d'un engin explosif improvisé".

Dans un communiqué, le Comité précise que la victime est le général Iaroslav Moskalik, "chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l'état-major" des forces armées russes. Selon cette source, l'explosion a eu lieu dans la ville de Balachikha, située à quelques kilomètres à l'est de la capitale russe. Le journal moscovite les Izvestia a publié une vidéo montrant la voiture au moment de l'explosion, rapporte le journal russophone indépendant en ligne Meduza.

L'Ukraine pourrait avoir à céder des territoires à la Russie afin de conclure une "paix temporaire" avec Moscou, a affirmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien à la BBC diffusé vendredi.
 

"Un des scénarios... serait d'abandonner des territoires. C'est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c'est une solution, temporaire", a déclaré Vitali Klitschko, s'exprimant en anglais.
 

Le président Volodymyr Zelensky, que le maire de la capitale ukrainienne a critiqué par le passé, pourrait être contraint d'accepter "une solution douloureuse" pour le pays, afin de faire cesser les combats.
 

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En revanche, l'Ukraine "n'acceptera jamais une occupation" du pays par Moscou, a-t-il insisté, au lendemain de frappes russes sur Kiev qui ont fait 12 morts selon les autorités ukrainiennes.
 

Les négociations entamées par le président américain Donald Trump patinent, plus de 100 jours après son retour à la Maison Blanche, en particulier la question de possibles concessions territoriales après trois ans de guerre, ainsi que le sort de la Crimée, annexée en 2014 par la Russie.

Des équipes de recherche ukrainiennes déblayent les décombres après une attaque de missiles balistiques russes à Kiev, en Ukraine, le 24 avril 2025. 

@AP Photo/Efrem Lukatsky

Donald Trump a estimé cette semaine être "très proche" d'un compromis avec la Russie et a fait porter la responsabilité du blocage des tractations au président ukrainien.
 

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré jeudi que Moscou était prête à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine, après un avertissement de Donald Trump à Vladimir Poutine à la suite de frappes meurtrières sur Kiev.
 

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'entretient avec son homologue iranien, Abbas Araghchi, lors de leur rencontre à Moscou, le vendredi 18 avril 2025. 

@Tatyana Makeyeva/Photo via AP

La salve lancée par la Russie dans la nuit de mercredi à jeudi, 70 missiles et 145 drones visant au total six régions et faisant 12 morts à Kiev selon les autorités ukrainiennes, est intervenue à un moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se crispent sur la question de la Crimée.
 

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Donald Trump "parle d'un accord et nous sommes prêts à conclure un accord, mais certains éléments spécifiques doivent encore être peaufinés", a affirmé Sergueï Lavrov dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne américaine CBS.
 

"Il y a plusieurs signes qui montrent que nous allons dans la bonne direction", louant Donald Trump comme "probablement le seul dirigeant sur la planète qui reconnaît le besoin de s'attaquer aux cause profondes de la situation".
 

Le président américain a indiqué cette semaine être "très proche" d'un compromis avec la Russie pour mettre fin à la guerre déclenchée par l'invasion à grande échelle lancée par la Russie en février 2022.