12 septembre 2024 à 20h15 (TU.)
12 septembre 2024 à 05h00 (TU.)

La Russie a repris dix localités dans la région de Koursk

L'armée russe affirme avoir repris dix localités dans la région de Koursk, où les forces ukrainiennes avaient avancé sur plus de 1.000 km2 début août. Une contre-offensive qui se déroule au moment où le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en Pologne pour discuter des moyens d'aider l'Ukraine. Les horaires sont affichés en temps universel.

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Capture d'écran d'une vidéo provenant du ministère de la Défense russe. On voit la construction d'un ponton au dessus d'une rivière dans la région de Koursk. 12 septembre 2024.

Capture d'écran d'une vidéo provenant du ministère de la Défense russe. On voit la construction d'un ponton au dessus d'une rivière dans la région de Koursk. 12 septembre 2024.

© Ministère de la Défense russe via AP
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nouvelle(s) publication(s)
17H30
"Je veux que Dieu se venge pour lui"

Le grand rabbin enterre son fils, tué sur le front

Une centaine de personnes se sont rassemblées dans la synagogue centrale de Kiev pour rendre hommage à Matityahu Anton Samborsky, le fils du grand rabbin d'Ukraine, tué en combattant les forces russes.
Des proches portaient des bouquets de fleurs, caressant le cercueil et serrant la main du père du défunt, le grand rabbin Moshe Azman, qui retenait ses larmes, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Je veux que Dieu se venge pour lui et pour les autres innocents, soldats et civils, qui meurent dans cette guerre", a déclaré le rabbin Azman.
"Il a été tué par le monde russe qui est venu ici en disant qu'il voulait "dénazifier" l'Ukraine", a-t-il ajouté, en référence à l'un des arguments avancés par le Kremlin pour justifier son invasion.
Avant le début de la guerre en février 2022, l'Ukraine comptait environ 300.000 juifs, dont 50.000 dans la capitale, selon le rabbin Azman.

Samborsky, adopté par la famille du rabbin lorsqu'il était enfant, était allé combattre les forces russes en tant que volontaire.

"L'Ukraine et Israël partagent, d'une certaine manière, le même destin, se battant pour le droit d'être un État, d'avoir le droit de choisir, d'être libre", a assuré de son côté l'ambassadeur d'Ukraine en Israël, Michael Brodsky. "C'est une tragédie pour l'ensemble de la communauté juive", a-t-il commenté.
 

16H26
Missiles pour l'Ukraine

Un feu vert des Occidentaux signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie" déclare Poutine

Vladimir Poutine déclare que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie".

Si cette décision est prise, cela ne signifierait rien de moins qu'une implication directe des pays de l'Otan dans la guerre en Ukraine. Cela changerait la nature même du conflit. Cela signifierait que les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie. Vladimir Poutine, via Telegram

L'Ukraine réclame d'obtenir l'autorisation de frapper des cibles en profondeur sur le territoire russe avec les missiles livrés par les Occidentaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué le "retard" pris dans les débats sur cette question. Les États-Unis s'y refusent notamment jusqu'à présent de crainte d'une escalade pouvant conduire à un conflit direct avec la Russie, les deux pays étant par ailleurs des puissances nucléaires.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a toutefois promis mercredi à Kiev d'examiner "d'urgence" les demandes militaires de l'Ukraine.

Le président Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer doivent s'entretenir vendredi sur la question.

15H15
canular

Des imposteurs russes affirment avoir piégé le chef de la diplomatie polonaise

Deux imposteurs russes affirment avoir piégé le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski, en lui faisant croire qu'il parlait avec l'ancien président ukrainien Petro Porochenko.

Dans une vidéo canular diffusée sur les réseaux sociaux russes, dont l'authenticité n'a pas été confirmée par Varsovie, les deux hommes discutent en visioconférence en anglais notamment du soutien polonais à Kiev, de l'Otan, ainsi que du sabotage du gazoduc North Stream.
Sur la vidéo, on ne voit qu'une personne ressemblant à Sikorski.
Interrogés par l'AFP, les deux Russes, connus sous les noms de Vovan et Lexus, ont assuré qu'il s'agissait d'une vraie conversation.
"Nous ne faisons pas de faux appels. Toutes les conversations sont réelles", ont-ils affirmé, rappelant avoir également piégé, par le passé, le président polonais Andrzej Duda, ce qui a été confirmé par la présidence.
Ils ont cependant refusé de préciser la date à laquelle la conversation avait eu lieu.
Le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères a dit ne pas être au courant de l'existence de cette vidéo.
Dans "une situation où c'est principalement la partie russe qui dispose de 'deepfakes', n'importe qui peut aujourd'hui parler à n'importe qui", a déclaré Pawel Wronski à l'agence de presse polonaise PAP.
La vidéo a été diffusée le jour où Sikorski accueillait à Varsovie le secrétaire d'État américain Antony Blinken.

Interrogé sur le sabotage du gazoduc North stream, le ministre polonais a répondu, d'après cette vidéo, que "les Américains avaient une connaissance avancée du projet" et qu'"ils ne l'ont pas arrêté". "En Pologne, nous pensons que celui qui l'a fait a fait du bon travail", aurait-il ajouté.
Concernant une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique, Sikorski aurait jugé l'attitude de cette organisation "quelque peu hypocrite". Les Occidentaux utilisent "l'idée de l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan comme monnaie d'échange avec la Russie", dit-il sur la vidéo, insistant sur le fait qu'"il n'y a aucune volonté de faire la guerre à la Russie en Europe occidentale".
"C'est une ligne rouge absolue", a-t-il lancé, toujours selon cette vidéo. Le chef de la diplomatie a écarté l'idée d'une participation de soldats polonais à la guerre contre la Russie aux cotés des Ukrainiens, ainsi que l'éventualité de la présence d'armes nucléaire américaines en Pologne.

Les deux humoristes russes, de leur vrais noms Vladimir Kouznetsov et Alexeï Stoliarov, sont devenus célèbres pour avoir déjà piégé plusieurs dirigeants et autres personnalités à travers le monde, du Premier ministre canadien Justin Trudeau à l'ancien chef du gouvernement britannique Boris Johnson, en passant par la star Elton John.
 

15H00
Bélarus

La Lettonie interdit la circulation des véhicules immatriculés au Bélarus

La Lettonie va interdire à partir de novembre la circulation sur son territoire des véhicules immatriculés au Bélarus, allié de la Russie, pour renforcer les sanctions adoptées par l'UE en raison de la guerre en Ukraine.

Des responsables ont indiqué que le territoire du Bélarus avait servi de passage pour des importation en Russie de produits faisant l'objet de sanctions de l'UE. L'Union européenne a renforcé fin juin les sanctions contre le Bélarus pour limiter le détournement des sanctions.

"Compte tenu des nouvelles restrictions de l'UE, en vigueur depuis le 1er juillet contre le Bélarus en raison de son implication dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine, les véhicules immatriculés au Bélarus ne pourront pas être utilisés en Lettonie, ni traverser la frontière avec la Lettonie depuis le Bélarus ou la Russie", indique une déclaration du Parlement letton qui a adopté aujourd'hui cette nouvelle législation.

Le Parlement ajoute que les sanctions de l'UE "interdisent notamment aux voitures immatriculées au Bélarus d'entrer dans l'UE par les points de passage frontaliers Lettonie-Bélarus et Lettonie-Russie".
Les voitures, camions et tracteurs bélarusses qui se trouvent déjà en Lettonie - membre de l'Otan et de l'UE et fervent partisan de l'Ukraine - doivent soit être ramenés au Bélarus avant novembre, soit réimmatriculés avec des plaques d'immatriculation de pays membres de l'UE. Les seules exceptions concernent les véhicules modifiés pour accueillir des personnes handicapées et les voitures bénéficiant de permis spéciaux.

Tout véhicule immatriculé au Bélarus sera également autorisé à transiter par la Lettonie une seule fois, si son itinéraire est approuvé auparavant par les autorités lettones. Des mesures similaires ont été imposées à la Russie plus tôt cette année.

14H38
Céréales

Un missile russe a touché un cargo transportant du blé en mer Noire

Un missile russe a touché en mer Noire un cargo transportant du blé à destination de l'Egypte, annonce le président Volodymyr Zelensky.

La mer Noire est une voie commerciale cruciale pour l'Ukraine, un des plus gros producteurs et exportateurs de céréales du monde, mais elle est devenue un champ de bataille navale depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. "La Russie a lancé une frappe aujourd'hui contre un navire civil ordinaire en mer Noire, juste après qu'il eut quitté les eaux territoriales ukrainiennes", accuse Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, tout en assurant que l'attaque n'avait pas fait de victimes.

Les forces navales ukrainiennes ont déclaré de leur côté que la frappe avait eu lieu tard dans la soirée de mercredi touchant le cargo AYA battant le pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis qui avait quitté le port ukrainien de Tchornomorsk (région d'Odessa) et avait "subi d'importants dommages".
La frappe a été effectuée à l'aide de missiles de croisière, "probablement de type Kh-22 à partir d'avions Tu-22", ont-elles précisé sur Telegram.

Le président Zelensky a appelé la communauté internationale à condamner cette attaque. "Le blé et la sécurité alimentaire ne devraient jamais être la cible de missiles", a ajouté le chef de l'Etat, qui a diffusé des images du navire endommagé.

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"La stabilité intérieure et la vie normale dans des dizaines de pays du monde entier dépendent du fonctionnement normal et sans entrave de notre couloir d'exportations (de biens) alimentaires", a-t-il souligné. 

Malgré les menaces de Moscou de tirs sur les bateaux naviguant dans la zone, l'Ukraine a mis en place dès l'été 2023 un couloir en mer Noire pour exporter ses produits agricoles, surtout les céréales.
Le ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumerov a affirmé mercredi que "5.000 navires" avaient "emprunté le couloir humanitaire" depuis sa création.
"Au cours de l'année écoulée, grâce aux armes de longue portée, nous avons modifié l'équilibre des forces en mer Noire et créé un couloir céréalier indépendant de la Russie", a-t-il dit.

14H35
missiles iraniens

Varsovie constate les limites des sanctions contre Téhéran

Le ministre polonais des Affaires étrangères admet que la pression contre l'Iran, déjà soumis à de lourdes sanctions, n'a pas apporté les résultats attendus.

Les puissances occidentales ont imposé cette semaine de nouvelles sanctions visant le secteur iranien de l'aviation, notamment la compagnie nationale Iran Air, et l'Ukraine a prévenu qu'elle pourrait rompre ses relations avec Téhéran. "Le problème pour la Pologne est que l'Iran est déjà soumis à des sanctions si sévères que nous ne pouvons pas faire grand-chose de plus", a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, auquel il était demandé si son pays, qui soutient fermement l'Ukraine, allait également rompre ses relations avec ce pays. 

Le ministre des Affaires étrangères polonais Radosław Sikorski et le secrétaire d'État américain ANtony Blinken à Varsovie ce 12 septembre 2024.

Le ministre des Affaires étrangères polonais Radosław Sikorski et le secrétaire d'État américain ANtony Blinken à Varsovie ce 12 septembre 2024.

© AP Photo/Mark Schiefelbein

Il s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken qui avait prévenu mardi que la Russie risquait de commencer à tirer des missiles iraniens sur l'Ukraine dans les semaines à venir.

Les puissances occidentales ont mis en garde l'Iran contre cette initiative, et Sikorski a fait remarquer qu'elle intervenait peu après l'élection par les Iraniens du président Massoud Pezeshkian, considéré pourtant comme un réformateur au sein de l'État dirigé par les religieux. "Je suis déçu, car nous avons un nouveau président en Iran. Il est censé ne pas être aussi agressif que le précédent boucher de Téhéran", a dit Sikorski. "Mais la politique d'envoi de missiles et de drones contre l'Ukraine et d'utilisation d'équipements similaires contre Israël semble se poursuivre".

Proche allié des États-Unis, la Pologne s'est jointe aux campagnes de pression contre l'Iran, notamment en accueillant en 2019 une conférence sur l'Iran promue par le président américain de l'époque, Donald Trump.
 

14H31
Sanctions

L'Iran convoque les diplomates de quatre pays européens après les nouvelles sanctions

L'Iran a convoqué les missions diplomatiques de la France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de l'Allemagne suite aux sanctions annoncées par les Occidentaux en réponse à des livraisons présumées de missiles balistiques à la Russie utilisés contre l'Ukraine.
Les quatre diplomates ont été "convoqués au ministère des Affaires étrangères suite à des sanctions et aux propos non constructifs des parties européennes", annonce ce jeudi l'agence de presse officielle Irna.
L'Iran avait déjà menacé de prendre des "mesures" en réponse aux sanctions occidentales et démenti à nouveau les accusations sur des livraisons de missiles à la Russie. En convoquant les diplomates européens, le ministère iranien des Affaires étrangères a "fermement condamné" les "récentes déclarations et actions destructrices" de l'Europe, selon Irna. "La persistance dans ces positions et actions est considérée comme la prolongation d'une politique occidentale hostile envers le peuple iranien", a ajouté la même source.

La convocation des diplomates européens intervient au lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions par le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'Allemagne et la France contre l'Iran, en représailles à des livraisons de missiles présumées à la Russie.

La compagnie aérienne iranienne Iran Air, accusée d'avoir effectué de telles livraisons, ne pourra plus opérer sur les territoires de ces pays. Londres avait convoqué la veille le chargé d'affaires iranien.
De leur côté, les États-Unis, ennemi juré de l'Iran, ont annoncé avoir pris, avec des pays alliés, des sanctions à l'encontre de six entreprises iraniennes de drones et missiles balistiques, fournisseurs de la Russie dans le cadre d'un contrat signé fin 2023, ainsi que de 10 de leurs responsables et employés.

13H02
frappes dans la région de Donetsk

Trois employés de la Croix rouge ont été tués dans une frappe russe

Une frappe russe contre des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge a causé la mort de trois employés du CICR et fait deux blessés ce jeudi dans l'est de l'Ukraine, annoncent les autorités ukrainiennes. 

L'attaque a touché "les véhicules de la mission humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge" dans la région de Donetsk, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dénonçant un "nouveau crime de guerre". "Malheureusement, trois personnes ont été tuées dans cette frappe russe" et deux autres ont été blessées, a-t-il ajouté sur Telegram.

Dmytro Loubinets, le commissaire ukrainien aux droits humains, a affirmé de son côté que les personnes ayant péri étaient "trois citoyens ukrainiens, des employés du CICR". Il s'agissait d'un "tir d'artillerie" qui s'est produit dans le village de Virolyoubivka, tout près du front, dans une zone où les combats sont très intenses.

"Je condamne avec la plus grande fermeté les attaques contre le personnel de la Croix-Rouge. Il est inadmissible que des bombardements puissent toucher un site de distribution d'aide", a déclaré la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric.

En février, deux humanitaires français avaient été tués dans le sud de l'Ukraine au cours d'un bombardement russe, selon les autorités ukrainiennes. L'ONG suisse pour laquelle ils travaillaient, l'Entraide protestante suisse (Eper, Heks en allemand), avait affirmé, à l'issue d'une enquête interne, qu'ils avaient été victimes d'une "attaque délibérée" effectuée par des drones.

12H31
restrictions sur les frappes en Russie

Zelensky dénonce la lenteur des Occidentaux

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce "le retard" des Occidentaux sur une éventuelle levée des restrictions sur l'utilisation de leurs armes afin de frapper en profondeur la Russie, au lendemain des négociations à ce sujet avec de hauts responsables américain et britannique.

"Nous devons être francs : le retard dans le processus d'utilisation des armes dont vous parlez (...) contre des cibles militaires sur le territoire de la Fédération de Russie (...) conduit à ce que la Russie déplace ces cibles militaires plus en profondeur" dans les terres, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le président lituanien.

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"L'Ukraine a été très préparée, très convaincante et très détaillée en ce qui concerne les missiles de longue portée lors de cette réunion. Il est important que nos partenaires aient reçu tous ces détails et signaux personnellement et de ma part", a souligné Zelensky.

Il a par ailleurs indiqué que l'Ukraine avait une "grande pénurie" de ces missiles et laissé entendre que les Occidentaux cherchaient malgré tout à préserver certaines restrictions sur leur utilisation.
"Si nous pouvons utiliser des armes", alors il faut pouvoir "les utiliser de la manière dont nous avons besoin pour toucher des cibles militaires" russes, a martelé le chef de l'État face à la presse.
"Si les restrictions sont levées pour une arme pour laquelle on n'a pas de missiles, ce n'est pas une levée des restrictions, mais simplement une autre façon de ne pas donner une décision positive sur l'utilisation des armes concernées", a-t-il poursuivi.
 

12H20
contre-offensive russe

Le ministère de la Défense russe affirme avoir pris le contrôle de dix localités dans la région de Koursk

A Moscou, le ministère de la Défense annonce que les forces russes ont "libéré 10 localités en deux jours" lors d'"opérations offensives" dans la région de Koursk, où les troupes ukrainiennes s'étaient emparées d'une centaine de localités à l'occasion d'une attaque surprise début août.

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Video du ministère de la Défense russe montrant leurs opérations dans la région de Koursk.


Il s'agit des premiers succès militaires revendiqués par l'armée russe dans cette zone.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé au même moment qu'une contre-offensive russe était en cours dans cette région frontalière, tout en assurant que cette réplique était "conforme au plan ukrainien", sans apporter davantage de précisions.

Le front était globalement gelé dans la région de Koursk depuis les premières avancées ukrainiennes. Kiev avait déclenché cette offensive notamment pour tenter de contraindre l'armée russe à se détourner de son assaut dans l'est de l'Ukraine, jusqu'ici sans succès.

L'essentiel des combats continue en effet de se dérouler dans le Donbass, où les soldats russes ont l'avantage et se rapprochent toujours plus de la ville stratégique de Pokrovsk.

06h35
Diplomatie

Blinken en Pologne pour discuter du soutien à l'Ukraine

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken va rencontrer ce jeudi les dirigeants polonais pour faire cause commune sur l'Ukraine, au moment où les prochaines élections américaines et les attaques russes suscitent de nouvelles inquiétudes.

Le chef de la diplomatie américaine est arrivé en Pologne en train, après un voyage de solidarité à Kiev aux côtés du ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy. Les deux hommes se sont engagés à examiner rapidement les demandes d'autorisation formulées par Kiev de pouvoir frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles occidentaux.

A Varsovie, M. Blinken rencontrera séparément le Premier ministre Donald Tusk et le président Andrzej Duda, deux rivaux politiques acharnés.

Bien que profondément divisée sur la politique intérieure, la Pologne, avec ses souvenirs historiques sombres de Moscou, s'est toujours montrée unie dans son soutien à l'Ukraine depuis son invasion par la Russie en 2022. 

Durant cette visite, M. Blinken devrait discuter de la poursuite de la coordination des efforts avec la Pologne, principale porte d'entrée logistique du soutien militaire occidental à l'Ukraine.

Il espère que l'administration du président Joe Biden pourra, dans ses derniers mois avant l'élection américaine, travailler avec ses alliés pour assurer un soutien large et durable à l'Ukraine, qui a déjà bénéficié de milliards de dollars de soutien militaire et économique de la part de l'Occident. 

Car l'élection américaine du 5 novembre pourrait modifier radicalement la position du principal bailleur de fonds de l'Ukraine. Lors d'un débat mardi avec la candidate démocrate Kamala Harris, Donald Trump a refusé de dire s'il souhaitait la victoire de l'Ukraine.

Héritière politique de Joe Biden, Mme Harris a d'ailleurs fait référence durant le débat à la Pologne -- et au vote des Américains d'origine polonaise dans l'Etat clé de Pennsylvanie -- lorsqu'elle s'est engagée à poursuivre le combat pour l'Ukraine.

Si les Etats-Unis n'avaient pas soutenu l'Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine, "serait actuellement assis à Kiev, son regard tourné vers le reste de l'Europe, à commencer par la Pologne", a déclaré Mme Harris.

23h00
Diplomatie

Washington et Londres promettent de répondre "d'urgence" aux demandes militaires de l'Ukraine

Les chefs des diplomaties américaine et britannique ont promis mercredi à Kiev de répondre "d'urgence" aux demandes de l'Ukraine, qui réclame notamment de pouvoir frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles occidentaux.

Cette visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et de son homologue britannique David Lammy intervient à un moment délicat pour l'Ukraine, ses forces étant en difficulté sur le front Est, malgré une offensive surprise lancée début août dans la région russe de Koursk.

Pour faire face à l'avancée russe, Kiev réclame incessamment l'autorisation de frapper plus loin des cibles en Russie à l'aide des missiles longue portée qui lui ont été fournis par les Occidentaux, alors que Moscou est de son côté accusé d'avoir reçu des missiles balistiques d'Iran.

"Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse, précisant que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer discuteraient ensemble vendredi de la question.

"Notre soutien ne faiblira pas, notre unité ne se brisera pas", a encore ajouté M. Blinken, qui a dit voir en sa visite le signe d'un engagement en faveur de la "victoire" de l'Ukraine.

A ses côtés, son homologue ukrainien Andriï Sybiga a demandé de "lever toute restriction à l'utilisation d'armes américaines et britanniques contre des cibles militaires légitimes en Russie".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit avoir eu des entretiens "très substantiels" avec MM. Blinken et Lammy et avoir "discuté de toutes les questions essentielles". "Il est important que les arguments ukrainiens soient entendus", a-t-il dit.

Zelensky avait souligné plus tôt mercredi que la "victoire" de son pays dans cette guerre dépendait "essentiellement" des Etats-Unis.

M. Blinken a d'ailleurs annoncé mercredi une nouvelle aide de 717 millions de dollars pour le secteur de l'énergie ukrainien, dévasté par les bombardements russes, la fourniture d'eau potable et le déminage.

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avec agences