Direct terminé le 8 août 2024 à 18H00 (TU)
Direct démarré le 8 août 2024 à 9h30 (TU)

La Russie toujours confrontée à une incursion majeure ukrainienne

Les forces russes font toujours face ce jeudi 8 août à une incursion majeure des troupes ukrainiennes sur leur sol, dans la région frontalière de Koursk. C'est ce que rapportent des blogueurs militaires russes proches de l'armée et des analystes. Les horaires sont donnés en temps universel.

Partager
Image
soldat ukrainien

Sur cette photo fournie par le service de presse de la 24e brigade mécanisée de l'Ukraine, un soldat de la 24e brigade mécanisée passe devant une voiture endommagée dans la ville de Chasiv Yar, dans la région de Donetsk, en Ukraine, le mardi 6 août 2024.

Oleg Petrasiuk/Ukrainian 24th Mechanised Brigade via AP
9
nouvelle(s) publication(s)
15H22
espace aérien russe

British Airways va suspendre les vols vers Pékin à partir de fin octobre

La compagnie aérienne britannique British Airways annonce qu'elle va cesser les vols directs vers Pékin à partir du 26 octobre mais continuera à desservir quotidiennement Shanghai et Hong Kong.

Cette décision durera jusqu'à novembre 2025 quand elle sera réévaluée, précise BA dans un bref communiqué de presse, ajoutant contacter les clients concernés avec des options pour un nouveau trajet ou un remboursement.

La compagnie, comme d'autres transporteurs, encourt des coûts plus élevés à cause du contournement de l'espace aérien russe rendu nécessaire par la guerre en Ukraine, ce qui rallonge considérablement le temps de vol, avec des conséquences sur la rentabilité de ces vols.

La compagnie avait interrompu cette ligne pendant trois ans pendant la pandémie et l'avait reprise à partir de juin 2023.

Le site de voyages d'affaires Head for Points, cité par l'agence de presse PA, remarque : "pourquoi s'embarrasser quand on peut envoyer les mêmes avions aux États-Unis où la demande pour les vols hauts de gamme" et donc plus rentables, "reste très élevée?". "Il est aussi notoire que les touristes chinois ne sont pas revenus au niveau d'avant la pandémie", ajoute ce site, mentionné par PA.

15H22
"Leur montrer la guerre"

Des Ukrainiens saluent l'incursion en Russie

Du baume au coeur, une "fierté", un moyen de montrer aux Russes "ce qu'est la guerre" : des habitants de Kiev se félicitent de l'incursion ukrainienne lancée mardi dans la région russe de Koursk, revers inattendu pour Moscou.

Volodymyr Borodyansky estime que Vladimir Poutine "ne s'attendait probablement pas à ça". "Faisons comprendre aux Moscovites ce qu'est la guerre, c'est comme ça que je le comprends", déclare cet employé du secteur touristique.

La veille, le président russe Vladimir Poutine est apparu, visiblement mécontent, lors de réunions officielles diffusées à la télévision et pendant lesquelles il a dénoncé une "provocation à grande échelle" de Kiev.
Avant cela, les Russes "sont venus sur notre terre, maintenant qu'ils ressentent ce que nos mère et nos gars qui combattent ressentent, ce que c'est de vivre et perdre ses enfants", réagit Rita Simon, une habitante de Kiev, interrogée par l'AFP.

Tetiana Krapyvka, qui travaille dans la finance, se sent, elle, "fière" et "heureuse" de l'attaque des troupes ukrainiennes, qui, selon des observateurs militaires, se sont enfoncées sur plus de 10 kilomètres en Russie. "On espère la victoire, on a confiance", ajoute-t-elle.

L'incursion intervient alors que l'Ukraine est sur la défensive depuis l'échec, à l'été 2023, d'une grande offensive qui ne lui a pas permis de récupérer les territoires perdus depuis l'invasion russe de février 2022.

Le conflit s'est transformé en guerre d'usure. Les troupes russes, plus nombreuses, grignotent lentement du terrain dans l'Est, face à une armée ukrainienne qui peine à regarnir ses rangs pour faire face aux lourdes pertes accumulées.

Volodymyr Pyatov, 27 ans, espère que l'incursion obligera "à retirer des forces ennemies d'autres parties du front" et soulagera "les forces ukrainiennes dans l'est et le sud". Rita Simon, elle, veut croire que l'attaque peut faire évoluer le rapport de forces dans de potentielles négociations avec Vladimir Poutine, qui exige toujours que Kiev lui cède les cinq régions ukrainiennes dont il revendique l'annexion.
"On espère toujours le meilleur, on est Ukrainiens et on n'est pas si faciles à battre", conclut-elle..
 

12H50
ce n'est pas de la science-fiction

Des chiens-robots déployés pour aider les soldats ukrainiens sur le front

Furtifs et agiles, des chiens-robots sont déployés pour soulager les soldats ukrainiens de missions périlleuses, allant de l'inspection de tranchées russes à la détection de mines, et pourraient bientôt devenir une aide courante sur le front.

Lors d'une démonstration dans un lieu en Ukraine tenu confidentiel, un chien métallique de modèle "BAD One", tout juste sorti de sa malle, se dresse, se tapit, court ou bondit au gré des ordres que lui donne son opérateur sur sa télécommande.

Dérivé d'un modèle disponible dans le commerce, ce robot se décline aussi dans une version plus sophistiquée, "BAD Two", qui ne peut être montrée pour des raisons de sécurité.
Capable d'endosser de nombreux rôles sur le front, ces chiens-robots pourraient devenir un allié précieux pour une armée ukrainienne qui manque d'effectifs pour repousser l'invasion russe en cours depuis près de deux ans et demi.

Court sur pattes et donc difficile à détecter, ils peuvent notamment inspecter des tranchées ennemies ou l'intérieur de bâtiments dans des zones de combat grâce à leur imagerie thermique.
"On a des soldats (...) envoyés dans des missions de reconnaissance" qui sont "la plupart du temps des gens très entraînés, très expérimentés" mais qui sont "en permanence exposés aux risques", explique l'opérateur "Iouri" (un pseudonyme), en réalisant une démonstration devant des journalistes de l'AFP. "Ce chien limite les risques pour les soldats et accroît les capacités opérationnelles", ajoute ce spécialiste d'une société britannique qui développe des solutions militaires. "A la fin, cela sauve des vies".

L'engin utilisé pour la démonstration se déplace grâce à une batterie qui lui donne une autonomie comprise "entre deux et trois heures", assure-t-il. Utile pour détecter des mines ou des engins explosifs improvisés, le chien-robot peut aussi servir à acheminer des munitions ou des médicaments sur des points chauds du champ de bataille. "Je ne peux pas dire combien nous en avons déployé, ni bien sûr où ils sont déployés (en Ukraine, NDLR)", glisse "Iouri", estimant que "la guerre en Ukraine a changé la façon de faire la guerre dans le monde entier".

"Un chien qui coûte quelques milliers de dollars peut se charger d'une tâche pour laquelle vous auriez autrement déployé beaucoup de techniques, de systèmes de communication et au moins trois à cinq soldats", ajoute-t-il. Et s'il venait à être immobilisé ou capturé, le "canin" est équipé d'un interrupteur d'urgence qui efface toutes les données qu'il a emmagasinées.
 

12H18
Victimes civiles

Cinq morts dans des frappes russes, selon les autorités régionales ukrainiennes

Au moins cinq civils ont péri ce jeudi dans des frappes russes dans plusieurs régions d'Ukraine, ont annoncé les autorités, en pleine incursion des troupes de Kiev en Russie.

Un homme de 22 ans et sa soeur de six ans ont été tués dans un bombardement russe dans la cour d'une école à Mogritsia, dans la région de Soumy (nord), a déploré à la télévision nationale le gouverneur régional, Volodymyr Artioukh.

Deux autres civils sont morts dans une frappe à Kostyantinivka, près de la ville de Tchassiv Iar, l'un des épicentres des combats depuis plusieurs semaines dans la région de Donetsk (est), selon le gouverneur Vadym Filachkine.

Dans la ville méridionale de Nikopol, située le long du Dniepr, un fleuve qui fait office de ligne de front naturelle entre les armées ukrainienne et russe dans cette zone, les forces russes "ont visé un hôpital avec de l'artillerie", tuant un homme de 50 ans, a annoncé le dirigeant régional Serguiï Lyssak.

La police nationale a par ailleurs dit avoir évacué 1.010 enfants en trois jours des zones les plus dangereuses de la région de Donetsk, 3.723 enfants supplémentaires en provenance de 28 localités étant toujours en attente de transfert loin du champ de bataille.

10h30
diplomatie

L'Ukraine demande au Mexique d'arrêter Poutine s'il assiste à l'investiture de Sheinbaum

L'ambassade d'Ukraine au Mexique a demandé mercredi au gouvernement mexicain d'arrêter le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, s'il assiste à l'investiture de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.

"Nous faisons confiance au gouvernement mexicain pour respecter le mandat d'arrêt international" contre Vladimir Poutine et "le livrer à l'organe judiciaire des Nations unies à la Haye", la Cour pénale internationale (CPI), s'il participe à la cérémonie d'investiture de Mme Sheinbaum le 1er octobre, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Cette cour a émis, en mars 2023, un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine, accusé de crimes de guerre pour la déportation d'enfants de zones occupées d'Ukraine vers la Russie.

Le Mexique est signataire du statut de Rome, le traité international ayant fondé la CPI, lequel prévoit qu'il est du "devoir de chaque État de soumettre à sa juridiction criminelle les responsables de crimes internationaux".

L'ambassade ukrainienne au Mexique a qualifié le président russe de "criminel de guerre", qui devra répondre devant la justice de l'invasion de l'Ukraine initiée en février 2022.

Elle a en revanche remercié le gouvernement mexicain d'avoir invité le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'investiture de Claudia Sheinbaum.

Le futur ministre mexicain des Affaires étrangères du gouvernement de Mme Sheinbaum, Juan Ramon, a souligné mercredi que l'invitation de Vladimir Poutine relevait d'une "pratique protocolaire".

Claudia Sheinbaum, première femme élue présidente du Mexique après sa victoire triomphale du 2 juin, prendra officiellement ses fonctions le 1er octobre pour un mandat de six ans.

10h10

L'incursion ukrainienne en Russie est une conséquence de "l'agression" russe en Ukraine

L'incursion ukrainienne en cours depuis plus de deux jours dans la région russe de Koursk est une conséquence de "l'agression" russe contre l'Ukraine, a déclaré un conseiller de l'administration présidentielle ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak. 

Les autorités ukrainiennes observent depuis mardi un silence quasi total sur la situation et n'ont fait aucun commentaire direct. Mykhaïlo Podoliak n'a pas non plus clairement attribué cette attaque à l'armée ukrainienne.

Mais, sur X, il a estimé que "la cause première de toute escalade, de tout bombardement, de toute action militaire (...) y compris dans les régions (russes) de Koursk et de Belgorod est uniquement l'agression sans équivoque de la Russie" et son invasion de l'Ukraine menée depuis plus de deux ans.

"La Russie a toujours cru que les normes juridiques restrictives ne s'appliquaient pas à elle et qu'elle pouvait ainsi attaquer les territoires des pays voisins en toute impunité et exiger hypocritement... l'inviolabilité de son propre territoire", a poursuivi Mykhaïlo Podoliak. 

"Mais la guerre est la guerre, avec ses propres règles, l'agresseur y paye inévitablement les conséquences correspondantes", a-t-il conclu.

Les forces russes font toujours face jeudi à une incursion majeure des troupes ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk, un revers inattendu pour le Kremlin dont l'armée était à son avantage jusque-là sur le front.

L'armée ukrainienne a lancé mardi l'assaut avec jusqu'à 1 000 soldats et des véhicules blindés, a affirmé l'état-major russe, qui assure tout faire pour repousser les soldats ukrainiens hors de son territoire.

Selon plusieurs analystes, l'avancée ukrainienne se concentre autour de Soudja, une ville russe d'environ 5 500 habitants située à une dizaine de kilomètres de la frontière et qui abrite une station de gaz livrant toujours l'Europe via l'Ukraine.

L'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), basé aux États-Unis, a affirmé dans son dernier rapport que les forces ukrainiennes avaient avancé jusqu'à 10 kilomètres de profondeur et pénétré "au moins deux lignes de défense russes".

10h00
Incursion ukrainienne

L'armée russe dit que les combats se poursuivent dans la région de Koursk

Le ministère russe de la Défense affirme ce jeudi que les combats se poursuivaient dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine et théâtre depuis mardi d'une incursion surprise des forces ukrainiennes.

"L'opération de destruction des formations de l'armée ukrainienne se poursuit", a indiqué le ministère russe dans un communiqué, assurant "mettre en échec" les "tentatives" ukrainiennes de "pénétrer profondément" dans la région de Koursk.

9h30
offensive ukrainienne

La Russie toujours confrontée à une incursion majeure ukrainienne

Les forces russes font toujours face ce matin à une incursion majeure des troupes ukrainiennes sur leur sol, dans la région frontalière de Koursk, ont rapporté des blogueurs militaires russes proches de l'armée et des analystes.

L'armée ukrainienne avait lancé mardi une offensive surprise transfrontalière dans cette région russe, employant jusqu'à 1 000 soldats et des véhicules blindés, selon l'état-major russe.

Les dirigeants ukrainiens se refusent pour l'instant à commenter l'opération, tandis que Moscou a assuré tout faire pour écraser cette incursion et repousser les soldats ukrainiens hors de son territoire.

Selon plusieurs analystes, l'avancée ukrainienne se concentre autour de Soudja, une ville russe d'environ 5 500 habitants située à une dizaine de kilomètres de la frontière et qui abrite une station de gaz livrant toujours l'Europe via l'Ukraine.

Bien que l'ampleur des avancées ukrainiennes ne soit pas claire, le géant Gazprom a assuré jeudi continuer à livrer son gaz via sa station à Soudja.

L'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), basé aux États-Unis, a affirmé dans son dernier rapport que les forces ukrainiennes avaient avancé jusqu'à 10 kilomètres de profondeur et pénétré "au moins deux lignes de défense russes".

Mercredi soir, la chaîne Rybar, proche de l'armée russe, a pour sa part affirmé que les forces ukrainiennes avaient "pris la moitié ouest de (la ville de) Soudja".

Plus alarmiste, un blogueur, Iouri Podoliaka, dont la chaîne Telegram est suivie par près de 3 millions d'abonnés, a lui estimé jeudi matin que Soudja était "perdue" et "remplie de soldats ukrainiens."

Selon lui, les troupes ukrainiennes ont aussi progressé en direction de la ville de Korenevo, à plus de 25 kilomètres de la frontière.

Mardi, le ministère russe de la Défense avait dans un premier temps affirmé dans un communiqué avoir poussé les forces ukrainiennes à "se replier" en Ukraine, avant d'enlever cette précision d'un de ses communiqués. 

Il a revendiqué jeudi avoir détruit un véhicule de combat américain Bradley qui a, selon cette source, été utilisé par l'Ukraine pour son incursion.

Mercredi, les autorités de la région de Koursk ont instauré l'état d'urgence face une situation opérationnelle jugée "difficile", quelques heures après que Vladimir Poutine a qualifié l'attaque ukrainienne de "provocation à grande échelle".

08H26
Niger

Kiev regrette la décision du Niger de rompre ses relations avec l'Ukraine

L'Ukraine a dit regretter la décision du Niger de rompre ses relations diplomatiques avec Kiev en lui reprochant de soutenir des "groupes terroristes", après une lourde défaite de l'armée malienne et du groupe russe Wagner face à des séparatistes et djihadistes.

Voir Niger : Niamey coupe les ponts avec l'Ukraine

"Il est regrettable que les autorités nigérianes aient décidé de rompre les relations diplomatiques avec l'Ukraine sans mener d'enquête sur l'incident survenu au Mali et sans fournir d'éléments sur les raisons d'une telle décision", a déploré la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.

Qui anime ce direct ?

AFP